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Citations sur Dernier journal (50)

Nous ne nous rendons pas compte que nous avons beau nous fuir nous-mêmes et nous distraire consciemment ou inconsciemment, le conflit, le plaisir, la douleur, la peur, etc, demeurent toujours. Ils finissent par tout régir.
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Les gouvernements seront nécessaires tant que l'homme ne sera pas sa propre lumière, tant qu'il ne mettra pas de l'ordre et de l'affection dans sa vie quotidienne, et qu'il ne portera pas un soin attentif à son travail, à ses observations, à son apprentissage. Il préfère être dirigé dans ses actes, comme il l'a été depuis toujours, par les anciens, les prêtres, les gourous. Et il accepte les ordres de ceux-ci, leurs curieuses pratiques destructrices, comme s'ils étaient des dieux incarnés, comme s'ils connaissaient toutes les conséquences de cette vie si extraordinairement complexe.
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La méditation n'est pas un accomplissement. Elle ne comporte pas de méthode, pas de système ni d'entraînement. Elle commence là où finit la comparaison, avec la fin du devenir et du non devenir. Comme l'abeille bourdonne dans les feuillages, ainsi agit le murmure de la méditation.
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Les gouvernements seront nécessaires tant que l’homme ne sera pas sa propre lumière, tant qu’il ne mettra pas de l’ordre et de l’affection dans sa vie quotidienne, et qu’il ne portera pas un soin attentif à son travail, à ses observations, à son apprentissage. Il préfère être dirigé dans ses actes, comme il l’a été depuis toujours, par les anciens, les prêtres, les gourous. Et il accepte les ordres de ceux-ci, leurs curieuses pratiques destructrices, comme s’ils étaient des dieux incarnés, comme s’ils connaissaient toutes les conséquences de cette vie si extraordinairement complexe.
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Le monde, la terre est divisée, en morceaux. Nous nous battons et nous disputons pour la possession, et les politiciens exultent de pouvoir maintenir cette division, sans jamais considérer le monde comme un tout. Ils n’ont pas l’esprit global. Jamais ils ne ressentent ni ne perçoivent l’immense potentiel de n’avoir pas de nationalité ni de division. Ils ne s’aperçoivent jamais de la laideur de leur pouvoir, de leur position, de leur sentiment de supériorité. Ils sont comme vous et moi, mais ils occupent le siège du pouvoir avec toute la mesquinerie de leurs désirs et de leurs ambitions. Ainsi, ils assurent la survivance d’un comportement « tribal » que l’homme a toujours eu à l’égard de l’existence. Ils n’ont pas l’esprit libre de tout idéal ou idéologie, l’esprit qui dépasse les divisions entre les races, les cultures, et les religions que l’homme a inventées.
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Nous sommes toujours des hôtes sur cette terre, avec l’austérité que cela implique. L’austérité est plus profonde que le renoncement des possessions. Ce mot d’austérité a été spolié par les moines, les ermites, les sannyasi. Il n’avait pas de sens là-haut, dans la solitude des choses, des multitudes de pierres, de petits animaux, de fourmis. Et dans le lointain, au-delà des collines, la grande mer brillait, étincelait. Nous avons scindé la terre comme si elle nous appartenait - votre pays, le mien, votre drapeau, son drapeau, la religion d’ici et celle de l’autre, là-bas.
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Comme souvent, à la fin du repas qui nous réunissait assez nombreux
autour de la table, une conversation sérieuse s'est engagée. Il s'agissait
de la signification des mots, de leur poids, de leur contenu, de leur sens
profond, de leur qualité et du sentiment qu'ils impliquent ou suscitent.
Le mot n'est jamais la chose elle-même, bien sûr, pas plus que sa
description. L'explication n'est pas l'objet qu'elle cerne. Le mot, la
phrase et l'explication ne sont pas le fait. Mais le mot sert à évoquer la
pensée, le sentiment, et même quand il n'est pas prononcé, il recèle en
lui notre sensation. Le fait lui-même n'a jamais d'impact sur le cerveau,
alors que la théorie, la conclusion, la description et l'abstraction en ont
un. La table n'a aucun impact, mais « dieu » en a, qu'il soit celui des
hindous, des chrétiens ou des musulmans. Contrairement au fait luimême,
ce sont le concept et l'image qui touchent le cerveau.
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Et devant cette feuille morte dans toute sa beauté, sa couleur, peut-être pourrions-nous être conscients au plus profond de nous-mêmes, saisir ce que doit être notre propre mort, non pas à la fin ultime, mais au tout début de notre vie. La mort n'est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l'immensité.
p. 161 - 62
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– « Dernier Journal », Jiddu Krishnamurti - éditions du Seuil © 1987
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L'enfant, avec sa curiosité, peut être amené à comprendre que la mort n'est pas seulement l'usure du corps par l'âge, la maladie, ou quelque accident inattendu, mais que la fin de chaque jour est aussi la fin de soi-même.
Il n'y a pas de “résurrection”*, c'est là une superstition, une croyance dogmatique. Tout ce qui existe sur terre, sur cette merveilleuse terre, vit, meurt, prend forme, puis se fane et disparaît. Il faut de l'intelligence pour saisir tout ce mouvement de la vie, et ce n'est …
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* (entendu comme une entités mue par le “gravitationnel” comme le concept de “réincarnation”, par contre hors “du temps psychologique gravitationnel” existe une dimension, un “âge hors temps” susceptible d'engendrer lui ce qu'une époque sollicite) - note perso.
p. 160
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Le temps n'a d'action que dans la fragmentation du tout. Mais quand on perçoit en un instant la réalité de la nature du tout, son unité devient alors manifeste dans cette chaîne sans fin d'actions et de réactions — de lumière et de nuit, de beauté et de laideur.
Le tout est libre du flux et du reflux de la vie, de l'action et de la réaction. La beauté n'a pas d'opposé. La haine n'est pas l'opposé de l'amour.
p. 157
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