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4,12

sur 263 notes
Ce qu'explique Krishnamurti est une vraie leçon de maiotique métaphysique pour se débarrasser de nos conditionnements issus de notre mental. Se libérer du connu c'est se connecter à quelque chose qui nous dépasse et qui est nous même, qui nous enveloppe et qui est en nous, qui est hors temps et qui est le vrai temps, le seul qui existe, l'éternel présent. Un livre que tout artiste, toute personne qui voudrait ressentir à nouveau la passion de l'être face à l'illusion du néant, devrait lire.
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Un livre très étonnant que j'ai lu il y a longtemps maintenant. Je me souviens, je le lisais dans le métro. Je levais la tête à chaque phrase, tentait de la vivre, de la sentir et je voyais ma réalité changer. C'est un livre qui vous rend plus intelligent. C'est toujours ce genre de livres que j'ai cherché. Il est court mais il est long car il reste très longtemps en vous.
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L'exposé est bien rodé, trop à mon goût. Se méfier des idées préconçues est certes intéressant mais je trouve que l'auteur tourne en rond, avec un discours qui se répète de thème en thème. A tout exclure comme biaisé, le vrai n'a plus beaucoup de consistance. Trop d'effets oratoires noient aussi quelque peu le fond du message.
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En le lisant j'ai eu l'impression que ce livre allait changer ma vie pour toujours.
Cela me fait ça chaque fois que je m'intéresse à transformer mon intériorité a coup de mots des autres.

Puis je me suis souvenue que je suis un humain, que c'est normal d'avoir peur, d'être en colère, d'être attachée à son passé.
Et j'en ai voulu un peu a krishnamurti de me faire croire que transcender mon existence passerait par des changements aussi radicaux.

Je ne sais pas vraiment où situer cette lecture dans mon coeur.
Je relirai probablement cette oeuvre d'ici peu.
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un livre qui commence bien et qui se termine dans le vide. oui, c'est intéressant de nous rappeler de savoir s'affranchir de toutes les idées qui traînent. oui, c'est intéressant de chercher sa liberté en sou, mais une fois dit cela, qu'est ce que je fais ? il faut se connaître soi-même, surmonter ses peurs, découvrir le silence… Très bien, et après ? Alors, le maître nous dit « tout cela est entre vos mains. il n'existe pas de maître, il n'existe pas d'instructeur. il n'existe personne pour vous dire ce que vous devez dire. chacun de nous est seul dans ce monde fou et brutal ». tout est dit.
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Krishnamurti nous emmène dans un voyage à la rencontre de nous-mêmes. Il s'adresse au lecteur à la 2e personne du pluriel, nous incluant dans sa réflexion et son cheminement. Que nous dit-il ?

Avant toute chose, il convient de se libérer. Se libérer des dogmes, de sa culture, des constructions de soi-même, de l'autorité, du passé, de la peur, de la violence. Ce n'est qu'une fois libéré de tout a priori, de toute fausse connaissance, que l'on peut partir à la rencontre de soi-même et se changer pour changer le monde. En effet, le monde qui nous entoure est tel qu'il est car nous y participons : nous avons donc une responsabilité dans ce qu'il est.

Se connaître, c'est ressentir au présent nos émotions. S'observer sans jugement, sans comparaison à autrui, être attentif à soi-même et à son environnement. Rejeter les divisions de notre être qui créent de la violence et rassembler ce qui est épars. Cette idée de vivre dans le présent est extrêmement importante dans la pensé du philosophe car le passé et la mémoire engendrent douleur et frustration en nous présentant des choses que nous n'avons plus ou en conditionnant certaines de nos réactions. le futur quant à lui appartient au monde des idées qui empêchent d'agir.

Cette liberté recherchée et évoquée plus haut est solitaire : elle nous extrait de tout groupe d'appartenance. Elle requiert le silence.

Vient ensuite la question de l'amour qui ne peut être entravé par le devoir ou la responsabilité. Il s'agit d'un sentiment pur, détaché de toute connotation sexuelle ou charnelle, on pourrait faire penser à l'agapé mais l'auteur prend ses distances avec les distinctions faites par le christianisme en matière d'amour. Il s'agit plutôt d'une appréhension directe de la beauté, sans mise à distance par des images fabriquées par notre intellect ou notre culture.

Krishnamurti nous emmène au plus profond de nous mêmes mais son discours est dur, sans concession. J'aurais tendance à le suivre (bien qu'il ne cesse de clamer que ce n'est pas ce qu'il faut faire) mais je ne peux partager sa vision d'une culture inutile en comparaison de la nature. Les productions culturelles ne sont-elles pas une expression de la beauté, contrairement à ce qu'il affirme ? le livre a le mérite de faire réfléchir.
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Je n'avais jamais lu de textes de Krishnamurti et je dois reconnaitre que j'ai été impressionné lors de la lecture de "Se libérer du connu" par la profondeur et la clarté de sa pensée. Il est difficile d'en faire un résumé, mais l'essence même de l'ouvrage propose que chacun entreprenne « la seule révolution qui vaille : sa libération intérieure ».
Pour cela, chacun doit donc se libérer de tout ce qu'il connait, de ses préjugés, de ses pensées mécaniques, de toutes les idées religieuses, philosophiques ou politiques qu'il a faites siennes, bref de tout le conditionnement culturel, religieux, idéologique dans lequel il s'est enfermé. Cette transformation de l'humain ne peut se faire qu'en s'affranchissant de toute autorité afin d'accéder à une liberté que ni les pouvoirs spirituels, politiques ou sociaux, ni les rituels, ni les dogmes, ni l'athéisme ne sont capables de produire, puisque, selon Krishnamurti, ces formes de pensée ne font que perpétuer les conditionnements. Mais comment se libérer de ce conditionnement ? Comment même se rendre compte que l'on est conditionné ? Krishnamurti nous propose de regarder à l'intérieur de nous, de nous observer tel que nous sommes réellement, et non tel que nous pensons être ou voulons être. En abordant les thèmes de la foi, de la vérité, de la peur, du conditionnement, du plaisir, de la douleur, de l'amour, de la méditation, de la mort, il nous engage à élargir le champ de notre conscience pour nous rendre compte que nous sommes, à notre insu, prisonnier de tout un réseau de dogmes et de conventions.
« Nous avons réduit ce monde à un état de chaos par nos activités égocentriques, par nos préjugés, nos haines, nos nationalismes, et lorsque nous disons que nous n'y pouvons rien, nous acceptons le désordre en nous-mêmes comme étant inévitable. Nous avons brisé ce monde en morceaux et si nous-mêmes sommes brisés, fragmentés, nos rapports avec le monde le seront également. Mais si, dans nos actions, nous agissons totalement, nos rapports extérieurs subiront une formidable révolution. »
Ce que Krishnamurti dit, bien que très séduisant, semble pourtant inaccessible. Non pas parce qu'il nous demande de nous libérer des chaînes du connu et de chercher par nous-mêmes, mais parce que par le fait même de suggérer cela, il propose une pensée, un principe à suivre qui est contradictoire avec son idéal de nous libérer de toutes les idéologies. Je retiens néanmoins de cette lecture de nombreux temps forts comme l'étude des ressorts indissociables du plaisir et de la douleur, l'analyse des mécanismes de la peur, les préalables à la cessation de la violence individuelle, l'importance de l'ancrage dans l'ici et le maintenant pour dépasser le connu.
L'une de mes parties préférées de ce livre concerne les questions sur l'amour. « Qu'est-ce que l'amour ? Ce mot est si galvaudé et corrompu, que [Krishnamurti] ose à peine le prononcer. » Fidèle à sa méthode, il nous invite tout d'abord à faire table rase de nos représentations sur l'amour (amour et religion, amour et possession, amour et plaisir, amour et mort). Ensuite, il analyse ce qui peut lui nuire (la peur, la respectabilité, la jalousie, la domination) et les conditions de sa présence (le soin, la beauté, l'abandon de soi, la recherche de vérité). Il dit que l'amour est cet état dans lequel les processus de la pensée ont complètement cessé, un état hors du temps et de l'espace dans un total abandon de soi. « L'amour n'obéit pas. » C'est un oiseau rebelle comme l'a senti Bizet, « un enfant de bohème, il n'a jamais, jamais connu de loi. » Par contre, Krishnamurti reste selon moi trop discret ou trop vague quant aux rapports entre amour et sexualité. Il botte en touche (« Je ne suis pas contre les pratiques sexuelles, mais voyez ce qu'elles impliquent. ») conscient que la sexualité peut être un outil de destruction, mais ne s'étend guère sur le fait qu'elle peut également être un moyen d'élévation.
Je me rends compte en finissant d'écrire cette note de lecture que ma compréhension actuelle de Krishnamurti est d'ores et déjà une pensée morte et que j'aurai besoin de relire ce livre tôt ou tard, pour m'aider à remettre en question ma propre compréhension. C'est vertigineux comme est enivrant le fait que je suis mon propre maitre et qu'il n'existe personne pour me dire ce que je dois faire. « Chacun de nous est seul dans ce monde fou et brutal. »
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M'intéressant à la philosophie et ayant entendu parler positivement de Krishnamurti je me suis lancé dans la lecture de ce livre.
Pour la faire courte, je n'ai pas du tout aimé ce texte et trouve problématique le message qu'il véhicule.

L'auteur nous suggère d'abandonner notre culture, notre histoire, notre identité, nos habitudes, nos croyances pour se libérer de notre subjectivité et ainsi atteindre la plénitude.
C'est beau, c'est louable mais la proposition n'est qu'une déconstruction de l'être pour en faire un zombie débordant d'amour et de bienveillance.

Là où certains y voit un message spirituel fort, j'y vois un Nihilisme qui rejette la vie et le réel pour se protéger de l'altérité dans une sorte d'Eden agrémenté de mysticisme.

Krishnamurti écarte la question de la pré-existence de modèles sociaux et culturels. La société humaine s'est construite lentement au fil des siècles avec la disparition de modèles inadaptés et l'évolution de ceux qui convenaient. La diversité des cultures vient du tempérament et la géographie des peuples qui les ont conçus génération après génération. Tout cela, l'auteur le balaie d'un revers de la main et ne le conçois que comme quelque chose de néfaste issu de l'avidité de l'homme.

Et quand bien même que l'humanité arrive à atteindre le niveau d'éveil évoqué par l'auteur, un telle société se trouverait complètement désarmée face à la cruauté arbitraire de la nature (catastrophes, maladies, accidents).

Ce livre est une antithèse de l'existentialisme qui prône la stagnation de l'humanité dans une inflation de morale, de bienveillance et de naïveté.

NB: J'y ait appris que je n'aimais pas mes enfants et que ma façon de les éduquer favorisait les guerre dans le monde. Pourquoi ? Parce que je leur apprend à vivre dans notre monde (cf chapitre 11)... C'est présomptueux, moralisateur et offensant.
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Un livre pour cultiver la sagesse, une sagesse qui s'élève au-dessus de la plupart des gurus que j'ai pu découvrir. Jiddu est parfois difficile à comprendre mais si on a déjà lu plusieurs livres de ce genre, les messages sont assez clairs même si certains sont complexes car nous n'avons pas l'habitude de raisonner aussi profondément.
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J'ai lu ce livre qui a été la porte d'entrée de beaucoup d'autres du même auteur.
Krishnamurti n'est pas un écrivain et ce que vous lisez ne sont pas des livres. Il s'agit de causeries reproduites par écrit. Grâce à ce procédé, vous avez accès à la parole de ce sage, car il s'agit bien d'un sage comme l'Inde a su en produire à travers les siècles. On pense aussi à ces philosophes de l'antiquité qui n'ont rien écrit et pourtant ont laissé derrière eux une littérature foisonnante grâce à des témoins, à des auditeurs ... Qui est Krishnamuri ? Un homme épris de liberté, d'indépendance ... qui se défie de l'habitude, des conventions, des appartenances ... qui nie être un sage et rejette toute forme d'étiquette. En un mot, il nous dit de nous tenir à distance des louanges et des blâmes que distribuent le monde à toute volée en permanence.
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