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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À l'heure où les multiples controverses des auteurs agitent le milieu littéraire, ce roman traite de pistes intéressantes de réflexions.
L'appropriation culturelle, la cancel culture, le harcèlement de masse sur les réseaux sociaux.

L'autrice nous emmène dans les coulisses des maisons d'édition, nous faisant découvrir l'envers du décor de ce microcosme si particulier.

Suite au décès de son amie Athena Liu, jeune écrivaine talentueuse, étouffée par un malheureux pancake au pandan, June Hayward écrivaine désabusée, va s'approprier son manuscrit. Un manuscrit qui traite du corps des travailleurs chinois durant la Première Guerre mondiale.
Le roman va être un succès phénoménal, et la narratrice, exécrable à souhait, va s'engluer dans ces nombreux mensonges pour ne pas être découverte.

Si toutefois, j'ai aimé apercevoir certains pans méconnus du milieu de l'édition, la fin m'aura laissé un petit bout de pancake coincé dans la gorge, l'extrait de pandan n'étant peut-être pas assez à mon goût.
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Ce roman est surprenant. Écriture très fluide, il est encré dans des références actuelles et traduit, d'après moi, très bien le malaise qui règne dans notre société actuelle en pleine mutation.
Les réseaux sociaux, le racisme, le monde culturel et intellectuel, les buts dans la vie, autant de questions abordées et qui créent un malaise chez le lecteur.
Grâce à cela, on est emporté dans l'histoire et, jusqu'au bout, on éprouve un malaise quant au personnage principal et ses actions.
Au final, ce roman met mal à l'aise et dérange ce qui prouve qu'il pose les bonnes questions et que l'écriture est efficace.
Uniquement 4/5 (et non 5) car certaines longueurs alourdissent le récit.
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J'hésite entre un 4 et un 4,5 étoiles

J'ai lu cette oeuvre en 2 jours top chrono, impossible de le poser tant l'écriture est incroyable.

Happée dès la première page, je n'ai pas du tout vu où allait cette histoire, comment, quoi, de quoi, pourquoi ? Mais, hein? 🫠 Les messages véhiculés sont très forts et l'immersion dans le monde, pas si beau, de l'édition est très intéressante !

Ce livre est écrit du point de vue de Juniper et, bien que j'aime les fins heureuses, je ne pouvais qu'espérer une chute, brutale et juste.

Un mélange de contemporain et du thriller, j'ai été conquise par l'atmosphère curieuse, pleine d'émotions en montagne russe. J'ai été choquée par des phrases tant elles ne pouvaient pas être vraiment dites mais c'est pourtant la réalité.

J'encourage vivement la lecture de Yellowface.
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Vous n'êtes sans doute pas prêt.e.s pour ce roman. En tout cas, moi, je ne l'étais pas. Je n'étais pas prête à dévorer les cent premières pages d'une traite, happée par une écriture d'une efficacité redoutable, avant de ralentir le rythme pour cause de malaise grandissant. Je n'étais pas préparée non plus pour ce malaise, pour ce que Rebecca F. Kuang donne à voir du monde de l'édition, ses guerres intestines, ses jalousies et son racisme qui parfois s'ignore et parfois s'affiche de manière décomplexée. Je croyais être prête pour la dénonciation de l'appropriation culturelle et de la violence des réseaux sociaux, mais, en fait, non, il faut croire que je m'en protège plutôt bien malgré les témoignages que je peux lire ici ou là.

Mais, surtout, surtout, je n'étais pas prête à faire face à une narratrice non fiable que j'ai rapidement prise en grippe. En même temps, ça forcerait presque l'admiration, cette façon qu'elle a de justifier les décisions moralement discutables qu'elle prend, tout en s'enfonçant toujours un peu plus dans l'ignominie. Certains passages m'ont particulièrement marquée, notamment quand elle corrige le manuscrit qu'elle a volé et qu'elle ne se rend pas compte que les changements que lui demande son éditrice relèvent justement d'un point de vue typiquement blanc sur une histoire appartenant à une autre culture. C'est magistral, tout comme la fin, qui m'a laissée sans voix et qui m'a poussée à me repasser tout le livre dans ma tête pour le voir sous un autre angle.

Au final, je dirais que j'ai vécu une expérience de lecture inédite, à la fois puissante et inconfortable. Il m' a fallu du temps pour laisser décanter tout cela et vous livrer cette chronique. Yellowface peut facilement se lire d'une traite, comme le thriller qu'il est, dans le fond, mais j'ai eu besoin de faire des pauses pour digérer la violence de certains passages et l'importance du propos sur les questions de racisme, d'appropriation culturelle et de diversité. Je ne doute pas que quand Rebecca F. Kuang fait dire à un éditeur quelque chose comme « j'ai déjà une autrice asiatique, merci bien », c'est du vécu, comme si tout se résumait à des quotas, au mépris du talent. Ce qu'elle montre ici, c'est que notre monde n'est pas moins raciste qu'avant mais, maintenant qu'on en parle ouvertement, il s'en défend, ce que je trouve encore plus violent finalement pour les personnes racisées qui subissent ce système de plein fouet.

Alors, est-ce que je vous recommande de lire Yellowface ? Oui, absolument, parce que j'adorerais en discuter avec vous. Est-ce que je vous promets que vous allez passer un moment agréable en compagnie de June ? Pas sûr, vu que je trouve que ça appuie un peu trop là où ça fait mal pour que ça soit une lecture confortable. Disons que, comme moi, vous n'en sortirez probablement pas indemnes. Maintenant, est-ce que ça m'a donné envie de me plonger dans Babel, de la même autrice, qui attend dans ma PAL depuis quelques semaines ? Carrément ! Rebecca F. Kuang est extrêmement talentueuse et une écrivaine à suivre, c'est certain !
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C'est la deuxième fois que Rebecca Kuang parvient sans difficulté à me faire surmonter ma panne de lecture ; cela confirme la qualité de sa plume, envoûtante et unique. J'ai ouvert Yellowface un peu par hasard un soir, et je ne l'ai que rarement lâché avant de le finir le soir suivant. C'est un roman satirique qui oscille entre le thriller léger et la critique sociale, en explorant le monde de l'édition et mettant en lumière les problèmes sociaux et le racisme auquel on est quotidiennement confronté. J'ai également beaucoup apprécié la critique des réseaux sociaux qui deviennent aujourd'hui de plus en plus toxique, mais ont toujours l'avantage de connecter les gens. Pour ce qui est des personnages, on tourne essentiellement autour de celui de Juniper Song Hayward, une jeune femme avec énormément de défauts, un personnage hyper réaliste et clairement pas très sympathique, que l'on peut très facilement mépriser mais pour lequel on se surprend aussi parfois à ressentir un petit peu d'empathie. J'ai cependant été un peu déçue par la fin qui m'a parue expédiée et pas à la hauteur de la première partie du texte, qui m'avait absorbé sans difficulté. Yellowface reste un roman mené d'une main de maître, qui aborde des sujets délicats comme l'appropriation culturelle, le racisme et la "cancel culture" sans jamais paraître moralisateur ; il permet de jeter les bases d'un débat intéressant, et donne plusieurs points de vue différents sur les sujets évoqués.
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J'ai beaucoup aimé le fond, un peu moins la forme... C'est avec une bonne dose d'humour noir que RF Kuang apporte sa critique du monde de l'édition, du racisme, et de l'hypocrisie qui stagnent dans cette sphére où seuls une poignée de chanceux (ou pas) peuvent s'élever. le début est hyper convaincant, on découvre le personnage exécrable qu'est June Hayward et on est impatient de voir où toutes ses manigances vont l'amener. Arrivé à la moitié du livre le récit se tasse, devient prévisible, et le final tombe malheureusement un peu à plat. Les thèmes abordés sont finement maîtrisés et le message véhiculé par l'auteure est intelligemment apporté mais le tout manquait quand même de rebondissement et de surprises (en tout cas pour un thriller).
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Je viens de finir Yellowface, le dernier livre de R.F Kuang et je dois bien dire que j'en ressors plutôt contente bien que le livre ne soit pas forcément un coup de coeur.

Bon, je dois dire que le style d'écriture peut être un peu simpliste par moments, et ça m'a laissé un peu sur ma faim. Surtout si on fait le parallèle avec les autres livres de l'autrice. J'aurais aimé un peu plus de profondeur dans l'écriture pour rendre l'expérience encore plus riche.

Mais malgré ces petits défauts, Yellowface reste une très bonne lecture. Les personnages, surtout June Hayward, sont bien développés (on adore la détester) et l'auteur a su créer une tension qui maintient notre intérêt. La manière dont Rebecca Kuang explore des thèmes complexes comme la race, l'appropriation culturelle et les relations de pouvoir dans l'industrie de l'édition, sont également vraiment impressionnant.

Je pense que chacun devrait lire ce livre pour se faire son propre avis sur ces questions. Est-ce qu'il y a une bonne réponse à ces problèmes ? Est-ce que l'industrie littéraire est fondamentalement orientée par le capitalisme ? etc… Comme la construction des personnages du livre, je pense que la réponse n'est pas manichéenne et ouverte à débats. Et je pense que c'est l'objectif principal du livre, ouvrir au débat.
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