Citations sur L'insoutenable légèreté de l'être (1221)
Son drame n’était pas le drame de la pesanteur, mais de la légèreté. Ce qui s’était abattu sur elle, ce n’était pas un fardeau, mais l’insoutenable légèreté de l’être.
De cinq heures du matin à neuf heures du soir les haut-parleurs crachaient une musique hurlante. Elle avait envie de pleurer, mais la musique était gaie et on ne pouvait y échapper nulle part, ni aux waters ni au lit sous la couverture, il y avait des haut-parleurs partout. La musique était comme une meute de chiens lâchés sur elle. Elle pensait alors que l’univers communiste était le seul où régnait cette barbarie de la musique.
Au temps où elle habitait chez sa mère, il lui était interdit de s’enfermer à clé dans la salle de bains. Pour sa mère, c’était une façon de lui dire : ton corps est comme tous les autres corps ; tu n’as pas droit à la pudeur ; tu n’as aucune raison de cacher quelque chose qui existe sous une forme identique à des milliards d'exemplaires.
On ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir car on n’a qu’une vie et on ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures.
Il n'est rien de plus lourd que la compassion. Même notre propre douleur n'est pas aussi lourde que la douleur coressentie avec un autre, pour un autre, à la place d'un autre, multipliée par l'imagination, prolongée dans des centaines d'échos.
La vrai bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.
Les personnages de mon roman sont mes propres possibilités qui ne se sont pas réalisées. C'est ce qui fait que je les aime tous et que tous m'effraient pareillement. Ils ont, les uns et les autres, franchi une frontière que je n'ai fait que contourner.
…le communisme, le fascisme, toutes les occupations et les invasions dissimulent un mal plus fondamental et plus universel ; l'image de ce mal, c'était le cortège de gens qui défilent en levant le bras et en criant les mêles syllabes à l'unisson.
L’homme ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir, car il n’a qu’une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures, ni la rectifier dans des vies ultérieures.
La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l ‘égard de ceux qui ne représentent aucune force.Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont le relations avec ceux qui sont à notre merci: les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.