AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 7429 notes
Je pense, surtout, que ce livre ne me parle pas parce qu'il traite de sujets qui me laissent complétement froide ; je n'en avais rien à faire des personnages et les analyses philosophiques de Kundera, telles des « et pendant ce temps, dans l'esprit de Nietzsche (devenu le 5e personnage du roman à ce train-là) et de moi moi moi » n'ont fait vibrer aucune réflexion (mais moi, pauvre femme, suis bien incapable de m'élever autant intellectuellement, excusez de mon passage). J'ai lu ce livre avec une impression de meh permanente, vaguement rehaussé positivement par la beauté de certaines tournures et phrases bien écrites et / ou senties pour retomber dans un « wiwiwiwiwiwi bruit de fooond mental wiwiwi »

J'entends la portée critique et littéraire de l'invasion Russe de la Tchécoslovaquie, les propos nietzschien, l'ambivalence entre ce que l'on souhaite être et ce que l'on est, la vie sous un régime totalitaire. Mais comme j'en ai déjà fait la critique pour d'autres romans, ça m'insupporte de voir et ressentir l'opinion philosophique, culturelle, politique de l'auteur dans une oeuvre de fiction. Je sais bien qu'on influence son écriture par ses valeurs et croyances, mais si je voulais lire un essai sur l'opinion d'un auteur sur un sujet, j'irais lire un documentaire ou le blog (tribune / interview / questionner la tombe) de l'auteur, pas un roman. Je trouve généralement que c'est desservir son oeuvre que de faire croire que des personnages existent alors qu'ils sont uni-dimensionnellement le véhicule d'une opinion, et n'existent pour ainsi dire pas ou peu au-delà de cette idée.

Il n'y a pas vraiment de place pour la supposition ou la compréhension personnelle, puisque la même réflexion est répétée ad nauseam, de manière explicite à chaque fois.

Les personnages féminins semblent être un défilé de défauts et de critiques, bas de plafonds, sans ambition, vénales, mesquines (la femme de Franz devrait être considérée comme « méchante », tout comme l'ex-femme de Tomas, tout comme la mère de Sabina), tandis que les personnages masculins me font l'effet d'aliens, de cerveaux flottants, rattachés par un mince fil à un pénis, qui dirige toutes leurs actions et leurs pensées.

Tomas couche avec tellement de femmes qu'il ne se souvient pas de la moitié, le mec a un tel problème avec sa libido qu'il a tout un schéma, dont il est particulièrement fier, de temps quand voir laquelle et selon quels critères, pendant que sa femme fait une très convaincante représentation de la plante en pot qui attend un peu d'attention. Tomas n'est pas capable de réfléchir à l'idée même de faire un compromis face aux demandes incessantes de son épouse d'arrêter d'aller tremper son biscuit entre toutes les cuisses qui passent, rendant leur relation de co-dépendance d'autant plus malsaine.

Quant à l'autre dude, là… regarde la paume de sa main Frank ? Franz ? C'est un peu comme un boudin de porte ; c'est un chic type (qui trompe quand même sa femme pendant 1 an) et qui du coup ne supporte pas de devoir en payer les conséquences. Au-delà de ça, il est un peu présenté comme goody two shoes, et disparait dans l'indifférence générale du lectorat et des personnages, pour essayer de prouver quelque chose à un personnage qui a disparu de sa vie des années auparavant.

J'ai quand même bien aimé le chien, qui est un chien, qui fait des choses de chien, avec ses petites habitudes de chien, et est en réalité une chienne, mais Tomas et son épouse ayant décidé de lui donner le nom de Karénine, ont pris le parti de le genrer au masculin pendant tout le reste du roman après l'avoir adopté.

Je me demande aussi quel était le problème de Kundera avec la merde et le kitsch. Est-ce qu'il se voulait subversif ? Est-ce que c'était une vrai question pour lui ? Est-ce que la profondeur de sa réflexion n'a pas réussi à traverser ma gêne induite socialement par des notions qu'on évoque peu au quotidien avec d'autres ?

Ce livre doit être le produit de son époque, mais ce n'est plus la mienne et je passe complétement à côté de la portée de son message et de son histoire.
Commenter  J’apprécie          47
Même si ce livre peut paraître appréciable pour certains je trouve sa réputation largement surfaite. Même si cet auteur n'est pas mauvais, je le trouve loin d'être original par rapport à d'autres écrivains d'Europe de l'Est. Son style ne me paraît pas particulièrement remarquable.
Commenter  J’apprécie          40
Le titre déjà est surprenant. Il a le goût d'une formule magique à laquelle on ne peut répondre. Est-ce qu'on souffre de l'insignifiance de notre vie ou est-ce qu'on souffre du poids dramatique de notre vie ? Cette interrogation va être le fil conductuer du récit

L'histoire est très simple. Tomas, un Don Juan devient un Tristan, Tereza sa compagne de vie vit dans un corps qu'elle n'a pas choisi et Sabina, la maitresse de Tomas, est prête à tout quitter pour s'épanouir. le couple Tomas Tereza,est cimenté par une attirance inexplicable est traversé de sentiments contradictoires et fluctuants.
Tomas se répète deux proverbes allemand «einmal ist keinmal», une fois ne compte pas, une fois c'est jamais , et « Es muss sein » cela doit être. Ils sont déterminants dans la vie de Tomas, et pourtant leur signification profonde nous échappe. Pour Teresa, «une fois, ce n'est pas jamais», «une fois, c'est toujours, c'est toutes les fois». C'est dire si notre vie est absurde.

Les thèmes abordés sont multiples.
Le mythe de l'éternel retour permet à Kundera d'en appliquer l'antithèse. Dans la vie il n'y a jamais d'éternel retour. le kistch, fait l'objet de longs développements, c'est idéal esthétique qui exclut tout ce qui est inacceptable.. La dualité du corps et de l'âme est abordée hors du contexte religieux. de nombreux autres thèmes accessoires sont présents, comme par exemple et le concept double exposition «derrière le mensonge intelligible, l'incompréhensible vérité»
Ces thèmes sont récurrents et entrelacés et viennent nous cueillir en plein milieu de parcours d'un des personnages.
Le thème qui m'a le plus intrigué est celui de la négation de l'Histoire. Au début du roman Kundera provoque le lecteur en expliquant qu'il trouve agréable de regarder une photo d'Hitler qui lui rappelle son enfance, en dépit du fait que plusieurs membres de sa famille ont disparu dans les camps de concentration. Il évoque également les bégaiements inutiles de l'histoire en comparant la révolte de la noblesse de Bohème en 1618 qui conduisit à la destruction d'une grande partie du peuple tchèque, et celui des accords de Munich de 1938 où les tchèques acceptèrent au contraire le joug d'Hitler. J'ai alors pensé à une critique du matérialisme historique, un concept marxiste qui veut que l'histoire ait un sens et qu'elle aboutisse à la fin de la lutte des classes . Kundera se moque ici de la politique et de l'histoire qui set si souvent manipulée et nous amène à l'éclat de rire. L'humour est souvent présent. J'en veux pour exemple le tour de passe-passe hilarant qui permet à l'épouse possessive de Franz de faire inscrire sur l'épitaphe de choisie par son épouse: «Après un long égarement, le retour.»

La volonté esthétique de Milan Kundera ne propose pas de théorie ni de morale de la subversion, il réfléchit sur la vie des individus et cette réflexion semble inépuisable. La dernière partie est très touchante. Tomas et Tereza ont perdu leur emploi leur logement confortable, et sont en train de perdre leur animal de compagnie auquel ils tiennent tant. Et pourtant une intense poésie se dégage de leur couple. Et la dernière phrase nous renvoie à l'éternel retour, l'écho des musiciens.


On peut d'ailleurs parler de composition musicale pour ce roman. Elle sonne juste. le récit effectue des allers et retours entre passé, présent et futur dans l'histoire des différents personnages, ponctué par des interrogations philosophiques et les explications de l'auteur sur le comportement des personnages qu'il est en train de créer saupoudré d'humour .
Commenter  J’apprécie          40
Un classique que j ai eu envie de découvrir. l'amour est si compliqué. l'humain est de tout côté pris entre l ame et le corps. Entre la légèreté et la pesanteur. Kundera est fabuleux dans son interprétation et son écriture. J ai passé un grand moment de lecture
Commenter  J’apprécie          40
Imposé dans les dernières années au collège en Suisse (équivalent du lycée français), les premières pages lues en classe m'ont rebuté. A force de persévérance (et que je déteste ne pas finir un livre), je me suis plongé dans cette lecture... et j'en suis sorti bouleversé. Je venais de lire l'un des meilleurs livres de ma jeunesse. Je n'en revenais pas. Chaque page était annotée, soulignée, ce livre devenant lui aussi transformé. Cela fait quelques années que j'ai terminé cette lecture, mais elle reste l'une de mes préférées.
Commenter  J’apprécie          41
Avec Tomas, Tereza, Sabina ou Franz, l'amour est parfois pesanteur, parfois légèreté, ou un peu des deux. L'amour est le sujet le plus passionnant, et lorsqu'il est écrit par Kundera, sous toutes ses formes, c'est encore plus jouissif.

Poétique, vrai, entraînant, enivrant, L'insoutenable légèreté de l'être a été qualifié de meilleur roman d'amour selon certains. Assurément !
Commenter  J’apprécie          41
Un extraordinaire souvenir de lecture de jeunesse.j'ai aimé le film et le livre - que j'ai lu en français et en allemand - tellement il m'a plu - et que je relirai sûrement. Un incontournable, c'est l'un des seuls livres qui ait survécu à mes nombreux déménagements !
Commenter  J’apprécie          40
Une poésie incroyable émane de ce roman, d'une délicatesse rare
Commenter  J’apprécie          40
Un chef d'oeuvre absolu, une belle écriture musicale, les vies parallèles entre politique, amour, érotisme, totalitarisme, psychologie, esthétique, métaphysique, compassion... Oui, tout ça. Un livre profondément humain et humaniste. de ceux qu'on lit lentement pour en savourer les belles choses. Reflet d'une époque (rideau de fer), mais un livre universel et intemporel dans ses thèmes.
Sylvia
Lien : http://wp.me/p2XwSI-rz
Commenter  J’apprécie          40
Insoutenable légèreté de lecture...
La teneur en philosophie me paraît faible, le texte nous happe en parlant de Nietzsche de néant puis tombe dans une comédie romantique insoutenable... Je n'ai pas lu plus de 3 petits chapitres. L'histoire était inintéressante.
Commenter  J’apprécie          42




Lecteurs (23876) Voir plus



Quiz Voir plus

Milan Kundera

Presque tous les romans de Kundera comportent le même nombre de parties : quelle est la structure type de ses romans ?

3 parties
5 parties
7 parties

10 questions
167 lecteurs ont répondu
Thème : Milan KunderaCréer un quiz sur ce livre

{* *}