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Des hommes modifiés, des trous de ver pour voyager d'un système à l'autre… voilà de la bonne science-fiction bien futuriste, de la hard-SF même. C'est aussi un live d'arnaque à l'échelle spatiale, menée par un homme aux capacités d'analyse quantiques et sa bande d'autres personnages talentueux et encore plus surprenants.

Je n'ai pas toujours tout compris de son plan un peu tordu, mais son déroulement est un vrai plaisir de lecture, avec beaucoup d'imagination et d'humour (l'homme-poisson et son langage fleuri n'y est pas pour rien).

Je lirai donc la suite, "Le jardin quantique", mais contrairement à pas mal de séries, ce premier tome peut se lire en toute indépendance, vous ne prenez donc pas de risque à vous lancer dans sa lecture.
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OQNI

Derek Künsken signe là un (presque) chef-d'oeuvre, sur le fond comme sur la forme. Un roman d'une ambition vertigineuse qui tient quasiment toutes ses promesses.
Pour commencer, ne vous fiez pas aux bêtises lues çà et là, présentant le Magicien quantique comme un Ocean's 11 dans l'espace. On en est très loin, je vous rassure. de même, les avis de Liu Cixin placardés en 4e de couverture sont, certes, justifiés, mais l'auteur chinois est loin d'égaler la maîtrise du style, des personnages et de l'intrigue de son homologue canadien.

Saluons d'abord la qualité de traduction de Gilles Goullet, qui m'a donné l'impression de lire un texte en version originale presque tout du long. Je découvre en écrivant cette chronique qu'il est également le traducteur de Spin, qui ne m'avait pas du tout fait cet effet ; comme quoi, l'accord parfait tient autant au texte d'origine qu'à son traducteur.
Nous n'avons pas affaire à un roman choral (comme La Horde du Contrevent, pour citer un classique), néanmoins la polyphonie est admirablement retranscrite, tout en nuances. Les voix et pensées des personnages alternent selon l'étape de la mission que nous vivons, ce qui procure une réelle dynamique et une diversité très appréciable.
Un tout léger point noir, cependant : cette manie de coller un point en plein milieu de ses phrases. Alors, ouais, cela donne du poids, de l'aplomb, mais à trop en abuser on risque de produire des idées incompréhensibles à la première lecture – c'est arrivé deux fois.

Ce roman est vivant ! Les protagonistes ont un passé, évoluent au contact les uns des autres et nous font vivre l'expérience d'une communauté dont les tâches et les objectifs savent s'adapter aux impondérables. Évidemment, une telle diversité d'espèces (humaines ou pas), de lieux et de sociétés appelle une curiosité que ce seul tome ne suffit pas à contenter ; il faudrait presque un roman pour développer chaque évolution de l'être humain originel.
L'aigreur et la vulgarité de l'homo-eridanus tiennent bien sûr au fait de son évolution peu amène et de son milieu de vie “sous pression”, mais j'aurais aimé m'immerger davantage dans la vie et la psychologie de ce Bâtard, dont l'amertume pour ses contemporains n'a d'égal que sa noblesse d'action. La société fantoche est passionnante à plus d'un titre ; la dépendance de ces êtres à la fois faibles et dangereux envers des dieux qu'ils continuent de nommer ainsi alors même qu'ils les maintiennent en captivité ; la chimie et le psychisme de créatures a priori aberrantes qui confondent malgré elles théologie, passion et adoration charnelle. Et tant d'autres détails des vies et des spécialités de ces équipiers au caractère bien trempé, frôlant souvent la folie.
Certains membres de cette fine équipe sont des badass confirmés, pour avoir déjà oeuvré ensemble dans des magouilles douteuses autant que dangereuses. D'autres sont simplement nécessaires à ce plan intriqué, car possédant un talent unique, ou alors simplement sacrifiables. Enfin, par allégeance, intérêt financier ou scientifique, les derniers ne peuvent refuser un projet d'une telle ampleur.

Künsken réussit le pari de nous offrir une vraie belle diversité de personnages, de caractères et de savoir-faire sans nous noyer sous cette abondance. D'autres romans ont tendance à nous perdre car les branches auxquelles se raccrocher sont trop minces, trop rares. Ici, l'équilibre est parfait, un vrai plaisir !
Le projet fou de notre magicien, l'homo-quantus Arjona Belisarius, chef d'équipe d'escrocs d'un nouveau genre, est à l'image de l'ambition de l'auteur. Faire traverser une flotte de vaisseaux innovants autant que mystérieux à travers un trou de vers contrôlé par une nation ennemie. Rien que ça ! Sauf que l'évolution de son cerveau quantique permet à Belisarius de traiter l'infinité de probabilités au-delà des informations qu'ont bien voulu lui fournir ses employeurs. le plan initial se transforme alors en véritable casse intersidéral. L'intrigue est complexe, intriquée (ouais, c'est le thème, paraît-il) et empreinte d'une douce fatalité que seuls les homo-quantus semblent pouvoir apprécier à leur juste valeur.
Évoquer l'univers quantique pourrait sembler prétentieux, voire casse-gueule. Honnêtement, l'auteur s'en sort plutôt bien. J'aurais voulu plonger plus souvent, plus longtemps dans cette compilation de données à la fois visuelle et euphorisante, toucher du doigt la vérité nue que la conception même de notre héros le destine à trouver. Quelques scènes, cérébrales et calculatoires, sont bien retranscrites ; une autre un peu moins, plus confuse, m'a laissé un arrière-goût de caprice inassouvi ; il n'en demeure pas moins que Derek Künsken, par une simple pression sur ses molécules intriquées, réussit le pari de nous emmener loin, très loin, voyageant d'un bout à l'autre de ce tunnel de 320 années-lumière, puis dans le temps relatif d'un univers qui n'a pas fini de nous révéler tous ses mystères.

L'ensemble est réellement brillant, rythmé, les personnages attachants (même les plus détestables), et le thème… Ah ! le thème. J'ai beau ne pas être très friand de space-opera, cette aventure-là est à un pet de mouche quantique d'entrer dans mon TOP 10.
Lien : https://editionslintemporel...
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Oui, le livre compte pas loin de cinq cent pages. Oui, il y a parfois de petits détails scientifiques pas faciles à suivre(*)… Mais les personnages, l'univers, l'intrigue : tout est nickel ! Je ne le classerai donc pas dans la genre “abordable”, et je recommande même de le lire d'une seule traite pendant vos vacances ! Il arrive que des livres de SF se singularisent par leurs seules idées novatrices, mais il arrive aussi que des livres aient surtout une intrigue prenante, intéressante. le magicien quantique est l'un de ces livre qu'on peut recommander autant pour l'une ou l'autre raison ! Et donc, même s'il n'est pas d'un abord facile pour tous, je ne peux que vous exhorter à vous jeter dessus !
Lien : https://jackbarronreads.com/..
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Belisarius est un arnaqueur aussi brillant que redouté, alors quand on lui propose d'escroquer un gouvernement autoritaire au péril de sa vie, il signe ! Assisté par la crème de la crème - dont une IA illuminée peinte à l'effigie du Saint Matthieu de Caravage et de Marie, adorable tête brûlée prête à tout faire péter au moindre coup de nerf - Belisarius se prépare pour réaliser l'impensable...
Cinématographique à souhait, mêlant génie génétique et physique quantique, le Magicien Quantique pose les bases d'une série pleine de promesses. Derek Künsken maîtrise sa partition et on adore ça !
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LE MAGICIEN QUANTIQUE de Derek Künsken
Traduit du Canadien par Gilles Goullet

Dans un futur très éloigné et inimaginable, transmuter la plausibilité en réalité, l'homo quantus en est capable, pour cela, il doit être en fugue quantique.

L'homo quantus a un pouvoir, celui de deceler les états qui relèvent du quantique selon diverses courants. Sa conscience est capable de disparaître totalement lorsqu'il est en État savant et il est programmé pour en être totalement épanoui.

Belisarius Arjona, en est un, et qui plus est, surnommé “le magicien”.

Officiellement marchand d'art, c'est un véritable escroc. 

Des militaires lui proposent une mission, contre un gros paquet d'argent, une escroquerie de grande ampleur : Déplacer une flotte de vaisseaux de guerre à travers un trou de ver ennemi exploité à des fins commerciales.

Pour cela il doit recruter les meilleurs pour former un équipage qui sera composé de post-humains, d'une Intelligence Artificielle nommée Saint Mathieu, de Cassie son Ex petite-amie… cette mission sera t-elle couronnée de succès malgré les personnalités et attentes si différentes de chacun des protagonistes ?

Au-delà de l'intrigue assez simple et de sa réalisation ou pas … j'ai été séduite par l'idée de la fugue quantique. La plongée en fugue, la corporalité du héros transportée, sa température à 41,7 qui provoque la décohérence de la fugue quantique, son estomac qui se purge, il frôlera lors de ce passage du roman deux fois la mort par hyperpyrexie :

“Aborder la fugue quantique donnait à Belisarius l'impression de se tenir debout sur un plongeoir. le moi était au-dessus de l'eau, s'y reflétait. La dissolution attendait dans l'eau, l'extinction du moi. Plonger était devenir partie intégrante de l'environnement, tels l'espace, les étoiles et le néant, cesser d'être un sujet capable de ressentir. Plonger signifiait rejoindre la catégorie de choses qui étaient des ensembles de règles et d'algorithmes sans esprit, tels les insectes et les bactéries. Entrer en fugue vous transformait en une des innombrables choses dans l'indétermination du monde quantique. Son estomac se serra. il s'était tenu sur le plongeoir à regarder son propre reflet. Il n'en avait pas sauté depuis dix ans.”

J'ai été étonnée par les Homos eridanus, la Tribue du Bâtard, ils sont terriblement laids, de taille humaine, mais rien d'humain dans les traits, peau de style baleine, au lieu de jambes une imposante queue…leur langue éléctrique qui tutoie tout le monde et utilise à profusion des mots crus et orduriers de toutes les langues depuis le Français 8 en remontant jusqu'au français 1 :

“Tu parles Bâtards ? J'ai entendu parler de votre bande de torche-cul. Je croyais qu'elle chiait sur la cime des montagnes en pensant aux étoiles.”

J'ai passé un bon moment de lecture, et sincèrement, je ne vais pas me jeter pour autant sur le tome 2 “ le jardin quantique”. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'ai pas tout saisi, il manque selon moi la genèse pour comprendre et j'ai trouvé quelques passages assez emmêlés (il me semble que c'était le premier roman du Canadien Derek Künsken). Paradoxalement, je n'avais jamais envie d'abandonner cette lecture, car j'ai été happée dès le début par les états en fugue et les transformations qu'elles opéraient sur Belisarius, et Cassie… puis il y avait d'autres idées originales et je voulais connaître la fin du premier opus, et je n'ai pas été déçue !
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c'est tonique, inspiré , agrémenté de personnages originaux dans un monde inventé biensur puisqu'il s'agit de science fiction....Il manque , à mon goût , une dose d'explication préalable du monde dans lequel l'action se passe...les peuples sont nombreux et on peine à mettre du sens à tout cela...Et puis , et ce n'est biensur pas une critique, il y a tellement d'invention qu'on apprécierait des dessins pour visualiser à quoi ces personnages imaginés pourraient ressembler....cela pourrait donc être de la bande dessinée ? oui , ou un livre agrémenté de dessins comme on le voyait dans le passé ( c'est mon coté bibliothèque verte qui a bercé mon enfance qui ressurgit!)
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Depuis plusieurs semaines, j'avais entamé des livres sans les finir et ce même pour des auteurs que j'affectionne et dont je dévore habituellement la prose.
Puis j'ai entamé sans trop de conviction le Magicien Quantique et au fur et à mesure, je découvrais avec plaisir ce livre. Certes tout n'est pas parfait, il manque des explications, surtout pour les différents entités politiques et leurs liens.
Cependant je me suis pris dans cette aventure, je me suis demandé comment les "héros " allaient s'en sortir.

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Comme beaucoup de critiques ici sur Babelio, ce roman plein d'intérêt et
d'espoir au vu de son sujet me laisse perplexe.
On s'attend à de la hard science, mais non, on a plutôt un embrouillamini de quantique à la sauce Künsken. Parfois c'est réussi, quelque fois brumeux, souvent incompréhensible, mais bon, on s'intéresse quand même à cette arnaque spatiale gigantesque montée par le héros l'homo quantus Belisarius Arjona avec ses complices tous hauts en couleurs.
Oui, l'histoire est captivante, prenante et amusante, les personnages fouillés et certains assez délirants : de belles imaginations et trouvailles de la part de Künsken.
On prend du plaisir à lire ce premier tome, mais bizarrement pas d'engouement.
Je lirai tout de même la suite, le Jardin Quantique.
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Une science fiction originale , un space opéra avec un peu de hard science mais très abordable. A travers les personnages du roman on découvre petit à petit un peu de cet univers immense . Les hommes ont apporté des modifications génétiques et créé des races nouvelles , nous découvrons ce qu'il en est advenu.
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C'est un roman se déroulant autour de 2500. On navigue entre la passé, le présent et le futur. Belisarius est un homme sollicité par les dirigeants militaires de l'Union subsaharienne puisqu'il semble être la personne la plus habilitée à faire passer leur flotte de guerre au travers d'un trou de ver ennemi qui sont très contrôlés et militarisés.

La flotte est si petite qu'il doute de l'aboutissement du projet. L'union ayant mis au point un style de propulsion prometteur, ils souhaitent tout bonnement devenir indépendants et ne plus être qu'une nation vassale.

Une militaire taularde, un pilote poisson, un généticien véreux, un mini humain, un vieil escroc, une IA qui se prend pour un saint catholique… Et Belisarius, un Homo quantus. C'est le seul à avoir quitté la « mansarde » étant un labo de recherche dans lequel vivent tous les autres car il est "lacunaire" et il ne peut se prêter aux mêmes choses que les siens.

Le magicien quantique démontre une fois de plus que la Hard SF est guère faite pour moi 🙈. Pourtant, vous êtes pas mal à l'avoir adoré. Je trouve l'intrigue assez rude à appréhender entre autres à cause de tous les théorèmes mathématiques, la physique quantique... Il faut être vigilant. Ce n'est pas une lecture tranquillou pépère 😉

Je mise donc tout sur le roman de Claire Duvivier concernant le #prixdeslecteurs2022 de Livre de poche imaginaire. C'est pour vous dire, j'ai dû relire des avis pour pouvoir mieux comprendre l'ouvrage et en parler un petit peu 🙄
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