Essayez d'imaginer un creux rempli de rien, avec du vide autour.
C'est bon? Vous visualisez? Parfait ! Dans ce cas, vous venez de découvrir ce texte d'
Hanif Kureishi sans avoir besoin de le lire.
Il y a déjà quelques années que je me tiens à distance des larmoiements germano-pratins nombrilistes, mais cette stratégies d'évitement ne m'a pas appris à me méfier des pleurnicheries londoniennes autocentrées, qui partagent avec leurs alter ego parisiennes des recettes identiques et des résultats aussi peu attrayants.
Hanif Kureishi, écrivain et scénariste anglais, raconte la nuit d'hésitation d'un écrivain et scénariste anglais (pourquoi chercher plus loin que son miroir de salle de bain ?) qui a décidé de quitter sa femme le lendemain dès l'aube, à l'heure où blanchit la Tamise. Nous voilà donc contraint de rencontrer ses enfants angéliques, ses parents caricaturaux, ses amis insipides et sa maîtresse parfaite, de visiter sa maison splendide, avec jardin et plantation de beuh, sa garçonnière où il rédige ses textes et reçoit la sus-citée jeune femme, ses bars favoris et j'en passe et des meilleurs dans le hit-parade des clichés de l'écrivain et scénariste anglais quadragénaire qui se plaint de tout et surtout de n'avoir aucune raison de se plaindre.
D'où son hésitation. Et mon agacement à le suivre dans ses prises de décision, totalement définitives... jusqu'à ce qu'il change d'avis... lequel avis se trouve englouti 12 minutes plus tard dans la plus ferme des résolutions... qui s'effondre au revirement suivant... lequel revirement finit par...
Non, je ne vais pas vous raconter la fin ; juste vous conseiller d'éviter le début... et les quelque 160 pages qui les séparent.