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Géraldine d' Amico (Traducteur)
EAN : 9782264025258
368 pages
10-18 (08/06/1998)
3.77/5   99 notes
Résumé :
Le personnage principal de cette aventure qui se déroule à Londres est un jeune Pakistanais résolu à mener à bien des études supérieures.
Fan de rock et de littérature, notre héros, prénommé Shahid, est amoureux d'une prof genre gaucho-baba cool. Tout irait pour le mieux si Shahid ne faisait pas la connaissance de ses voisins de chambrée à la cité universitaire : pakistanais comme lui, ils ont de la réalité une autre perception. Musulmans intégristes, ils mèn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Les passionnés de cinéma connaissent le scénariste Hanif Kureishi pour My Beautiful Laundrette, ou encore Sammy et Rosie s'envoient en l'air. Cependant, il est aussi l'auteur de romans plus ou moins autobiographiques évoquant ses origines anglo-pakistanaises et l'intégration des immigrés dans la société britannique.
Shahid a quitté sa famille, propriétaire d'une agence de voyages dans le Kent, pour mener des études dans une université londonienne de seconde zone. Alors que son père, ancien médecin contraint à l'émigration, s'est voué à la réussite financière de l'entreprise familiale et que son frère Chili mène une vie de plaisirs, Sahid aspire à une autre existence où l'écriture pourrait avoir la première place. Mais la solitude lui pèse dans son nouveau cadre de vie et la médiocrité intellectuelle de ses congénères le plonge dans le désarroi. Quand son voisin à la résidence universitaire, Riaz, le prend d'autorité sous son aile, le voici qui plonge soudain dans un autre univers, celui des étudiants islamistes partis en croisade contre une société qu'ils jugent injuste, discriminante et pervertie dans ses valeurs.
Kureishi manie l'humour et la dérision pour dépeindre la dérive fondamentaliste des compagnons de Shahid. Si le sujet est grave – le roman se déroule en 1989, au moment où Salman Rushdie fait l'objet d'une fatwa pour son livre Les Versets Sataniques – son traitement est teinté de fausse naïveté et d'ironie. Plus la tension monte dans le groupe d'étudiants intégristes, plus l'absurdité de leur argumentation éclate jusqu'à l'inévitable passage à la violence. En contrepoint, le lecteur se délecte des failles de Sahid qui, malgré sa bonne volonté, est une bien piètre recrue pour ses nouveaux amis. D'autant qu'il est amoureux de sa prof de littérature, l'anticonformiste Deedee Osgood, grande pourfendeuse d'hypocrisie.
Étrangement, ce roman n'a pas pris une ride, car les travers qu'il dénonce sont toujours à l'oeuvre aujourd'hui : pauvreté de la réflexion, aveuglement du raisonnement, compromission de certains politiques à des fins électorales et gauchisme buté d'universitaires en manque de causes.
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Dans ce roman qui a pour décor Londres, nous faisons la connaissance de Shahid jeune pakistanais étudiant dans une université de seconde zone, il est fan de Prince et de littérature. Il a pris des distances avec sa famille pour ne pas intégrer l'entreprise familiale.
Sa vie va basculer lors de sa rencontre avec son voisin de chambre, Riaz, un pakistanais comme lui mais dont les passions ne sont pas les mêmes, lui est tourné vers la religion, il est plutôt musulman intégriste.
Shahib va être pris entre sa passion pour la littérature, une de ses profs Deedee dont il tombe éperdument amoureux et avec qui il entretient des relations secrètes, la musique, la drogue et la religion que lui font découvrir ses nouveaux amis, la prière à la mosquée, les interdits, les rencontres.
Il va prendre conscience qu'il doit faire un choix lorsque ses amis brûlent le roman de Rushdie « les versets sataniques », ce choix sera douloureux pour lui.
L'auteur a une écriture directe, c'est rythmé, je n'ai pas trouvé de longueurs, parfois un peu cru, il connait bien son sujet sur la difficulté de s'intégrer, la recherche de son identité et la manière insidieuse des extrémistes à endoctriner.
Ce qui est bien avec la littérature c'est qu'un livre donne envie d'en découvrir un autre donc je vous laisse car « les versets sataniques » m'attendent.
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« Black album » en référence à un album de Prince, le « legendary black album »est le deuxième livre de Hanif Kureishi que je lis. L'histoire de ce garçon anglo-pakistanais, est surtout intéressante pour la recherche de culture. En lui s'affronte deux opposés ; l'Angleterre et sa société de plaisir et le monde pakistanais des fondamentalistes avec sa loi coranique et ses interdits. Bien sur aucun des cotés n'est complètement blanc ou noir. A l'université, Shahid , fréquente son professeur, Deedee, une femme qui lui fait découvrir le monde (sexualité, alcool, vie nocturne et drogue) et son contraire exacte un groupe de fondamentaliste qui lui montre la beauté de dieu et des traditions. Chacun se bat pour le garder. Qui gagnera ?
Une fois encore l'auteur se sert de son expérience pour nous dévoilé un peu de la réalité anglaise, tout en parlant du libre arbitre, de la facilité de tombé du mauvais coté quel qu'il soit.
Pour ma part j'ai trouvé ce livre moins passionnant que « quelque chose à te dire ».
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Shahid, un étudiant Londonien et Pakistanais fait simultanément la rencontre de Riaz son voisin et de Deedee sa prof de fac . L'un est musulman extrémiste actif et l'autre est une féministe convaincue ouverte à toutes expériences nouvelles, surtout lorsqu'elles inclues drogue, musique et sexe. A priori, ce sont deux exacts opposés. Et pourtant, c'est entre ces deux univers que va se déchirer Shahid durant tout le roman: entre religion et amour. D'un côté, Riaz, son frère qu'il respecte, son modèle qu'il admire et de l'autre Deedee, cette femme qui lui fait découvrir tant de choses , dont il est amoureux et avec qui il partage la passion de la musique et de la littérature. Passion strictement prohibée puisque inutile et décadente du côté de Riaz. Shahid va tenter en vain de tirer de chaque côté pour faire bouger les limites de chaque partie . Reniant tour à tour chacun lorsqu'il se trouve avec l'autre, jusqu'au choix final inévitable et qu'il devra faire seul.
Ce roman nous plonge dans les milieux islamistes radicaux au moment de l'affaire Rushdie. J'ai trouvé que ce récit était beaucoup dans la dualité, aussi bien comme dit précédemment dans les fréquentations de Shahid que dans d'autres aspects. Par exemple, Shahid a choisi de quitter sa famille afin de poursuivre ses études en littérature, ce qui le passionne, mais se voit sans cesse rattraper par une forme de culpabilité de ne pas être plus présent auprès des siens depuis le décès de son père.Pourtant cette même famille, son père y compris, n'a jamais été tendre avec lui. Son père comme son frère l'humiliant régulièrement pour ses centres d'intérêt pas assez virils à leur goût, tandis que sa mère et sa belle-soeur le considérait comme un bon à rien.
J'ai trouvé que ce roman, finalement traitait beaucoup de l'émancipation du personnage principal: émancipation du carcan familial, puis au travers des choix de vie que Shahid va devoir faire, le personnage évoluant énormément du début à la fin du roman.
Enfin, l'écriture de Hanif Kureishi nous fait ressentir comme un sentiment d'urgence et de tension tout au long du récit. On se sent plongée au coeur de l'action, en attente de ce qui va se passer. le rythme m'a paru s'accélérer au cours de l'histoire comme une avancée vers une fin que l'on sait inéluctable.
A lire pour réfléchir.

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Un roman curieux qui m'a paru un peu terne au début, puis, au fil des pages, je me suis laissée attraper par ce récit passionnant. Dans le Londres des années 90, le jeune Shahid, originaire du Kent mais issu d'une famille pakistanaise, découvre la vie d'étudiant. Son besoin d'être compris et accepté fait qu'il se retrouve embrigadé dans le fondamentalisme religieux. C'est un roman intelligent, qui pose de bonnes questions sur nos sociétés occidentales, entre liberté et naïveté.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Qui sont ces gens qui brûlent des livres et lisent des aubergines ? J’avais entendu dire que les livres étaient en voie de disparition. Je n’avais jamais imaginé qu’ils seraient remplacés par les légumes. Je suppose que les bibliothèques seront remplacées par des marchands de primeurs.
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Shahid avait pris les livres de Joad, Laski et Popper, les études de Freud ainsi que les romans de Maupassant, Henry Miller et les Russes. Il allait aussi presque tous les jours à la bibliothèque ; il adorait lire des livres pour le plaisir en s’interrompant pour écouter de la musique pop. Il était passé d’un livre à l’autre comme on traverse une rivière en sautant d’un rocher à un autre, il le faisait pour le plaisir mais aussi de peur d’être exclu par les gens cultivés.
« Aujourd’hui, poursuivit Shahid, je préfère les romans et les histoires. J’en lis au moins cinq à la fois d’habitude.
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« Partout où j’allais, j’étais la seule personne à la peau basanée. Comment les autres me voyaient-ils ? Je commençais à avoir peur d’aller dans certains endroits. Je ne savais pas ce que les gens pensaient. J’étais convaincu qu’ils allaient se moquer de moi, me mépriser ou me haïr. Et s’ils étaient gentils, alors je pensais qu’ils étaient hypocrites. Je suis devenu paranoïaque. Je ne pouvais pas sortir. Je savais que je n’avais pas les idées claires, je ne comprenais plus rien. Je ne savais pas quoi faire. »
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Il sentit qu’il ne devait pas se laisser abuser par sa douceur apparente. Il éprouva la force de son regard pénétrant qui le scrutait alors même qu’ils échangeaient les salutations d’usage et confirmaient qu’ils étudiaient tous les deux à l’université locale ; Shahid se sentit à la fois ravi de l’intérêt qu’il suscitait et un peu tendu par cette sorte de mise à nu.
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Il rappelait à Shahid son oncle Asif, journaliste au Pakistan (emprisonné par Zia pour avoir écrit un article contre sa politique d’islamisation) qui aimait affirmer que les seules personnes à parler un anglais correct aujourd’hui étaient les ressortissants du sous-continent : « Ils nous ont donné leur langue mais nous sommes les seuls à savoir l’utiliser. »
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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