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Citations sur Racines siciliennes (41)

- C'est quoi la conscience ?
- C'est la faculté de savoir ce que nous sommes . On vit , on réfléchit , tu comprends ? P. 28
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La nuit fut calme et sereine, ce qui est très souvent le cas dans cet Orient mystérieux. L'Orient ! Ce bijou finement ciselé posé là, entre le ciel et la mer. Aux portes de ce monde, le temps s'est évanoui. Matière impalpable, impossible à contenir. Ici, l'homme, loin de vouloir le dompter ou le maîtriser l'accepte tel qu'il est, un fluide glissant sur les êtres et les choses, la marque journalière d'une existence éternelle et dérisoire à la fois. Le temps n'existe pas pour le musulman, sa notion même est inconcevable, il a pour lui l'éternité. Celle que lui procure sa religion, son passage sur terre n'est qu'une étape, une parenthèse dans sa vie spirituelle. À l'image des éléments naturels qui entourent l'Oriental, l'éternité est définitivement ancrée dans sa philosophie. Où qu'il tourne son regard les paysages, plus beaux les uns que les autres et plus envoûtants ne bougent pasd. Le désert est là immuable, la mer également. S'il lève les yeux vers le ciel, il voit une perpétuité de plus, un monde imper turbable que rien ne peut modifier.
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Mais le destin n'aime pas laisser en paix certaines âmes . Il semble même se régaler de les provoquer , de les désigner de son invisible doigt comme les acteurs de drames à venir . L'obstination qu'il peut réserver à certaines personnes glace d'effroi . Son acharnement permet de douter des bonnes grâces d'un Dieu qui ne serait qu'amour . P.42
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Les temples se dressent défiant le temps et les mémoires éphémères. Ils sont mangés par les mauves et les séneçons cinéraires. Le vent caresse les monuments et apporte au voyageur ou au contemplatif, les impressions mélancoliques d’un illustre passé, construit dans le sang et la douleur pour l’unique gloire de quelques personnages, mortels parmi les mortels, se confondant avec la grandeur des dieux. C’est sans doute ce curieux mélange qui dégage cette sérénité particulière. Quand le temps dort depuis si longtemps au même endroit sans jamais être dérangé, l’éternité s’y installe un peu, enfin visible, palpable.
Une demeure en pierres sèches se love dans les contreforts des reliefs naissants. Seule, prise entre mer et montagne, ultime gardienne d’une civilisation, d’un trésor, elle est posée ici, comme un trait d’union entre les générations.
Autour de cette maison, la nature, sauvage. Composée d’une garrigue aride, épousant au plus juste les sinuosités du terrain, et constituant une couverture végétale parfaite, laisse çà et là apparaître la blancheur de la roche calcaire mise à nu.
C’était en fin de soirée, le crépuscule s’annonçait. Quelques rayons de soleil parvenaient à s’échapper de cette ultime fuite journalière. La lumière dorée coulait en un flot silencieux et continu, adoucissant formes et reliefs, portant en elle une impression d’apaisement total.
Le temps s’est arrêté ici, du reste de l’aveu même des Siciliens, il n’existe plus.
(Incipit)
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L’enfant est le pilier de la famille, la seule valeur noble
qu’il faut protéger et développer.
p. 17
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La justice est d’abord faite par des hommes, avec des histoires, des sensibilités, des influences.
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Les colons donnent le meilleur d'eux-mêmes, parce qu'ils pensent que cette terre est maintenant la leur, ils la partagent avec les Arabes, ils vivent en harmonie et sont fiers de cette cohabitation. Pietro est désormais un vieillard facétieux
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Quelle étrange chose que la vie des hommes. Des moments de bonheur volés, incapables de combler les immenses chagrins qui viennent assombrir nos cœurs, briser nos âmes. Nous sommes des porcelaines qu’un souffle peut fracasser, et pourtant nous croyons, nous vivons, avançons sur cette terre toujours ingrate. Nous tentons par tous nos moyens de rendre ce passage le plus confortable, le plus agréable possible. Mais que sommes-nous donc, si ce n’est des espérances en devenir, des désillusions aux airs de grandeur.
p. 158
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Déjà à cette époque, l’argent broyait facilement les vies. Les très riches, hautains, éloignés de l’indigence du peuple, n’avaient que faire des traîne-misère, ils s’en écartaient le plus possible refusant de les côtoyer, craignant sans doute une contamination ! La piétaille doit servir les puissants, gare à elle si elle revendique une once de bien-être. Elle est là pour travailler, souffrir et se taire.
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On est toujours étranger à l'infortune des autres , on ne sait que vivre que dans la sienne . Impossible de se mettre ailleurs qu'à sa place . P. 280
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