Ce roman met en lumière une réalité assez consternante, même révoltante, contre un système organisé, la fuite des cerveaux, qui prend la forme aussi "d'immigration choisie".
Lorsque
Zola arrive à Cuba, un pays qui finançait dans les années 80, les études des jeunes enfants africains les plus brillants, camouflant ainsi leur besoin de main d'oeuvre gratuite pour travailler dans les champs de citrons, la séparation d'avec sa famille apparaît tour à tour comme un privilège (être choisi comme le meilleur pour partir) mais aussi un sacrifice (pour lui si jeune, pour sa famille qui l'aime tant).
Dès lors, la réussite est une obligation et ce sont ses amis africains, exilés comme lui, qui lui offrent une seconde famille. L'heureux hasard place sur sa route un ingénieur français, qui deviendra son père de substitution, son mentor.
Ses études de médecine le mèneront en URSS puis à
Paris, le confrontant au racisme mais aussi à l'exploitation, puisque bien moins bien rémunéré que ses homologues français.
Même si l'histoire est vraiment plaisante, et intéressante, c'est au moment où
Zola et ses amis se posent concrètement la question de repartir en Afrique que le roman prend toute sa dimension idéologique. Alors que le héros se rend sur la tombe de son père, renoue avec sa petite amie de jeunesse partie exercer au Congo, les discours humanitaires deviennent des actes nécessaires face à une réalité dramatique.
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