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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sujet original pour ce premier roman qui permet d'explorer un territoire en général fermé, secret et feutré, celui de l'Église catholique. Ainsi donc, une femme aurait réussi à mystifier tout le monde et à faire "carrière" dans la prêtrise sans que personne ne s'en aperçoive jusqu'à sa mort. On comprend que l'Évêque de la paroisse s'affole. Et si ce n'était pas un cas isolé ? Et, plus grave, comment Dieu a-t-il pu laisser faire ? (voilà un objet de méditation qui réjouira les agnostiques dont je fais partie et troublera certainement les croyants). A travers l'enquête menée par un jeune prêtre et la chancelière de l'évêché, une juriste loyale mais lucide envers l'Église, le lecteur explore la vie de ce prêtre "travesti" mais également les coulisses d'un parcours qui mène de la vocation à l'exercice d'un sacerdoce. Il est invité à s'interroger sur la vocation, sur la place accordée aux femmes dans la religion catholique, tout ceci sans aucune "bondieuserie" de sorte que l'intérêt de tous peut être capté, notamment grâce au personnage de Charlotte, le plus sceptique et certainement le plus rationnel.
Tout ceci nous donne un roman singulier et plutôt intéressant que j'ai lu avec un petit sourire aux lèvres mais que chacun recevra et interprètera selon ses propres convictions et son propre rapport à la religion.
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Des femmes en noir est le premier roman d'Anne Isabelle Lacassagne. D'habitude elle écrit des livres pour la jeunesse.
Cette fois-ci , elle s'est inspiré de son milieu professionnel. Travaillant dans un service diocésain , son premier roman à trait à l'Eglise et plus particulièrement à un prêtre dans paroisse .
L'idée de départ est simple est en même temps incongrue . Un prêtre , la soixantaine , dénommé André Foucher vient de décéder. Et là stupeur on s'aperçoit que le prêtre est une femme.
L'Eglise, le diocèse doivent faire face à cette nouvelle.
Pour cela , une enquête est ouverte afin de pouvoir connaitre la vie antérieure du prêtre André Foucher et pour savoir de quelle façon il a pu cacher cela à ses paroissiens et à la hiérarchie de l'Eglise
Les deux personnes nommées pour enquêter sont un jeune prêtre , Bernard-Marie et une laïque , Charlotte , chancelière du diocèse.
Par l'intermédiaire de ces deux personnages nous allons entrer dans le quotidien de la vie du prêtre et d'une paroisse. C'est restitué au plus prés et de façon tout à fait réaliste.
Cette enquête va surtout emmener Bernard- Marie et Charlotte dans la vie antérieure d'André Foucher , dans laquelle se trouve la réponse au fait de ce" prêtre féminin".Ce livre est aussi et surtout une réflexion sur la place de la femme d'en l'Eglise.
Malheureusement je trouve que livre n'approfondit pas la réflexion sur ce sujet , ni sur le positionnement doctrinal et théologique de l 'Eglise.
Peut être la faiblesse d'un premier roman , tout comme les situations opportunistes et faciles .( une semaine de vacances chez l'ancienne responsable d'une maison d'accueil - ou tous ces nonagénaires qui ont une mémoire extraordinaire sur des événements vieux de 40 à 50 ans)
La lecture reste agréable et linéaire mais nous sommes dans un entre deux.


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Il ne faut pas s'attendre un duo de choc avec cette femme, mère de famille et cet homme en blanc, qui a pour seul arme, sa bible. Pas pleins de rebondissements étonnants et de scènes d'action qui font des étincelles. Ici, on prend son temps. On est calme. On réfléchit. On étudie. On pose des questions et parfois on insiste. Chacun de son côté va enquêter et vont se retrouver autour de moment phrase où tout va nous être dévoilé.

Ce livre est une ode à la femme. C'est ce qui m'a le plus étonnée. Charlotte a une très forte personnalité, un poste à responsabilité avec des enfants indomptables. La femme qui a élevé Pascal Foucher possède un charisme imposant. Pascal Foucher avait une douceur et une écoute très appréciée. Sainte Geneviève, sainte patronne de Paris, référence récurante est présente partout comme une femme courageuse et tenace. D'autres femmes sont présentes et montrent force face à toute situation. Les hommes eux font de leur mieux, c'est tout. Ils ne sont pas trop battant, pas trop ouvert, pas trop aventureux. Ils restent dans le cadre dans lequel on les a mis.

Et puis ces femmes au sein de l'église, qu'elles sont leur place au final? Les femmes sont présentes dans les églises car elles gèrent les activités de l'église, s'occupe de tout et s'intéresse à tout. Elles sont indispensable dans le fonctionnement globale. Parfois, un peu trop diront les curés. Lors de la rencontre, elle disait que les prêtres considéraient soient les femmes comme des saintes. Comme ces femmes qu'il ne connaisse qu'à travers les récits religieux. Ou soient comme des choses totalement invisible qui ne mérite aucun égard et aucun regard. Il faut dire que certains ne vivent qu'entouré d'hommes alors une présence féminine est perturbante.

Qu'en est-il de ces femmes qui entendent un appel et qui voudrait le partager. Par leur sexe, elles n'ont pas le choix de devoir s'isoler dans un couvent. Pourquoi le fait de partager avec des croyants devrait-il être juste un privilège de l'homme? Même dans un couvent de femme, il faut un homme prêtre pour apporter la bonne parole. Est-ce bien juste? Pourtant à une époque où la crise de foi pour devenir (ou rester) prêtre se fait, pourquoi ne pas faire preuve d'ouverture et de tolérance? J'ai entendu ce cri féministe entre les mots. Mais ce changement sera impossible. L'église peut se réformer cependant pas à ce point là.

D'autres thématiques sont abordées en trame de fond comme la transmission de foi à sa progéniture, d'adopter une croyance à son époque, de parler des différentes pratiques entre paroisse, le fait que des hommes suivent un enseignement pour être prêtre et décide de changer de voie en cours de route...

Le tout est assez bien emballé avec une couverture très accrocheuse. Pas besoin d'une photo de col romain ou d'ovaires pour accrocher le lecteur. La photo en noir et blanc de Mario Giacomelli est très intrigante. Il a reconstitué un jeu fictif avec des prêtres fictifs. Je la trouve très parlante, positive et drôle. En tout cas, cela m'a donné de découvrir le travail du photographe.

Les hommes en noir vont rendre leur verdict. Ils ont rangé les pieux pour des chapelets et du vin de messe. Tout va redevenir à la normale. Ce duo de l'improbable va pouvoir reprendre leur quotidien avec plus de tranquillité. Amen.
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Une histoire bien singulière. Beaucoup de questions que deux enquêteurs vont chercher à résoudre. Une chancelière mandatée par l'évêque et un prêtre, austère, vont mener une sorte de recherche après avoir découvert à sa mort que le curé de la paroisse était une femme. Malgré les réponses que l'auteur nous donne petit à petit, pas mal de questions subsistent. Ce roman donne l'image d'une église assez moderne et ouverte mais avec toujours cette interrogation : quelle est la place de la femme dans l'église. YR
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