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vous qui entrez ici laissez toute espérance.ce vers de dante trois cents déportés du camp de Mauthausen où la durée moyenne de vie était de quatre mois,l on fait mentir.ils sont sortis vivant un matin de 43 d un convoi de 2 500 français.parce qu'il y avait a la frontière yougoslave un tunnel stratégique a construire.a loibl-pass leur petit camp perché sur les monts Karawanken on savait mourir,mais aussi rire 😆 chanter 🎶 saboter et rentre les coups.
le tunnel est le récit du calvaire et de la résurrection de ses français que rien ne prédisposait a s unir.ils y avait tout les âges du grand père a l écolier,de tout les milieux de l ouvrier 👷 agricole au pdg,de tout les horizons politiques.sans parler des truands.l un d eux pourtant s est racheté au bagne même
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J'ai acheté ce livre sur les conseils de mon amie (uniquement d'occasion, ce qui est dommageable) et je l'ai mis dans la pile de livres à lire pour les vacances...718 pages haletantes dont 400 d'horreur pure !!! difficile d'en ressortir indemne (et pourtant, je ne suis plus un novice...)
Quelques 500 types choisis pour leur capacité physique sont sélectionnées à Matahausen pour faire partie d'un commando X, commando qui sera chargé de creuser un tunnel en pleine montagne.
Le livre relate, au travers des yeux de Paulo, un français un brin filou, le calvaire de ce camps de fou !!!
Comment ne pas se poser de questions sur la cruauté des allemands, Kapos et autres. Inimaginable !! parfois, je me suis arrêté, j'ai fermé le livre en me demandant si André Lacaze, l'auteur, ne délirait pas dans le sordide. Mais non, cela est bel et bien arrivé !!! c'est au dessous de tout, c'est pire que l'animalité, qui elle, est plutôt instinctive. Non, c'est l'abjection totale, la brutalité la plus crasse, et bien pensée, bien étudiée, très bien réalisée. le cerveau humain réalisant l'inconcevable, l'indicible.
Livre à suspense, qu'on ne quitte pas (vous voilà prévenu !!). La suite est un peu plus "joyeuse" (!!!), jusqu'au dernier chapitre, où Paulo retrouve le Paris de l'après guerre qui ne sait pas quoi faire des ces morts-vivants qu'on croyaient disparus pour toujours et qui réapparaissent. Suspicion, méchanceté, affront, bref, un nouvel enfer qui débute, mais Paulo n'est plus vraiment là. Il a compris tellement de choses qu'il pourra peut être survivre dans ce monde à la Louis Ferdinand Céline (rapprochement sue les idées, mais également sur l'argo savamment utilisé ainsi que pour les tournures de phrases et parfois pour l'humour (oui! il y en a quand même...)
un incontournable à mon humble avis. Dantesque !!
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En 1943, André Lacaze, membre de la résistance, a été déporté au camp de Mauthausen. Comme le héros qu'il met en scène dans "Le tunnel", le hasard a voulu qu'il soit transféré peu de temps après au commando annexe de Loibl Pass, chargé de creuser un tunnel sur la frontière austro-hongroise. En apparence, c'était peut-être quitter un enfer pour un autre, mais les nazis ayant besoin de bras, la perspective de finir au crématoire s'éloignait un peu. La ressemblance de l'auteur avec son personnage s'arrête là, car Paulo Chastagnier n'a pas été déporté pour des faits glorieux : c'est un vulgaire truand parisien. André Lacaze joue beaucoup sur la différence d'origine de ceux qui peuplent ce camp. La rivalité entre résistants et voyous ne trouve de répit que face à la bestialité des kapos, pour la plupart prisonniers allemands pour faits d'homosexualité. Double raison aux yeux de Paulo pour cristalliser sa haine...
C'est un récit magistral sur la déportation et son cortège de violences, d'humiliations, de privations mais surtout sur la capacité de l'homme à lutter pour sa vie. Les sentiments se succèdent : il suffit d'une conversation, d'un geste d'amitié, d'une rumeur sur l'avenir pour que l'espoir rejaillisse. de même qu'une blessure, une maladie, la perte d'un co-détenu peut vous détruire moralement et rapprocher ainsi l'heure de votre condamnation à mort. L'écriture d'André Lacaze s'est adaptée à l'origine de son narrateur et l'emploi de cet argot parisien arrive même à distiller un peu d'humour dans toute cette noirceur.
Malheureusement, en consultant Babelio, je m'aperçois qu'il existe une suite à ce titre, suite que je ne possède pas. Je regrette donc la fin plutôt brutale car je n'assiste pas à la libération du camp. Ma note de 12/20 est surtout due à cette déception finale.
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Il y a la traversé du désert, moi j'ai connu la traversé du tunnel…
Lacaze, il n'y a rien à dire d'autre, qu'il sait la raconter sa traversé. Pour raconter le Bagne de façon romanesque il y a eu « Papillon », pour raconter l'enfer Nazi, il y a eu « le choix de Sophie », « si c'est un Homme », « la 25 heures » et j'en passe. Puis il y a « le tunnel ».
Comment cet homme a-t-il pu faire pour raconter à la manière d'un page-turner, l'enfer ici bas ? Comment s'est-il débrouillé pour nous empêcher de dormir comme si on était en train de lire un polar incroyable ? Comment a-t'il pu transformer le sordide, la folie humaine et le déposer ainsi sous nos yeux ?
On n'oublie rien de rien disait Piaf et je reprendrais ce petit refrain pour marteler que je n'oublie rien de rien de ces pages qui ont laissé des images, des impressions, des sensations à la manière d'un calque. Tout se dépose sur la pensée. Si la somme des lectures que lit un lecteur le détermine quelque peu, si cette somme modèle lentement sa pensée, sa vision du monde, il est indéniable alors que ce livre sur l'adolescent que j'étais a fait son oeuvre.
Ce témoignage arrive à nous prendre par la main, à nous emmener dans la peur, dans la crainte du Kapo, dans la survie, dans l'envie d'être, coute que coute. On a déjà tant dit sur les camps, on déjà tant écrit sur les camps, qu'un livre de plus me direz vous…
Oui mais dans ces cas là, ce n'est pas "un" de plus. C'est un "en" plus…

Un témoignage absolument implacable. Une voix qu'il ne faut pas laisser glisser dans l'oubli. Ecrit au fuseau, puis au burin. C'est le sentiment marié à l'histoire. C'est la force lié à la sensibilité. A lire, à relire, à faire passer. Qu'on n'oublie pas l'histoire. Mais c'est aussi un roman. Un fabuleux récit qui nous entraîne dans la lutte, dans la foi, dans la force qu'à la vie...
http://www.lisons.info/Le-Tunnel-livre-213.php
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L'itinéraire réel d'un homme déporté dans un camp de travail. Leur but? Creuser un tunnel pour les nazis.
Le quotidien cru d'un anonyme, la faim, la fatigue, l'amaigrissement, la mort omniprésente, et malgré tout, la dignité conservée qu'on n'a jamais pu lui oter.
Livre bouleversant.
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Âmes sensibles, accrochez-vous ! Une chose est d'apprendre dans les grandes lignes l'existence des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale et autre chose d'endosser à Mauthausen un pyjama rayé et de vivre deux ans dans la peau d'un condamné aux travaux forcés sous la garde de SS. le parcours du lecteur résistant que nous impose ce livre est éprouvant (plus de cinq cents pages d'une typographie serrée), mais il ne pouvait pas être plus court ; les jours, les mois et les années durent si longtemps au bagne !

Bien qu'il puisse paraître romancé, ce livre porte la marque du vécu : l'histoire qu'il rapporte est fondée sur des faits réels. Précisément parce que proche de la réalité, le récit est presque insupportable. Pourtant, il faudrait que bien des professeurs et des étudiants le lisent pour mesurer le caractère relatif du spleen contemporain. [Je dis "proche de la réalité" parce que, malgré tout le talent de l'auteur, la transmission à cent pour cent de l'ignoble, de l'atroce et du monstrueux est impossible.]

Ce n'est pas parce que la guerre est une horreur et que les atrocités commises au nom du fascisme sont indignes de l'humanité qu'il faut refuser de regarder la vérité en face. Ces hommes faits prisonniers pour de bonnes ou de mauvaises raisons, n'ont pas été traités comme des hommes, mais comme des bêtes de somme, des esclaves que l'on éliminait s'ils devenaient improductifs ; survivants, ils échappaient au crématoire mais devaient travailler quatorze heures par jour pour le compte de l'organisation de leurs bourreaux.

J'ai particulièrement apprécié la figure du principal protagoniste (Paulo) parce que, du fond de la misère la plus obscure, il savait distiller des encouragements à ses compagnons d'infortune et les convaincre que survivre dans les conditions extrêmes auxquelles ils étaient soumis était un devoir de Résistance. J'ai également aimé la description du changement de camp de la peur, changement d'abord subtil en 1944, puis de plus en plus évident au fur et à mesure de l'avancée des forces alliées ; j'écris cela pour ne pas décourager le lecteur potentiel : il y a de la lumière au bout du tunnel et, de-ci de-là, on rencontre des remarques drôles qui sont autant de verres d'eau accordés au lecteur dont la gorge sans cela deviendrait affreusement sèche.

La lecture demande parfois un effort, une forme de courage. Ainsi, vous pourrez être rebuté, écoeuré et profondément choqué par la dureté du vocabulaire utilisé, mais vous devrez l'accepter (même si vous n'en comprendrez pas toujours les nuances sordides), car ce sera votre façon de découvrir ce que des hommes de notre époque et de notre culture ont fait subir à leurs contemporains et de rendre hommage un tant soit peu à ceux qui ont résisté et témoigné.
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Je l'ai lu 3 fois il y a déjà longtemps ...
Très certainement un des meilleurs livres sur la seconde guerre mondiale et les camps ...
Le quotidien d'un camp de concentration ... de l'horreur, atroce, mais aussi de l'humanité, et un zeste d'humour ...
Ce livre est vraiment à lire ...
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On le commence... et on ne le lâche plus jusqu'à la fin !
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Un livre-évènement. C'est aussi palpitant que -Papillons-, au juteux que -Le voyage au bout de la nuit-, ausi bien bâti que -Le Pont de la rivière Kwaï-. Vous plongerez dans -Le Tunnel- et vous ne relèverez la tête qu'à la dernière page, dans l'éblouissante lumière de la liberté recouvrée.
Paris-Match
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Ma critique est vraiment à chaud car je viens à l'instant de terminer ce livre qui m'a tordu les tripes pendant plus d'un mois. C'est très bien écrit et on sent que c'est du vécu dans la façon de raconter les horreurs de ce camp peu connu en France. On suit Paulo dans les méandres de l'inhumanité nazie et aussi dans la solidarité des prisonniers quel que soit leurs nationalités et conditions. Une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains car la violence mentale y est continue.
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