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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'extrême-droite au pouvoir en France qu'adviendrait-il des étrangers, des sans-papiers, mais aussi ceux en règle, ceux qui sont français car nés en France, les métèques en somme ? Eh bien Denis Lachaud a imaginé leur sort : il serait purement et simplement éliminés. Une dystopie qui glace le sang. Et même si dans un premier temps elle peut sembler excessive, elle fait réfléchir sur ce à quoi peut nous mener les discours haineux de la droite radicale, malheureusement de plus en plus écoutée.
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Un roman noir qui fait écho aux heures les plus sombres de notre pays, avec la fuite de Célestin pour échapper aux milices lancées à ses trousses. C'est un récit qui questionne sur la notion d'identité, d'exil, de différence, sur l'acceptation de l'autre. C'est un roman dont on espère qu'il n'est pas d'anticipation, même s'il colle au plus près de la réalité pour le sort des migrants. Enfin, c'est un texte poignant, qui questionne et interpelle. Un texte salutaire.
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Un roman qui fait froid dans le dos.
Célestin a 20 ans, il est étudiant en histoire et vit avec ses parents, son petit frère et sa soeur à Marseille. Un jour, la famille est convoquée au commissariat. On leur demande l'origine de leur nom de famille : Herbet. En réalité, leur nom a été francisé, ils sont d'origine algérienne.
L'auteur procède alors à une sorte d'analogie avec la situation des Juifs en 1942. Certains sont raflés, des purges sont mises en place. Célestin sera le seul à échapper à la mort. Il va alors s'enfuir et tenter de gagner l'Espagne.
C'est un personnage attachant qui se pose beaucoup de questions, qui a beaucoup d'humanité et de compassion.
C'est une fiction mais tellement réaliste . Poignant. Je le recommande.

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Et si l'histoire se répétait, dans tout ce qu'elle a eu de sinistre ? S'il y avait de nouveau des chasses à l'homme, qu'on veuille séparer les "bons" de l'ivraie ?
Ça vous rappelle des années noires, honteuses ?
De celles dont on avait dit "plus jamais ça" ?
Surtout en France, patrie des Lumières, du Liberté-Egalité-Fraternité affiché au fronton des mairies...
Et pourtant, dans ce roman percutant, c'est bien le gouvernement français qui décide d'éliminer "les métèques", ceux qui ne seraient pas nés franco-français !
Seule solution : fuir.
Devenir un migrant.
Rejoindre un pays où l'on sera en sécurité.
Diablement d'actualité, non ?
Denis Lachaud réussit le tour de force de nous plonger dans les abimes de la fuite, en évoquant le destin tragique de ces "métèques", et amène par une narration juste, sans sensiblerie, sans propos moralisateurs, à se questionner sur la question de l'identité, de la persécution (orchestrée par le gouvernement !) et sur l'espoir de reconstruire ailleurs un lendemain meilleur.
Brillant, intelligent, indispensable à lire !
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Un roman d'anticipation glaçant. Dans une France très semblable à le nôtre, le délit de faciès est roi, l'élimination de ceux qui n'ont pas le "sang pur", sur plusieurs générations, est de rigueur. le livre raconte des massacres, puis la fuite des survivants, qui fait penser à celle des migrants d'aujourd'hui.Quel avenir terrifiant !
Heureusement, le texte est bien écrit , agréable à lire. le héros ,un banal étudiant qui aurait dû avoir une vie tout à fait normale, est sympathique.
Une telle lecture est un rappel à la nécessité de la vigilance pour préserver l'égalité et la liberté de tous dans notre pays .
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La vie de la famille Herbet est perturbée par l'arrivée d'une lettre provenant de la Préfecture. Dès l'arrivée de cette lettre, Célestin voit le danger qu'elle représente. Quelques temps après le rendez-vous à la Préfecture la famille prend conscience qu'il s'opère un changement en France. Mais une nuit, Monia, Paul, Rico et Yseult sont tués. Ne reste que Célestin qui doit quitter Marseille et survivre.

Un roman percutant, à l'écriture fluide et agréable.
Que se passerait-il si le pays démocratique qu'est la France virait totalement de bord et cédait au racisme et au massacre ?
Cette lecture répond en grande partie à ces questions et reprend par la même occasion le calvaire vécu par les migrants qui tantent d'atteindre l'europe pour échapper aux horreurs de leur pays. Bref, un sujet toujours très d'actualité, toujours aussi fort et choc.

Bien que ce ne soit mon type de lecture j'ai trouvé ma lecture intéressante et touchante.
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Pour sûr ce roman vous laisse avec mille questions notamment sur la date, se déroule t'il en 2019, au XXI siècle en France ?
Comment peut on ignorer ses origines ? Comment peut on cacher à ce point à trois adolescents, jeune adulte qui on est vraiment, juste par un changement d'orthographe sur son nom de famille ?
Comment une famille, puis plusieurs autres familles peuvent être décimées , torturées à ce point sans que personne ne soupçonne rien?
Pour sûr, ce roman va me laisser perplexe, suis-je moi aussi trop naïve pour croire que l'on vit dans un pays en démocratie avec des droits et des devoirs qui nous permettent de vivre librement ?
Pour en venir à l'histoire, ce roman se lit assez facilement avec des moments très cruels d'autres paisibles. On ne le dévore pas mais on le suit jusqu'au bout.
On en sort avec trop d'interrogations peut-être et qui laissent une certaine amertume.
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Oui, j'ai bien aimé ce roman,
que les événements xénophobes extrêmes débutent à Marseilles;
qu'il y ait un foyer à Sète (clin d'oeil à Brassens);
que le protagoniste principal se propose comme préposé aux personnes (comme tant d'autres expatriés en France);
que le chemin migratoire dans le livre soin en sens inverse de l'histoire récente (de la France vers l'Espagne)…
Tout ça, à mon humble avis, a un but, est là pour nous poser dans un espace-temps, et c'est malheureux de le percevoir, plus probable qu'on ne le croit.
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Denis Lachaud nous livre ici un roman bouleversant d'actualité. Entre racisme et crainte, l'auteur parvient à nous faire vivre avec son personnage. On le suit dans sa fuite, effrayé à chaque croisement de rue, sans possibilité de faire confiance aux inconnus. Pourtant, à aucun moment le texte ne verse dans la sensiblerie, il n'y a pas de leçons de morales inutiles et c'est cela qui donne à ce roman tout Sa qualité.

Un français d'origine arabe, un étranger aux yeux du gouvernement, un homme recherché ; voilà ce qu'est devenu Célestin, un jeune homme de tout juste vingt ans, contraint de fuir et de devenir un réfugié. Dans un pays dont la devise est Liberté – Egalité – Fraternité, que faire lorsque les droits de l'homme n'ont plus lieux d'être ?
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J'adore vraiment cet auteur! Et ai donc dévoré ce roman, même si la dystopie n'est pas mon genre littéraire préféré.
Denis Lachaud suggère ici que l'histoire est un éternel recommencement, que les horreurs du passé pourraient facilement resurgir au détour de chaque coin de rue.
Célestin est étudiant en histoire, vit à Marseille avec ses parents, sa soeur et son frère. Un courrier de la Préfecture leur parvient les sommant de s'y présenter pour un entretien. le fonctionnaire demande aux parents de confirmer leurs changements d'identité passés, à savoir que Paul est d'origine juive et polonaise – raison pour laquelle ses parents ont opté pour un changement de nom – et Monia, quant à elle, est d'origine algérienne – ses parents ont également opté pour un changement de patronyme lors de leur arrivée en France. Et c'est là que leur univers va basculer…
D'autre part, Célestin nous relate l'errance de ses grands-parents, alors enfants, lors de la deuxième guerre mondiale.
Un beau parallèle entre ces notions d'appartenance, d'origine et le fait de vivre sur un autre territoire. Au nom de qui et de quoi certaines pourraient y vivre en toute quiétude et d'autres être traités comme des parias destinés à s'exiler? Là est toute la réflexion que suscite ce magnifique roman.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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