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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Léo est un jeune homme qui vit seul dans un petit appartement proche de l'usine dans laquelle il travaille. Abandonné par ses parents fuyant des malfrats alors qu'il était encore un tout jeune enfant, il est élevé par sa grand-mère qui le couve d'amour et de tendresse. Analphabète, elle a tendance à le tirer dans son monde plutôt qu'à le pousser vers l'école. Léo apprend les rudiments de lecture et d'écriture mais en quittant l'école à 13 ans, il oubliera bien vite les techniques.
Plus qu'un handicap, c'est une honte qu'il ressent pour son manque d'éducation. Amoureux de Sybille, une infirmière, il met en doute jusqu'à ses capacités de vivre et d'aimer...
Un roman très fort et très dur qui nous raconte l'histoire de Léo. Même si j'ai eu du mal avec l'écriture de l'auteur, tout en métaphores et en images, j'ai beaucoup aimé l'histoire et cette approche différente sur l'illettrisme. L'auteur n'aborde pas les stratagèmes du quotidien pour pallier aux difficultés de Léo, mais plutôt les incidences psychologiques que cela engendre... Ce jeune homme n'est pas simplement en manque de mots écrits...
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Léo ne sait ni lire, ni écrire. Un temps il a presque su, mais depuis il a fini par oublié.
Elevé par sa grand-mère analphabète, ses parents ayant vite disparus, il est un jeune homme sensible d'une beauté que l'on remarque.
Il habite la cité Gagarine, en proche banlieue, paradoxe de l'histoire il travaille dans une imprimerie.
C'est un garçon discret, qui a pour seul compagnon un iguane, Iggy, en référence à Iggy Pop.
Il est fortement amoureux de Sybille, une infirmière du même immeuble qui l'a soigné lorsque qu'il s'est fait écrasé et amputé de deux doigts. Timide et honteux il ne sait comment lui déclaré sa flamme.
Alors il traine son désespoir du côté du cimetière de Saint-Ouen. Ne connaissant rien à la drague avec les filles, il passe parfois voir Louisa…
Au quotidien c'est madame Ancelme, la concierge de l'immeuble, qui l'aide à déchiffrer son courrier.
Un roman qui se déguste par sa lenteur, ou tour à tour se mélangent toute la palette des sentiments laissant le lecteur dans l'expectative.
L'écriture tout en finesse de Cécile Ladjali nous rend le personnage de Léo des plus attachants fondant sur lui tous les espoirs.
J'avais mis quatre étoiles jusqu'au milieu du livre, le final me va moins bien, même s'il parait très réaliste.
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Léo a 20 ans, il vit dans la cité Gagarine, porte de Saint Ouen, illetré, il travaille, comble de l'ironie dans une imprimerie. Après le départ de ses parents il a été élevé par sa grand-mère qui est désormais dans une hôpital pour vieux.
Léo a su lire et écrire à une époque mais il a oublié et désormais il rencontre d'énormes difficultés dans son travail, dans sa vie courante et souhaite réapprendre surtout qu'il y a Sibylle, sa jolie voisine qui lui propose de l'aider mais même si elle est attirée par Léo, ces deux-là n'arrivent pas à communiquer.
Il y a Madame Ancelme, la concierge, qui lui rend de petits services, Monsieur François, le voisin de l'immeuble d'en face, Violette, la fille de Sibylle qui est, elle, à l'âge de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Mais la vie déjà si cruelle pour Léo lui réserve encore des noirceurs, des désillusions et il y perdra ses espérances et ses rêves.
Livre noir, difficile dans le thème mais aussi par l'écriture très "académique". le thème abordé est intéressant car il soulève les difficultés dans notre monde pour une personne n'ayant pas acquis les bases de la lecture, des chiffres mais le style et le vocabulaire m'ont quelque peu gêné d'autant plus, justement par la distance entre ce vocabulaire et le thème de l'illetrisme. C'est un peu le grand écart....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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L'illettrisme est un handicap qui n'est pas visible mais qui n'en est pas moins chargé de honte (de culpabilité ?) pour celui qui en souffre. On peut vivre avec mais quel est le prix à payer pour cette condition humiliante ? Cécile Ladjali décrit celle-ci avec une grande finesse dans illettré, portrait d'un "gosse" de 20 ans, qui s'en arrange comme il peut, la dissimulant au travail, ne l'avouant qu'à ses proches, très peu nombreux, se réfugiant dans la solitude et dans un amour pour une femme qu'il juge à tort incapable de l'aimer. La plume de la romancière est remarquable mais elle a choisi de noircir encore davantage le tableau, refusant à son héros le courage de surmonter ses peurs et lui réservant un sort terrible. le dénouement de son livre est insupportable, était-ce le seul moyen pour nous convaincre que l'analphabétisme est une malédiction qui ne peut se combattre qu'en ravalant son orgueil et en décidant d'affronter tous les regards y compris ceux qui montrent de la compassion ou du mépris ? Son parti pris a au moins le mérite de faire réfléchir à défaut d'y adhérer en tant que lecteur.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Comment trouver sa place au sein d'une société sans avoir accès à l'écriture et à la lecture ? Illettré raconte le désarroi de Léo au quotidien, les souffrances que peuvent provoquer ce handicap invisible. Quand on ne sait ni lire ni écrire, tout se complique et la honte souvent nous envahit et exacerbe les sentiments.

Au-delà des difficultés rencontrées par Léo pour vivre au quotidien (comme lire et décrypter des affiches de prévention et de sécurité sur son lieu de travail, accomplir ses démarches administratives, payer ses courses...) c'est notamment sur les ressentis, les émotions, si dures soient elles, que l'auteur s'attarde. C'est ce que j'ai apprécié dans cette lecture : suivre le parcours semé d'embûches de Léo et ses tentatives, souvent vaines, de trouver une voie d'issue.
Car au-delà de déchiffrer des lettres et des mots, il faut en comprendre le sens, et surtout, les codes qui les accompagnent. Ainsi, Sybille, sa voisine qui l'a d'abord soigné puis pris sous son aile pour l'aider à l'apprentissage de la lecture, éprouve des sentiments pour Léo mais il est incapable de les déceler et d'agir en conséquence.
Aussi, pour réussir dans l'acte courageux du réapprentissage de la lecture et de l'écriture à l'âge adulte, encore faut-il être accompagné par des professionnels correctement formés et désireux de les amener à la réussite. Malheureusement, Léo n'aura pas eu cette chance et se retrouve face à une professeur en transition : elle travaille dans cette association non par plaisir et par choix, mais parce qu'elle y est obligée, en attente de pouvoir exercer à l'université. Évidemment, il n'y a aucune progression, aucune évolution positive possible dans ce contexte.

Illetré est un livre poignant et qui suscite la réflexion. Aujourd'hui, comme Léo, 2,5 millions de personnes sont illettrées malgré une scolarisation lors de leur enfance et adolescence et vivent, tant bien que mal avec ce fardeau.
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Léo ne peut pas « lire un courrier, lire les pancartes à l'usine ce qui lui éviterait de passer sous un rouleur compresseur, (..), faire ses courses sans acheter toujours la même chose en raison des prix sur les emballages (rien que le problèmes des nombres à virgule cette fois (…), lire le nom des stations de métro, lire le nom des rues, (..)» et la liste continue.
A vingt ans, il est illettré. de sa cité à la porte de Saint-Ouen pour se rendre à l'imprimerie où il travaille, il connaît par coeur le chemin. Il a eu une enfance chaotique : ses parents ont disparu alors qu'il avait six ans, sa grand-mère analphabète aimante, protectrice a pris le relais et l'a maintenu dans l'ignorance. Grâce sa mémoire auditive, cet enfant calme a pu passer d'une classe à l'autre mais au collège, tout est devenu trop compliqué. Impossible de faire comme si. Déscolarisé à treize ans (l'école de la République a fermé les yeux) puis le travail à seize ans.
Peu à peu, les mots se sont effacés pour devenir des barrières infranchissables. A cause de son handicap qui ne se voit pas, il en a acquis un autre à l'usine : deux doigts amputés. Sibylle l'infirmière venue le soigner a compris la honte profonde de Léo et l'aide en lui donnant des cours. Il peuple ses nuits, elle est en amoureuse. Léo veut réapprendre ce que sa mémoire a enfoui dans un coin mais il y a la peur « l'intuition soudaine que mémoire et conscience de soi dépendent en grande partie de la capacité qu'ont les gens à dire et à écrire qui ils sont lui flanque le vertige ». Epris de Sibylle, il aimerait tant lui écrire et il entame des cours pour adultes.
On pourrait imaginer une belle suite et un Léo fier de sa réussite. Il n'en sera rien.

Quand je lis, plusieurs paramètres entrent en compte. J'ai été touchée par la personnalité Léo : sa sensibilité, sa bienveillance et également par des passages absolument magnifiques car l'écriture de Cécile Ladajli est poétique. Mais il y aussi l'histoire et sa crédibilité ( je ne pense pas qu'à l'heure actuelle un enfant puisse entrer au collège sans certaines bases). de plus, j'ai eu l'impression que l'auteure alourdissait vraiment de trop le parcours de Léo. Un roman assez sombre, une fin affreusement horrible et un avis mitigé.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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En évoquant le combat douloureux et perdu de Léo, vingt ans, contre l'illettrisme, Cécile Ladjali a écrit un texte extrêmement violent.

Pourquoi ?

Parce que l'auteur met en scène la vie de Léo, dans sa cité de la porte de Saint-Ouen, avec des mots recherchés et un style souvent flamboyant qui sont comme la démonstration du pouvoir et de la supériorité de la littérature et qui loin de nous faire ressentir l'inadéquation au monde de Léo ne font que renforcer chez le lecteur un sentiment de malaise.

Faire de Léo un conducteur de machines dans une imprimerie et souligner de manière récurrente la naïveté et le caractère solaire du personnage, sa « présence aux autres » relève d'une forme de condescendance.

Non pas qu'il eût fallu décrire la vie semée d'obstacles d'un illettré avec un style pauvre, mais dire que Léo est « la preuve incarnée que l'ignorance préserve sa pureté originelle à l'être humain… » est un peu dérangeant, surtout quand on considère l'issue du roman. Et le décrire regardant des fenêtres de son immeuble-barre « les signes bleus [qui] pâlissent dans le vide lactescent » est légèrement décalé…

A lire toutefois pour la beauté de l'écriture et pour la remise en question de toute une société.


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Ce livre m'a été conseillé lors d'un café littéraire, par une autre lectrice. Il s'est avéré que mon père l'avait justement acheté, donc je me suis lancée dans la lecture. Et c'est avec un avis mitigé que je ressors de ce roman. J'ai trouvé la langue vraiment magnifique, elle établit un réel contraste avec l'illettrisme du personnage principal. Cependant, j'ai été fort déçue par le contenu du récit. En effet, je m'attendais vraiment à voir le combat de Léo, son processus d'apprentissage de la langue ... Hélas, j'ai trouvé que cette aspect avait été relégué en second plan pour laisser place à son "histoire d'amour" avec Sibylle.
J'ai par ailleurs trouvé la fin fort poétique et très belle.
Lien : https://www.instagram.com/la..
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Une fiction touchante sur le quotidien d'un jeune homme de vingt ans confronté au handicap invisible qu'est l'illettrisme. Déscolarisé à l'adolescence, Léo pointe à l'usine depuis l'âge de seize ans. Faute d'intérêt et de pratique, il a oublié les mots qu'on lit et qu'on écrit, ainsi que le calcul. Son quotidien est semé d'embûches et de frustrations. La belle Sibylle l'aidera-t-elle à sortir de ce tunnel ?...
A.Raballand
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Léo, 20 ans, habite la cité de la porte de saint ouen. Il est illetré. Ce roman nous montre le parcours du combattant d'un jeune qui ne sachant pas lire â beaucoup de mal à vivre. C'est touchant, on comprend comment ça s'installe, et pourquoi il est si difficile d'en sortir.
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