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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà, j'ai tourné la dernière page de « Vers le sud » ce matin aux alentours de 5h, grâce à une insomnie… J'ai un sentiment étrange au sujet de cet ouvrage. J'ai mis plusieurs jours à relire les premières pages de ce roman et j'ai même failli abandonner, me disant que des centaines d'autres livres m'attendaient, dont une bonne trentaine dans ma bibliothèque. Mais je n'ai pas su résister : Dany Laferrière est quand même un de mes auteurs préférés ! Alors je me suis concentrée et j'ai fini par accrocher. J'ai finalement beaucoup aimé ces histoires qui s'imbriquent les unes aux autres, tous ces personnages hauts en couleur et souvent franchement torturés par leur condition et/ou leur statut social. J'ai découvert une Haïti que je ne connaissais pas (à l'époque de Duvalier fils) : celle où la bourgeoisie haïtienne côtoyait à Pétionville, loin de la fameuse « Cité Soleil », les riches venus d'Europe et d'Amérique ; des relations souvent liées à la sexualité, selon Laferrière… C'est vraiment cette Haïti-là qui m'a intriguée, et pas tant ce qu'évoque l'auteur en racontant, dans quelques chapitres, l'histoire de ces quelques femmes cinquantenaires venues du « Nord » et allant « vers le Sud » à la recherche d'un amant un peu exotique. En attendant, certains clichés que l'on peut porter sur ce pays si souvent meurtri peuvent voler en éclats à la lecture de cet ouvrage où l'on apprécie toujours (enfin, c'est mon cas) la belle plume de Dany Laferrière.
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Ce qui m'a amené à lire ce livre est une anecdote que j'ai vécue au cours de la semaine que j'ai passée en Jamaïque. Malgré le fait que je m'étais bien renseignée sur le pays avant de partir, j'ai été surprise de découvrir un aspect que je n'avais pas envisagé. En Jamaïque, le phénomène s'appelle «Rent-a-Rasta». En gros, c'est la version féminine du tourisme sexuel. de nombreuses femmes, pour la plupart d'un âge moyen et qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont pas considérées comme attrayantes dans leur pays d'origine se rendent régulièrement dans certains pays des Caraïbes, où de jeunes hommes se font un plaisir de leur faire sentir qu'elles sont belles et désirables en échange de cadeaux et d'argent.
Même si nous étions deux jeunes filles et que nous ne correspondions pas tout à fait au portrait que je viens d'énoncer, en Jamaïque nous avons été abordées par un nombre incroyable de garçons qui n'avaient pas froid aux yeux. Et je peux vous dire qu'ils ont réellement le tour pour vous dire ce que vous désirez entendre. Et ils sont vraiment sexy. Pas étonnant que plusieurs succombent !
Pourtant, je ne suis pas naïve au point de croire que ces hommes n'attendaient rien en retour de tous ces compliments. À mon retour, je me suis renseignée et c'est comme ça que j'ai découvert que c'était une pratique très courante dans les Caraïbes. C'est aussi comme ça que j'ai découvert que Dany Laferrière en parlait dans l'un de ses romans, Vers le sud. En fait, j'ai d'abord découvert le film, qui m'a un peu choquée. Mais j'ai quand même voulu découvrir le livre sur lequel il était basé, et c'est ainsi que le roman de Laferrière s'est trouvé entre mes mains.
En fait, le film Vers le Sud ne représente qu'une petite partie du roman de Laferrière, celle qui traite de femmes dans la cinquantaine qui se rendent dans un hôtel pour recevoir les faveurs sexuels d'adolescents, et plus particulièrement de Legba, ce genre de demi-dieu haïtien. Toutefois, le roman est beaucoup plus complet. J'ai trouvé que c'était un drôle de mélange entre la nouvelle et le roman. Les personnages sont toujours les mêmes, mais tour à tour leur histoire est racontée. Des histoires où le sexe et le désir ne sont jamais bien loin. Prostitution, corruption, vaudou; toutes ces facettes d'Haïti sont abordées de front, sans aucune honte et sans aucune pudeur. Ce roman n'est donc pas pour tout le monde, mais je l'ai beaucoup aimé, sans doute en grande partie parce qu'il m'a permis de mieux comprendre ce qui m'est arrivé en Jamaïque et les raisons pour lesquelles ces hommes étaient si insistants.
J'ai bien hâte de décourvrir si tous les autres romans de Dany Laferrière sont aussi impudiques, aussi vrais. J'aurai bientôt la réponse à sa question, parce que j'ai aussi emprunté à la bibliothèque son premier roman Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer. Ça promet !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Comme toujours avec Dany Laferriere, le plaisir de la lecture est au rendez-vous. La compilation des nouvelles est cependant inférieure à ces autres romans de jeunesse (l'odeur du café, cette grenade dans la main du jeune nègre..., pays sans chapeau...) et surtout beaucoup moins prenante que le très envoutant long métrage de Laurent Cantet avec Charlotte Rampling
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