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Le sexe, instrument de pouvoir et de commerce nord-sud, mais encore?
Danny Laferrière, Québécois d'origine haïtienne, a été élu en décembre à l'Académie française, il fallait bien mettre une de ses oeuvres sur ma PAL, j'ai donc choisi de tromper l'hiver en allant « Vers le sud ».

J'ai découvert une écriture agréable, mais un thème de la séduction et du pouvoir est traité de façon un peu superficielle. Des femmes du nord sont complètement obnubilées par des garçons qui monnayent leurs charmes sur les plages d'Haïti. Ces pauvres amoureuses deviennent esclaves de leurs sens et sont prêtes à s'humilier pour leur Adonis. Des réactions dont la crédibilité me semble parente de celle des héroïnes de romans Harlequin!

Quant aux gigolos, en plus d'un gagne-pain, ils semblent y trouver une douce revanche sur les colonisateurs de leur pays. Ces hommes ne sont pas des personnages d'une grande densité, mais peut-être que leur métier se passe facilement de questionnements philosophiques.

Le livre refermé, il ne reste pas grand-chose. Je n'ai pas vibré pour les beaux jeunes hommes et ma réflexion sur la société haïtienne et le tourisme sexuel n'a pas beaucoup progressé.

Meilleure chance la prochaine fois, ce n'est vraisemblablement pas le meilleur livre de cet auteur!
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Une fois n'est pas coutume, mon avis sur ce roman de Dany Laferrière est très mitigé... d'ailleurs il dénote un peu du reste de son oeuvre car pour une fois il ne se met pas lui-même en situation et crée des personnages à part entière. Mais ce n'est pas ça qui m'a dérangé, non, c'est l'écriture, que j'ai trouvé plate et l'ensemble désorganisé.
On suit des moments de vie de différents personnages - jeunes garçons haïtiens, femmes américaines et européennes d'âge mûr, jeunes filles aussi, qui se retrouvent dans un microcosme à forte énergie sexuelle. Ce que décrit ce roman n'est rien moins qu'une réalité haïtienne sordide, une sorte de tourisme sexuel concernant garçons et filles généralement dès leur adolescence.
Avec un cynisme auquel je ne suis pas habituée avec cet auteur, Laferrière se met tour-à-tour dans la peau de ces jeunes garçons indifférents au désir qu'ils provoquent, voire victorieux de cette dépendance envers eux, et dans celles de ces femmes oubliées en tant que telles, en manque de sexe, qui se découvrent ou se redécouvrent à la quarantaine passée à en devenir folles de désir pour leurs jeunes amants. Il y a, dans ces relations, un fort relent de racisme et de colonialisme et sous-jacent, une sorte de combat revanchard suite à des siècles d'esclavage et de domination.
Le thème est intéressant, et nouveau pour moi. Je ne connais Haïti que par Laferrière et quelques autres auteurs en général poètes, et jamais encore je n'avais lu de descriptions aussi crues et lucides sur ce pays.
En écrivant maintenant, je me rends bien compte que ce roman me restera en mémoire, que sans doute je voudrai en savoir plus sur cet aspect de cette île.
Ma déception vient du coup du fait que je n'ai pas retrouvée la plume de cet auteur que j'adore, au point où je me suis demandée s'il l'avait bien écrit lui-même ou seulement publié en son nom par jeu ou provocation.
Pourtant oui, même s'il ne m'a pas accroché, ce livre avait besoin d'être écrit et que ça devait être écrit par lui avec ce cynisme qui convient.
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Voilà, j'ai tourné la dernière page de « Vers le sud » ce matin aux alentours de 5h, grâce à une insomnie… J'ai un sentiment étrange au sujet de cet ouvrage. J'ai mis plusieurs jours à relire les premières pages de ce roman et j'ai même failli abandonner, me disant que des centaines d'autres livres m'attendaient, dont une bonne trentaine dans ma bibliothèque. Mais je n'ai pas su résister : Dany Laferrière est quand même un de mes auteurs préférés ! Alors je me suis concentrée et j'ai fini par accrocher. J'ai finalement beaucoup aimé ces histoires qui s'imbriquent les unes aux autres, tous ces personnages hauts en couleur et souvent franchement torturés par leur condition et/ou leur statut social. J'ai découvert une Haïti que je ne connaissais pas (à l'époque de Duvalier fils) : celle où la bourgeoisie haïtienne côtoyait à Pétionville, loin de la fameuse « Cité Soleil », les riches venus d'Europe et d'Amérique ; des relations souvent liées à la sexualité, selon Laferrière… C'est vraiment cette Haïti-là qui m'a intriguée, et pas tant ce qu'évoque l'auteur en racontant, dans quelques chapitres, l'histoire de ces quelques femmes cinquantenaires venues du « Nord » et allant « vers le Sud » à la recherche d'un amant un peu exotique. En attendant, certains clichés que l'on peut porter sur ce pays si souvent meurtri peuvent voler en éclats à la lecture de cet ouvrage où l'on apprécie toujours (enfin, c'est mon cas) la belle plume de Dany Laferrière.
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Ce qui m'a amené à lire ce livre est une anecdote que j'ai vécue au cours de la semaine que j'ai passée en Jamaïque. Malgré le fait que je m'étais bien renseignée sur le pays avant de partir, j'ai été surprise de découvrir un aspect que je n'avais pas envisagé. En Jamaïque, le phénomène s'appelle «Rent-a-Rasta». En gros, c'est la version féminine du tourisme sexuel. de nombreuses femmes, pour la plupart d'un âge moyen et qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont pas considérées comme attrayantes dans leur pays d'origine se rendent régulièrement dans certains pays des Caraïbes, où de jeunes hommes se font un plaisir de leur faire sentir qu'elles sont belles et désirables en échange de cadeaux et d'argent.
Même si nous étions deux jeunes filles et que nous ne correspondions pas tout à fait au portrait que je viens d'énoncer, en Jamaïque nous avons été abordées par un nombre incroyable de garçons qui n'avaient pas froid aux yeux. Et je peux vous dire qu'ils ont réellement le tour pour vous dire ce que vous désirez entendre. Et ils sont vraiment sexy. Pas étonnant que plusieurs succombent !
Pourtant, je ne suis pas naïve au point de croire que ces hommes n'attendaient rien en retour de tous ces compliments. À mon retour, je me suis renseignée et c'est comme ça que j'ai découvert que c'était une pratique très courante dans les Caraïbes. C'est aussi comme ça que j'ai découvert que Dany Laferrière en parlait dans l'un de ses romans, Vers le sud. En fait, j'ai d'abord découvert le film, qui m'a un peu choquée. Mais j'ai quand même voulu découvrir le livre sur lequel il était basé, et c'est ainsi que le roman de Laferrière s'est trouvé entre mes mains.
En fait, le film Vers le Sud ne représente qu'une petite partie du roman de Laferrière, celle qui traite de femmes dans la cinquantaine qui se rendent dans un hôtel pour recevoir les faveurs sexuels d'adolescents, et plus particulièrement de Legba, ce genre de demi-dieu haïtien. Toutefois, le roman est beaucoup plus complet. J'ai trouvé que c'était un drôle de mélange entre la nouvelle et le roman. Les personnages sont toujours les mêmes, mais tour à tour leur histoire est racontée. Des histoires où le sexe et le désir ne sont jamais bien loin. Prostitution, corruption, vaudou; toutes ces facettes d'Haïti sont abordées de front, sans aucune honte et sans aucune pudeur. Ce roman n'est donc pas pour tout le monde, mais je l'ai beaucoup aimé, sans doute en grande partie parce qu'il m'a permis de mieux comprendre ce qui m'est arrivé en Jamaïque et les raisons pour lesquelles ces hommes étaient si insistants.
J'ai bien hâte de décourvrir si tous les autres romans de Dany Laferrière sont aussi impudiques, aussi vrais. J'aurai bientôt la réponse à sa question, parce que j'ai aussi emprunté à la bibliothèque son premier roman Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer. Ça promet !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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N°1873– Mai 2024.

Vers le sudDany Laferrière – Bernard Grasset.

Ce sont 20 nouvelles qui forment entre elles un roman qui traite de la séduction et du pouvoir à Haïti, pays d'origine de l'auteur. Des femmes blanches, frustrées ou un peu vieillissantes viennent en célibataires pour un séjour de farniente afin de profiter sexuellement de jeunes éphèbes noirs dont elles rémunèrent les « prestations ». On peut y voir une réalité, un tourisme sexuel où le pouvoir réside certes dans l'argent mais aussi dans la jeunesse et la beauté ou une revanche sur l'ancien colonisateur. Bien entendu la prostitution féminine existe aussi mais dans ce roman où la vie des personnages s'entremêlent on a de ce pays pauvre, instable politiquement, meurtri par la dictature et la corruption, injuste socialement, une image un peu sordide malgré les paysages paradisiaques attachés aux Caraïbes.

Vers le sud – Un film de Laurent Cantet.

Ces nouvelles de l'écrivain haïtien Dany Laferrière, de l'académie française, ont été adaptées par Laurent Cantet (1961-2024), réalisateur et scénariste de cinéma et de télévision qui vient de nous quitter.

Avec ce film de 2005 le cinéaste s'attaque à un problème de sons temps, celui du tourisme sexuel, mais pas exactement dans le sens auquel on peut s'attendre. Pour cela il met en scène trois femmes blanches, américaines et québécoises, Ellen (Charlotte Rampling), Brenda (Karen Young) et Sue (Louise Portal) qui viennent, en célibataires, chercher à Haïti,en 1979, le plaisir avec de jeunes noirs et spécialement Legba (Menolty Cesar) que deux d'entre elles se partagent se partagent. Elles ne sont d'ailleurs pas les seules et Ellen confie revenir chaque année à Port au Princes pour le plaisir de rencontrer des jeunes qui deviennent leurs amants. Toutes passent ici un séjour après quoi elles repartiront vers leur quotidien parce que la règle non-écrite est que personne ne s'attache à personne et que chacun oublie l'autre après en avoir profité. Chacune de ces trois femmes se présente dans un monologue et Brenda nous confie être déjà venue avec son mari, il y a trois ans et avoir déjà connu Legba qu'elle n'a pas oublié. Lui ne vit que du plaisir qu'il donne à ces femmes et en retire de l'argent, des cadeaux... Sa mère voudrait bien qu'il revienne vivre chez elle, qu'il change de vie, se range, mais accepte son argent faute de pouvoir faire autrement.
Ce pays est pauvre et instable où l'armée est aux ordres d'un pouvoir corrompu et dictatorial. Il n'y a que très peu infrastructures touristiques et la prostitution aussi bien féminine que masculine s'ajoute au soleil, aux palmiers, à la mer, au farniente...les autorités tolèrent cet équilibre fragile simplement parce que ce tourisme sexuel rapporte de l'argent à un pays qui en a bien besoin. A ce titre, les ordres de ces femmes blanches sont exécutés et elles-mêmes sont respectées ou à tout le moins tolérées, parce qu'elles apportent des devises. Elles ne sont jamais inquiétées quand un meurtre a lieu dans cette communauté de jeunes hommes. En revanche ces éphèbes sont rejetés, à l'image de l'attitude révélatrice du patron de l'hôtel face à Legba, ce qui n'est pas du racisme mais du mépris.
Ce qui au départ n'était qu'un jeu, une simple quête du plaisir pour ces femmes qui trouvaient dans ce pays l'opportunité de faire ce qu'elle ne pouvaient pas ou n'osaient pas faire chez elles, se transforme pour Brenda en un drame. Ses larmes du début, quand elle se souvient de son premier adultère avec Legba, font écho à celles qu'elle verse pour la mort de son amant et aussi à celles d'Ellen qui prend conscience, en rentrant définitivement chez elle, de la fin de ce jeu de l'amour, de la perte de Legba à qui, malgré tout elle était attachée et aussi à celle de Brenda désormais sans attache, qui choisit de rester dans ce sud paradisiaque pour oublier ce bouleversement dans sa vie.
D'ordinaire on jetait, avec raison, l'opprobre sur ces hommes qui choisissaient des pays d'Asie, non pour leur culture ou leurs paysages, mais parce qu'ils y trouvaient l'occasion de pratiques sexuelles proscrites et surtout condamnées dans leur propre pays. On a beaucoup parlé des situations dont les femmes ont toujours été victimes dans toutes les couches de la société, de la part d'hommes influents qui ont profité de leur position dominante. Une certaine littérature, notamment vaudevillesque, s'en est même largement nourrie. Des actions judiciaires sont actuellement pendantes, des esclandres ont été dénoncés, des scandales ont éclaté et un mouvement général de libération de la parole s'est développé, dénonçant cette situation inacceptable de dépendance dans un pays où la femme est traditionnellement regardée comme un pilier de la famille.

Ce film, tourné en République dominicaine et à Haïti, a l'avantage de lever l'hypocrisie sur la réalité du tourisme sexuel, sur cette nature humaine à laquelle nous appartenons tous, où la recherche du plaisir charnel est une constante, nonobstant toutes les paroles lénifiantes qui peuvent être dites, que cela implique les hommes autant que les femmes, jusques dans l'oubli du risque des maladies vénériennes. Cela est rappelé par une mère de famille au début du film «  Les bons masques sont mélangés avec les mauvais, mais tous portent un masque ». C'est là une marque universelle soulignée par le mélange des langues anglaise et française.

Le décès de Laurent Cantet a provoqué un grand nombre d'hommages bienvenus pour faire connaître son oeuvre. C'est peut-être dommage qu'on ne le reconnaisse que maintenant.

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Pourquoi ce livre?
À vais dire, j’ai connu l’écrivain Dany Laferrière récemment, dans mon milieu de travail, où à plusieurs reprises je me suis confrontée avec des demandes de réservations ou d’emprunt de ses différentes œuvres littéraires. Parmi ses créations le plus demandées c’était le roman ci-dessus mentionné – Vers le sud. Petite remarque personnelle : chaque fois, c’étaient des femmes d’un certain âge qui empruntaient ou réservaient ce livre. Ce fut le premier constat qui m’a intrigué et poussé vers la pensée, qu’il faut découvrir à mon tour d’où vient cet intérêt. Qu’est-ce qu’il y avait dans le noyau de son contenu qui attirait ces femmes québécoises? Le point décisif pour le choix de ce livre a été sa découverte sur un présentoir d’une bibliothèque, offrant une sélection de lectures d’été. Ainsi, pour environ deux semaines je me suis donnée à la lecture passionnante de ce livre.
Un premier aspect qui m’a plu :
La variété des personnages, appartenant à des diverses clases sociales, avec leur force et faiblesse. À travers les protagonistes et des situations diverses, on découvre plusieurs vérités : que la chair a valeur d’échange, que ce n’est pas seulement l’argent qui fait le pouvoir, mais aussi la beauté et la jeunesse, à sa façon. Que devant le désir et la passion, les valeurs et le statut social tombent. Les actions tournent autour d’une phrase du début du roman : « Le pouvoir, l’argent et le sexe, […] voilà le trio infernal qui mène les hommes ».
Un second aspect qui m’a plu :
La lecture de ce livre m’a permis de découvrir une époque et un aspect d’un pays presque inconnu pour moi. L’auteur nous fait connaître plusieurs visages d’Haïti. D'une côté, on y découvre la pauvreté avec quelques-unes de ses conséquences légitimes, d’où le sexe ou le tourisme sexuel devient une source d’existence pour certains personnages. En même temps, l’auteur parle sur l’autre visage de ce pays, de la liberté, du désir de vivre, de la victoire de la beauté et de la sensualité. On connaît un Haïti avec ses paysages paradisiaques.
Aspect qui m’a moins plu :
J’aurais aimé avoir une continuité des certaines scénarios, rarement on y trouve une suite des événements. Des personnages intéressants figurent dans le roman, jouent leur rôle et disparaissent pour ne plus réapparaître. Comme la maman ou la sœur de Fanfan, par exemple, ou comment s’est déroulée par la suite la vie de la femme qui a changé le mari et ses enfants contre son attraction pour le paysan haïtien. Je n’ai pas aimé qu’on ne retrouve pas dans ce roman des jeunes personnages qui mènent une vie digne.
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Roman qui m'a un peu déçu : j'avais entendu Dany Laferrière parler à la radio et j'envisageais autre chose. Je le vois comme une juxtaposition d'histoires de femmes vers la cinquantaine succombant au plaisir physique avec de jeunes noirs, mais pas grand chose de plus. L'auteur aborde bien sûr la pauvreté matérielle des Haïtiens, comparée à la richesse des Occidentaux, vivant entre eux, presque "ghettoisés". Il l'oppose à la richesse individuelle et personnelle de chaque Haïtien, qui sait profiter de la vie avec le peu qu'il possède, et notamment son corps et sa sensualité. La lecture n'est pas désagréable, loin s'en faut, mais elle ne me laissera pas un souvenir indélébile.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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J'ai trouvé ce roman plutôt superficiel et vulgaire, alors que je m'attendais à autre chose d'un autre aussi prisé par la critique. À part une histoire de femmes vieillissantes qui payent des "gigolos" noirs afin de combler leurs désirs physiques et émotifs dans un pays pauvre où vendre son corps est pour certain un moyen de survie, je n'ai rien compris ou retiré d'autre.
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Comme toujours avec Dany Laferriere, le plaisir de la lecture est au rendez-vous. La compilation des nouvelles est cependant inférieure à ces autres romans de jeunesse (l'odeur du café, cette grenade dans la main du jeune nègre..., pays sans chapeau...) et surtout beaucoup moins prenante que le très envoutant long métrage de Laurent Cantet avec Charlotte Rampling
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Pas mal, étrange, à la fois érotique et vulgaire. Un livre qui m'a interloquée par sa construction.
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