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Voila ! Je crois que je viens de lire le roman ultime sur la pédophilie et autres abus fait aux enfants. Chienne de Marie-Pier Lafontaine. le récit est de cette violence qui prend aux tripes alors que paradoxalement, il contient moins d'horreur que d'autres du genre (je pense à le démon de la colline…). La violence ici est aussi psychologique, sourde, une menace permanente. L'auteur nous raconte son enfance, avec un père prédateur et une mère complice et dans un sens, victime.

Le style, déjà, ramène tout à l'essentiel. Car il n'y a rien d'autre que ce que ces gamines vivent. Marie-Pier Lafontaine ne brode rien. Tout est livré tel que ressenti, sans fard, sans mise en situation. C'est brutal et âpre. Un gouffre sans lumière. Chienne. Pourtant, le ton s'avère distant, comme dissocié des brimades, probablement un processus de protection psychologique qui permet de tenir et s'accrocher à quelque chose. Chienne.

Malgré la dureté du récit, il y a une forme de romanesque dans le destin de cette autrice, qui, comme elle le fait, donne à Chienne cet élan des destins extra ordinaires que l'on peut citer en exemple. Je n'en dis pas plus.

Marie-Pier Lafontaine a fait un remarquable travail littéraire sur ce récit et cela confirme que son ambition méritait d'être suivi, malgré tout. Chienne.


Lien : http://livrepoche.fr/chienne..
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« Chienne » est terriblement brutal. Une histoire à vomir. Celle d'une enfant et de sa soeur martyrisées.
L'auteure raconte sans concession. La violence, physique et sexuelle, du père. La violence de l'indifférence de la mère.
Un récit comme des uppercuts : les horreurs sur ces gamines sont révélées comme des flashes, avec les poings, avec la rage.
Sordide et déchirant.
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Je voudrais vous parler de Chienne de Marie-Pier Lafontaine, que j'ai eu envie de lire dès sa parution aux éditions Héliotrope. Je voudrais, mais je ne peux pas vraiment parler de ce roman édité en Europe par Le Nouvel Attila.

Parce que je ne peux décemment pas dire que j'ai aimé ce livre sans avoir l'impression de poser un regard complaisant sur les événements qui y sont décrits. Et pourtant, en une centaine de pages, cette autofiction fragmentée est devenue un des livres les plus marquants de ma vie de lecteur. le texte est dur, sans concession, mais pas autant que l'inceste et les abus psychologiques qui y sont relatés.

D'une certaine manière, et c'est étrange de le formuler ainsi, le texte est beau. Parce qu'il est travaillé avec une minutie incroyable et qu'il devient un objet littéraire à la fois brut et extrêmement précis. L'autrice frappe de ses mots. Et elle touche, à chaque fois. Les phrases courtes qui s'enchaînent ne nous laissent même pas reprendre notre respiration. Là où les points achevant les phrases sont généralement un moment de répit, ils deviennent les signaux d'un danger qui cogne là où ça fait mal.

Lire Chienne, c'est accepter une position paradoxale qu'on ne choisit pas : on voudrait fermer les yeux sur ces actes insoutenables mais on ne peut s'empêcher de poursuivre la lecture. Parce qu'on ressent dans chaque mot l'urgence de dire, on ne peut que répondre par une urgence de lire.

« J'aurais voulu écrire un roman sur mon enfance avec des pages et des pages remplies d'écritures. Sans espaces blancs, sans pauses ni silences. Que l'on comprenne bien tout le vacarme que fait la peur de mourir à un coeur. »

Des silences, il y en a dans Chienne, et ce sont sans doute les plus terribles. Les pauses quant à elles sont bel et bien absentes de ce texte ; une fois que vous en commencez la lecture, il ne vous lâche pas. Vous ne pouvez rien y faire, le fermer et le poser n'y changera rien : il sera en vous, à jamais.
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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Chienne. Ou comment un si petit livre peut te mettre une si grande claque.
Comment te retourner, avec si peu de mots.
Chaque pages, chaque paragraphes, est un uppercut. Pleine gueule.
Décrire l'horreur, l'humiliation, la peur, les sévices, l'emprise..
Sa soeur et elle, les filles-chiennes, le père : papa-ogre, la mère, les bras le long du corps, toujours pleine de foutre.
Les rêves ? ...des voeux de mort.
C'est hard, brut, ça ne peut pas être autrement.
Et cette écriture... Une poésie noire. Noire et rageuse. C'est beau, malgré l'horreur...beau et douloureux.

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Tout petit livre, même pas une centaine de pages, mais quel coup de poing!
L'auteur nous raconte comment son père l'a torturée, elle est sa soeur. Avec une mère qui ne disait rien. de très courtes phrases parfois juste un mot pour décrire cette horreur, que tout le monde a laissé faire.
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Avec Chienne, Marie-Pier Lafontaine raconte son enfance, brisant ainsi la règle de « ne pas raconter » (p. 9) instituée par son père abusif. L'écriture n'est pas crue ou vulgaire, mais elle est brutale. En effet, on ressent bien la colère de la narratrice au présent. Malgré cela, elle tient le lecteur à une certaine distance, notamment grâce à un style fragmentaire et à la nature elle-même de l'autofiction. Pourtant, le récit ne se révèle pas moins viscéral. L'autrice québécoise en dit beaucoup en ne disant pas tout.
Lien : https://lilitherature.com/20..
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Personne ne rêve d'avoir pour père un sadique de la pire espèce, encore moins quand sa mère est une complice quasi active de son monstrueux mari. Et pourtant c'est qui arrive à la narratrice et qu'elle nous explique en long et en large, sans épargner aucun détail, avec un langage cru teinté autant de hargne que d'une certaine résignation. Cela donne une lecture très confrontante, dure car elle touche une réalité qu'on préfèrerait ne pas connaître. Et c'est justement à cause de cela qu'un tel livre doit exister. de là à le recommander, j'hésite tellement il est sans concession, dérangeant au cube et certainement susceptible de bousculer au-delà du tolérable pour certains. À vous de voir, personnellement je suis content d'y avoir goûté malgré le goût très amer qu'il me laisse.
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Récit court, d'une violence inouïe. Un style littéraire déroutant mais qui fait la force de ce récit. On ne sait pas ce qui a été vécu et ce qui vient de l'imaginaire. Les faits décrits et racontés sont d'une telle violence que l'on en vient à se questionner, est-ce qu'une personne à pu vivre et endurer de telles souffrances ? A lire, mais attendez vous au pire ! âmes sensibles s'abstenir
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CHIENNE de Marie Pier Lafontaine

Ce court roman est une autofiction, qui présente la déshumanisation de deux fillettes par leur père.
Celui ci pour assouvir ses fantasmes, les utilise comme objet, leur fait subir des sévices inimaginables et jouit en se nourrissant de leurs peurs.
Victimes du sadisme de ce père pervers, sans réel inceste selon la mère, car il n'y a pas "pénétration", le père les soumet, les humilie, les avilit, les torture en toute impunité.
Combien faut il de perversion ou de perversité pour en arriver là ?...
Tel un conte cruel, digne du pire film d'horreur, tel un reportage sordide, tel un témoignage poignant, ce texte ne peut laisser indifférent jusque dans sa construction et mise en page dont les pages minimalistes et les silences en disent plus long que les mots...
Intéressante lecture du hasard. A ne pas mettre entre toutes les mains.
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je ne sais pas.
j'ai lu des livres difficile mais je leur trouvais un sens, une histoire vraie, un thriller violent, un témoignage.
ici on parle d'auto-fiction, sans fil conducteur sinon le père.
et pour quoi ?
je n'ai pas réussi à comprendre le but, pourquoi cette écriture. pas réussi non plus à trouver des informations pour savoir s'il s'agissait davantage de auto(biographie) ou de fiction. et pour moi ça aurait tout changé, le flou me laisse perplexe et donne l'impression que le livre est un enchainement d'atrocité sans but ni message ni sens.

dommage
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