Le violon du fou lui est arraché. Depuis lors, il se cherche, le fou, car sans violon, il n'est plus que fou, le fou de violon.
C'est une histoire fantastique, merveilleuse, romantique aussi, à la manière d'E. T. A. Hoffmann, comme dans les Mines de Falun où le protagoniste passe à côté de l'amour, à cause de sa passion dévorante, mais l'histoire de
Selma Lagerlöf est à rapprocher, plus encore, du Violon de Crémone d'Hoffmann.
Selma Lagerlöf fait vibrer les cordes sensibles du violon pour en tirer une valse lancinante, un vague sentiment de nostalgie, des mélodies merveilleuses, mais encore, des notes discordantes, terrifiantes, angoissantes. Les cordes du violon sont plus que sensibles aussi faut-il savoir les faire vibrer pour que le violon pleure, comme les deux coeurs de cette belle histoire d'amour où les personnages se perdent pour mieux se retrouver.