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Citations sur La couleur de l'aube (30)

Incipit :

J’ai devancé l’aurore et j’ai ouvert la porte sur la nuit.
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Je plante Mère et Lolo intriguées au bout de la rue et je m’éclipse quelques secondes. En souhaitant que l’unique cabine téléphonique du quartier fonctionne. Je compose le numéro inscrit sur le papier de Fignolé et je tombe sur une boîte vocale demandant de laisser un message. Ce que je ne fais pas évidemment. Prudence oblige. Et je remets à plus tard toute nouvelle tentative.
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Nous nous tiendrons dans cette pudeur obstinée à ne pas parler de cette chose-là comme si chacune voulait protéger l'autre d'un fardeau trop lourd à porter. Et pourtant cette chose fera que nous serons ensemble comme jamais dans l'amour d'un seul homme. p 174
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Elle sait nous aimer dans ce silence comme au plus chaud dela terre. Comme la lumière enveloppe le monde. Et contre son amour toute la fureur, tout le bruit des autres ne pourront rien. p 40
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Mère se laisse désormais faire et m'écoute [...].Je lui parle de mes vingt ans qui me démangent, de la grande faim de vie, de ma certitude qu'il n'y a personne à qui porter plainte contre les coups et les blessures du monde. p 40
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Il est tout juste quatre heures trente... Ce moment entre ombre et lumière est celui que je préfère. [...] L'heure de mes rancœurs accumulées, l'heure de mes haines aux cent raisons, de mes attentes cortège, de mes privations à faire pleurer de rage. [...] Je porte au-dedans de moi tant d'autres femmes, des étrangères qui empruntent mes pas, habitent mon ombre, s'agitent sous ma peau. Pas une ne manquera à l'appel d'une jeune femme [...]foudroyée il y a quelques années déjà et qui feint de continuer à vivre comme s'il ne s'était rien passé. p 12
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Ce quartier où nous avons échappé, mais à peine, à l’haleine fétide de ruelles qui, ailleurs, plus bas dans la ville, entre les bouges, s’ecoeurent les unes les autres. Nous vivons dans un fruit à moitié véreux, à moitié pourri, où les dents avides peuvent encore mordre. Mais nous vivons tout de même dans un quartier de vaincus. Avec des motifs de joie sans tache, ample, profonde et des choses laides, terribles et pourtant si humaines.
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Contrairement à Angélique, Mère n’a jamais rien attendu de personne. Elle a répondu au malheur au coup par coup, l’encerclant quelquefois comme pour l’étreindre. La vie d’Angélique est un fruit dont elle aurait mangé la meilleure portion sans même s’en apercevoir, sans même en goûter le jus. Ceux qui l’approchent sont conduits à éprouver à son endroit une indulgence tiède qui ne débouche jamais sur une relation profonde et durable. Quelque part en elle est gravé ce signe qui distingue les perdants et qui finit par les isoler irrémédiablement de l’autre partie de l’humanité. Angélique est morte de cette mort lente que connaissaient les réprouvés. Angélique a attendu et n’a pas eu ce qu’elle espérait. Comme beaucoup de femmes, Angélique espérait tout et puisque ce tout n’est jamais arrivé, elle l’a perdu sur une seule mise. Attendre ce que l’on peut avoir et se rendre compte trop tard que l’on ne l’aura jamais fait une vie coulée dans un étroit moule de tristesse, une vie de vaincue. Mère est épuisée mais pas vaincue. « L’épuisement fait courber l’échine mais la défaite n’est pas belle. » Du jour où j’ai compris que quelque chose faisait tourner le monde contre moi et tous ceux qui me ressemblent, j’ai choisi de devenir l’exacte opposée d’une vaincue, la face contraire de l’épuisée.
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Contrairement à Angélique, Mère n’a jamais rien attendu de personne. Elle a répondu au malheur au coup par coup, l’encerclant quelquefois comme pour l’étreindre. La vie d’Angélique est un fruit dont elle aurait mangé la meilleure portion sans même s’en apercevoir, sans même en goûter le jus. Ceux qui l’approchent sont conduits à éprouver à son endroit une indulgence tiède qui ne débouche jamais sur une relation profonde et durable. Quelque part en elle est gravé ce signe qui distingue les perdants et qui finit par les isoler irrémédiablement de l’autre partie de l’humanité. Angélique est morte de cette mort lente que connaissaient les réprouvés. Angélique a attendu et n’a pas eu ce qu’elle espérait. Comme beaucoup de femmes, Angélique espérait tout et puisque ce tout n’est jamais arrivé, elle l’a perdu sur une seule mise. Attendre ce que l’on peut avoir et se rendre compte trop tard que l’on ne l’aura jamais fait une vie coulée dans un étroit moule de tristesse, une vie de vaincue. Mère est épuisée mais pas vaincue.
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Dieu, s'il a créé ce monde, je lui souhaite d'être torturé par le remords.
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