AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B0017ZMNGG
(30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est en Bretagne, sur les quais du petit port de Saint-Goustan, que, par un bel après-midi d'été, j'ai déniché, par bonheur et au détour de l'étal encombré d'un brocanteur, ce vénérable album consacré à la presqu'île du Cotentin.
Georges Laisney y propose une ballade dans ce Cotentin que la mer enserre de trois côtés.
L'idée est tentante.
D'autant que l'ouvrage, paru en 1937, semblant gonflé par tous les petits secrets d'Histoire locale qu'il contient, paraît vouloir faire craquer nombre de ses coutures.
Car Georges Laisney n'est pas un guide touristique.
Il parle de ce qu'il connaît et décrit ce qu'il a vu. En bon normand, il n'affirme rien à la légère.
Dans son livre, l'Histoire et la légende se côtoient sans toutefois jamais se confondre.
La verve malicieuse de l'écrivain sert un fidèle don de l'observation.
De plus Paul Lecacheux nous offre une préface dans laquelle, une fois n'est pas coutume, il fait bon flâner et s'attarder.
Çà et là, des croquis, réalisés par l'auteur en crayonné noir et blanc, sont semés à travers le récit.
C'est le Cotentin tout entier que ce livre met sous nos yeux.
L'auteur nous propose un beau voyage.
Il part de la baie des Weys où la presqu'île, comme une vieille coquette, semble resserrer sa ceinture.
Il remonte en longeant la côte vers Saint-Vaast la Hougue, vers Barfleur, jusqu'à Cherbourg où il fait escale.
Puis contournant la Hague, il redescend vers Carteret, Granville, Avranche jusqu'au Mont Saint-Michel.
Auparavant ses flâneries l'ont porté jusqu'à Valognes, Saint-Sauveur le Vicomte, Lessay et Coutances.
Mais Georges Laisney ne nous quittera pas sans nous avoir montré "coumm no prêche t'cheu nous", sans nous avoir raconté la légende de Vélléda, la prêtresse du Mont Belen, sans avoir suivi le cours de la Vire et sans avoir égrainé quelques proverbes bien de 't'cheu nous" ...
Georges Laisney, au fil de ces quelques 150 pages très épaisses, laisse entrevoir l'âme du Cotentin où jamais la mer ne rime avec monotonie.
Caressante sur les plages de Quinéville et de Saint-Vaast, endormie et flâneuse à Régneville où elle bat les murs du vieux château, elle sait se faire bruyante et querelleuse sous les falaises de Jobourg.
Mais pour apprécier le charme du pays, il faut y séjourner, s'y attarder ...


Commenter  J’apprécie          233

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Une fois l'an et pour trois jours, au 12 septembre, la lande s'éveille au claquement des fouets, au grincement des charrettes, au mugissements des bœufs, au hennissement de deux mille chevaux - on en compta plus de dix mille autrefois.
La foire Sainte-Croix amène de tous les coins du Cotentin une foule rude et raisonneuse sur la bruyère en fleurs, fait pousser toute une ville de toile blanche ou verte parmi les ajoncs qui bordent la route.
Ce fut la grande foire normande, rivale de la Guibray, où les marchands de la Duché venaient s'approvisionner jadis, où les filles à marier achetaient leur trousseau.
Les éleveurs de la Hague et de la Hougue y mènent encore leurs boeufs et leurs vaches, la côte y apporte ses préssalés, Pirou ses oies, Créances ses melons ...
Commenter  J’apprécie          141
Barfleur est le plus joli port de pêche qui soit, un port creusé par la nature entre des rochers qui lui servent de jetées et au moyen-âge l'un des plus fréquentés de nos côtes.
Les anglais et les normands s'y livrèrent bataille vers l'an 1000, Guillaume y fit construire en 1066 le navire où il devait embarquer pour aller conquérir l'Angleterre.
Son église charmante et robuste dresse une tour, qui ressemble à un donjon, au bord de la mer sur un socle de rocher gris ...
Commenter  J’apprécie          70
Mais ce serait péché de ne point voir Barfleur et nous péchons - par omission - bien assez en ne visitant pas Montebourg.
Vous saurez, du moins, que c'est la chute d'une étoile dans un buisson qui marqua le lieu où devait s'élever l'abbaye de Montebourg, qui était jadis la plus fameuse du Cotentin et choisit pour patronne Notre-Dame de l’Étoile ...
Commenter  J’apprécie          50
Point n'était besoin d'évoquer la Bretagne, la Hague ne la rappelle que pour les géologues. Elle est normande plus qu'aucune autre région de la Normandie, la terre des ancêtres où l'âme des vikings demeure et dont le nom même est scandinave ! ...
Commenter  J’apprécie          50
Vous verrez d'ici le clocher de Gatteville et le phare, haut de 75 mètres, qui veille sur la Manche.
Un peu plus loin, une pointe de rochers s'allonge vers le large sur plusieurs lieues, c'est le raz de Barfleur que les anciens normands nommaient "Catteraz".
Ici eut lieu, jadis, le naufrage de la Blanche-Nef dont vous avez sans doute lu l'émouvant récit.
Sous les Ducs, Rois d'Angleterre, il n'était que deux ports sur les côtes de Normandie : Dieppe et Barfleur.
C'est à Barfleur, principal port de communication entre le Duché et la Grande-Bretagne, que s'embarquèrent pour l'Angleterre, Henri 1er, Guillaume le Roux, Henri II, Richard Coeur de Lion, Jean sans Terre.
Vers 1307, Edouard d'Angleterre y équipa une flotte ...
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : RégionalismesVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}