Il y a quelque temps j'ai lu le livre autobiographique d'
Abdelilah Laloui, «
Les baskets et le costume ».
Dans son livre, l'auteur nous parle de lui, qui est devenu étudiant à
Sciences-Po via une « convention éducative prioritaire ». Lui le banlieusard, qui a grandi dans cette banlieue pas très chic, mais entouré de parents aimants, assoiffée de connaissances, doté d'une curiosité sans faille. En effet, dans ce livre, on se rend compte qu'on peut être sauvé de tout (ou presque) grâce à la curiosité et à la littérature… En tout cas, c'est ce qui a permis à Abdelilah de sortir de sa condition de « bolosse ».
On découvre tout cela, au fil des pages, dans lesquelles il raconte les obstacles et le chemin parcouru de son enfance à l'âge adulte. Chemin dans lequel il a dû franchir de nombreux obstacles et d'auto-dévalorisation, suite à ses origines, en effet que ce soit en France ou en Algérie, il est considéré comme « immigré ». Sa fratrie et lui, ce sont des « immigrés en France, immigrés en Algérie »… Mais, finalement, il va réussir à entrer à
Sciences-Po.
On y découvre aussi l'amour qu'il a pour ses parents et la gratitude qu'il leur porte, comme aux professeurs qui ont cru en lui, et toutes les personnes qui lui ont permis de franchir les barrières de classe.
En plus de parler de tout ça, l'auteur nous interroge et nous interpelle sur le sens de la culture et surtout sur l'importance de la curiosité. Il nous apprend une chose essentielle dans la vie, il ne faut jamais croire que notre lieu de naissance ou notre classe sociale pré-déterminent notre parcours de vie.
Vous l'aurez compris, ce livre est une vraie réussite, tant sur le fond que sur la forme, car ce parcours exemplaire est intéressant et très agréable à lire. Puis j'ai vraiment apprécié la lecture de ce témoignage d'
Abdelilah Laloui, alors si ce n'est déjà fait, lisez-le !