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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon coup de coeur surprise du confinement! Un de ces moments de lecture, assez rares finalement et donc chers, où l'on tombe littéralement dans le livre que l'on ne peut plus lâcher, où les personnages et les scènes s'animent dans votre esprit comme dans la réalité, mieux en fait, car débarrassés des scories du quotidien.
Je connaissais pourtant Wally Lamb, son talent mais aussi ses limites, et n'étais qu'à moitié décidée à découvrir les affres d'une ado en souffrance. Or avec le chant de Dolorès j'ai découvert un nouveau talent à l'auteur, celui, rare, de savoir se mettre dans la peau d'une femme, et avant elle d'une enfant et d'une adolescente. Les malheurs s'abattent sur la jeune Dolorès comme la vérole sur l'honnête homme mais son personnage reste toujours parfaitement crédible dans ses réactions, tout comme son chemin de vie qui ne tombe jamais dans l'outrance que je craignais. Il y a bien sûr quelques scènes climax où le pathos déborde un peu: c'es Wally Lamb quand même, mais que ce soit dans l'évocation des blessures de l'enfance, l'enfermement sous des kilos agressifs face à la violence de l'adolescence, la lente et douloureuse remontée à la surface et la redécouverte de la vie sociale et amoureuse avec ses hauts et ses bas, tout fonctionne, Dolorès ressent et parle juste.
On n'est certes pas dans la grande littérature mais pas dans la soupe commerciale non plus, et je suis ravie finalement de me redécouvrir ce petit côté fleur bleue qui m'a fait regretter que ce pavé ne compte pas 700 pages de plus.
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Les adolescents en grande souffrance qui tyrannisent leurs proches et leur font vivre un enfer, ça existait déjà dans les années 60. La preuve avec Dolorès Price, malmenée par la vie, à la fois odieuse, injuste et cruelle avec sa mère et sa grand-mère, et terriblement touchante vue de l'extérieur.

Wally Lamb retrace vingt années de la vie de cette jeune femme, entre profond mal-être, comportements auto-destructeurs, rémissions et rechutes, entre mesquineries et cruautés d'étudiantes, univers psychiatrique, difficultés conjugales. Avec, pour décor, les Etats-Unis des années 1960 à 1980.

J'ai dévoré ce roman intense et bouleversant la gorge serrée, très étonnée de découvrir à mi-parcours que son auteur était un homme et non une femme à qui la gente masculine en aurait fait baver : les portraits virils y sont vraiment sans complaisance, on croise des violeurs, des menteurs, des monstres d'égoïsme, des maris/amants volages, mais peu de types bien au final.

Il est dommage que les éditions Pocket aient choisi une couverture grotesque qui laisse attendre de l'humour et/ou de la légèreté ; le visage féminin de celle du Livre de Poche me semble plus adapté au ton du récit.
Trois autres romans de Wally Lamb sont disponibles en VF, je suis curieuse et impatiente de les découvrir, a fortiori s'ils sont de cette envergure, comme les avis de lecteurs le laissent présager.

/!\ Attention à la quatrième de couverture : on y apprend dès la première phrase un événement qui ne survient qu'après plus de cent cinquante pages.
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Je l'ai vue nager et voler. Elle m'a aspergée et je suis couverte d'écume.
Baptisée. Je ris, je pleure en léchant mes lèvres salées.
- Je l'ai vue Thayer ! Je l'ai vue !

Dolorès est la première à l'apercevoir dans l'océan gris bleu. Mais au fond, comment aurait-il pu en être autrement ? Il fallait qu'elle voie celle dont elle a tant de fois porté le nom : une baleine !

Dolorès est grosse certes, mais il n'en n'a pas toujours été ainsi. Abandonnée par son père à onze, violée par le locataire de sa grand mère à treize ans, la jeune Dolorès Price se réfégie dans la nourriture. En quelques mois, elle pèse cent soixante cinq kilos pour son mètre soixante deux, ingurgitant encore et encore des kilos de détresse. Sa vie se résume à deux choses : la nourriture et la télévision.
Son entrée à l'université ne fait qu'accentuer son mal être. Face à la répulsion de Kippy à devoir partager sa chambre avec une grosse, au fil des jours, Dolorès devient le souffre douleur de cette dernière et de sa bande. Lors d'une soirée, incapable de supporter davantage leurs moqueries, après avoir été la risée de tous, traitée de Mongole Fière et de baleine, Dolorès s'enfuit dans la nuit, décidée à mettre fin à son calvaire. Et quel endroit plus significatif pour se noyer que celui où viennent mourir des baleines depuis quelque temps, sans que l'on n'en connaisse la raison ? Sauvée in extrémis, la jeune fille va mener un rude combat. Celui de s'accepter telle qu'elle est, mais aussi et surtout, renouer avec le goût de vivre.
Durant sept années, avec le soutien de son mentor, le Docteur Shaw, Dolorès va se battre pour retrouver son identité et accepter ce qu'elle refusait d'admettre: l'amour que lui portait sa mère, cette mère qui n'est plus de ce monde. Sa rencontre avec Dante, dont l' autorité se dévoile peu à peu, se soldera par une rupture, accentuant sa méfiance envers les hommes. Mais l'amour, le vrai n'est jamais loin et se trouve souvent là où on ne l'attend pas. le jeune Thayer mettra tout en oeuvre pour recoller les morceaux de ce coeur brisé en mille éclats.

Le chant de Dolorès, terriblement poignant et réaliste est un véritable hymme à la vie, une renaissance à part entière que Wally Lamb nous décrit magnifiquement. Ce parcours exceptionnel d'une jeune femme en devenir, meurtrie au plus profond d'elle même, conquit et révolte tour à tour le lecteur par le courage dont elle fait preuve et le mépris qu'elle inspire à cause de son poids.
Parceque l'on ne guérit jamais d'un viol, ce récit traite intelligemment, sans faux semblants, la souffrance vécue après un tel fait, les conséquences qui en résultent et le regard d'une société méprisante sur l'obésité, plus particulièrement. Rien n'est omis dans cet ouvrage efficace et bouleversant : La douleur physique et morale d'un corps et d'un coeur maltraité depuis l'enfance. Un récit où les mots justes nous décrivent les blessures profondes d'une Dolorès dont le chant, croyez moi, nous trottera très longtemps dans la tête...
Un véritable coup de coeur pour ce roman qui aurait pu s'intituler " le chant de la douleur " ( Dolorès signifiant douleur )

Merci à Verdorie pour ce conseil de lecture avisé. Merci également à tous les membres de Babelio qui m'ont orientés vers des ouvrages enrichissants.

Bonne année à tous pour ma première critique 2014 !


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Qu'est-ce qui a pu me pousser à me pencher sur la lecture du Chant de Dolorès, si ce n'est une attirance malsaine pour l'horrible couverture rose de l'édition française, et pour l'idée de passer plusieurs centaines de pages en compagnie d'un personnage accablé par les pires malheurs de l'existence ?

Le résumé ne nous cache pas le contenu du livre. Curriculum Vitae efficace, il permettrait presque au roman de décrocher le grelot de la quatrième de couverture la plus mélo-pathétique et la plus superficiellement crasse. Dolorès, après le divorce tragique de ses parents, passe la fin de son enfance en compagnie d'une grand-mère rétive à toute manifestation du moindre sentiment et d'une mère frappée par des crises de dépression, qu'elle alterne avec des moments d'euphorie nymphomaniaque. le temps de s'habituer à ce nouveau contexte environnemental, Dolorès subit le viol d'un ami de la famille à qui elle avait fait endosser tous les espoirs qu'elle portait en l'humanité. Impossible pour elle d'en parler à qui que ce soit –ses seules relations se limitant, de toute façon, à sa mère et à sa grand-mère. Dolorès se console alors en engloutissant le contenu des placards, qu'elle ravitaille en dévalisant le supermarché du quartier, et se réfugie dans l'extrémité pathologique de l'obésité. Plus rien ne l'intéresse, sinon demeurer dans sa chambre en mangeant et en regardant la télévision. Ceci dit, le temps passe quand même à l'extérieur de cette bulle et, à la fin de son adolescence, sa mère presse Dolorès à quitter le foyer pour entreprendre des études. Mais comme elle n'a jamais eu de relations valorisantes avec les autres, Dolorès refuse de se confronter à la cruauté de ceux qu'elle imagine être ses futurs camarades de classe. Elle s'oppose ainsi aux vives recommandations de sa mère, déclenchant une véritable guerre civile au coeur d'un foyer habité depuis longtemps déjà par des reproches passés sous silence. Ceci jusqu'à ce que sa mère meure, tuée dans un banal accident de la route… Cet évènement poussera finalement Dolorès à exécuter le désir de sa mère. Loin du foyer dans lequel elle a grandi, et avec l'aide d'un psychologue avec qui elle mène une relation enrichissante –la première depuis longtemps-, Dolorès parvient finalement à se réintégrer au monde et à se débarrasser de ses pulsions alimentaires. Sa nouvelle vitalité se manifeste par son activité professionnelle et la relation amoureuse qu'elle réussit à établir avec Dante. Formidable prouesse de résilience, Dolorès aborde désormais l'existence avec une sérénité d'autant plus prodigieuse qu'elle naît d'une suite de catastrophes dont on aurait eu peine à imaginer qu'il soit possible de s'en remettre.

Alors, happy end pour cette histoire ? Cela aurait été décevant… L'histoire n'aurait été qu'une illustration d'une sentence de morale qui n'est que trop connue : il suffit de prendre sa vie en main pour espérer atteindre le bonheur. Mais la vie est longue, et même si l'existence de Dolorès parvient à lui sembler merveilleuse un certain temps, les ennuis ne tardent pas à se manifester de nouveau. On serait presque tentés de parler de malédiction… En effet, si Dolorès parvient désormais à aborder l'existence avec un recul qui lui est salutaire, ce n'est pas forcément le cas de ceux qu'elle côtoie, qui semblent encore sous l'emprise de leurs propres difficultés existentielles. Si leurs souffrances ne se limitaient qu'à eux-mêmes, Dolorès y survivrait. Mais elles se propagent insidieusement et n'épargnent pas la jeune fille.


Après toute cette débauche des coups funestes du destin, on comprend que mon penchant malsain pour les malheurs d'autrui ait été amplement comblé avec ce Chant de Dolorès. Mieux que ça, le livre propose une vision lucide de l'existence, ni totalement désespérée, ni complètement enchantée. Il restitue sa complexité avec justesse et se propose de montrer comment, à long terme, les évènements modèlent un individu et contribuent à influencer ses choix de vie. le cas de Dolorès offre un exemple de résilience tout à fait crédible. Les malheurs qui sont les siens ne s'abattent pas sur elle pour le simple plaisir d'assister au spectacle d'une déferlante qui noierait un être simplement malchanceux. Ils jalonnent son existence de manière plus ou moins régulière, et s'expliquent de manière plus ou moins rationnelle. Ils alternent parfois avec des évènements heureux, qui procurent à l'histoire de Dolorès un aspect de véracité qu'il n'est pas toujours évident de trouver dans ce genre d'histoires. Entre temps, on assiste à la croissance d'une enfant. On partage avec elle ses découvertes, ses rencontres, au fil d'une prose de plus en plus mature. C'est là une prouesse de Wally Lamb : transférer à son écriture le ton d'un personnage en constante évolution. Non seulement, on ne pense jamais un instant que l'écrivain qui a donné vie à Dolorès est un quarantenaire qui n'a jamais été obèse et esseulé mais, en plus, on est ébloui par cette justesse de ton hyperréaliste et drôle sans le vouloir. La tendresse pour Dolorès émerge peu à peu, sans que Wally Lamb ne donne un instant l'impression de vouloir la susciter.

Le meilleur tour de force de Wally Lamb est sans doute celui-ci : invoquer des sentiments louables chez le lecteur, pourtant confronté à la lecture d'une histoire qui promettait au mieux de le désoler, au pire de lui faire verser des larmes de crocodile. Après avoir lu Wally Lamb, on comprend qu'il n'aurait jamais pu commettre une telle hypocrisie. Sa vision est humaniste et jamais cet auteur n'aurait pu se complaire dans la description du malheur dans le seul objectif de soutirer des larmes au lecteur complaisant.



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Dolorès Price, jeune-fille-baleine hors de tous canons dont la vie n'avait pourtant - au tout début - pas si mal commencé. Au départ ça va, ça se passe même plutôt bien, non c'est plutôt les vingt années suivantes qui commencent à sentir pas mal le roussi pour la pauvre Dolorès. Et tout ça (j'ai presque honte de le dire... oh et puis non, même pas) pour notre plus grand plaisir. Pas qu'elle soit pas sympathique Dolorès, aucune raison de lui souhaiter que le sort s'acharne sur elle comme il semble aimer à le faire, non bien sûr, c'est plutôt que plus un personnage arrive à peine à sortir le nez de la merde pour respirer, plus il est intéressant. Pas plus chiants que les protagonistes à qui il n'arrive jamais rien.

Mais bon, là, pas de quoi se plaindre ; des choses, à Dolo, il lui en arrive et même quand y'en a plus... Elle aura presque le droit à tout ce qu'on peut imaginer de pire dans la vie d'une jeune américaine qui ne demande pourtant rien à personne, mais le destin parfois... quelle chierie !

Une fois de plus Wally Lamb signe un roman magistral et démontre, s'il en était encore besoin, l'étendue de son talent. Bien, maintenant que c'est dit, on peut commencer à parler de ses défauts. Défaut, non c'est abusé, mais disons que je trouve que le Chant de Dolorès est d'un niveau un chouïa inférieur (rien du tout quasiment mais quand même, on le ressent) à La Puissance des Vaincus et le Chagrin et la Grâce (deux livres qui m'avaient fait une très grosse impression, difficile de rivaliser pour Dolorès finalement).
Donc pas inhérent au livre mais plutôt pas (mauvais) esprit de comparaison. Ça n'enlève rien au livre en lui-même qui reste une sacrée réussite.

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C'est un auteur que j'adore. Malheureusement il n'y a pas eu beaucoup de traductions de ses livres. Dans celui ci il a réussi à se glisser dans le peau d'une petite fille puis d'une femme et de plus obèse.

Dolorès est attachante mais aussi agaçante, énervante. Dès le départ elle porte cette fatalité en elle. Elle ne peut pas être heureuse et ne fait rien pour.

Elle a onze ans quand ses parents divorcent. L'indifférence de son père et la dépression de sa mère l'envoient vivre chez sa grand mère. A treize ans elle se fait violer par le locataire, marié, de la grand mère qui est également l'amant de sa mère.

Sa vie est foutue alors elle s'empiffre de nourriture et regarde les feuilletons télévisés.

Bien plus tard elle prendra conscience qu'il lui faut une thérapie. Hospitalisée pendant des années elle apprendra à s'aimer pour aimer les autres.


J'ai adoré ce livre!


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dans ma tête, c'est compliqué d'expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, bien sûr il m'a profondément touché et me fait voir les choses de la vie de façon différente.
Le milieu du livre, m'a semblé ardu à lire, mais j'ai continué car même si les sentiments à l'égard de Dolorès sont ambivalents, on ne peut que s'attacher à elle et aussi parfois s'y identifier.
C'est un coup de coeur malgré tout certainement parce qu'il remue au plus profond de soi même, et qui aussi, dérange, parce que justement il fait resurgir des émotions parfois enfouies au fond de nous...
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Alors que Dolorès n'est encore qu'une enfant, ses parents se séparent.

Sa mère, déjà instable suite à la perte d'un bébé, ira quelques temps en hôpital psychiatrique.
Pendant ce temps, Dolorès est hébergée par sa grand-mère, femme pieuse et peu sympathique. C'est là qu'elle commence à se réfugier dans la nourriture ; très vite, sa courbe de poids grimpe en flèche.

La lueur d'espoir, que pouvait alors représenter le nouveau voisin, va se transformer en cauchemar le jour où il abuse d'elle. Dolorès se replie dès lors complètement et ne vit plus que dans sa chambre entre les feuilletons télé et ses paquets de gateaux.

Mais Dolorès est pleine de ressources et elle va, grâce à sa volonté, affronter tous ses démons.

Mon avis :

Vu mon résumé de l'histoire, vous pourriez avoir envie de vous enfuir en courant... et bien surtout, ne le faites pas car vous passeriez à côté d'un sublime roman !

Chaque soir, j'avais hâte de retrouver Dolorès pour l'écouter me raconter sa vie, ses peurs, ses envies et ses doutes.

Passionnant de la première à la dernière page, ce roman écrit à la première personne du singulier m'a touché par sa sincérité et son réalisme. J'ai eu l'impression de me lier d'amitié avec Dolorès et je n'avais du coup pas envie de la quitter car elle nous raconte tout.

Un roman de 700 pages, d'une vie, de l'enfance à l'âge adulte, faite d'épreuves mais aussi de joie, dur et beau à la fois, qui ne laisse pas indifférent et qui devient un ami pendant quelques jours.

Les larmes aux yeux, j'ai tourné les dernières pages car je n'avais pas envie de la laisser, cette Dolorès. Pas du tout envie !

A noter impérativement en rouge dans vos LAL !!!
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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J'ai lu ce livre il y a pas mal de temps mais il m' a marqué. Cette pauvre Dolores, il lui arrive que des malheurs dans sa vie qui vont la marquer durablement. Très beau livre que j'aimerai relire quand j'aurai terminé de lire tous mes livres en attente.
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Ce roman aurait pus s'appeler Les malheurs de Dolorès. D'ailleurs, de même que l'héroïne de la comtesse de Ségur tue des poissons dans un bocal avec une aiguille, Dolorès pour se venger, verse de l'eau de Javel dans un aquarium.
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