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3,89

sur 277 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme l'auteur le dit lui-même, ce roman aborde le nazisme sous un angle nouveau (et donc original) : celui de la musique. On y voit comment les nazis, férus de musique classique très académique - représentée par le personnage de Hermann, le contrebassiste issu des Jeunesses hitlériennes - cherchent à séduire le peuple allemand en créant de toutes pièces un groupe de "jazz aryen", tout en reniant ce qui fait le style de ce genre musical venu de la rue : la spontanéité et le swing. C'est d'ailleurs Thomas, le bassiste crasseux qui s'entraîne sur des couvercles de poubelles, que Dussander recrutera en premier. Chacun des quatre musiciens a sa propre personnalité et surtout sa propre appréhension de la guerre en fonction de son vécu, et leur mentor a à coeur que tous respectent les idées des autres. Il réussira même, dans son manoir où ils vivent ensemble sous l'oeil protecteur de Elsa la domestique,à créer une véritable cohésion de groupe qui les amènera à s'interroger sur les limites d'un engagement uniquement artistique... "Swing à Berlin" est un roman véritablement passionnant, aux perspectives de réflexion pertinentes !
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Que dire de ce livre à part que c'est véritable coup de coeur ! le régime nazi veut redonner le moral à la population civile qui, en cette année 1942, doute de plus en plus du bien-fondé de cette guerre. Les Allemands commencent à essuyer des défaites et il faut faire oublier aux civils les nouvelles du front. C'est pour quoi, le régime va vouloir mettre sur les ondes un style de musique particulier, une musique de "dégénérés", mais attention corrigée à la mode allemande et jouée par de bons allemands. Nous parlons ici du jazz.

Goebbels sollicite donc Dussander, éminent pianiste de jazz avant que son groupe, composé de juifs, ait été dissout. A lui de trouver de bons petits Allemands, bons musiciens, pour leur apprendre le jazz. Il va donc sillonner l'Allemagne avec un fonctionnaire zélé. Il aura ensuite un mois pour les mettre à niveau afin qu'ils puissent se produire en direct sur les ondes.

Nous suivons donc Dussander dans sa quête de musiciens doués, ayant le swing en eux. Nous suivons ensuite le groupe au cours de ses répétitions. Ces quatre garçons venant d'horizons différents vont devoir apprendre à jouer, mais aussi à vivre ensemble. Et dans une Allemagne nazie, où le groupe de la Rose blanche sévit, chaque relation peut devenir politique. Il est intéressant de voir évoluer les personnages dans leur certitudes, leurs émotions, et directement dans leur manière de jouer. Il vont devoir prendre des décisions importantes qui ne seront pas facile.

Le dénouement est totalement inattendu (en tout cas pour moi) et laisse entrevoir beaucoup d'espérance de la part des personnages. Musique, relations aux autres, nous font découvrir l'Allemagne nazie d'un point de vue inhabituel. le cocktail est réussi !

Lien : http://laptitesourisduweb.bl..
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Voilà un sujet peu commun et peu traité dans la littérature si je me fie aux dires de l'auteur : le jazz ou plutôt "la musique de danse accentuée rythmiquement" sous le 3e Reich. Après le texte, en note, l'auteur nous indique la part de fiction et la part de réalité qu'il met dans son livre. Si le groupe les Goldenen Vier n'a pas existé du même que Dussander leur professeur, ou Müller. mais l'auteur s'inspire de groupes ayant existé comme Charlie and his orchestra ou Die Goldenen Sieben
En 1942, pour remonter le moral des allemands, Goebbels, ministre de la propagande, décide de créer un groupe de jeunes aryens chargé de jouer de la musique accentuée rythmiquement sur les ondes. le mot jazz est proscrit, celui-ci renvoyant aux musiques des noirs américains, considérés par les nazis comme des sous-hommes. Dussander, un vieil homme, qui ne partage pas les idéaux nazis, se voit contraint de prendre part à ce projet. Mais pas question pour Goebbels et Müller (celui qui encadre et surveille la formation et la tournée du groupe) de former des jeunes à une musique débridée où le rythme est dominant, les morceaux doivent refléter la rigueur allemande et la mélodie doit prévaloir sur le rythme.
le choix des membres s'avèrent particulièrmeent difficile, étant donné le niveau insuffisant et trop classique, trop académique des candidats. Ils finissent par se mettre d'accord sur quatre personnes. Des quatre jeunes hommes choisis, Hermann est celui qui a vraiment épousé les idées nazis. Distant, rigide, froid dans un premier temps, ses croyances vont peu à peu faire l'objet d'une remise en question. Cette prise de conscience vis-à-vis des pratiques du régime nazi se fera pour chacun à son rythme.
La question de la résistance au régime par les allemands est évoquée. le mouvement la Rose Blanche - cité dans le roman - a d'ailleurs véritabement existé comme cela est expliqué dans la note de l'auteur en fin de livre. On sait que Dussander ne collabore que par contrainte, mais résiste à sa manière par la musique. La résistance va prendre une forme plus active dans le roman grâce à Ruppert et le groupe va se mettre en danger.
Il y a un équilibre entre le traitement de la musique (qui comprend le temps de l'apprentissage, les concerts, etc) et le côté historique du roman (qui comprend la thématique de la résistance allemande, les rumeurs sur les camps, la vie sous le régime, etc) qui rend la lecture très plaisante.
Ce roman se dévore d'une traite, il est touchant, notamment lorsque la servante Elsa raconte son histoire. Dans l'évolution de la relation entre les membres du groupe, il n'y a pas vraiment de surprise, cela va dans le sens que l'on attend...
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse. Il nous parle de la Seconde Guerre mondiale d'une manière différente. Non seulement, les héros sont des civils mais en plus ce sont des adolescents partageant un seul point commun au départ, leur goût pour la musique.

L'idée de ce récit a été inspirée à l'auteur par une exposition sur le IIIe Reich et la musique qui s'est déroulée à Paris en 2004. Partant d'un fait réel – la création d'un orchestre de jazz par Goebbels – l'auteur a imaginé la vie d'un quatuor de jeunes virtuoses issues de milieux opposés, devant louvoyer entre amour de la musique, contraintes politiques et idées personnelles sur la question. Si les héros sont issus de l'imagination de l'auteur, il n'en reste pas moins que les personnages secondaires (Hans et Sophie Scholl par exemple), certains faits et l'histoire de la musique qui sert de toile de fond, sont rigoureusement exacts.

Les « Goebbels bands » créés pour remonter le moral des Allemands avaient cette particularité ambiguë dont étaient coutumiers les Nazis de jouer du jazz et du swing à une époque où ces musiques jugées dégénérées étaient interdites. Pour contourner cette interdiction, le style avait été rebaptisé pompeusement « musique de danse accentuée rythmiquement ». Faire le grand écart entre la théorie et la pratique, les idées et les faits étaient alors le sport préféré d'Hitler et ses sbires.

Richement documenté, inspiré de récits célèbres sur la Seconde Guerre mondiale, ce livre raconte une histoire passionnante de bout en bout et lève le voile sur une partie méconnue de la propagande nazie. L'écriture est dense et les personnages suffisamment fouillés pour être crédibles sans que cela alourdissent le rythme du récit. Beaucoup de choses y sont implicites et amènent donc le jeune lecteur à faire preuve d'attention et de réflexion personnelle.

Un livre à lire en écoutant sur You Tube les grands standards de l'époque pour s'immerger complètement dans les années trente. Un régal pour l'esprit et les oreilles.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Sur un sujet complètement méconnu, Christophe LAMBERT réussit un roman plein de charme et de gravité. On succombe avec bonheur à l'énergie de ces « quatre en or », on s'émeut de leur maître, Dussander, on s'indigne du traitement réservé aux plus fragiles dans l'Allemagne nazie et, peu à peu, (...)
Lien : http://siletaitencoreunefois..
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Après le plaisir de la lecture, celui de l'écoute : il ne me reste plus plus qu'à plonger dans la discothèque de mon père pour retrouver les références musicales citées dans l'ouvrage : Ce roman bien écrit (lecture fluide et donc agréable) m'a fait ré-découvrir cette musique, qu'à l'époque, certains allemands définissaient comme dégénérée.
De plus, les thèmes développés font de cette fiction un documentaire très intéressant.
Vraiment : à lire !
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excellente restropective de cet événement pendant la guerre: Goebbels Band. Tous les sujets sont abordés, camps de concentration, résistance allemande, rose blanche, culpabilité et pour finir sur un mot mettre: résistance sous toute ces formes!!
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Roman de fiction situé dans l'Allemagne nazi de 1942. La guerre ne se déroulant pas aussi bien que prévu pour les SS, Goebbels, chef de la propagande décide de remonter le moral des troupes et de la population grâce à de la "musique de danse accentuée rythmiquement", un jazz "aryen". Il convoque un vieux pianiste de jazz à la retraite pour sélectionner les musiciens parmi la jeunesse hitlérienne et monter un groupe qui parcourra ensuite le pays ....
Je n'ai pu arrêter de lire ce livre une fois commencé. L'histoire est très prenante et "rythmé" comme un concert de jazz. Une belle réflexion sur les différentes façons de résister à la tyrannie et sur une époque troublée vue par les allemands.
L'auteur explique en fin d'ouvrage quelles sont les parts de réel et de fiction dans son ouvrage et donne quelques références pour ceux qui auraient envie de creuser leurs connaissances sur le jazz et la résistance allemande.

Ne vous laissez pas arrêter par la couverture peu attirante à mon goût et laissez-vous entrainer par ce très beau roman pour ados et plus....
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Si le thème s'inspire d'un fait qui a vraiment existé, Goebbels voulant créer un groupe de jazz, le reste est fictif. Il est d'ailleurs très intéressant de lire la note de l'auteur à la fin du roman pour comprendre les sources utilisées pour créer cette fiction.

J'ai dévoré ce titre avec beaucoup de plaisir. La constitution du groupe est effectivement le moment important et j'ai trouvé passionnant de voir comment Dussander s'y prenait pour faire découvrir le jazz, musique interdite, à ces jeunes gens et aussi pour créer un esprit de groupe entre eux.

La société allemande de l'époque me semble bien décrite : une partie fascinée et obéissante, une autre sceptique et enfin une dernière partie en opposition, muette ou assumée. le lecteur pourra d'ailleurs rencontrer les membres de la rose blanche, un groupe de Résistants allemands.

Bien entendu la guerre est très présente dans ce récit avec les bombardements et l'effort de guerre demandé à la population mais aussi les théories racistes des nazis que ce soit à l'égard des tziganes, des juifs ou mêmes des enfants handicapés.

Je regrette presque que ce ne soit pas plus long car il y aurait eu des éléments qui auraient pu être un peu plus développés comme les relations entre certains personnages, leur personnalité ou leur sentiments et aussi la fin.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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