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3,89

sur 275 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très bon livre, peut être plus adapté a un public adolescent, j'aime beaucoup cet auteur, un récit moderne avec des personnages qui évoluent. La musique sous le III e Reich n'est pas un sujet simple, on y apprend beaucoup tout en croisant des personnages historiques ( nazis ou résistants) . Il a su joindre l'aspect historique aux drames personnels ainsi qu'une jeunesse perdues dans les méandres d'un régime complètement fou . La prise de conscience du quatuor d'ado aryen est progressive et bien ficelée
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Trop court! Et oui, j'ai un reproche à faire à ce livre : il est trop court.
Je ne critique absolument pas la chute, qui est excellente, mais le développement aurait mérité d'être plus fourni. J'avais envie de les suivre plus ces jeunes!
L'écriture est simple, l'intrigue ne l'est pas forcément, elle. Des tas de notion sont en jeu ici : la collaboration, la résistance, la dictature, le besoin de se faire une opinion, la manipulation des masses, la curiosité intellectuelle, l'ouverture d'esprit, les changements de l'adolescence... Mais le tout est fait avec légèreté (trop? peut être, mais c'est un roman jeunesse).
Un bon roman, qui traite certes d'un sujet très rabattu mais avec justesse et sous un angle original. Et pour le peu de temps qu'il prend à lire, ce serait dommage de passer à côté.
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En 1942, en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis souhaitent remonter le moral du peuple allemand. Pour cela, le ministre de la propagande, Goebbels, mise sur le jazz pour égayer les gens. Mais le jazz est considéré comme une musique de "nègres" et est interdit par le régime. Son idée est alors de créer un groupe de "musique de danse accentuée rythmiquement", composé d'Allemands et valorisant les thèses aryennes. Il fait appel à Wilhelm Dussander, un ancien pianiste à la retraite depuis que les membres juifs de son groupe ont été arrêtés. Obligé de suivre les directives du ministre, il va parcourir l'Allemagne pour trouver des musiciens afin de constituer ce groupe.

"Swing à Berlin" est un roman sur la liberté, sur la résistance face au pouvoir en place. C'est également une ode à la musique. Parmi les nombreux ouvrages sur cette époque noire, ce livre permet d'aborder le sujet de la résistance allemande souvent peu traité. L'angle musical pris par l'auteur est par ailleurs très intéressant et rappelle qu'elle était la politique de propagande culturelle des nazis. Toutes les armes étaient bonnes pour le parti nazi pour démontrer la supériorité de la race aryenne, y compris l'utilisation de la musique. le jazz appartenait ainsi à ce que les nazis appelait "art dégénéré", en opposition à l'art allemand, où la musique chorale et classique était mise en avant. Les nazis iront même jusqu'à monter une exposition en 1938 sur la "Musique dégénérée". Cette exposition, diffamatoire contre des artistes, utilise alors tout l'attirail idéologique incohérent et bricolé de la droite populiste, raciste, nationaliste et antidémocratique.

Ce livre "jeunesse" est donc une très bonne façon d'aborder les différentes questions de la propagande culturelle nazie avec les jeunes lecteurs
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Voici un très bon roman jeunesse qui traite de la Seconde Guerre Mondiale du point de vue des civils allemands. En 1942, Joseph Goebbels, Ministre de la Propagande, cherche à remonter le moral de son armée. Et quoi de plus entrainant que le jazz ! Seulement, cette musique est considérée comme "dégénérée". Il ordonne donc la création d'u groupe de "musique de danse accentuée rythmiquement". C'est au vieux pianiste à la retraite Wilhelm Dussander que cette tâche est confiée. Seulement trouver des musiciens qui ont le "swing" dans un régime totalitaire où tout est normé n'est pas simple...

Un roman qui mélange les préoccupations adolescentes, les valeurs de la musique, la vie et les choix à prendre sous le régime nazi. Les personnages musiciens sont attachants et j'ai beaucoup aimé la façon dont leurs pensées et leurs actes évoluent tout au long du récit. Dommage que le roman se termine si vite, j'aurais aimé connaitre l'avenir de certains personnages même si on peut le deviner.
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Une lecture très agréable ce Swing à Berlin. Comme tout livre traitant de musique j'aurais aimé un CD d'accompagnement. C'est toujours difficile de lire de la musique.

Swing à Berlin a tous les ingrédients nécessaires pour une bonne lecture. Un groupe de jeunes à la 6 compagnons, chacun étant l'incarnation d'une pensée, d'une situation, d'un mal-être particulier, un mentor charismatique et passionné, son acolyte faire-valoir et antipathique et surtout un sujet original permettant de moquer les incohérences du régime nazi.

Alors, il y a quelques facilités mais que je mets surtout sur ma relative inexpérience quotidienne en littérature jeunesse (et puis honnêtement je venais de finir La horde du Contrevent, on n'est pas vraiment sur le même niveau de complexité^^)
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Berlin, 1942. Un vieux pianiste de jazz, dont le groupe a été dissous quelques années auparavant suite à l'arrestation de certains de ses membres qui étaient juifs, est approché par le régime nazi dans un but plutôt original : créer et former un orchestre de "musique rythmiquement accentuée" (pour ne pas dire jazz) qui redonnerait le moral à la population allemande, en plein marasme. Wilhem Dussander, peu enclin à s'engager politiquement et ne goûtant guère le régime nazi, s'attelle à la tâche, contraint et forcé. Il recrute 4 jeunes gens de milieux divers et constitue un groupe de jazz "aryen"...

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui parle du nazisme mais place son récit en Allemagne, au coeur de la population, ce qui est peu fréquent. le point de départ (la création de formations de jazz par Joseph Goebbels) est véridique, ce que j'ignorais totalement et il apporte à ce roman une approche originale de la période pour les ados. Il montre la diversité des points de vue de la population sur ce qui se passait en Allemagne à ce moment-là (les jeunes gens recrutés viennent d'horizons divers, socialement et politiquement) et l'on apprend également plein de choses sur le jazz, ses origines et ses fondements. Les portraits des 4 jeunes apprentis jazzmen sont un brin caricaturaux mais ce roman se lit avec plaisir et intérêt d'un bout à l'autre. La fin me laisse un peu sur ma faim mais je conseillerai néanmoins avec enthousiasme ce roman très intéressant et bien écrit à des collégiens à partir de la 4e.
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Swing à Berlin expose un sujet grave à travers la musique. le personnage principal est un vieux pianiste de jazz, Wilhelm Dussander, qui a vu certains de ses collègues envoyés en déportation dans les années 1930. Lui-même a cru y passer. A l'époque, le jazz était rigoureusement interdit; à la radio d'abord, puis dans les clubs, la censure sévissait. Pourtant, il est convoqué par Goebbels, le tristement célèbre ministre de la Propagande qui lui demande de construire un big band en allant piocher les meilleurs éléments dans les conservatoires allemands. le but est de faire passer le IIIème Rich résolument moderne qui adopte les styles musicaux contemporains, tout en défendant les valeurs du régime. Comme le dit si bien Dussander, les musiciens n'ont pas à se mêler de politique, ou du moins l'idée-même de faire de l'Art une arme politique est totalement absurde. Aujourd'hui d'ailleurs continuons-nous de pleurer le sort réservé à Wagner par les nazis. Certes, Wagner n'était pas le meilleur des hommes et ce ne sont pas ses réflexions antisémites qui vont prouver le contraire. Mais Wagner chérissait l'Art plus que tout autre chose, et il n'aurait sans doute pas aimé que l'on se servisse de ses opéras pour nourrir la propagande nazie, quoi que pût en dire Cosima sa femme. Bref!
Un régime qui blâme le jazz mais qui commande quand même la création d'un orchestre de jazz? C'est paradoxal, et on reconnaît bien là l'hypocrisie des bien-pensants. Enfin toujours est-il que Dussander arrive à réunir un pianiste, un contrebassiste, un saxophoniste et un batteur. Il leur apprend ce qu'est le swing, une conception du rythme qui se retrouve dans tous les genres musicaux. le quatuor des Goldenen Vier (les Quatre Dorés) connaît un succès retentissant. M'enfin, l'histoire ne se termine pas aussi bien qu'on pourrait l'espérer. Plus que l'histoire d'un quatuor jazz, c'est un combat entre la liberté représentée par l'Art et la rigueur et l'austérité d'un régime dictatorial. D'un côté se trouvent les jazzmen à la tête desquels il y a Dussander, et de l'autre l'Allemagne nazie représentée par Goebbels (bien qu'il soit relégué au second plan assez rapidement) et un certain Dietrich Müller.
Sur fond de Duke Ellington et Bessie Smith, Christophe Lambert nous donne à voir une Allemagne moins manichéenne que ce dont on l'habitude de voir à travers les documentaires sur l'époque.
Bon, on passera sur les quelques erreurs techniques liées à la musique, comme mettre le saxophone dans la famille des cuivres (parce qu'il est cuivré d'apparence) alors qu'il fait partie des bois (tout comme le didgeridoo qui est un instrument en bois mais qui fait partie de la famille des cuivres... Faites péter l'aspirine!). On passera également sur les quelques lourdeurs d'écriture. le résultat final est plaisant, il groove, bien que le sujet soit sombre. L'idée du roman n'est pas de dire "Non mais finalement c'était pas si terrible que ça à l'époque!", mais plutôt de donner une vision moins connue. Christophe Lambert a l'intelligence de ne pas juger l'époque, la population se laissant séduire par les idées du parti national-socialiste. Déjà parce qu'il ne l'a pas connu et que son point de vue est forcément objectif, et puis aussi la haine n'engendre que la haine. Il prend bien évidemment parti, lui-même étant artiste il ne comprend pas que l'on puisse rendre illégitime la liberté. Mais à aucun moment il ne juge, et à aucun moment il ne donne de pistes pour aider le lecteur à juger la période. L'idée du jazz est en soi beaucoup plus subtile qu'elle ne le paraît, et c'est là qu'est toute la force du roman. Je m'explique.
Le contrebassiste du groupe s'appelle Hermann, et il connaît les Jeunesses Hitlériennes, et il est tout ce qu'il y a de plus convaincu. Ce personnage est intéressant parce qu'il remet en doute les enseignements qu'on lui a prodigué aux Jeunesses. A un moment, il demande pourquoi les Noirs se sentent obligés de se réfugier dans la drogue et l'alcool. Dussander répond d'abord que ce n'est pas une question de couleur, mais d'abord une question de contexte social. Les musiciens de blues et de jazz jouaient dans des coins un peu chelou où l'alcool coulait à flot, et où les dealers n'étaient jamais très loin. Donc c'était facile de se procurer ces deux choses. de plus, ces hommes là vivaient dans la misère, alors quand on leur promettait des lendemains meilleurs avec certaines substances douteuses, ils ne disaient pas non. Vous, chères lectrices, chers lecteurs, si vous viviez dès votre plus tendre enfance dans la misère la plus totale et qu'on vous promettait le bonheur, seriez-vous capable de refusez? Certains d'entre vous direz "oui", mais à ces gens-là je leur demande de mettre de côté leur orgueil et de prendre le temps de répondre à la question. Pour ce qui est de l'Allemagne nazie, il s'est un peu passé la même chose. Les conséquences de la Première Guerre sont encore lourdes dans les années 1930, et les humiliations des français qui occupaient une partie du pays, sans oublier la catastrophe financière, ont réduit au désespoir ces allemands. Alors, quand un homme s'est distingué de la masse en promettant un avenir meilleur à condition que tout le monde fasse ce qu'il disait de faire, personne n'a voulu dire "non", dans un premier temps. Certains ont regretté, comme certains ont regretté d'avoir touché à l'alcool ou à la drogue. Mais les conditions n'aidaient en rien à la base, et Dieu seul sait à quel point le désespoir peut nous faire faire n'importe quoi.
Ce groupe de jazz, c'est la résistance face à l'oppression et au désespoir.
Ce roman se lit très facilement, sur le plan stylistique. Il n'y a pas de scène particulièrement dure, mais après tout dépend des points de vue. Il se lit rapidement, on s'attache bien aux personnages, bien que le seul qui soit réellement développé est celui d'Hermann le contrebassiste. C'est un peu dommage que les autres soient délaissés, en fin de compte. Ca demeure une bonne lecture, ne serait-ce que par la façon dont le sujet est traité, c'est-à-dire par le truchement d'un quatuor jazz.
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Cher Christophe Rambert,
Je vous écrit aujourd'hui cette lettre afin de vous donner mes impressions au sujet de votre livre « Swing a Berlin » que je viens récemment de lire. Vous pouvez interpréter cette lettre comme une critique ou juste l'avis d'un lecteur.
Le livre m'a beaucoup plu, niveau esthétique, on comprend tout de suite de quoi il parle, les couleurs vives qui sont en contraste avec l'aigle noir marquent directement le ton du livre.
En parlant du livre, il s'agit d'une lecture assez mitigée car le début est lent même très lent on attend longtemps avant de découvrir le quatuor. La partie où l'on parle de la tournée est également un peu lassante à mon goût.
Mise a part cela, je trouve la fin magnifique on remarque vraiment le dévouement que possède Dussander envers la musique, finit parfaitement ce livre, sur une touche qui est à la fois triste suite a l'arrestation de Dussander et émouvante par son état d'esprit a ce moment, l'état d'esprit d'un homme qui a accompli sa mission.

Je vous remercie d'avoir lu mon ressenti.
Kimberley-Justine-Sherazade-Océane. 2nd11
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L'auteur raconte un évènement mineur de la guerre 39-45, mais qui permet d'aborder le point de vue des allemands non nazis et pas forcément convaincus par la folie ambiante.
Un roman jeunesse à mettre dans toutes les mains... L'histoire est bien ficelée, les personnages attachants et le cadre original et bien posé. Même si vous n'aimez pas le jazz vous vous y retrouverez dans ce roman.
Son seul défaut: il est trop vite lu...
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Berlin, automne 1942. L'Allemagne s'enlise dans la guerre. Pour redonner le moral à la population, Joseph Goebbels, ministre de la propagande, autorise la diffusion sur les ondes nationales de « musiques de danse fortement rythmées ». Sous le régime nazi, pas question de parler et de pratiquer le jazz, la musique des noirs américains. Goebbels décide la création d'un groupe qui valoriserait les thèses aryennes. Il charge donc son subordonné, Müller, et un vieux pianiste, autrefois réputé, de recruter de jeunes musiciens. Les deux hommes sillonnent le pays en guerre pour dénicher de nouveaux talents. Inspiré de faits historiques réels, ce roman passionnant traite un sujet original : le sort des musiciens de jazz sous le IIIe Reich. Nous suivons la formation de ces différents artistes venus des quatre coins de l'Allemagne et leur entrée progressive dans la résistance « musicale » et politique. Un très bon livre. À lire à partir de 13 ans
(Karine)
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