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4,19

sur 80 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les univers fantastiques m'ont toujours fascinée. Je vouais, enfant, une véritable fascination au le paranormal. Je me revois, blottie sous ma couette, protégée par mon armée de peluches, regardant des émissions de télévision présentant de la façon la plus sérieuse qui soit (si, si, je vous assure !), des poltergeist et autres événements paranormaux. Les frissons de S. King ont bercé mon adolescence, et mon armée de peluches, toujours fidèle au poste, protégeait mes nuits de ses personnages souvent machiavéliques. Plus tard, j'ai naturellement glissé vers Tolkien ou vers T. Goodkind et son « Epée de Vérité » que j'ai adoré.

Puis est arrivée dans la Fantasy la déferlante des vampires et autres créatures de la nuit. Je l'avoue, j'aime les vampires et leurs compagnons de la nuit. Ils peuvent être un divertissement très agréable, si tant est que ce soit bien écrit, et que leur monde, -leur mythologie finalement-, soit suffisamment développé pour permettre à mon imagination de m'immerger dans cet univers.

Et c'est là que le bât blesse bien souvent. L'on a vu fleurir quantité de romans vampiresques d'une pauvreté affligeante : comme s'il suffisait que l'on ait un beau vampire (vous pouvez choisir le personnage : tapez 1 pour un vampire qui craint le soleil, 2 pour un loup-garou…), une jolie mortelle (et donc l'histoire d'amour qui va avec), un méchant très méchant (notre héros est toujours en période de rédemption, c'est un gentil évidemment !) pour avoir un roman efficace.

Cela a mis un frein d'ailleurs à ma fièvre acheteuse de Fantasy… J'hésite beaucoup à commander de nouveaux ouvrages dans ce genre, alors que j'adore cela.

Et Céline Landressie est arrivée. Comme souvent pour les belles rencontres, elle est le fruit du hasard. En farfouillant dans une librairie, comme à mon habitude, je tombe sur le Tome 1 de Rose Morte, « la Floraison ». La couverture a attiré mon attention, surtout parce que je ne connaissais pas la maison d'édition, mais ce n'est pas cela qui m'a fait repartir avec. Ni le titre. Non. C'est le style de l'auteur.

Dans cette même librairie, encore une fois comme à mon habitude, j'ai lu le prologue (je lis très vite, cela a parfois des avantages !). Et dès les premières lignes, le style, recherché, travaillé, et retranscrivant si parfaitement l'époque pendant laquelle se déroulent les faits (16è siècle pour le premier tome, et 2 siècles plus tard pour le suivant) m'a prise entre les mailles de son filet. Il me fallait ce livre.

C'est l'un des rares ouvrages pour lesquels je n'ai pas attendu ce fameux moment dont je vous ai déjà parlé. Une conversation s'était engagée entre nous deux, et je voulais la poursuivre.

Ici, point de vampires, ou du moins de vampires tels que vous vous les représentez. Non, le terme vampire n'apparaissant qu'à la fin du 19è siècle comme nous le précise C. Landressie sur son blog, mais des Arimath, des Lamies…

La trame du récit se tisse à partir de faits historiques (petite et grande Histoire) avérés, dans lesquels s'insèrent à la perfection les personnages, et la mythologie, l'essence même finalement de l'Histoire de l'Humanité (même si ici, le terme ne convient pas, il faudrait inventer une nouvelle expression, « l'Histoire des Etres » ?).

L'univers dans lequel ils évoluent est d'une rare élégance, le terme raffinement a été utilisé plusieurs fois sur la blogosphère pour le qualifier : les décors sont très bien représentés, -laissant une porte ouverte aux images mentales dont a besoin mon cerveau pendant la lecture-, les personnages sont variés et complexes, et la langue…d'une précision digne d'une horloge…

Ne serait-ce que grâce à cette dernière, au vocabulaire utilisé, dans le texte et les dialogues, aux tournures de phrases, vous allez faire un bond dans le temps. Mais n'ayez crainte, si cela peut sembler déstabilisant dans un premier temps, vous vous y habituerez vite, et ne pourrez imaginer ces ouvrages écrits autrement. Je gage même que dans vos conversations mentales, ces conversations qu'on tient avec soi-même, vous vous surprendrez à utiliser des structures que vous y aurez lues.

Dans mes chroniques précédentes, je vous parlais de sentiments, d'émotions. Nul besoin de rentrer dans le détail, sachez simplement que sa plume revêt, avec une facilité déconcertante tantôt la redingote de la délicatesse, tantôt les bottes de la cruauté. Dans ce tout cohérent, -le tome 2 est aussi réussi que le premier- la lame acérée de l'écriture vous transpercera pour vous transmettre son âme.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Il y a quelques mois, je découvrais tout à la fois la maison d'édition l'Homme sans Nom, ses auteurs et ses illustrateurs. Et je vivais coups de coeur sur coups de coeur ! le second tome de Rose Morte : Trois épines, ne déroge pas à la règle.

J'en ai été la première étonnée mais j'ai encore plus aimé le second tome, alors que le premier avait déjà été un coup de coeur des plus inattendus. Là où le premier tome m'avait charmée, celui-ci m'a complètement envoutée. Une fois lancée, je n'ai plus pu le lâcher et j'attends avec grande impatience d'avoir la suite entre les mains, suite qui sera, j'en suis sure, d'aussi bonne qualité que les deux premiers tomes !

La qualité de l'écriture est toujours au rendez-vous, et c'est un véritable plaisir à lire. le vocabulaire employé est riche et recherché, comme si chaque mot était à la place où il devrait être et qu'il ne pouvait être nulle part ailleurs. Grâce à ça, comme s'il fallait quelque chose de plus, on est encore plus impliqué dans l'histoire, immergé totalement dans l'univers de Rose. Céline Landressie sait peindre un décor en quelques mots, vous fait partager une émotion d'une simple phrase, vous embarque dans une bataille en deux lignes. Je ne sais pas comment le dire autrement : j'adore le style de Céline. Il est rafraichissant, et plus qu'agréable à lire. En fait, le style suffit à donner une raison de lire la saga. Mais il n'y a pas que ça !

L'histoire du second tome de Rose Morte est tout aussi passionnante qu'elle l'était dans le premier tome. Dès les premières pages, l'auteur nous surprend : l'action se déroule deux cent ans après les évènements du premier tome. J'ai adoré ! On ne se focalise pas sur les débuts vampiriques de Rose qui auraient ralenti l'intrigue et surtout, nous auraient éloigné de ce que j'aime peut être le plus dans le travail de Céline, les relations entre les personnages. On se laisse guider par Céline et on sait qu'elle va nous embarquer dans une histoire captivante. Je n'ai pas douté d'elle un instant, je lui ai fait totalement confiance et j'ai eu raison : deux cent ans après, Rose a encore beaucoup à nous offrir et l'histoire est toujours aussi passionnante.

Rose, après dix ans d'exil, est rappelée auprès de son mentor. Dix ans d'exil, dix ans de silence, dix ans de rancoeur. On apprend peu à peu qu'il se passe des choses grave et que Artus a besoin de Rose auprès de lui... Mais je ne vous en dirais pas plus, je m'en voudrais de vous ôter le plaisir de découvrir l'intrigue au fil des pages, et elle est si palpitante que ce serait criminel de ma part.

Les personnages quant à eux sont fidèles à ce qu'ils étaient dans le premier tome. Rose est une héroïne forte qui fait entendre sa voix, qui se rebelle, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle ne veut pas qu'on voit ses faiblesses, sa peine, elle est indépendante... Malgré tout ce qu'elle a vécu, malgré tout ce qu'elle endure, Rose reste forte. C'est teeeellement agréable de suivre une héroïne qu'on apprécie, à laquelle on peut s'identifier avec plaisir. Rose souffre d'une peine que ni dix ans de séparation, ni les bras d'un autre homme ont réussi à apaiser. On suit l'histoire de son point de vue, alors nous, lecteurs, voyons sa peine, sa détresse ou sa colère alors qu'elle reste forte en apparence.

Artus est fidèle à lui même : mystérieux, sûr de lui, froid et sombre. Un peu agaçant, je dois l'avouer. Mais il se dévoile un peu plus, partage plus de choses qu'il ne le faisait dans le précédent tome. Il est loin d'être le personnage que je préfère mais je dois dire que niveau classe, il se pose là. Par exemple, monsieur est le seul à se battre sans armes. Quand on est Artus, une arme, c'est superflu. Boum.

Adelphe était et reste le personnage que je préfère. Dans ce tome, on le voit tiraillé entre son amitié pour Rose et sa loyauté envers son frère, tout en luttant contre un grand mal qui le trouble et dont nous apprenons la cause au fur et à mesure du roman... Et dont je ne dirais rien, si ce n'est que ça n'a réussi qu'à le rendre plus attachant à mes yeux. J'ai été peinée de le voir d'humeur si sombre dans ce tome, lui qui était mon rayon de soleil dans La Floraison. Et vous mourrez d'envie de savoir ce qui le chagrine, je vous le dis !

J'ai beaucoup apprécié l'introduction du personnage de Vassili. Une bonne claque bien méritée pour Artus, mouahaha ! Oui, parce qu'après dix ans loin d'Artus, Rose a pris auprès d'elle un servant, comme l'est Adelphe pour Artus. Enfin, presque. Avec des bonus appréciables, si on veut. Vassili est un personnage assez distant, peu loquace et peu expressif, mais auquel on s'attache immédiatement. Il faut dire qu'on le voit à travers Rose et qu'elle est très attachée au garçon... Et que lui a dépassé le stade de l'attachement. J'attends avec impatience de le retrouver dans le tome suivant. Même si Vassili a « un tome de retard », j'ai autant envie de lire à son sujet que sur les autres.

Je parle toujours aussi peu du mythe du vampire, toujours aussi bien travaillé par Céline, et je me répète, très fidèle à mon idée : Envoutants mais sauvages, aussi délicats et raffinés en apparence que brutaux et animaux lors de la chasse. Et surtout pas niais, humanisés, édulcorés, ou normalisés. Rose et Artus sont bien des êtres à part même si les sentiments qu'ils éprouvent sont bien proches des sentiments humains.

Et tout ça sans parler de tous les personnages secondaires, eux aussi hyper travaillés et qui ont tous leur importance. J'ai aussi beaucoup apprécié les petits flashback, j'en aurais beaucoup voulu à Céline de laisser Jacques et Charlotte sombrer dans l'oubli, même deux cent ans après !

Aussi, la couverture réalisée par Magali Villeneuve est une merveille, une fois de plus. En parfaite adéquation avec celle du premier tome, laquelle mettait en scène Rose, celle du second tome nous montre un Artus parfait, et parfaitement représentatif du personnage. Mais non seulement le personnage est incroyablement bien fait et réaliste, mais l'ambiance, le décor et les couleurs sont juste ceux qu'il fallait au roman. Elle est si belle qu'elle est encadrée, chez moi, et je ne me lasse pas d'apprécier le talent de l'illustratrice. J'attends avec grande impatience de voir ce qu'elle nous réserve sur les trois prochains tomes de Rose Morte !

Je ne peux que vous encourager une fois de plus à vous jeter sur cette saga qui a su me convaincre par la qualité de son écriture, son intrigue et ses personnages forts et travaillés. Et par plein d'autres choses encore, mais j'en ai déjà bien trop dit ! Je me répète, Rose Morte est une de mes sagas coup de coeur de 2013, et la première à qui je décerne le prix de coup de coeur inattendu. Pourtant quasiment hermétiques aux genres autres que la fantasy pure et dure j'ai aimé, et même adoré Rose Morte. Tentez le coup, c'est un ordre !
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Attention, risque de spoilers, deuxième tome oblige !

J'ai lu et grandement apprécié La Floraison, premier tome de cette saga fantastico-historico-romantico-policière (oui, rien que ça !) il y a quelques mois maintenant. Lorsque j'ai vu que les filles du Petit salon des trinomettes se lançaient dans la lecture de ce deuxième opus, j'ai eu envie de les rejoindre. Passé le fait que j'ai été une très mauvaise élève (quasiment toujours la dernière à avoir terminé la lecture des différentes parties), j'ai passé un excellent moment avec Trois épines. Et même meilleur qu'avec le précédent. A qui la faute ? A Rose, l'héroïne, à laquelle je me suis énormément attachée, contrairement au premier tome dans lequel j'avais gardé mes distances. Ajoutez à cela une plume toujours aussi travaillée, un univers riche et un peu plus d'actions et je ne suis pas loin du coup de coeur. le seul défaut : devoir attendre de longs mois avant de pouvoir découvrir la suite !

Je ne sais pas par où commencer, ayant trop peur de ne pas trouvé les mots justes pour vous faire passer mon ressenti… Pour qualifier ce deuxième tome - et cette saga en général - j'ai envie d'utiliser le mot « raffiné ». Raffinée la plume, raffinés les personnages, raffinée l'intrigue, raffiné l'univers mis en place… Bref, Rose Morte c'est le summum du raffinement.

On retrouve les personnages découverts dans le premier tome, quasiment deux cents ans après celui-ci, alors que les mois de l'année 1789 s'égrènent et que la colère gronde dans le royaume de France. Alors qu'elle a passé dix ans en Russie, Rose est rappelée par le comte Artus de Janlys et son jeune frère Adelphe car le clan des Arimath subit des pertes successives lors d'attaques étranges et trop stratégiquement lancées pour être du seul fait des Lamies, cette autre maison de créatures de la nuit bien plus coutumière d'une brutalité toute animale. La jeune femme répond à l'appel de son mentor mais, ô surprise, ne rentre pas seule au pays. Accompagnée du prince Vassili qu'elle a pris à son service, Rose revient en France après dix années de silence. Et dire que la situation est tendue entre nos quatre personnages serait un euphémisme. La communication est difficile. Notre héroïne n'est pas prête de pardonner à Artus le fait d'avoir été « bannie » dix ans loin du pays et surtout sans aucune nouvelle ; quant à ce dernier, la présence du beau Vassili n'est pas vraiment pour lui plaire. Adelphe et le prince russe se retrouvent bloqués entre les deux fortes têtes et évidemment, ni Rose ni le comte de Janlys ne veut faire le premier pas.
Je n'ai pas été surprise par le comportement d'Artus qui ne dénote pas vraiment de ce à quoi il nous avait habitués dans le premier tome. Bien sûr, il m'a bien souvent agacé avec son côté dominant et sa froideur étudiée mais il est égal à lui-même. Malgré tout, j'ai été ravie par l'éclairage nouveau apporté à ce personnage dans les derniers chapitres, éclairage qui me permet de mieux comprendre cet « homme » et d'éprouver plus d'empathie pour lui. Je n'en suis pas au point d'adoration de Cali mais je commence à l'apprécier, cet Artus. Quant à Rose, c'est la plus belle surprise de ma lecture. Si j'avais aimé la suivre dans La Floraison, j'avais gardé une certaine distance… distance complètement effacée ici. Dès les premières pages et ses retrouvailles avec les Arimath, j'ai été touchée et émue. Je me suis beaucoup attachée à la jeune femme forte et déterminée qu'elle est devenue et je n'ai eu aucun mal à ressentir ses émotions. J'ai compris chacun de ses choix, chacun de ses doutes et chacune de ses peines et déceptions. C'est bien simple, je crois qu'à sa place, j'aurais fait exactement la même chose. Et voilà comment une belle lecture (le premier tome) se transforme en excellente lecture (ce second opus) !
Adelphe et Vassili, les deux autres personnages « principaux » de cette histoire et de la maison Arimath, bien qu'au second plan, ont eux aussi leur place dans l'intrigue et dans mon coeur. Adelphe était mon chouchou dans le premier tome, il me plaît toujours autant ici et une révélation le concernant se profile au fil des pages… une voie intéressante, j'attends la suite ! Vassili, malgré sa froideur, n'est pas indifférent et ne m'a pas laissée indifférente. Je pense qu'il peut avoir beaucoup à offrir et je pense (en tout cas j'espère) qu'on le reverra par la suite et qu'on en apprendra plus sur lui.
Le quatuor rencontre bon nombre d'autres personnages, humains ou non, mais je ne les citerai pas ; je vous invite plutôt à lire vous-même cette saga pour les rencontrer. Et puis, même s'ils ont leur importance dans cette intrigue, les principaux sont clairement les quatre précédemment cités. J'ajouterai seulement que dans Rose Morte, les vampires (ils ne sont jamais appelés ainsi mais c'est ce qu'ils sont) se rapprochent des vampires « originels » (ou du moins comme moi, je les perçois), à la fois cruels et bestiaux mais aussi capables du plus grand raffinement (d'où ma phrase, plus haut).

Le lecteur suit donc ce petit clan et s'il est fréquemment lancé sur l'intrigue « extérieure » à la famille, intrigue liée aux attaques des Lamies (quelqu'un cherche à nuire aux Arimath mais qui ? Et pourquoi ?), il me semble que le plus grand intérêt de ce deuxième tome (de cette saga) réside dans le traitement de ses personnages, des relations qu'ils entretiennent et de leur évolution au fil des évènements. Parce que, vampires ou humains, tout n'est pas noir ou blanc, les relations entre personnages sont toujours complexes et jouent sur la personnalité de ceux-ci. Céline Landressie nous brosse des portraits qui me paraissaient déjà très intéressants dans La Floraison mais qui gagnent encore en profondeur ici et ne cesseront de le faire jusqu'à la fin de cette histoire, j'imagine.
Outre des approfondissements sur les différentes figures, l'auteure nous propose ici de nouvelles informations sur l'univers qu'elle a mis en place. Les tensions entre les différentes maisons de vampires sont en effet l'occasion d'en apprendre plus sur l'origine des créatures aux dents pointues (ou du moins sur ce que pense chaque maison à ce sujet) et nous révèlent quelques nouveaux secrets. Céline Landressie fait alors appel à quelques mythes déjà cités dans d'autres oeuvres vampiriques (je pense notamment à Caïn et Lilith, pour ne citer qu'eux), mythes qu'il me tarde de voir développés sous la plume de l'auteure.

La plume de Céline Landressie, parlons-en. Dans ma première chronique, je vous parlais d'un style riche et travaillé. C'est à nouveau le cas ici et c'est à nouveau un immense plaisir à parcourir. Là encore, je pense que le terme « raffiné » est celui qui correspond le mieux pour qualifier le texte. Chaque mot semble minutieusement choisi et pesé avec soin, un peu à l'image des auteurs classiques (Céline, reprends-tu vingt fois une même page pour que tout « sonne bien », comme Flaubert en son temps ?). le lecteur se retrouve donc complètement immergé dans le récit, baigné par des dialogues emprunts du vocabulaire français du XVIIIe siècle (du vocabulaire vestimentaire notamment, expliqué dans un glossaire). Un bond dans le temps.
Et si vous angoissez à l'idée de vous retrouver face à un texte incompréhensible, n'ayez crainte, Céline manie les mots avec tant de talent qu'après quelques pages d'adaptation, vous verrez défiler les scènes comme si vous y étiez et goûterez le style avec tant de plaisir qu'il vous sera difficile de retourner à des lectures plus « simplistes » ensuite. le décalage est immense. C'est dans des cas comme celui-ci que je me rends compte que, même si j'aime enchaîner les lectures « young adult », faciles et rapides à lire ; j'apprécie bien plus un texte travaillé qui sera certes plus exigeant et me demandera certes plus de concentration, mais m'apportera bien davantage.

Après un premier tome « d'exposition », l'auteure choisit ici d'entrer un peu plus vivement dans le sujet en multipliant les scènes « d'action » et en approfondissant la psychologie de ses figures. Grâce à un style inimitable, Céline Landressie nous révèle de nouvelles choses sur des personnages que j'avais pris plaisir à suivre dans le premier tome mais que j'ai véritablement appris à aimer ici.
Et si tout ce blabla ne vous convainc pas, les magnifiques illustrations de couverture signées Magali Villeneuve (auteure de la saga La Dernière Terre, également publiée chez L'Homme Sans Nom) le feront peut-être… Il me tarde d'ores-et-déjà de découvrir ce que nous réservent les deux amies pour le troisième opus !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Mon avis : 10/5 Qu'y a-t-il au-delà du "coup de foudre" ? (je vous promets que ce billet n'est en aucun cas monnayé par l'auteure du livre, même si vous allez sûrement être tentés de le penser !! looooooooool)

En début d'année, je découvrais Rose Morte (Tome 1) - La floraison et je vous annonçais déjà plus qu'un "coup de coeur", un véritable coup de foudre pour Céline Landressie et sa plume aussi délicate qu'un souffle de printemps. (oui, cette chronique s'annonce déjà bourrée de tous les superlatifs et métaphores possibles et imaginables)
J'attendais impatiemment ce tome 2, avec une légère appréhension néanmoins. J'avais un peu peur que l'effet "excellente surprise" qu'avait constitué le tome 1 passé, la suite m'emballe un peu moins. Eh bien, dieu seul sait suffisamment lire dans mon coeur (et je dis ça en étant totalement athée, c'est dire si je ne trouve pas d'image plus parlante) pour comprendre à quel point je ne pouvais pas plus me tromper. Ce tome 2 a achevé de me rendre complètement folle de cette saga. Il l'a même propulsée directement en première place dans mon top personnel. J'ai refermé ce livre en ressentant une peine sincère. J'avais envie de pleurer. Pas que la fin soit spécialement triste, mais quitter mes personnages chéris d'amour et le monde de Rose Morte me fut particulièrement difficile. Une boule dans la gorge et les larmes au bord des cils rien que de vous dire sur la page Facebook que j'avais terminé ma lecture. Incroyable ce que peut nous faire ressentir un livre...
Mais qu'y a-t-il au-delà du coup de foudre ? Aucun mot ne permettrait de vous montrer à quel point j'ai aimé ce tome 2, même encore plus que le tome 1 si cela était encore possible. C'est ce qui me chagrine au moment où je dois vous parler de ce second opus. J'ai peur, tellement peur de ne pas trouver les mots qui vont vous exprimer à quel point je suis "in love" de la plume de Céline, de ses personnages et de son univers. Il FAUT absolument qu'une fois ma chronique lue, vous n'ayez qu'une envie, vous jeter sur cette saga comme la misère sur le monde ! Je veux que vous la lisiez, je veux que vous l'aimiez autant que je l'aime, je veux qu'on parle d'elle, je veux qu'elle se fasse remarquer par une maison d'édition internationale pour être lue partout dans le monde, je veux... Putain, elle le mérite tellement, si vous saviez !


Alors, quoi qu'est-ce au sujet de ce tome 2 ?
Moins bien ? Certainement pas ! Mieux ? Je suis tentée de le dire mais est-ce possible tant j'avais déjà été soufflée par la qualité du tome 1 ?
A vrai dire, je n'ai pas le moindre petit point négatif à donner. (Il me semble que pour le T1, en cherchant bien, j'avais réussi à en trouver un : la longueur des chapitres. Ben là, même pas. Certes ce sont toujours de très longs chapitres, mais je n'en ai eu que faire, tout le reste a réussi sans aucun souci à me faire m'en fiche complètement :P )
Par où commencer ?

- La plume de Céline Landressie : du pur caviar. (bon je n'aime pas le caviar, mais c'est l'image quoi.)
Élégante, raffinée, délicate, recherchée. Elle coule sous nos yeux, en étant pourtant trèèèès loin (on ne pourrait pas être plus loin à vrai dire) de la simplicité du style (assez pauvre) de la Young-Adult que je lis généralement (en tout cas, ces temps-ci). Céline a un style incroyable. Aussi précieux que l'époque quelle décrit, aussi soyeux que les robes chatoyantes et merveilleuses de Rose dans son XVIIIè siècle. Un vocabulaire d'une richesse extrême nous immerge totalement dans l'univers du livre, dans l'époque historique, dans la bourgeoisie pleine de grâce, dans les richesses de l'ensemble... C'est... incroyable. Et assez indescriptible finalement. Comment vous faire comprendre que vous n'allez pas juste "lire un livre" mais plonger totalement et de tout votre coeur dans la tête de l'auteur et de tout ce qu'elle a crée pour vous ?
Céline a un talent fou. Qu'il s'agisse des descriptions de "décors", de sa façon de parler de ses personnages, de son INCROYABLE don pour faire passer les émotions qu'ils ressentent, de son talent inné pour vous faire vivre une scène de bataille, une scène de sexe, une scène d'amour, sans jamais rien édulcorer, sans jamais rien censurer, tout en n'utilisant que les mots PARFAITS pour vous faire vivre tout ça comme si vous y étiez, sa plume parvient à relever l'incroyable défi de s'imposer à nos cerveaux pourtant de moins en moins habitués à être sollicités par nos lectures dans la littérature d'aujourd'hui, tout en se faisant totalement oublier. Les scènes se déroulent sous nos yeux comme un film, avec une aisance, une facilité et un réalisme incroyables.
Une qualité littéraire absolument parfaite.

- Les personnages : Alors, là... Tous... Tous m'ont charmée au-delà du descriptible. J'ai été Rose pendant deux tomes. J'ai vécu intensément tout ce qu'elle a vécu, ressenti tout ce qu'elle a ressenti, aimé et détesté tout ce qui lui tenait à coeur. J'ai craqué pour Artus de Janlys dès les premières lignes, et l'ai soutenu envers et contre tous (oui car lors de la Lecture Commune des tomes 1 et 2, les avis sur ce personnage divergeaient, mais je n'ai jamais cessé de penser qu'il était le plus grand, le plus fort, le plus beau, le plus miam miam, tout ça... Ai-je eu tort ou raison de me montrer aussi butée ? Vous ne le saurez qu'en lisant cette saga à votre tour ! :D ). Adelphe de Janlys, son frère, me plaisait depuis le début également, mais d'une manière plus platonique, j'avais de la tendresse pour lui... (quand Artus m'aurait fait baisser ma culotte d'un seul regard, il faut bien le dire ! lol). le prince Vassili, quant à lui, m'a charmée par son attachement à Rose, sa loyauté et sa grande beauté.
Chacun des personnages de Rose Morte est un petit trésor de développement. Ils sont tous savamment construits, leur histoire est passionnante, et leurs relations incroyablement décrites. Comment fait l'auteure pour nous mettre aussi aisément dans la tête de chacun, alors qu'aucun n'est le narrateur ? Ce livre, écrit à la troisième personne, ne se focalise pas sur les sentiments et pensées de l'un d'entre eux, mais de tous à la fois, et nous sommes tour à tour un vampire affamé, une comtesse délicate, un noble aux grandes responsabilités (qui impliquent de grands pouvoirs) (ref super héros inside !) et nous voguons de l'un à l'autre avec une facilité et une passion déconcertante.
Les vampires de Céline sont des êtres incroyablement proches du mythe originel, raffinés, parfois bestiaux pourtant, ils peuvent être cruels et sauvages, ou délicats et retenus, ils sont complexes, mystérieux, ténébreux, magnifiques. Ils ont des pouvoirs qui leur sont propres, propres à leur clan ou particuliers à eux seuls, une hiérarchie compliquée, un historique passionnant. Je suis complètement raide de tous ces personnages. Aucun n'est laissé de côté.
D'ailleurs dans ce tome, un secret plane autour d'Adelphe (qui passait plus ou moins au second plan dans le premier opus), qu'on n'aurait pas soupçonné dans le premier tome, et qui se développe ici, sans être clairement éventé. Des indices disséminés dans le récit nous laissent à penser que... Ah non ! Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous vendre la mèche ! Trouver de nouveaux indices pour étayer la thèse qui se dessine au fil des chapitres est un tel plaisir, je ne saurais vous en priver !

- L'intrigue : Incroyable ! Une intrigue suffisamment construite et approfondie pour nous tenir en haleine deux tomes durant (et pendant encore quelques autres tomes, ça j'en suis absolument convaincue), sans perdre un instant de son intérêt, et même avec un certain renouvellement. de nouveaux éléments apparaissent, chaque tome se focalisant à la fois sur une époque différente, mais aussi sur une partie de l'intrigue différente. Dans le tome 1, c'était la mise en place, la découverte de Rose, de son univers, de la période, de l'histoire des vampires, de sa transformation, de sa relation avec Artus... le second tome met l'accent, deux siècles plus tard, sur une Rose transformée, plus du tout la jeune fille du début, qui a appris à faire avec ce qu'elle est devenue, qui s'est développée, qui a mûri, ainsi que sur une prodigieuse "guerre des clans vampires" qui se dessine au fil du livre pour atteindre un paroxysme, qui, j'en suis sûre, sera pourtant clairement dépassé dans le tome suivant. Les relations entre les personnages se décousent, se reconstruisent, se développent, se complexifient. Comme dans la vie, rien n'est simple, et la relation humaine (enfin, vampire pour le coup) est parfaitement contée. C'est juste un pur régal. Comme d'habitude, je ne vous raconterai pas grand chose de l'intrigue, vous y êtes parfaitement coutumiers si vous me lisez régulièrement, et ce sera d'autant plus le cas avec Rose Morte, car le plaisir de la découverte au fil des pages est si prenant et si intense, je m'en voudrais de vous l'ôter bêtement.

- La couverture : N'est-elle pas tout bonnement somptueuse ? Magali Villeneuve a réalisé là un travail incroyable. Quelle beauté, quelle richesse dans l'illustration, quelle merveille ! Elle est au moins aussi superbe que la couverture du tome 1 qui était déjà l'un des plus beaux trésors dans ma bibliothèque. A la fois sombres et lumineuses, ces couvertures sont des merveilles à caresser, à admirer sans lassitude, à aimer, tout simplement.
Regardez, hier, dans la voiture, un rayon de soleil est tombé sur mon livre, et le personnage illustré s'est soudain trouvé doté de l'éclat dont il est privé dans l'histoire (ben voui, c'est un vampire, le soleil, il n'aime pas trop ça ! lol) et qui me l'a fait découvrir sous un "jour" nouveau (matez le jeu de mots lol) en accentuant la luminosité que Magali Villeneuve lui avait accordée.

C'est là aussi que réside toute la beauté de cette couverture, l'admirer à différents moments de la journée ne vous donne pas du tout la même impression. Hier, sous le soleil, le personnage m'a paru à la fois lumineux, éclatant de charisme, le coeur ouvert, mais avec tout de même un lourd tribu à porter (son visage reste dans l'ombre).
En revanche, lorsque je la regarde de nuit, à la lumière artificielle, toute la noirceur des vampires transpire de l'image, la couverture devient sombre, presque effrayante.
Les deux couvertures de Rose Morte font pour moi partie des plus réussies au monde (et je suis TRÈS difficile, esthétiquement parlant !)



Voilà, je crois que si, avec tout ça, vous n'avez pas encore compris à quel point je suis RAIDE de cette saga, c'est que vous le faites exprès (^^). Mon voeu le plus cher, là maintenant, tout de suite, c'est que tout le monde la découvre, la lise, et l'aime autant que moi. J'aimerais tant que tout le monde ait la chance de pouvoir ressentir la même passion, le même amour que j'ai eu moi pour l'ensemble, et que Céline transmet avec tellement, tellement de brio...
Lisez-le, je vous en supplie, lisez-le. Ne laissez pas ce roman magnifique de côté, lisez-le et faites le connaître.

Cali

Lien : http://calidoscope.canalblog..
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J'étais très heureuse lorsque Céline Landressie m'a proposé ce deuxième opus en partenariat et je tiens à la remercier pour m'avoir permis de découvrir sa saga. J'avais déjà beaucoup aimé "La Floraison" et j'ai dévoré ce second tome en deux jours seulement, malgré son épaisseur!

Nous changeons complètement d'époque avec ce roman puisque l'auteure nous entraîne au début de la Révolution Française. Deux siècles ont donc passé et Rose a beaucoup changé. Nous la retrouvons en Russie, à la cour impériale jusqu'à ce qu'elle soit rappelée aux côtés d'Artus. Néanmoins, les choses sont toujours compliquées entre les deux et Rose ne lui pardonne pas son exil.

L'idée de faire une aussi longue ellipse est intéressante et permet une évolution plus rapide des personnages. Néanmoins, Rose repense régulièrement au passé, ce qui nous permet de connaître les différents évènements qui se sont déroulés entre les deux tomes.
Rose n'est plus la jeune fille que nous avions découvert dans "La Floraison". C'est une femme au coeur brisé mais elle est résignée. Elle sait (ou croit je dirais) qu'Artus ne ressent rien pour elle et s'est promis de ne plus jamais se laisser avoir. Elle est pleine de ressentiment et de chagrin mais elle préfère cacher ses émotions et demeurer froide lorsqu'elle s'adresse à lui.
Elle s'est choisi un serviteur en Russie, un prince slave nommé Vassili et les moments où ils sont tous les deux sont les seuls où elle semble aller mieux. Ce prince se met donc en travers du "couple" Artus/Rose et pourtant, je l'ai apprécié dès le début. Il aime Rose mais ne lui demande rien et n'attend rien d'elle. Il se contente d'être là pour la servir. Leur relation est plus basée sur la tendresse que sur l'amour véritable, du moins pour Rose et elle apporte de la douceur au récit.
Les rapports entre Rose et Artus sont compliqués mais restent figés à cause du caractère des deux héros. Ils sont tellement bornés, s'ils s'étaient parlé plus tôt, l'auteure aurait eu beaucoup moins de travail!!! C'est ce qui m'a frustrée dans ce tome. Rose ne laisse pas Artus lui expliquer les raisons de son exil et il semble autant en colère contre elle qu'elle l'est contre lui. le Comte est aussi glacial voir même plus et très jaloux de la présence de Vassili. Cette tension va durer longtemps puisque les deux ne sont pas prêts de mettre cartes sur table.
Quant à Adelphe, nous découvrons une autre facette de sa personnalité. J'ai aimé que l'auteure ne tombe pas dans la facilité en nous proposant un triangle amoureux avec les frères. Adelphe est l'ami de Rose mais aussi le frère d'Artus, ce qui lui pose souvent de gros problèmes. Adelphe se retrouve ainsi constament au milieu, à devoir calmer le jeu entre les deux vampires.

L'histoire est bien plus complexe dans dans "La Floraison". J'ai mis un certain temps avant de me souvenir de tous les personnages et je vous conseille de ne pas tarder entre les deux tomes.
Il est surtout ici question des clans de vampires. Les Lamies, ces vampires sanguinaires et ennemis jurés des Arimath sont bien décidés à semer la discorde et nos héros vont devoir lutter contre. Comme pour "La Floraison" nous découvrons également lot de traîtres et de complots. L'auteure distille ses révélations et il faut attendre le dernier chapitre pour avoir le fin mot de l'histoire. de plus, le contexte historique est véritablement exploité. Ainsi, la trame fantastique se mêle à la vérité historique. En effet, le comte de Janlys et son frère sont des nobles et vont devoir affronter la peur et la haine des villageois, en pleine Révolution.

J'ai trouvé ce second opus plus rythmé que le premier. Nous avons plusieurs combats et Céline Landressie est aussi douée pour les batailles que pour les moments plus sentimentaux! J'ai adoré ces passages car nos vampires aristocrates laissent alors libre cours à leurs pulsions meurtrières. Il faut avoir le coeur bien accroché, l'auteure ne fait pas dans la dentelle et heureusement. Les vrais vampires tuent après tout!
Concernant le style, comme pour le premier, j'ai été séduite. Je lis énormément et c'est peu souvent que je vois une telle maîtrise de l'écriture. Il n'y a aucune répétition ou phrase maladroite, on sent à quel point l'auteure a travaillé son texte. de plus, rien n'est laissé au hasard, chaque détail, chaque description, chaque personnage a son importance.

Pour conclure, j'ai été incapable de stopper ma lecture avant la fin. Hier soir, j'étais frustrée à cause de la relation Artus/Rose qui stagne pendant une bonne partie mais en écrivant cette chronique, je me rend compte à quel point j'ai aimé ce roman. Au point du coup de coeur! En fait, si les choses avaient été trop simples, j'aurais été déçue.
Il me tarde de lire le troisième, vivement sa sortie!

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Cette saga est tellement addictive que je me suis « enfilée » le tome 1 et 2 quasiment à la suite ! (avec une petite semaine de séparation entre les 2 tomes) Petit rappel pour les intéressés, ma chronique sur le tome 1 ici ! Il me tardait de retrouver Rose et Artus et leur histoire si peu conventionnelle, leur personnalité si bien construite et tout cet univers si riche sur ces êtres immortels.

Juste une chose, si vous n'avez pas lu le tome 1, (risque de spoiler) passez votre chemin et dirigez-vous impérativement vers la librairie la plus proche afin de vous le procurer de toute urgence !!! Vous me remerciez après, faite moi confiance ^^

Bon remettons un peu d'ordre dans les pensées et déjà commençons par le commencement :
Rappelez vous à la fin du tome 1 nous étions à la fin du 16eme siècle et Rose est une immortelle de fraîche date. Nous débutons cette suite avec un décalage de 200 ans puisque nous retrouvons nos héros en 1789 à la veille de la prise de la bastille. Céline Landressie ne reprend pas l'histoire là où nous l'avions quitté, elle nous fait grâce de la découverte de Rose envers sa nouvelle vie, de ses capacités qu'elle apprend à maîtriser et de ses entraînements avec son mentor. de la perte de sa mère, de Jacques et puis de celle de Charlotte sa meilleure amie. Tout nous est relaté à travers des petits flashbacks (les souvenirs de Rose), ce qui à mon sens n'est pas plus mal, car cela nous permet de nous concentrer sur une nouvelle intrigue (ou plutôt la suite de l'intrigue) et d'entrer aussitôt dans l'action. Donc nous voilà 200 ans plus tard, rappelée par son mentor, Rose revient en France auprès de lui et d'Adelphe après 10 ans d'exil passés en Russie. 10 années passées à se demander pourquoi ? Pourquoi Artus a sciemment exclu Rose de sa vie ? Sans lui adresser le moindre courrier, sans le moindre signe… C'est avec le coeur plein d'amertume et de rancoeur que Rose rentre en France. Et la belle est bien déterminée à tracer un trait sur les sentiments si forts qu'elle détient encore malgré elle pour son mentor… Je m'arrête là stop ! Je n'en dirai pas un mot de plus ! Sachez seulement qu'une fois commencé, vous n'aurez plus la possibilité de lâcher ce livre !

Sans rentrer dans les détails il faut que je vous dise que j'ai adoré, vraiment aimé cette suite. Je ne m'attendais pas du tout à cela et surtout pas à ce qu'un Vassili fasse son apparition et vienne perturber la relation déjà si compliquée qui existe entre Artus et Rose. J'aurai voulu détester le prince Vassili de Golitysne, exécrer ce nouveau venu qui vient semer la pagaille. Et bien non, ce nouveau personnage qui cache lui aussi sa part de mystère m'a également envouté. Bien que je lui préfère le comte de Janlys, je l'ai trouvé si humble et si protecteur vis-à-vis de Rose qu'il m'a semblé tout naturel de l'aimer. Tout comme Adelphe qui se retrouve une fois de plus à tenter de calmer la situation entre Rose et son frère. Mais on sent aussi qu'il est lassé de jouer ce rôle et que même s'il aime son frère et qu'il donnerait sa vie pour lui, lui aussi aspire au bonheur. Je n'ai pas toujours compris ses réactions au cours de ma lecture mais le tout dernier chapitre m'a brusquement ouvert les yeux sur le véritable Adephe, c'est très émouvant. Artus, lui, est toujours aussi énigmatique. On ne comprend pas ses choix et son comportement mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il a de très forts sentiments pour Rose qu'il refuse d'admettre. Leurs têtes à têtes sont toujours aussi éprouvants pour le lecteur qui n'a qu'une seule envie c'est de les entendre se dire leur quatre vérités et de les voir s'arracher leurs vêtements une bonne fois pour toute ^^ J'aime toujours autant Rose qui n'a pas failli dans ses réactions, sa manière de tenter de se montrer forte quoi qu'il arrive et de cacher ses faiblesses, sa fierté mais par-dessous tout son désir d'être aimé par celui auquel tout son être aspire.

Quand à l'intrigue, elle prend sa véritable place dans cette suite, sachez qu'elle vous mènera vers des lieux sombres, au sein de batailles époustouflantes et d'interrogatoires sanglants. Et tout cela durant une période de trouble pour la France qui vit sa révolution !

En bref : le style, les émotions, les décors, les détails… tout est soigné et d'une incontestable addiction ! J'aime toujours autant cet univers qui nous emmène dans une intrigue palpitante. Avec cette suite, le mystère est toujours le maître mot de cette saga et l'auteure réussie avec brio à mener le lecteur là où elle le souhaite et bien sûr pour le plus grand plaisir de ce dernier. Céline à quand la suite ?!!
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Dans le premier tome j'avais eu envie de pester, de crier, d'invectiver Céline Landressie. de lui demander pourquoi tant de frustration, de souffrance, de non-dit, en bref de torture pour son héroïne et pour nous pauvres lecteurs sensibles... Que dire alors ici. C'est encore pire !!!

Nous retrouvons Rose, 200 ans après la dernière scène de bataille où nous l'avions quittée. Son mentor, Artus l'a, semble-t-il exilé à la cour de la reine Catherine de Russie, bien loin de lui. le tome commence alors qu'après 10 longues années de silence, de mépris, son mentor l'a rappelle à lui. Elle se doit de lui obéir, mais à quel prix ! C'est pleine de rancune, encore sous le choc de cette souffrance, qu'elle retourne en France. Oui la souffrance de s'être sentie trahie, humiliée, répudiée telle une courtisane dont on s'est lassé. Trahie par l'être qu'elle voudrait bien arriver à haïr, ce dont elle ne parvient pas tant la passion l'habite encore.
Alors elle se forge un masque d'indifférence, tente de fermer ses émotions et souvenirs et se présente devant son mentor et ancien amant, le conte de Janlys. Très vite les vieilles rancunes et les répliques cinglantes reprennent le cour des choses. Et nous retrouvons nos deux héros, entre attirance et frustration, entre haine et affection se lançant des répliques et des pensées les unes plus incisives que les autres. Wahou, quel feu d'artifice !
Comme d'habitude au milieu d'eux Adelphe, le jeune conte, tente de calmer le feu qui crépite entre les deux anciens amants. Mais cela sera beaucoup plus difficile cette fois. En effet, Rose n'est pas revenue seule. Elle revient de Russie au bras du magnifique prince de Golitsyne, devenu son servent. Cela aura le don d'irriter au plus au point les deux frères de Janlys. Ainsi, Rose se sentira encore plus seule, incomprise, rejetée. Confrontée au mépris d'Artus, et chose nouvelle, à la mauvaise humeur d'Adelphe.
Mais elle a à peine le temps de s'épancher sur ses émotions qu'un terrible complot s'abat sur le monde des Arimaths dont Artus est le régent. Ils doivent contenir la colère du peuple qui gronde en ce temps révolutionnaire, mais surtout lutter face à des attaques des terribles Lamies, et déjouer un ou des complots qui visent à destituer le conte de Janlys de son autorité d'Héritier des Arimaths...

Voilà un tome encore plus riche en action. L'intrigue démarre très vite et ne se perd pas en une longue mise en place mystérieuse comme dans le premier tome. Très vite,nous comprenons ce qu'il en est des sentiments houleux des deux héros. Très vite, nous nous attachons au prince russe, et très vite j'ai compris ce qui chagrinait autant Adelphe. Nous cernons facilement où veut en venir l'auteur avec ce jeu tordu des "non-dits" et des "faux semblants" entrecoupé de scènes d'action, de batailles et d'intrigue. Prévisible, certes, pourtant toujours aussi captivant. Un récit irréprochable, encore porté par une plume riche et enveloppée "d'ancien temps", de descriptions minutieuses et de langage soutenu.

Souvent je me suis laissée embrouiller par les intrigues et les noms des différents personnages. J'ai eu du mal à suivre, à me rappeler le précédent volet. Mais la délicate plume de Céline Landressie et les personnages dans leur jeu du chat et de la souris m'ont particulièrement envoûtée et tenue en haleine.

On ne peut nier l'originalité et la subtilité de ces romans. On ne peut nier le travail d'écriture et de recherche historique pour nous offrir un univers aussi dense. On s'y croirait, tout semble plausible, bien mené, bien décrit, bien raconté. On a envie de suivre Rose dans ces aventures. On a envie de la secouer, on a envie de gifler Artus... Bref ce roman remue, ébranle et nous laisse en plan sur un épilogue qui ne nous en dit pas beaucoup plus sur la teneur des relations de nos 4 héros.

J'ai hâte de lire la suite...
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Une suite à la hauteur de mes attentes et même plus !

Je vais essayer de ne pas spoiler le 1er mais il y a certaines petites choses qu'il est inévitable de dire mais elle ne devrait pas vous faire bondir, je pense ^^ Et je serais discrète que le contenu de ce tome pour vous laisser le maximum de surprise ;)

De mon point de vue, ce second tome est encore meilleur que le précédent !

Le lecteur a quitté Rose en 1600 et la retrouve 189 ans plus tard en Russie ! Il est alors plongé dans une période tourmentée : 1789, peu avant la révolution, un contexte historique différent du tome 1. Ce ne sont plus les problèmes de religion qui tourmente le pays, ici c'est le peuple qui va se soulever pour d'autres changements. le changement d'époque permet de donner un nouveau souffle au récit, permet à Céline Landressie, de continuer à nous émerveiller mais sans refaire ce qui avait déjà été fait !

J'ai comme dans le 1er tome, adoré ce contexte historique. C'est une période complexe et riche qu'on peut exploiter, une période de l'histoire intéressante. On retrouve avec plaisir, la maitrise de Céline Landressie, qui ne se contente pas de situer son action dans une époque particulière mais elle réussit parfaitement à la faire vivre, les us et coutumes, les habits, les décors, tout est superbement décrit avec précision et raffinement. de nouveau, le langage des personnages est parfaitement adapté au contexte, soutenu sans être pompeux, le style utilisé par l'auteure met en valeur des descriptions, les personnages et les actions. On a droit à de magnifiques images pour souligner les sentiments et les actions. La perfection va jusqu'à écrire certaines phrases en russe quand le personnage en est originaire ! L'écriture est belle, dosée et envoutante. Un véritable régal. le poème du début est magnifique, j'ai tout de suite été sous le charme
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Après un premier tome des plus envoûtants dont vous pouvez retrouver la chronique ici, il me fallait lire la suite de Rose Morte de Céline Landressie et c'est avec joie et avidité que je me suis jeté sur ce présent tome les yeux fermés.

Les yeux fermés, c'est bien ça qu'il faut employait. Je n'avais pas lu le résumé en le commandant, ou même en le recevant, je fus donc surprise de découvrir une ellipse de deux siècles entre la fin du premier tome et le début du second. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle ce tome est légèrement en dessous du précédent. Evidemment, c'est un avis bien personnel et ça n'entache en rien le fait que Trois Epines soit exceptionnel, mais j'aurais aimé m'attarder un peu plus sur des aspects de vie entre le trio Artus/Rose/Adelphe. Il y avait certainement beaucoup de choses à en dire, beaucoup de détails à offrir.

C'est vraiment le seul point un peu négatif que j'ai à émettre. Et encore, je comprends parfaitement le pourquoi du comment. L'histoire est tellement riche et profonde qu'on ne peut pas s'attarder sur les balbutiements du début et concentré tout sur une même période. de plus, on a à faire à des êtres immortels ce qui rend la chose tout à fait compréhensible.

Ça offre une nouvelle facette au récit également avec des relations entre les protagonistes qui ont le temps de mûrir, de se déchirer, de s'épanouir. Et c'est toute la force de ce tome : la psychologie des personnages est vraiment mise en avant. Les caractères s'entrechoquent et ça devient carrément explosif. Il faut vraiment un talent monstre pour mettre en avant chaque personnage avec autant de finesse et ce qui m'a rendu admirative d'un bout à l'autre. Céline Landressie ne laisse rien au hasard, elle nous donne la juste dose de détails et de suspense pour nous rendre accro.

Et pour ne pas compliquer les choses, un nouveau personnage fait son apparition en la personne de Vassili. Et quelle merveille que ce personnage qui met les pieds dans le plat et qui nous offre milles étincelles avec Artus. C'est celui qu'il manquait au récit pour le rendre... je voudrais dire parfait mais le terme n'est pas suffisant à mon sens.

J'aime quand les choses ne sont pas faciles et là je suis étonnamment gâtée sur ce point. Céline Landressie nous propose un jeu d'esprit. Je pense qu'il faudrait prévenir à l'avance que ce livre doit être disséquer dans les moindres détails, on ne peut pas lire Rose Morte sans essayer de voir entre les lignes, en n'émettant des hypothèses, en prenant des notes. Et encore, je suis sûre que j'ai laissé passer tout un tas de choses en me focalisant sur la lecture avec les émotions que je ressentais sur l'instant. Surtout quand je voulais en prendre un pour taper sur l'autre...

Trois Epines est le second tome idéal pour cette saga malgré une ellipse qui m'a quelque peu déçue (que voulez-vous, je voulais tout savoir dans les moindres détails tant je suis accro). Tout y est amplifiait surtout la psychologie et les relations entre les personnages. C'est un livre qui nous laisse sur les rotules à la fin et malgré ça, on ne peut qu'espérer que la suite arrive entre nos mains par magie tant cet univers est envoûtant. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience...
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Nous retrouvons donc la comtesse Rose, le comte Artus et son jeune frère Adelphe, le vicomte, quelques 200 ans plus tard. Toujours aussi jeunes, toujours aussi beaux... Nous sommes en 1789 et la France est secouée par son peuple qui gronde. Les états généraux piétinent, le roi hésite et il ne fait pas bon être noble. Mais tout cela passe bien au-dessus de la tête de Rose car elle est à Saint-Pétersbourg, à la cour de la tsarine Catherine. Cela fait dix ans qu'elle s'y trouve, dix ans qu'elle vit son exil comme un bannissement.

Puis Artus la rappelle enfin à lui... sauf que Rose entre temps a pris un servant, le prince Vassili. Un beau slave à ses petits soins qu'elle ramène dans ses bagages. Et si Artus la rappelle, c'est qu'il a bien d'autres soucis que la révolution française qui couve ! Rébellion et complots s'ourdissent au sein des différentes branches d'immortels, et ses extraordinaires pouvoirs ne suffisent pas à les déjouer tous.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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