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Adam Langer emmène son lecteur dans les coulisses de l'édition new-yorkaise et je dois dire que ce n'est pas beau à voir: la fausse auto-biographie de Blade Markham, un bad boy qui ponctue toutes ses phrases d'un "yo" est numéro 1 des ventes et les éditeurs préfèrent publier des livres de régime et biographies de célébrités de seconde zone plutôt que le roman d'un jeune auteur, jugé trop risqué pour un trop faible tirage. Déprimant vous dites? Et pourtant, j'ai adoré plonger dans ce milieu de requins, découvrir l'envers du décors peuplé d'agents littéraires odieux et de journalistes crédules, où les droits d'édition se négocient aux enchères et où les critiques littéraires s'écrivent entre amis autour d'un verre.

Les Voleurs de Manhattan est également bourré de références littéraires qui enchanteront tous les amoureux de livres, des noms d'auteurs détournés en noms communs, aux indices inspirés de la classification Dewey. J'ai beaucoup aimé ces petits clins d'oeils et j'ai même regretté de ne pas connaître suffisamment la scène littéraire new-yorkaise car je pense avoir loupé plusieurs similitudes amusantes.

Difficile de vous en dire plus sur ce livre sans en dire trop sur l'intrigue. Sachez que j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman d'Adam Langer. Un récit mêlant amour de la littérature, milieu de l'édition et aventures avec un joli sens de la dérision et une bonne dose de cynisme. Une belle anthologie des scandales de la littérature à travers un roman léger et jouissif. N'hésitez plus!
Lien : http://unmomentpourlire.blog..
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Même on n'est pas sûre que l'intrigue soit très crédible (ni celle du livre tant recherché), on se laisse prendre. Qui pourrait penser que la vie et le travail d'un apprenti écrivain se lise comme un livre d'aventures, avec plusieurs des ingrédients nécessaires : mensonge, course-poursuite, trahison, deux femmes, bagarres, cavale, train...
On rit jaune aussi devant ce monde de l'édition qui se révèle superficiel, malhonnête, plus commercial que dénicheur de talent.
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Ian Mino ne supporte pas de voir un des clients du bar dans lequel il travaille passer son temps à lire le best seller du moment, un livre qu'il considère personnellement comme très mauvais. Il s'agit de la biographie d'un dénommé Blade, qu'il considère comme un parfait crétin. Romancier lui-même, il n'arrive pas à faire éditer ses écrits, ce qui augmente son amertume.

Sa petite amie, roumaine, réussit de son côté, à faire éditer ses nouvelles, il faut dire qu'elle est plutôt jolie et son accent charmant l'aide à percer dans les milieux et soirées littéraires… Elle ne va d'ailleurs pas tarder à sympathiser avec le fameux Blade…

Notre héros va quant à lui finir par pactiser avec ce client et s'apercevoir que ce dernier, ancien éditeur désabusé, n'aime pas non plus particulièrement ce roman. de plus, il cherche lui aussi à se faire éditer. Ensemble, ils vont conclure un pacte littéraire…

Ce roman hilarant nous entraine sur les traces de l'édition, sur lequel il porte un regard sévère. Il offre le portrait d'anti-héros que j'ai suivis avec beaucoup de plaisir. Leurs déboires sentimentaux, leurs difficultés pour se faire publier offrent de délicieux moments. L'auteur nous offre un récit alerte et rythmé, un roman super bien ficelé, porté par une intrigue cadencée aux multiples rebondissements. L'écriture magnifie ce récit, véritable hymne à la littérature et à ceux qui la font! Excellent!
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Un véritable page-tuner endiablé et rocambolesque !

Roman jouissif et époustouflant ! Les Voleurs de Manhattan vous en mettent plein les mirettes. Incisif et bien rythmé, il s'offre même quelques coquetteries littéraires savoureuses à souhait, en voyant leurs protagonistes arborés gogol sur le dos et capote sur la tête en se baladant un canino à la main et un large cheshire au visage … Adam Langer se joue des mots et offre des beaux clins d'oeil à auteurs ou des oeuvres phares, un délice pour l'esprit ! Mettez vos franzens, prenez un faulkner ou fitzgerald et plongez dans les Voleurs de Manhattan, une apnée acérée dans le monde de l'édition version US, la fiction dépassant la réalité et vice et versa !
Lien : http://lire-ecouter-voir.com
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Eh bien voilà, pas d'bol, moi j'ai vraiment eu du mal avec ces références littéraires et la lecture de ce roman m'a paru absolument longue et fastidieuse…

J'ai pourtant énormément aimé l'idée de départ. Ian Minot, un auteur qui n'a pas encore percé, rêve d'une rencontre décisive qui l'aiderait à enfin être connu, et surtout publié. Il est surtout fou de rage que ses nouvelles soient sans cesse refusées par les éditeurs alors qu'il se publie des bouses mensongères, et notamment une fausse biographie qui fait un tabac alors que c'est un tissu de mensonges.

"Pour publier, il faut d'abord être connu". Ian va donc se laisser entraîner dans une arnaque littéraire assez hallucinante, dont il ne comprendra qu'à la fin les vraies retombées et les implications. Avec Roth, un éditeur qui n'édite plus et qu'il a rencontré par hasard (hasard, vraiment ?), ils vont créer une vraie-fausse autobiographie racontant une histoire tellement incroyable que personne ne se posera la question de sa véracité. Mais la vérité, la vraie, a bien des facettes que Ian n'a pas encore découvertes. Roth assure qu'une fois ce premier manuscrit publié, les nouvelles de Ian se vendront comme des petits pains, alors qu'elles ne trouvent pas du tout preneur pour l'instant, chez aucun éditeur.

J'ai beaucoup aimé également la description de ce milieu d'éditeurs et d'auteurs en vogue, et de son côté superficiel et complètement factice, bien loin de ce qu'on imagine de la littérature. Car bien sûr, qui oserait penser qu'arnaque et littérature peuvent faire bon ménage ? Et pourtant, chaque chapitre de ce roman reprend le titre d'un roman célèbre qui fut lui aussi une escroquerie littéraire, mais que nous (moi), pauvres lecteurs ignares de la littérature américaine, ne connaissons pas du tout. Heureusement, un glossaire reprend le tout à la fin du roman, avec des explications, comme il détaille également le vocabulaire plus qu'étrange employé dans le roman (glossaire que je n'ai découvert qu'une fois arrivée à plus de la moitié du roman… cela faisait donc un paquet de pages que je m'énervais sur des mots que je ne comprenais pas).

J'ai également aimé cette imbrication du livre dans le livre, les deux étant au final complètement mêlés, à tel point qu'on ne sait plus où commence la fiction et où s'arrête la réalité. Mais j'ai trouvé ce roman est très intello, et à mon goût réservé à une catégorie bien particulière de lecteurs au fait des coutumes littéraires et surtout ayant une connaissance de la culture américaine. Mais je suis une des rares à n'avoir pas aimé, alors que les avis sur la blogo sont plutôt enthousiastes…
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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"Les voleurs de Manhattan" avec son pitch original m'apparaissait comme le parfait livre à lire en été sur sa chaise longue. Une intrigue dans le monde de l'édition, qui égratigne le milieu tout en divertissant plus ou moins intelligemment (ou du moins ai-je eu envie de le croire...).

La première partie m'a bien plu. C'est vif et original, beaucoup de jeux de mots en référence au monde littéraire comme d'autres l'ont rapporté dans leurs critiques. On se surprend même à les rechercher, des franzens pour dire des lunettes en clin d'oeil à l'auteur des "Corrections" c'est amusant, non!? Seulement à force d'user encore et encore de la formule, cela devient très lassant et même agaçant. Alors qu'il me restait 40 pages pour enfin avoir le fin mot de l'histoire (fin vraiment?), je réalise mi consternée mi amusée que cela ne m'intéresse plus du tout et j'abandonne Manhattan et ses voleurs à son sort. Dommage, il semble que quelques rebondissements inspirés m'attendaient au contour... je passe mon tour!
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Voici un roman passionnant, quoiqu'un peu difficile à suivre (parfois).

Il est question d'un écrivain en devenir qui va être amené à travailler sur le manuscrit d'un autre pour pouvoir être connu. Cet "autre", Jed Roth, est un ancien employé d'une grande maison d'édition new-yorkaise qui n'a pas réussi lui-même à se faire publier. Mais il connait toutes les ficelles et tout le monde.

Avec Ian, ils montent une arnaque pour faire vendre leur premier manuscrit afin que Ian puisse ensuite, grâce à sa notoriété, publier ses nouvelles.

Il s'agit donc d'un roman sur : comment devenir un écrivain célèbre tout en montant une arnaque littéraire.

A ce propos, chaque chapitre commence par le titre d'un célèbre roman qui a lui-même été une escroquerie littéraire. Bien sûr, nous français ne reconnaissons pas la moitié des titres, mais un glossaire à la fin de l'ouvrage donne une explication sur ces tromperies.

De même, le vocabulaire de l'auteur qui donne parfois à un nom commun le nom d'un grand écrivain. Par exemple, il est beaucoup question de "gogol" dans le roman, qui n'est autre qu'un grand manteau (comme en porte les russes et notament l'écrivain gogol). Pas facile à suivre parfois, je vous le disais. Certains termes m'ont d'ailleurs parfois échappé, d'autres sont plus faciles à trouver.

Des personnages parfois à la limite de la caricature, mais tellement haut en couleur qu'on finit par les aimer et compatir de leurs déboires.

J'ai donc, au final, passé un agréable moment de lecture avec ce roman plein des rebondissements ou, comme le personnage principal, je me suis parfois prise d'amitié pour les méchants alors que les méchants étaient en fait les gentils, enfin bref...

L'image que je retiendrai :

La morale de l'histoire : tel est pris qui croyait prendre...
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Trentenaire, déjà, Ian Minot essaie vainement de faire publier ses petites nouvelles et de percer en fréquentant le milieu littéraire new-yorkais. Ne supportant pas de constater la réussite du roman soit disant autobiographique d'un certain Blade, il accepte assez rapidement la proposition de Jed Roth, auteur d'un roman refusé, d'endosser la paternité de ce roman en prétendant qu'il s'agit de ses propres mémoires.
A partir d'ici, tout va évoluer de façon inattendue pour Ian... et le lecteur ravi.

Bien sûr ceux qui ont lu les billets sur ce roman savent que l'auteur, comme Jed Roth dans son roman, utilise des mots tels "cheshire", "ginzberg", etc (glossaire en fin de volume). Heureusement le roman de Langer m'a assez rapidement emportée pour ne plus avoir à m'en préoccuper. A partir du moment où est apparue cette histoire de bibliothèque incendiée, de manuscrit rare du Dit du Genji enterré dans "un champ désolé, sous une croix dorée", etc etc... j'étais scotchée et ne me préoccupais plus de tout de ce vocabulaire.

Sans oublier les jolis aperçus sur le monde des éditeurs:
" profession mue par la peur, préoccupée davantage par sa survie que par ses contributions à l'avenir, incapable de tendre vers son idéal. Il passerait plus de temps à améliorer les écrits de stars ayant décroché un contrat grâce à leur célébrité et non grâce à leur prose; plus de temps à ignorer les mythomanies évidentes de ces autobiographies outrancières ou mensongères, du moment que ces inventions augmentaient les chiffres de vente. Il continuerait à vivre dans l'univers des livres, mais en lirait de moins en moins. (...) Il ne se rappelait plus la dernière fois qu'il avait lu pour son plaisir."

Un roman dans le roman, fiction et réalité se mêlant au point de déboussoler le lecteur, petits détails s'emboîtant à merveille, quel bonheur de lecture!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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"Les voleurs de Manhattan", c'est avant tout un livre sur les livres. Sur l'amour du livre et sur son déclin. C'est : de quoi est fait un livre et pourquoi on le lit. C'est, comme dans la "vie réelle" : vaut-il mieux un mensonge qui rend les choses plus belles, plus fascinantes, ou une vérité fade qui reflète les côtés du monde qui nous font cracher des cendres comme des momies enroulées dans du pécu bon marché ? Personnellement, la réponse est évidente, et c'est pour cette raison que cette histoire m'a totalement emballée.

En plus de ça, pour les personnes un peu littéraires, ce livre est truffé de références très bien trouvées - palahniuker est un verbe ô combien merveilleux, n'est-ce pas ? - et vous y trouverez même un glossaire à la fin pour que rien ne vous échappe. Les éditeurs à profits se font descendre en beauté, au même titre que les émissions "littéraires" dirigées par des Oprah en puissance, et les seuls qui s'en sortent bien sont ceux qui savent garder une certaine intégrité.

Pour couronner le tout, l'histoire atteint son apothéose quand la fiction finit par rattraper la réalité, quand on se retrouve à aller déterrer des manuscrits dans des champs, sous la menace d'un pistolet brandit par des collectionneurs fous, à l'accent improbable. Pour la beauté des aventures chevaleresques, la sauvegarde du divertissement, le vertige de l'éventail des possibles, parce que si ça vous amuse, vous pourrez vous identifier très facilement dans au moins un des personnages cités, et pour tout le reste : tadam.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Une decouverte surprenante avec un mélange de genres et une intrigue poupée russe.
Superbe, secoue de la routine de lecteur! A decouvrir
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