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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman sur les mensonges dans la littérature. Sur le réel et la fiction. Un serveur de bar rêve d'être publié. Serait-ce possible le jour où un écrivain l'embauche sur son roman pour le mettre comme auteur et dire que c'est ses mémoires à lui ? J'ai apprécié la première partie qui traitait de ce sujet. La deuxième passe en polar avec course-poursuite où il n'est pas facile de toujours s'y retrouver. le tout agrémenté d'histoires d'amour chaotiques. Pas grand-chose à voir avec les grands espaces de chez Gallmeister. Comme dirait, à tout bout de champs, le personnage d'un écrivain commercial célèbre « Yo ».
Malgré tout, ce qui est génial dans ce roman ce sont les mots réinventés par l'auteur. Exemple : - Atwood : tignasse de cheveux bouclés. - Capote, chapeau à larges bord – Faulkner : whisky – Fitzgerald : gin-fizz – Franzens : lunettes élégantes – Hemingway : phrase honnête et particulièrement construite – Highsmith : train – Humbert : pervers sexuel – Kerouaquer : traverser un pays – Marple : chapeau en feutre simple et quelconque – Palahniuker : vomir – Pança : sous-fifre – Poppins : parapluie – Portnoy : organe génital masculin – Proust : un lit d'inspiration artistique Salinger : vivre en isolement volontaire – Steinbeck : moustache – Tolstoï : épaisse pile de pages – Woolfer : avancer à toute allure, etc. Après il faut deviner ou chercher le pourquoi qui est indiqué à la fin du livre.

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Ingrédients :
Un jeune auteur inconnu
Un éditeur-auteur
Une jeune femme slave écrivant un livre de souvenirs
Un rappeur-écrivain
Une collègue
Un patron de bar
Un livre refusé
Un mauvais livre encensé
Une histoire dans l'histoire


Recette :
Vous faites se rencontrer les deux premiers à cause ou grâce à l'ingrédient numéro 8, vous faites mariner… pardon vous faites réécrire le livre refusé par Ian Minot, le jeune auteur inconnu. Suite de la recette dans le livre.

La 4ème de couverture annonce un véritable page-turner. Il a fallu quand même attendre pas mal pour que les fourmis de mes doigts me poussent à tourner ces fameuses pages. Combien de fois ai-je eu envie de refermer le livre. Trop de bavardages au début, trop lent à se mettre en route. OK, on dira que c'est un diesel ! Oh, je sens que je vais me faire lyncher. On se calme car, après, je n'ai pas résisté, entraînée par l'histoire, je n'ai pu fermer ce bouquin qu'à la dernière page.

Jusqu'où un écrivain peut-il aller pour être publié. Vaste et rude question. Ian Minot cela pose t-il en servant des cafés au Morningside Coffee ? La frustration engendre-t-elle la vengeance ? La rencontre de Ian Minot, auteur en mal de reconnaissance et Jed Roth (tiens, comme Philippe), ex-éditeur désabusé nous en fera une belle démonstration.

A un moment j'ai pensé à Méphisto, mais non, Ian ne vendra pas son âme au diable pour être publié, c'est autre chose basé sur la connaissance du petit monde de l'édition New-yorkais. ce livre m'a fait penser à un autre: à L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Ce fut fugace. Non, ce lire se ressemble et, même si les débuts de notre relation fut un peu ennuyeuse, je l'ai aimé
.
Ce bouquin, outre son côté thriller, est une satire du monde de l'édition américaine. Ian Minot, dans le rôle de l'écrivain incompris aux prises avec des éditeurs-requins est parfait.
Jed Roth en sa qualité de manipulateur est excellent. Les éditeurs faisant du fric avec des « auteurs » genre Blade Markham, rappeur, avec sa biographie Remaaarquable alors qu'il est incapable d'aligner deux phrases correctes. On connait également. Les biographies de nos stars de la téléréalité ne sont pas mieux.

Tout ce petit monde, se côtoie, se fourvoie, s'étreint, se déchire, s'encense…. ce que veut tourner en ridicule (mais ne le sont-ils pas déjà) au vu et au sus de tout le monde Jed Roth. Pour cela, il utilise Ian Minot, se sert de sa naïveté, de son désir de prouver qu'il est un bon romancier ou nouvelliste. Très, trop, simple. Adam Langer ajoute un petit piment dans ce livre. Au fil de la lecture, j'ouvre une à une les poupées matriochkas, jusqu'à avoir déballé la dernière.

Le côté, les maisons d'édition et leurs éditeurs sont tous pourris alors que je suis un écrivain authentique, un écrivain qui n'en rajoute pas ; La poupée roumaine amoureuse de Ian est trop caricaturale (après, j'ai compris pourquoi) m'ont un peu énervée. Par contre, ce Blade Markham, rappeur de son état, est très convaincant.

J'ai pensé à Romain Gary en lisant les aventures d'Anya et de son recueil « Jamais nous n'avons parlé de Ceausescu ».

Je m'aperçois en me relisant que les voleurs de Manhattan m'ont ramenés à plusieurs autres ouvrages.

Au final une lecture agréable avec, dans le texte, des néologismes comme franzens (lunettes de soleil) salinger (vivre en solitaire volontaire), steinbeck (moustache soigneusement taillée)… Les titres des chapitres ne sont pas en reste et ont également un rapport avec la littérature américaine. Ma culture littéraire américaine étant des plus pauvres, je me suis rendue en fin de livre où se trouvent les glossaires.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Cela débute comme un roman new-yorkais au ton désabusé dont le héros est un jeune écrivain en peine d'éditeur, garçon de café aigri n'essuyant que refus et humiliation. Et puis...cela devient un roman d'aventure, centré sur une imposture que propose à notre héros un ancien éditeur pour se venger de ce milieu de requins. De rebondissements en rebondissements, le rythme s'accélère et on est agréablement surpris et maintenu en haleine jusqu'aux dernières pages. Très agréable, sans prétention et bien ficelé.
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Les fenêtres des immeubles sur la couverture (et sur à l'intérieur) reprennent les lettres du titre.

Mémoires, roman, comme écrit à la main, à l'intérieur.
Un livre à tiroirs. Ca part bien, ça s'accélère puis se ralentit (lors de la la réécriture et des corrections, là, c'est un peu long) et grande accélération à la fin ! Un mélange des personnages : les gentils peuvent être parfois méchants et vice-versa.

J'ai appris que l'endroit préféré de Marcel Proust était son lit, voilà pourquoi Ian Minot dit "un proust" pour un lit. A la fin du livre, nous avons un glossaire de termes choisis où l'on apprend qu'un gatsby est un blazer, comme ceux portés par Jay Gatsby, le personnage de F. Scott Fitzgerald ou un poppins, un parapluie, comme celui de Mary Poppins et ainsi de suite. Et après, un autre petit glossaire ajouté à l'édition française expliquant quelques titres des chapitres, autrement incompréhensibles au lecteur francophone ; nombre d'entre eux sont empruntés à des titres de nouvelles, livres, poésies ou autres chansons ayant provoqué des scandales pour plagiat ou de faux mémoires, des fausses identités, etc. (j'ai bien aimé cette partie, apprenant beaucoup de choses !).

Un petite tartine sur le monde de l'édition - un monde de requins - et sur quelques écrivains (vrais ? faux ?), et une histoire qui s'imbrique dans une autre histoire (ou l'inverse ?) et nous voilà embarqués : jusqu'où un écrivain est-il capable d'aller ?
Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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Coincé dans un job de garçon de café new-yorkais, Ian Minot désespère de voir un jour ses écrits publiés. L'injustice de la situation le frappe au quotidien : il ne cesse de croiser nombre de quidams semblant dévorer les soi-disant mémoires de truand repenti écrites par une brute du nom de Blade Markham, une brique insipide, mal torchée et truffée de mensonges. A côté de cette oeuvre de bas étage, ses textes à lui, objectivement, se révèlent de l'avis de ses quelques amis -et de celui de sa superbe petite amie Anya- bien écrits, sensibles et empreints d'une sorte de doux réalisme mélancolique propre à toucher le plus grand nombre de ses contemporains. Mais voilà, envers et contre tout, la nouvelle coqueluche des médias new-yorkais se nommait Blade Markham, vendeur de mémoires en gros et non pas Ian Minot, auteur méconnu. Profondément honnête, Minot va pourtant se voir accepter un étrange marché, proposé pourtant par un de ces incompréhensibles lecteurs de la brique markhamienne. Lui aussi auteur contrarié, Jed Roth bénéficie d'un atout qui décidera Ian à franchir la ligne : il a travaillé de nombreuses années pour une des plus prestigieuses maisons d'édition new-yorkaises et sait ce qu'il faut faire pour s'assurer publication et succès. En pilotant de loin Ian, Jed Roth se donne également les moyens d'assouvir sa soif de vengeance sur le monde de l'édition qui, dit-il, l'a injustement rejeté quelques années plus tôt. de son côté, Ian ne se doute absolument pas des conséquences rocambolesquement aventureuses de son alliance avec Roth.
Brassant quelques-uns des grands thèmes du roman d'aventure (chasse au trésor, personnages flamboyants et typés) et du roman policier (faux-semblants, double-jeu, arnaque), ce récit d'Adam Langer nous plonge dans les méandres du monde de l'édition, dont il démonte joyeusement les mécanismes pour mieux nous les jeter presque simultanément à la figure. En gros, si vous voulez être sûr d'être publié et d'avoir du succès, la recette de Langer se résume en quelques mots. Faites-vous écrire une histoire la plus incroyable possible, par un écrivaillon sous-doué, truffez-la de fautes de syntaxe et d'orthographe et envoyez-là à un éditeur avec pour sous-titre : « Mémoires ». Plus c'est gros -au propre comme au figuré- et mieux ça passe. Il suffit de vous promener dans le rayon librairie d'une grande surface pour constater à quel point sa recette semble avoir été adoptée par nombre d'auteurs qui se vendent. La démonstration de Langer ne revêt toutefois aucun caractère pédagogique ni ne verse jamais dans une amertume déprimante. C'est très joyeusement et avec un art assumé du rebondissement cher à Alexandre Dumas qu'il nous entraîne à la suite des mésaventures de son anti-héros, Ian Minot qui, parfois, revêt des allures de personnage looser à la Brett Easton Ellis. Véritable hymne aux bons livres, ceux qui développent une intrigue en béton, nous distraient et nous édifient dans une mesure subtilement dosée, 'Les Voleurs de Manhattan' trouve très justement sa place dans le catalogue de qualité que sont en train de bâtir les éditions Gallmeister depuis quelques années.
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Même on n'est pas sûre que l'intrigue soit très crédible (ni celle du livre tant recherché), on se laisse prendre. Qui pourrait penser que la vie et le travail d'un apprenti écrivain se lise comme un livre d'aventures, avec plusieurs des ingrédients nécessaires : mensonge, course-poursuite, trahison, deux femmes, bagarres, cavale, train...
On rit jaune aussi devant ce monde de l'édition qui se révèle superficiel, malhonnête, plus commercial que dénicheur de talent.
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