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Lansdale n'est pas que l'heureux papa des jumeaux Collins et Pine.
Il touche plus que sa bille itou lorsqu'il s'agit de torcher un polar poisseux sis dans une petite ville américaine incarnant à la perfection le trou du cul du monde.

Cason Statler en est revenu.
Il a fait l'Irak. L'Irak l'a défait. Un partout, la balle de 9 mm au centre.
A deux doigts de décrocher le Pulitzer en des temps reculés, c'est tout naturellement qu'il s'orientera vers le petit journal local tenu par miss bonnes manières, mix idéal entre Carmen Cru et  Soeur Marie-Thérèse des Batignolles. Un pur délice auditif.
Les chiens écrasés, pas son truc. le cas d'une gamine mystérieusement disparue titillera de suite sa curiosité mais comme tout le monde le sait, la curiosité...

Lansdale écrit sur les traumatismes de la guerre, l'amour, la perversité et le fait avec sa verve coutumière particulièrement mordante ce qui, en soi, devrait suffire de vous convaincre.
Mais il parvient à amalgamer tout cela avec un tel brio qu'il serait proprement criminel de passer à côté de Vierge de Cuir sans même tenter l'aventure. Crade, dépravée, viciée l'aventure, je vous le concède, mais aventure quand même et avec un H majuscule siouplaît.

Vierge de Cuir, armée de son fouet électrique étanche 12 vitesses dont deux arrière et une de croisière,100 % titane griffé, devrait vous revigorer les synapses en moins de temps qu'il n'en faut pour gueuler "vas-y mollo, j'ai la peau qui marque !".

4,5/5

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Vierge de cuir - Un livre de R. Lansdale (Né aux USA en 1951) - Bernard Blanc (Traducteur) - 448 pages - Gallimard 02 Mars 2011
Edition Française 2009.

« de retour d'Irak, Cason Statler » « il tombe sur l'histoire d'une jeune étudiante qui s'est mystérieusement évanouie dans la nature »
« Pourtant, dans une petite ville comme Camp Rapture, ce genre de fille ne passe pas inaperçu... »

« Je suis le genre de type qui ne cesse jamais de croire aux jours meilleurs. »
L'anecdote des détails. Ces petits rien qui font pourtant tout …

Margot Timpson auditionne « le héros » c'est un véritable procès qu'elle lui inflige !

Le gars qui a pris la place du narrateur en EPS s'appelle Varnell Johnson, la « personne de couleur »

« (…) et je fus assez vicieux pour l'examiner de dos alors qu'elle marchait devant moi ; je décidai qu'elle était plus que jolie. »

Entre journalisme , bureau, presse, et travail d'enquête et garde d'enfants… Un programme bien chargé ! …

« Oh putain, une mère gothique, pensai-je »

Je n'ai fait que jeter les bases ! A vous de vous faire votre propre avis !

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Un journaliste un peu trop dragueur, Cason Stalter, est obligé de quitter son emploi à Houston. Malgré une carrière prometteuse et une nomination au prix Pulitzer, il repart s'installer dans la ville de son enfance Camp Rapture.
Marqué par cet échec et son expérience en tant que militaire en Irak, il boit plus que de raison et n'a que peu d'espoirs professionnels dans le poste qu'il a décroché au journal local.
Chiens écrasés? conseils de jardinage? N'y a t il vraiment rien qui pourrait faire un bon article? A part peut-être la disparition il y a déjà 6 mois, toujours non élucidée, de Caroline Allison, étudiante de 23 ans ...
C'est une enquête qui va se révéler bien plus dense et complexe que Cason ne l'avait prévu!
J'ai retrouvé le ton mordant et ironique de Joe R. Lansdale avec plaisir mais aussi l'atmosphère si particulière du sud des États-Unis qu'il décrit toujours avec beaucoup de finesse.
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L'intrigue est bonne mais ce livre m'a laissé sur ma faim. Les bons ingrédients sont là: un vétéran de la guerre d'Irak hanté par ses souvenirs retourne dans sa ville natale après avoir perdu son poste de journaliste aspirant Pullitzer pour une sordide affaire de sexe, son copain de guerre sociopathe qui se trimbale toujours avec un ou deux flingues fait maison dans ses bagages, une fille disparue, un trio de monstres sadiques et asociaux, un vague relent de tension raciale... mais le soufflé ne monte pas. Les personnages manquent de profondeurs, leur langage est stéréotypé et les situations mal exploitées: pas de tension ni de suspense sauf peut-être la description de Belinda attachée dans la tour du beffroi. On lit ce livre comme on regarderait les passants depuis la terrasse d'un café: voyeur mais sans empathie.
Dommage.
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Leather Maiden
Traduction : Bernard Blanc


Bon, alors, déjà, sachez que le narrateur de cette histoire, Cason Statler, de retour d'Irak à peu près aussi dégoûté que l'étaient les vétérans du Viêt-nam à leur retour aux States, a retrouvé, ô miracle, un boulot de journaliste dans le journal de sa ville natale, Camp Rapture, dans l'East Texas. Pour les aficionados de Lansdale, signalons que Statler n'est autre que le petit-fils de Sunset Jones, qui fut, dans "Du Sang Dans La Sciure", la première femme-constable du district. Correctement traduit, cela signifie qu'il a de qui tenir - et quand on a lu le roman jusqu'au bout, on se dit que c'est heureux pour lui.

A la différence de sa grand-mère, qui n'avait pas une tendresse exagérée pour l'alcool, Statler aime à s'imbiber copieusement. Ca l'aide - comme tant d'autres - à calmer ses angoisses - et Bacchus sait qu'il en a, des angoisses, quand encore ce ne sont pas des hallucinations ! Cason a aussi une tendance un peu autistique aux idées fixes et supporte mal que son ex-petite amie l'ait plus ou moins rejeté lorsqu'il s'est engagé. A-t-il des amis ? A Camp Rapture, pas beaucoup - ce sont surtout ses parents qui constituent ici son point d'ancrage, et aussi son frère, Jimmy, avec qui il entretient une relation d'émulation plutôt déstabilisante. A part ça, du côté de Tulsa, dans un bar mal famé mais bien garni, il y a son pote Booger, un ancien de la guerre d'Irak lui aussi doublé d'un parfait sociopathe (un peu dans le genre du Bubba de la série Kenzie/Gennaro de Dennis Lehane), sur qui il sait pouvoir compter en toutes circonstances - surtout dans les pires d'ailleurs. Un ami véritable, quoi.

A Camp Rapture, bien que la drogue et la délinquance aient fait les progrès d'usage, on ne peut pas dire pourtant qu'il se passe beaucoup de choses. La rubrique des chiens écrasés est vite remplie. Et pour songer à des chroniques plus consistantes, attractives parce que bien sordides, il faut vraiment se lever tôt - ce que Statler n'apprécie pas vraiment.

Evidemment, il y a cette affaire de disparition : Caroline Allison, une étudiante belle comme une déesse antique et intelligente comme Marie Curie (ou presque), s'est volatilisée dans la nature plusieurs mois auparavant. On n'a retrouvé que sa voiture, abandonnée au bord d'une route, avec, à l'intérieur, ses chaussures et le plat à emporter qu'elle avait acheté dans un snack. Ce n'est pas mal, comme histoire, ça et ça pourrait faire une chronique digne de ce nom. Statler part en chasse.

"Vierge de Cuir" est un roman puissant, mené tambour battant et avec un humour décapant par un Lansdale en grande forme, qui sait user du gore sans en abuser et qui nous donne ici le fruit de ses réflexions sur la formation des tueurs en série. Apparemment, l'écrivain américain penche pour l'hypothèse d'une âme assassinée dans l'enfance par des parents ou des proches sans scrupules et dont la disparition laisse une coquille déshumanisée, totalement dépourvue de conscience.

Le seul bémol que je mettrai à cette partition de grand style concerne le mentor du tueur, lui-même assassin bien sûr mais dont, en définitive, Lansdale nous dit peu de choses - trop peu à mon goût.

Pour le reste, c'est de l'excellent polar. Allez-y de confiance mais n'oubliez pas que Lansdale ne mâche pas ses mots et que son style risque donc - parfois - de choquer les lecteurs délicats. ;o)
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Première lecture de cet auteur pour moi et j'ai la sensation de ne peut être pas avoir débuté avec son meilleur livre. Dans les points positifs, un style bien particulier, beaucoup de rythme et une intrigue intéressante...Dans les points négatifs, une clôture de l'intrigue un peu rapide et des personnages qui pourraient parfois êtres plus approfondis...Et pour les lecteurs qui n'aiment pas trop les dialogues un peu vulgaires, à éviter !!
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Encore un excellent récit écrit par Joe R. Lansdale. Cet auteur parviens à nous immergé dans une région, une époque en quelques pages. Ici on se retrouve au Texas au lendemain de la guerre d'Irak. Cason, vétéran un peu largué, revient à Camp Rapture, sa ville natale dans l'espoir de prendre un nouveau départ. Il a réussi à trouver un poste de chroniqueur au journal local et va tout tenter pour reconquérir son amour perdu. Bien évidemment rien ne va se passer comme il a prévu.

Si vous aimez les personnages à l'éloquence très personnel qui s'attirent des ennuis dès qu'ils ouvrent la bouche alors vous aimerez Cason. Impertinent, insolent, provocateur, alcoolique et légèrement traumatisé par son expérience militaire Cason est tout cela et bien plus. Avec son langage outrancier il va réveillée la poussièreuse ville de son enfance dans laquelle s'agite toujours les mêmes tensions séculaires. Un personnage haut en couleurs qui donnent au récit toute sa saveur, avec l'aide bien mérité de l'imprévisible Booger.

Pour rendre le récit encore plus savoureux il aurait fallu que l'auteur se donne la possibilité d'écrire une histoire un peu plus ambitieuse. On a l'impression que des pan entier de son intrigue ont été volontairement écarté afin de se focaliser sur Cason et son parcours chaotique. Un choix qui accorde au récit son côté nerveux mais l'empêche dans le même temps de prendre de l'ampleur afin de s'élever au delà du simple récit divertissant. C'est d'autant plus rageant que tout les éléments sont réunis pour bâtir un polar plus dense et complexe.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Dans la mythologie, les Furies étaient vierges.

Ce qui, selon Victor Hugo, expliquait leur rage...

Elles tannaient le cuir des coupables en leur infligeant la sentence des juges....

Celle de Lansdale est une furie et si elle est vierge ce n'est que par son signe astrologique si vous voyez où je veux en venir...

Avec Caroline Allison, les noces de cuir ne sont pas celles que l'on rêve...

Cason Statler, pas né de la dernière pluie, enquête sur cette fille, belle comme une déesse, disparue 6 mois avant son retour dans le patelin natal....

Cason va apprendre, ou du moins le comprendre, que si les serpents changent de peau, il ne changent pas leur nature pour autant...

"Vierge de cuir" n'est pas mal, mais manque de finesse, et certains personnages sont caricaturaux...

Sachez toutefois, que Caroline Allison ferait rougir Zara Whites ....
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Cason Statler revient de la Guerre d'Irak. Journaliste de formation il retrouve un boulot de chroniqueur dans le journal de sa ville natale de l'East Texas. Ce retour aux sources pourrait être pour lui l'occasion de retrouver le sommeil et, pourquoi pas, son ex-petite amie. Mais rien ne se passe comme prévu puisque la jeune femme ne veut plus de lui et que son travail l'amène à enquêter sur la disparition d'une étudiante quelques mois auparavant et qui est restée inexpliquée. Commence alors un travail d'investigation qui va réveiller bien des démons dans la petite ville texane, et qui n'épargnera même pas les proches de Cason.

Vierge de cuir est un roman standard dans la bibliographie de Joe R. LANSDALE, notamment pour l'ambiance de l'univers mis en scène, le thème principal et le ton en total décalage par rapport à la gravité du sujet traité. Pour l'ambiance c'est celle d'une petite ville texane dans laquelle bon nombre d'habitants ont sauté quelques étapes de l'évolution. Pour le sujet c'est celui de l'enfance maltraitée et ses conséquences sur le long terme. Pour le ton c'est celui de la légèreté et de l'humour dans le cadre d'un roman particulièrement noir.

Si le tout est traité impeccablement par LANSDALE, l'impression qui demeure à la fin de cette lecture est celle d'une relative fadeur, en particulier au regard de ses oeuvres bien plus marquantes, tels Les marécages ou Sur la ligne noire. En d'autres termes, Vierge de cuir ne fera certainement pas date dans la bibliographie de l'auteur, mais se pose comme une série B de qualité et divertissante.
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Le thriller Vierge de cuir (2007-Folio Policier) de l' écrivain américain Joe R. Lansdale nous présente
un héros perdu. Puis, une jeune femme fatale. Enfin, et c'est la problématique de ce propos ,
il reprend les chemins classiques du thriller dans la dernière partie du livre.
Qui est l'auteur? Né en 1951, au Texas, Lansdale écrit régulièrement des nouvelles policières
ou de science-fiction depuis 1970. Il suit l''université au Texas et fait de nombreux petits boulots
jusqu'en 1981 où, depuis, il arrive à vivre de sa plume.
Quelle est l'histoire? C'est d'abord le Portrait d'un homme perdu revenu traumatisé de la guerre d' Irak
(en fait des cauchemars) et victime d'un amour impossible avec celle qui l'a soutenu.
Il utilise alors, dès le début du livre, l'humour noir pour se défouler. Ainsi décrit-il
sa nouvelle rédactrice en chef :" Ses lèvres étaient deux betteraves desséchées." En effet,
il revient dans la ville de son enfance, au Texas, pour exercer le métier de journaliste
après avoir raté le Pulitzer pour une histoire de sexe. son nom est Cason Statler.
Une fois engagé dans le journal local, il va s'intéresser à la " disparition"
d'une très belle et jeune étudiante, Caroline Allison.
Au coeur du récit, on apprendra que c'est une femme fatale, qui est un objet de fantasme
et qui a couché avec tout le monde ( jeune fille, profs dont le frère marié du héros et révérend blanc)
mais " elle était vide. Morte" et n'aimait personne.
En fait, " son âme et son coeur se sont endurcis comme du cuir". D'où le titre du livre
et la couverture qui représente une superbe jeune femme.
On apprendra qu'elle a été abusé sexuellement très jeune et a un enfant avec un psychopathe.
Enfant qu'elle est prête à tuer. Très intelligente, admiratrice de Poe mais au destin fatal.
Enfin, dans la dernière partie du roman, le thriller reprend ses droits. En effet, Stitch ("point de souture" en français),
le compagnon psychopathe de Caroline se croit le plus intelligent du monde, émince ses adversaires
pour les écorcher vivants et veut se venger de notre narrateur qui s'occupe de l'enquête
et protège son frère.
Le thriller devient alors une course contre la montre, où Cason rejoint par son camarade soldat
tout aussi psychopathe que Stitch et qui se débarrassera de ce dernier
qui voulait tuer la nouvelle copine du héros.
C'est donc un thriller qui prend son temps, à la première personne, à l'image de son personnage principal paumé
et qui met en lumière un couple de tueurs froids et morbides.
A lire
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