Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des clous

Des quatre tome ces temps plus politique. le plus engagé. C'est tout aussi fort et puissant à travers les dialogues et les images. Manu Larcenet arrive encore une fois à nous saisir avec son combat ordinaire et rend hommage a travers le personnage de Marco à la famille. le combat des militants. Son job de journalistes. Avec toujours cette tendresse, cette pointe d'humour.
Tome 4 : check

« C'est l'histoire d'un chantier qui ferme,
D'une petite fille amoureuse,
D'un soir d'élections
Et d'une nuit dehors … »
Voilà bien résumé le thème de ce quatrième tome du combat ordinaire de Manu, allias Marco.
Marco devenu papa doit apprendre à vivre avec sa fille, pas forcément drôle tous les jours …
Marco passe toujours de l'euphorie au désespoir le plus complet pour n'importe quoi …
Marco assiste au règlement de compte entre sa mère et son père défunt, leur vie n'a pas été un long fleuve tranquille comme il a voulu le croire …
Marco, après avoir idéalisé le passé de son père, son attachement aux valeurs de son travail, le voit laminé et assiste à la disparition de ce lieu qui le rattachait aux traditions ouvrières …
« C'est l'histoire d'un chantier qui ferme,
D'une petite fille amoureuse,
D'un soir d'élections
Et d'une nuit dehors … »
Mais ce n'est que ça !

Le temps a passé pour Marco, il vient d'avoir une fille. le chantier où travaillait son père est menacé de fermeture. Il décide de faire des photos sur ce site et va comprendre que son père s'attachait à des choses simples de la vie.
Le temps a passé et Marco commence à comprendre son père.

C'est compliqué de parler de cette série, j'ai été complètement touché par ce personnage mis en avant par Larcenet.
Je me projette dans le discours de la relation amoureuse, la relation avec ses parents, avec la maladie, avec la mort, avec le travail.
Et même si la fin de la série est moins bonne et se perd, il y a tellement dans cette oeuvre que je lui pardonne facilement.
Il y a des oeuvres qui marquent dans notre parcours de lecteur et le Combat Ordinaire rentre dans cette catégorie pour moi.

Le combat ordinaire nous raconte l'histoire ordinaire, d'un homme ordinaire à qui il arrive des choses ordinaires... mais détrompez vous, le résultat ne l'est pas, ordinaire.
En effet, nous allons suivre un journaliste photographe qui en a marre de son travail. Il aime toujours la photo, mais ne prend plus plaisir à partir à l'étranger pour prendre des photos afin de les vendre à des journaux.
Ainsi, il est à l'arrêt, sans emploi et cela crée un fossé avec la génération précédente dont font partie ses parents qui ne comprennent pas qu'il puisse rester sans emploi.
Il suit une thérapie auprès d'un psy et se cherche un peu, il est célibataire, il souhaiterait trouver l'amour mais ne veut pas trop bousculer son train train quotidien, ce qui évidemment pose problème quand il rencontre quelqu'un.
Il a des avis bien tranchés sur tout, comme par exemple sur la politique, et cela pose problème quand il rencontre quelqu'un qui est d'un avis opposé, même si cette personne est son amis.
Son père est malade, il ne s'entend pas avec ses voisins...
Autant de sujets de la vie de tout les jours que nous sommes tous amener à croiser un jour où l'autre.
Evidemment, selon notre parcours de vie, certains thèmes nous toucheront plus que d'autres, mais il est obligé que certains d'entres eux vous toucherons personnellement.
Pour moi, l'oeuvre n'est pas parfaite car elle alterne entre les moments qui m'auront touché et les moments qui m'auront laissé de marbre, mais j'aurais au final passé un très bon moment de lecture.

C'est un album de coupure pour moi comme pour Marco, on le retrouve plus grand, plus vieux, plus tard dans son combat ordinaire. J'ai lu les 3 premiers tomes quasiment à la suite. Ce quatrième tome est arrivé bien après, comme un supplément de sucrerie du genre :" y en un peu plus je vous le mets quand même". Oui ! dix fois oui, on reprend toujours avec plaisir du Marco, c'est un "conclusion" d'une oeuvre magnifique, c'est le dernier clou d'un meuble complet et fonctionnel avec ses petites imperfections qui en font une pièce unique !

Enfin je me plonge dans le combat ordinaire, depuis le temps, alors que j'ai déjà découvert d'autres oeuvres de Manu Larcenet, que je l'ai toujours trouvé desarmant d'honnêteté et de justesse (et donc passionnant) à chaque entretien que j'ai entendu ou lu de lui.
Je ne ferais qu'une seule critique pour les 4 tomes que j'ai dévoré d'une traite. Je ne saurais pas développer et trouver 4 formulations différentes pour dire tout le bien que j'en ai pensé.
Le combat ordinaire, celui des gens normaux, qui ont leur petites ou grandes angoisses, qui tentent d'avancer, leurs histoires familiales et leur histoire de vie. Marco, patenté angoissé, quelques années de thérapie dans les bottes, va bon gré mal gré faire son petit chemin de vie dans la jungle de ses angoisses et nevroses. Il sera porté, doucement ou parfois carrément poussé, par ses proches ou certains événements. J'ai tout aimé de cette série, la justesse des descriptions de ces états mentaux, de ses difficultés, de ses doutes, de l'amour qu'il porte aux siens, de ses questionnements sur la vie, la société, son humour décapant et décalé, du recul honnête qu'il porte sur (lui-meme) son personnage et les répliques, qui fusent, qui claquent et qui sonnent juste. J'ai ris, j'ai pleuré, j'ai réfléchi, je suis rentrée en empathie., j'ai adoré certains personnages (oh la maman!)

Oeuvre indispensable pour toute bonne bibliothèque qui se mérite. Marco, c'est juste un gars ordinaire, dans un monde ordinaire. Marco, c'est moi, c'est vous, c'est nous. Larcenet dresse un portrait de notre monde comme il est, ni beau, ni laid. Jamais flamboyant, mais jamais médiocre non plus. Manu nous tend le miroir pour mieux nous y regarder, sans doute parce que nous avions peur de nous en approcher, peur de nous y reconnaître. Merci Monsieur Larcenet pour cette oeuvre intemporelle.

Pfiou !
Qu'est-ce qu'elle m'a pris aux tripes cette série !
J'ai retenu mon souffle durant la totalité de ce dernier tome en me demandant COMMENT cela allait se terminer. 'Est-ce-que Marco va avoir droit à son happy end ou quelque chose d'affreux va encore lui retomber sur le coin de la tête dans les dernières pages ??' ...et bien ni l'un ni l'autre. On fini comme pour les volumes précédents : sur une note douce amère, avec un fond d'espoir et pas mal de mélancolie.
Finalement, l'auteur aura gardé la même ligne directive durant la totalité de son histoire, à savoir : raconter la vie, simplement pour ce qu'elle est, ni bonne, ni mauvaise, avec toute la violence et toute la beauté qui la caractérise. Pablo dit d'ailleurs très justement dans le tome 3 " y'a pas à dire : quand elle n'est pas hideuse, la vie est vraiment magnifique ! " Voilà qui résume tout cela parfaitement. À travers Marco, Manu Larcenet nous a offert un oeil éclairé sur l'existence, et quelques pistes de réflexions sur 'ce qui est précieux'. C'était donc une très bonne lecture, et même si Georges m'a manqué dans celui-ci, le reste de sa petite famille est touchante et totalement attachante.
Ce livre clôture donc notre suivi de l'aventure de Marco...mais pas sa vie. Elle laisse une porte ouverte sur ce que sera ou pourra être son avenir. Fin ?

TOP Tier.

Retour à cette sensation mi-figue, mi-raison.
je reste trop spectatrice de ce qui est raconté. Je n'entre pas en empathie avec les personnages... et du coup je regarde la BD juste comme un objet.
Pourtant il y a plein de choses très intéressantes dite... il y a quelques personnages qui s'offrent de jolies tirades.
Mais voilà, je regarde et c'est tout