AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781092375092
Brandon et Compagnie (31/10/2016)
5/5   2 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’une fin de vie. L’histoire d’une mère, d’un fils. C’est l’histoire d’un enfant prodigue, de la mémoire qui revient par flots. C’est aussi l’absence, les liens d’un frère et d’une sœur, la perte d’un enfant, les traces oléagineuses d’un passé étouffant. Des souvenirs qui affluent lentement à la surface comme du lait qui monte.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Enzo, la quarantaine, revient en France après un long exil en Angleterre. Une expatriation voulue, suite à une tragédie familiale qui a fait voler en éclats une famille heureuse. Le fils, devenu adulte, a préféré mettre de la distance entre lui et la souffrance difficilement supportable de ses parents qui n'arrivaient pas à faire le deuil de leur fille défunte, vivants au quotidien dans un climat délétère de nostalgie. C'est l'été, et la mère d'Enzo se meure d'une longue maladie. Démuni, le père de ce dernier le contacte, lui conseillant de les retrouver sans tarder. Avec le retour de ce fils déserteur renaît une multitude de souvenirs, des plus merveilleux aux plus éprouvants. La sensibilité de chacun va être soumise à rude épreuve. Affronter la mort d'un proche est une étape éminemment douloureuse, dont rares sont ceux qui peuvent se vanter d'en ressortir indemne...

Découverte en 2015 avec son roman "Commérages et persiflages", je retrouve avec plaisir la plume de cette auteure qui me semble avoir gagné une belle maturité. Autobiographique ce récit ? Je ne sais pas. En tout cas, les mots d'Isabelle Larpent-Chadeyron semblent comme sortis de l'intérieur, comme accouchés dans la douleur, donnant du poids à ce récit. Roman au cadre profondément intimiste, d'autant plus qu'il est écrit à la première personne, l'auteure nous plonge en apnée dans l'intimité d'un homme qui affronte le deuil et nous livre ses blessures d'enfance et son innocence perdue. Poignant mais sans trémolos, voilà un récit incisif et remuant dont vous ne ressortirez pas indemne !
Lien : http://leslecturesdisabello...
Commenter  J’apprécie          50
La fin de vie... ce moment qui nous fait tous si peur... que nous soyons croyants ou pas. On peut essayer de l'apprivoiser, à petits pas tout au long de notre vie, en faisant le deuil de nos parents, de nos proches. En cela le texte d'Isabelle Larpent-Chadeyron, nous aide à approcher ce moment si délicat : la perte d'une mère, mais aussi d'une jeune soeur. Contraste entre l'indicible, et les petits détails parfois sordides du quotidien : les « tuyaux », la mémoire qui s'en va, jusqu'à cette odeur si particulière que l'on voudrait ignorer...
« Comment te dire adieu », n'est pas une méditation théorique sur la mort... nous sommes encore dans la vie... jusqu'au bout. A ceux qui nous quittent, « il est toujours temps de leur parler », dit-on ; Isabelle Larpent-Chadeyron, nous montre la voie entre poésie, tendresse et « réalité ».
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il me dit : "Ta mère est malade. Elle ne sera plus là dans quelques mois. Je sais que je ne lui survivrai pas."
Il n'ajouta rien.
Je le regardai.
Il avait vieilli.
Il gardait les yeux baissés.
Lorsque j'étais enfant, nous jouions aux cadavres exquis. Je réalisai tout à coup que ces cadavres, ce seraient eux : mon père, ma mère. Non pas des phrases ou des dessins pliés en bandes régulières mais des corps morts, tronçonnés par le temps. Par la grande faucheuse. Que bientôt je serais orphelin.
Commenter  J’apprécie          100
J'avais subitement envie que ma mère me chante des chansons, que nous retrouvions ensemble les airs qu'elle fredonnait lorsqu'elle était plus jeune. J'avais envie que ma mère me sourie, que sa bouche éclate d'un sourire rayonnant, franc, limpide. Mais la bouche de ma mère ne chantait plus, les dents de ma mère avaient jauni, ses lèvres s'étaient refermées. Plus aucune mélodie n’irradiait son quotidien. Sa mémoire avait flanché. Sa mémoire avait étouffé tout refrain. Seuls ses yeux hurlaient en silence.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : tragédieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Paris en poésie

Guillaume Apollinaire - "Le pont ..."

Mirabeau
Louis-Philippe
des Arts

10 questions
215 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poésie française , Paris (France)Créer un quiz sur ce livre

{* *}