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EAN : 9782226158390
106 pages
Albin Michel (31/08/2005)
2.77/5   50 notes
Résumé :
"Le maître île mon mari a étranglé sa femme, lui se contente de laisser sa main choir au bout de l'accoudoir, de façon lamentable et flétrie. Mon mari n'a pas de radicalité. C'est un disciple. La génération de mon mari a été écrasée par les maîtres."
Que lire après Dans la luge d'Arthur SchopenhauerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans ce très court opuscule, quatre personnages s'adressent successivement à l'un des autres (un couple de quinquagénaires, une psychiatre, un ami), sous la forme d'un monologue. Ces propos à bâtons rompus, qui multiplient donc les changements de point de vue, dressent le portrait moral d'une génération hésitant entre l'abandon dépressif (d'où le titre ?) et un optimisme de façade, absurdement lié à la consommation des objets, valeur suprême de notre civilisation, mais qui ne saurait masquer la marche inéluctable vers la vieillesse et la mort. le texte traduit une sorte de schizophrénie de notre mode de vie, déchiré entre la projection impatiente dans l'avenir et le vide existentiel, la promesse du néant, qui menacent insidieusement notre vacuité.
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La philosophie est un lointain souvenir pour moi … J'aimais cela et, si je me souviens de quelques noms de philosophes, je ne sais plus en revanche à qui attribuer telle ou telle théorie. Pour tenter de comprendre quelque chose à ce livre, je me suis un peu documentée sur les théories évoquées ici : celle de Spinoza qui, pour résumer à l'extrême (je vais me faire taper sur les doigts par les spécialistes), représente la joie et celle de Schopenhauer, le pessimisme.

Le personnage central de ce livre est un philosophe, spécialiste de Spinoza, qui sombre dans une profonde dépression, embarqué « Dans la luge de Schopenhauer » et reniant en quelque sorte son maître à penser. Quatre personnages de l'entourage de cet homme (dont son psychiatre) prennent la parole tour à tour pour nous livrer leur vision de la vie.

Je ne sais que penser de ce court texte que je qualifierai de burlesque. Qu'a voulu faire passer l'auteur comme message : l'absurdité de la vie, peut-être ? On y trouve des réflexions comme celles-ci, qui effectivement donnent matière à réfléchir :

« Beaucoup de choses peuvent avoir du sens et de la pertinence, c'est la vie qui n'en a pas, le tout n'a aucun sens mais chacune des parties en a. »

« La vie conjugale nous a tués, comme elle tue tout le monde, et ce n'est pas la philosophie croyez-moi qui vous donne un coup de main dans la vie conjugale, d'ailleurs je ne vois rien qui puisse vous sortir la tête de cette embarcation maudite, surtout pas la philosophie qui en gros, sous des allures plus ou moins provocantes, s'est toujours attachée à calmer les esprits, à réduire la bête sauvage, notre meilleure part [...]"
Un texte que j'ai lu sans déplaisir, mais qui me laisse perplexe. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Volontairement élitiste, ce roman regroupe à peu près tout ce que l'on reproche aux philosophes : vocabulaire rarissime, cheminement de pensée alambiqué ... A éviter selon moi.
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Quatre personnages, un couple, un ami et un psychiatre.

Découpé en parties plus ou moins longues qui sont à chaque fois un monologue.

Il est question de la dépression du mari Ariel Chipman, il était spécialiste de Spinoza mais là il a fait une glissade vers la façon de penser de Schopenhauer, d'où la luge du titre.

On se rend vite compte des répercussions. On note que le couple avait glissé vers une vie bien rangée loin du grand amour. Nadine jouait le rôle de l'épouse de l'ombre. Mais là elle craque devant le comportement de son mari.

On sent que le fait qu'on soit dans une milieu intellectuel juif a un rôle dans les états d'âmes des personnages.

Leur ami et témoin Serge Othon Weil est dans un autre secteur, autour de l'économie et le finance, un autre état d'esprit. Dans son genre il est aussi monomaniaque.

Et puis il y a le psychiatre qui joue un rôle extérieur.

C'est assez ironique et satirique. J'ai bien ri par moment alors que le sujet de la dépression n'est pas très gai. J'ai pris plaisir à lire quelques passages à haute voix. Ce qui était drôle c'était de voir comment chacun essayait de le faire réagir maladroitement. le monologue sur le fauteuil en décomposition ou de la robe de chambre sont des scènes mémorables.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Aïe Aïe Aïe.... J'adore la philosophie de Schopenhauer, c'est bien pour ça que le titre m'a interpellé. Mais je n'ai été que déçu, les philosophies sont mal maîtrisées d'après mon ancien professeur de philosophie à qui je l'ai fait lire. J'ai appris que l'autrice a mit ce texte en scène, ce qui aurait pu être plus intéressant.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi te présenter dans cette robe de chambre? Tu te présentes dans cette robe de chambre, qui n'est pas n'importe quelle robe de chambre, et que tu n'as pas choisie par hasard, tu te présentes dans ce vêtement sinistre et relâché par coquetterie inversée. Tu veux paraître laid et calamiteux. Lors de ma première visite, j'ai pensé immédiatement il veut paraître laid et calamiteux. Et j'ai même eu envie de rire. Seulement maintenant j'ai l'impression que tu t'es consolidé dans cette tenue, comme si ton être se réduisait à cet aspect gélatineux, sans la moindre trace de virilité ou d'érotisme, cette robe de chambre, l'amitié exige de le dire, t'abrutit. Et te tire vers le néant.
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Glen Vervorsch est venu pendant des années,
enseigner l'anglais et d'autres matières aux enfants, maintenant on me le fourgue, je ne sais pas pourquoi on me fourgue Glen Vervorsch, j'ai droit à Glen Vervorsch et à Serge Othon Weil un ancien collègue devenu consultant en droit, les deux êtres les plus mortels de la planète, encore qu'il faille les distinguer, une heure de Serge Othon Weil équivalant à vingt minutes de Glen Vervorsch, ce qui ne veut pas dire qu'une heure de Glen Vervorsch équivaut à trois heures de Serge Othon Weil car une heure de Glen Vervorsch n'a aucun équivalent, on peut toutefois déduire, à condition de rester dans une zone encore palpable, c'est-à-dire une zone inférieure à soixante minutes, que Glen Vervorsch est trois fois plus chiant que Serge Othon Weil, bien que ce soit très difficile et pour ainsi dire inconcevable à qui a fréquenté Serge Othon Weil
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la robe de chambre est une folie, quiconque se met en robe de chambre est aspiré vers le néant, c'est comme ça, la robe de chambre est mauvaise, et peu importe sa forme, son tissu, sa couleur, Bolonerat s'est pendu en robe de chambre, Lucien Gros a eu son attaque en robe de chambre, Althusser a tué sa femme en robe de chambre, Hélène étant elle-même en robe de chambre, et ainsi de suite, à moins d'être Roger Moore dans Simon Templar, la robe de chambre conduit droit à la catastrophe.
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Je vais te faire une confidence, je suis très heureux quand j'apprends une délocalisation. Des gens qui crevaient la dalle dans le tiers-monde vont avoir un boulot, ils vont commencer à s'intégrer à un système économique. Pourquoi je devrais être moins solidaire du malheureux malais ou indien, ou bangladeshi qui crève la dalle que du type qui va toucher des indemnités chez nous ? C'est l'avenir du monde qui est en jeu, c'est la paix, c'est la prospérité. Quant au type qui se retrouve sur le carreau à Alençon, au lieu de continuer à découper à l'emporte-pièce des tee-shirts minables, il va recevoir une formation, il va participer à des productions dans lesquelles il y aura deux fois plus de valeur ajoutée, c'est la chance de sa vie. On vit dans un système compassionnel dans lequel il faut du drame partout.
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Je suis en luge vers la mort docteur. Tel que vous me voyez. Dans la luge de mon ami Arthur Schopenhauer. […] Je balance entre chagrin et ennui, le chagrin me sert à récupérer un peu de puissance que l’ennui vient effondrer aussitôt, j’oscille, comme les accents, entre l’aigu et le grave, je n’ai jamais pu maîtriser les accents, l’accent aigu, l’accent grave, jamais rien compris […] le lecteur choisit
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