Le fait d'avoir un chien lui parut soudain absurde. Les humains retenaient d'autres animaux prisonniers, en faisaient leurs esclaves et les traitaient selon leur bon plaisir. Tout cela était répugnant.
Les oncles de Börje, Erkki, Daniel et Hilding étaient des salauds. Dieu dans la bouche et Satan dans le cœur.
Il n'existait pas de plus grande solitude que la solitude à deux.
Aucune vie ne me convient. Dans toutes celles que j'essaie, il y a toujours quelque chose qui me gêne.
D'ailleurs c'était quoi, l'amour ? Une peur de la solitude. L'instinct de reproduction. La répétition des manques de l'enfance.
"La force est la fierté des jeunes, les cheveux blancs sont l'honneur des vieux."
De nos jours, on ne pouvait plus exprimer une opinion divergente sans être immédiatement catalogué.
Börje Ström se rappela un adage de son enfance : "Les gens travailleurs ont des cals aux mains, les paresseux des ampoules."
Mais cette ourse de femme. Avait-elle besoin de quelqu'un ?
Une vie solitaire dans la forêt la comblait certainement.
Le hasard est le pseudonyme de Dieu lorsqu'il ne veut pas signer.