Larsson a l'envergure et le souffle des géants, à l'instar d'un
Balzac. Même démesure d'ogre, l'écriture happe et ne vous lâche plus. La grande réussite de cette trilogie (pas encore lu le dernier) c'est de rendre les personnages réels et denses, et parfois d'en faire des archétypes de héros (comme
le père Goriot, en son temps). Évidemment, je pense à Lisbeth Salander, incroyablement singulière et attachante qui pour elle seule vaut déjà la lecture de ces trois pavés!
Larsson, comme Mankell, sont des écrivains au long cours, des baroudeurs qui effacent la distance de la fiction pour vous embarquer avec eux. On ne lit plus un bouquin, on retrouve Kurt (Wallander ;) ) Lisbeth ou Mikael, et comme on les aime, on a aucun mal à leur emboîter le pas...