Après avoir adoré les deux premiers tomes de cette saga, il était hors de question que je passe à côté du troisième et (déjà !) dernier. Je pourrais sans doute faire durer le suspense, mais pour faire très court, j'ai encore une fois énormément aimé ma lecture.
Pour remettre rapidement les choses dans leur contexte, on avait laissé tous les membres des Chevauches Brumes en poste à Barberon, alors que le nouveau petit roi et toute son armée menée par l'Enochdil arrivaient à proximité.
Les seuls à avoir filé étaient Jerod, Varago, Barbelin et Théclin, partis pour rejoindre Crevet depuis que le seul mage du coin avait décidé de retourner là-bas sans trop savoir pourquoi, simplement porté par son intuition.
Si les précédents tomes étaient très centrés sur les
Chevauche-Brumes, les points de vue s'étendent désormais à d'autres et notamment au baron Berak, aux rescapées doryactes, au marquis de Lancenys, tout en continuant à suivre Ophélie et le petit roi.
Ca donne une vision plus globale des problématiques et ça m'a parfois aussi sortie de ma zone de confort. Saléon devient quelquefois assez lointain et c'est un personnage que j'ai eu de plus en plus de mal à cerner alors qu'on le connaissait si bien aux débuts.
Mais c'est une bonne chose d'élargir ainsi les possibilités, d'autant plus que le conflit s'agrandit encore. Avec la fuite de Barberon, on découvre l'arrière pays du Bleu-Royaume, le Longemar et l'Etherland, envahi lui aussi par les mélampyges. Et pourtant, c'est tout d'abord à une guerre très humaine à laquelle on a droit. Une guerre moche, avec des trahisons prévisibles, mais surtout des abandons cruels, comme celui de la représentante de Biscale qui n'hésite pas à laisser derrière elle Ophélie qui avait pourtant sauvé la situation dans sa région envahie par un monstre maritime. On n'évite pas les morts d'ailleurs, certaines glorieuses, d'autres qui pourraient sembler inutiles, mais toutes qui font de la peine tant on les aime ces personnages, ces petits bonhommes qui se sont vus charger d'une mission qu'il n'avait certes pas réclamée mais qu'ils ont acceptée sans sourciller.
Ca fuit, ça se bat, ça se pourchasse, mais les
Chevauche Brumes sont toujours là, présents jusqu'au bout pour mener cette ultime bataille qui les attend. Une bataille dans laquelle Jerod aussi aura son rôle à jouer et j'ai vraiment adoré que l'auteur vienne rappeler le lien qui l'unissait à Lansade tant j'avais pu les aimer tous les deux.
Tout se trouve d'ailleurs simplement là. Dans cette amitié, cet amour, cette fraternité qui unit tous les membres du groupe. Personne n'y est parfait, chacun a ses défauts, certains bien plus importants que d'autres, mais à l'arrivée c'est cette humanité érigée contre le fanatisme et cette obsession de la domination, qu'elle vienne du clergé ou d'une menace plus surnaturelle, qui pourra sauver le Bleu Royaume.
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