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3,82

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Des avis dithyrambiques dans la blogosphère ajoutés à une couverture magnifique signée Qistina Khalidah, il ne m'a donc pas fallu longtemps pour que je réponde à l'appel de Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas. Malheureusement, bien que la lecture de ce tome d'introduction n'ait pas été désagréable, j'en ressors tout de même avec quelques réserves.

Alors que la Neuvième compagnie des légions du Roy vient à peine de remplir avec succès sa campagne militaire en Libunce, au nord du Bleu-Royaume, une autre mission les attend. En effet, son commandant par suppléance Saléon n'a pas le temps de laisser reposer ses hommes que déjà ils doivent tous repartir pour Crevet. Là, un dangereux nuage de brume empli de créatures terrifiantes sévit et menace le Royaume tout entier. Saléon qui n'est pas de noble ascendance voit dans cette nouvelle mission un moyen de se faire investir officiellement commandant de la Neuvième compagnie et voir ainsi son mérite et ses compétences reconnus. Mais malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler exactement comme prévues…

Un style d'écriture immersif…

Sans conteste, le plus gros point fort de ce roman est la plume imagée et riche de Thibaud Latil-Nicolas. Si l'emploi d'un vocabulaire spécifique et propre à l'univers développé par l'auteur peut rebuter certains lecteurs, pour ma part, c'est une chose à laquelle j'adhère complètement. Il n'y a rien de tel pour me faire plonger complètement dans l'ambiance d'un roman! Et étant passionnée d'Histoire, j'ai beaucoup apprécié retrouver un vocabulaire propre à trois époques historiques :
– L'Histoire romaine avec la présence de « légat », « légion », « compagnie auxiliaire », le fait que les armées soient numérotées comme la « neuvième Compagnie » ou la présence d'une Haute Assemblée de nobles qui m'a fait penser au Sénat romain.
– L'Histoire médiévale quant à elle est plutôt présente dans l'architecture et certaines descriptions de bâtiments font directement référence au style gothique (présence d'une cathédrale ou à Antinéa, d'éléments architecturaux décoratifs comme le vitrail, la rosace ou le triforium).
– La Renaissance est quant à elle représentée par les armes (Merci Apophis!) comme « haquebute » ou « pertuisane » mais aussi par les costumes comme les « manches à crevée ». La couverture semble aussi reprendre l'idée que les vêtements et accessoires des personnages semblent être d'inspiration du XVIème siècle.

… qui met en scène une multitude de personnages…

Je dois dire que je suis plutôt contente que l'auteur ait intégré à la fin de son roman, un dramatis personae. En effet, il y a tant de personnages dans le roman que j'ai dû y recourir à de nombreuses reprises. Toutefois, certains sont plus reconnaissables que d'autres grâce à un trait de leur personnalité qui les rend attachants. J'ai également remarqué que souvent les personnages vont par paire :
– Saléon est le premier personnage qui intervient dans l'intrigue : très compétent, il souhaite obtenir la reconnaissance de sa hiérarchie en tant que commandant officiel de la Neuvième compagnie et ce, malgré sa basse ascendance sociale. Varago, Maître des auxiliaires, est son second et son plus fidèle soutien.
– Esquiche-Poussière est l'intendant de la Neuvième : débrouillard mais voleur patenté et radin, il s'attire régulièrement les foudres de ses collègues, notamment ceux de Tirelire, en charge de la trésorerie.

Quant aux personnages féminins, j'avoue avoir été un peu déçue par leur traitement. Il est vrai que toutes apparaissent fortes et indépendantes dans le roman à l'image de la mage Isore qui défend la ville de Crevet grâce à sa magie ou la cohortes des Amazones aux qualités guerrières indéniables. Toutefois, elles ne sont reconnues et respectées par leurs homologues masculins uniquement parce qu'elles arborent des comportements et valeurs virils… J'ai trouvé cela plutôt dommage car j'aurais préféré que leur traitement soit un peu plus nuancé.

…mais finalement le roman reste très classique.

Si Chevauche-brumes possède une écriture de qualité et des personnages reconnaissables et attachants, en revanche, j'ai été davantage déçue par son manque d'originalité :
– Ce n'est pas de chance pour l'auteur mais malheureusement, j'ai lu d'autres romans cette année qui mettaient aussi en scène une brume habitée par des créatures terrifiantes à l'instar de Terre de brume de Cindy van Wilder ou de la forêt des araignées tristes de Colin Heine. La brume dans ces deux romans était une allégorie de la pollution de notre monde actuel et avait pour vocation de dénoncer nos problèmes environnementaux. Dans le roman de Thibaud Latil-Nicolas, il en est tout autre mais je ne vous en dévoilerai pas davantage afin de ne pas vous gâcher une partie de l'intrigue. Sachez juste que j'ai été moyennement convaincue par les explications de l'origine de cette brume.
– Enfin, il semblerait que l'auteur se soit largement inspiré de d'autres auteurs connus. Bleu-Royaume et la toponymie de ses villes m'a fait penser au Vieux-Royaume de Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, les soldats de la Neuvième compagnie à la Compagnie noire de Glen Cook ou à La première Loi de Joe Abercrombie et le danger venant du Nord au Trône de fer de GRR Martin.

En conclusion, il est vrai que Chevauche-brumes possède quelques défauts comme ses inspirations trop marquées d'auteurs existants, son manque d'originalité (la présence d'une brume très souvent utilisée en SFFF ou d'éléments classiques de la Fantasy comme les mages) et un traitement peu nuancé des personnages féminins. Toutefois, la plume riche de l'auteur et la gouaille des personnages masculins sont les principaux atouts de ce premier roman. Si je ne qualifierai pas ce dernier de « pépite de l'imaginaire », en revanche, je resterai attentive aux prochaines parutions de l'auteur qui travaille apparemment sur une suite.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Le Bleu-Royaume est menacé.
Sa frontière nord a toujours hébergé une mystérieuse brume noire qui a donné son nom à la mer qu'elle surplombe. Aussi inquiétante et étrange qu'elle soit elle n'a jamais causé de mal. Jusqu'à aujourd'hui.
Car depuis quelques temps des monstres en jaillissent et ravagent la campagne.

C'est à Saléon, commandant par intérim de la neuvième compagnie des Légions du Roy, et à ses hommes que revient de mettre fin à ce cauchemar.
Voila donc les troupiers de la Neuvième embarqués dans une aventure aux relents de sang et de mort. Très vite ils se retrouvent acculés dans une cité assiégée par les créatures et se retrouveront à devoir défendre la ville, assistés d'une mage aux pouvoirs suprenants. Pendant ce temps un groupe réduit doit avertir la capitale du danger.

Dans ce roman choral (on y suit à intervalle irrégulier une demi-douzaine de personnages) Thibaud Latil-Nicolas nous plonge dans un monde au bord du gouffre ou de braves et bourrus lansquenets côtoient des mages et de gracieuses mais non moins redoutables amazones affrontant des démons aux allures de goules. Le tout à l'aide de piques, de haches, d'arcs mais aussi d'haquebutes et de canons ! Et en tant que fan de Gunpowder Fantasy (avec une nette préférence pour la Flintlock cela dit) ça fait vraiment plaisir !

C'est un récit immersif au style travaillé, parfois même un peu trop (j'ai aperçus deux-trois verbent qui finissent pars "asse" comme "terminasse" et personnellement je trouve cela très très moche) qui alourdissent un peu le récit fait et cause à une ou deux reprises un manque de souffle.
Même si j'avoue avoir un peu décroché à un ou deux moments, le tout est bien rythmé.

Passé cela force est de reconnaitre que l'on en a pour notre argent avec un livre partagé entre le quotidien des assiégés et celui des renforts qui font route vers ces derniers. Le roman offre avant tout des personnages travaillés et attachants qui portent véritablement l'intrigue sur leurs épaules. Comme dit précédemment, les légionnaires de la Neuvième partagent l'affiche avec les doryactes, des guerrières et cavalières d'exception ce qui permet de toucher à des thèmes comme le féminisme et la place des femmes dans l'armée. Pour le coup j'ai trouvé qu'au début l'auteur insiste beaucoup pour en montrer à quelle point ce sont des dures à cuire, quitte à en faire un peu trop au début.

Même si l'auteur confesse ne pas l'avoir lu impossible de ne pas faire le rapprochement avec La Compagnie Noire de Glenn Cook, l'une des oeuvres les plus marquantes de Dark Fantasy. Et cela s'en rapproche en effet beaucoup, en bien, en très bien même mais sans jamais l'égaler non plus. Et malgré les défauts cités plus haut, je pourrais me laisser tenter par une éventuelle suite.
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A voir le concert de louanges sur ce roman, je crains d'avoir laissé passer quelque chose. Peut-être à cause d'une lecture sous l'emprise du covid ? Je retenterai cet auteur, mais tant pis, je donne mon premier ressenti.

Ce roman m'a paru trop simple, avec une intrigue linéaire, et fort légère, sans réellement d'épaisseur : la neuvième compagnie est envoyée protéger une ville contre des monstres mystérieux, elle la protège et découvre une vérité surprenante sur les monstres... L'aller-retour à la cour du roi est très rapide, et la rencontre avec l'enfant roi assez proche du cliché. Et enfin, je n'ai absolument pas réussi à visualiser les monstres, qui restent assez abstraits. Un effet voulu, peut-être puisqu'il s'agit de créatures protéiformes issues des brumes, mais ça m'a gêné.

Au delà de ces critiques, le roman a d'énormes qualités : une vraie surprise dans l'intrigue, et surtout des personnages très réussis. Ici, pas (ou peu) de héros, mais un groupe de personnages principaux, les soldats de la 9e compagnie, tous dotés de caractéristiques crédibles et attachantes : l'avare, ignoble mais dont les défaut profitent au groupe (au début du moins), le vantard, le soudard, le jeune soldat... Même si l'ambiance est celle de la dark fantasy, tous ces personnages sont positifs, malgré (ou grâce à) leurs défauts. L'amitié et la solidarité qui les lient transforment ces rudes gaillards en hommes qu'on aimerait connaître. Ils s'avèrent capable de changer, et de s'améliorer. Hostiles pour certains à la présence d'une unité féminine avec eux, le mépris et la rivalité cèdent peu à peu la place à l'estime et l'amitié...

Des qualités assez originales, qui méritent, effectivement, que j'y revienne !







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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, et à vraiment me laisser emporter. Chevauche-Brumes est le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas, et ça se sent par bien des aspects.

D'abord, il y a un gros décalage entre les niveaux de langage des dialogues et des descriptions. Ces dernières sont poétiques, très détaillées, et avec un vocabulaire très riche. J'ai même du vérifier le sens de certains mots à plusieurs reprise.

A côté, les descriptions de scènes d'action et la manière de parler des personnages ne cadre pas du tout. Avoir un personnage en point de vue interne qui décrit le paysage des montagnes avec des mots comme sérac, puis qui gueule sur les autres soldats pour qu'ils tiennent la ligne dans l'assaut qui suit, ça me sort de l'histoire.

Ce sont des soldats, vrai. Mais dans ce cas, les descriptions ne devraient pas être en tel décalage de vocabulaire. Mettre tout au même niveau m'aurait moins choqué, même si c'est un langage familier.

Les personnages ne sont pas non plus très fouillés. J'ai mis quasiment la moitié du livre avant de savoir situer avec son nom le caractère d'un soldat. Même après avoir fini ma lecture, ce n'est pas clair pour tous. Saléon, par exemple, ne m'a créé aucun attachement... pourtant c'est quand même lui qui est le premier narrateur, et quasiment le personnage principal.

A plusieurs reprises, j'ai aussi trouvé les interactions entre les personnages incohérentes, notamment entre les femmes et hommes soldats. Les diatribes des uns et des autres sont tombées complètement à plat pour moi. On sent que l'auteur a voulu mettre en avant les difficultés des soldats féminins, mais j'ai trouvé ça si maladroit que ça m'a presque fait arrêter la lecture.

Les créatures de la brume ne sont au final pas très détaillées non plus. Elles ont des crocs, des griffes, parfois un rostre, parfois des armes... Je les imagine noires, mais ce n'est jamais confirmé directement. Compliqué dès lors de s'imaginer correctement les affrontements.

Pourtant, il y a des idées vraiment bonnes dans ce livre. En premier, bien sûr, le principe de cette brume traversée d'éclairs, et qui contient des créatures étranges et maléfiques. La première rencontre est d'ailleurs très bien rendue, et donne des frissons.

Le système de magie est intriguant aussi, avec ses différentes branches. Les possibilités sont multiples, et l'on ne sait au final pas grand chose de la manière dont elle fonctionne.

Finalement, je me retrouve avec un bouquin intéressant mais pas complètement finalisé, et qui s'est concentré sur des aspects de la Fantasy que j'apprécie moins aujourd'hui. Une bataille qui court sur 30% du livre, ça peut aller, mais je ne me souciais pas réellement du sort des personnages, parce que pas d'attaches avec eux. Les autres aspects de l'histoire ne sont que peu évoqués ; pas de conflits politiques ni de manipulations secrètes.

Le seul but est de se débarrasser des bestioles de la brume.

Le roman appelle clairement une suite, et je pense que je la lirai, pour les pistes entrevues dans ce premier tome. J'espère que l'univers sera surtout plus approfondi, comme le système de magie.
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Un premier tome classique dans le genre epic-fantasy, c'est divertissant mais malheureusement sans surprises et avec quelques petites choses qui m'ont fait tiquer.

Je pense qu'il faut encore que je m'habitue à audiolire car j'ai eu le même problème qu'avec le sentier des astres : j'ai eu beaucoup de mal à me souvenir des personnages et les différencier. Ou peut-être est ce du au fait que les personnages sont un peu clichés et limite sexistes. L'auteur fait l'effort d'introduire des femmes guerrières et de leur donner un rôle assez important, mais j'ai trouvé cela vraiment forcé et au final ces femmes m'ont parues assez insupportables (et le narrateur qui prend une voix fluette à chaque fois qu'il fait parler une femme n'a pas trop aidé...)

Et malheureusement l'univers et le récit sont également assez classiques. Les personnages vont devoir combattre une étrange menace, des créatures cauchemardesques sorties d'une brume noire et menaçante. Il y a beaucoup de batailles, peut-être un peu trop car j'ai fini par me lasser, et le récit n'avance pas vraiment. Certes cela permet de mieux cerner et d'apprendre à connaître les personnages, mais j'ai trouvé l'intrigue assez fade et attendue.

J'ai aimé l'ambiance et l'aspect militaire mais le style manquait vraiment d'émotion. Il y a pas mal de personnages qui meurent mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Au final j'ai été plus émue lorsque des chevaux ou d'autres animaux mouraient.

Je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce livre... et je crois que cela veut tout dire... Ce fut une lecture sans pression, facile, pas mal ente deux gros bouquins exigeants mais malheureusement je pense que je vais très vite l'oublier. Je ne pense pas lire la suite.
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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J'ai découvert ce roman dans le cadre du prix imaginales des bibliothécaires. L'univers est sympa, l'intrigue originale et j'ai trouvé les personnages vraiment attachants. En revanche, la lecture m'a semblé un peu longue, ça met du temps à avancer et j'aurais aimé que certains aspects soient un peu plus développés notamment la magie. Petit plus : l'index des personnages à la fin !
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Outre sa sublime couverture, Chevauche-Brume m'intriguait beaucoup de base pour son résumé qui peut paraître long et assez indigeste à première vue mais qui promet un univers riche. le petit paragraphe de présentation de l'auteur nous confirme qu'il est un passionné d'Histoire et plus exactement de l'époque du moyen-âge. Cela se ressent très fortement dans son style d'écriture et l'ambiance qu'il insère tout le long du roman. Il utilise un langage soutenu dans ses descriptions mais aussi pour certains de ses personnages dans les dialogues. Pas pour tous suivant les caractères et milieux de vies de ses protagonistes mais cela permet au lecteur d'entrer directement dans l'ambiance de l'époque. Pour rester sur le style d'écriture, j'ai été très surprise de constater que le premier chapitre était écrit à la première personne car ça reste très rare en fantasy. Je l'ai été d'autant plus au chapitre suivant lorsque Thibaud passe à la troisième personne. Heureusement, cette alternance ne se fait pas à tous les chapitres car j'ignorais quand la troisième personne passerait à la première et lorsque cela arrivait, ça me perturbais à chaque fois puisque je m'étais habituée à la troisième personne. Hormis cela, le rythme de lecture est très fluide, sans temps mort et longues descriptions à n'en plus finir et une bonne fréquence avec les dialogues.
Lien : http://idril-palanen.eklablo..
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Chevauche-brumes
Thibaud Latil-Nicolas
Mnémos, 2019 311p
premier roman
littérature de l'imaginaire


Thibaud Latil-Nicolas a 33 ans . Il est né en Provence, mais l'Auvergne le séduit. Il est passionné par l'histoire, la littérature des tranchées. Ses trois livres préférés sont Les Croix de bois, le Hussard sur le toit, L'Iliade. Le genre de la fantasy, littérature qui se trouve dotée d'une dimension mythique et qui incorpore dans son récit un élément d'irrationnel au traitement non purement horrifique, notamment incarné par l'utilisation de la magie, l'attire. Aime l'argot.

C'est une littérature qui ne m'est pas familière. le prix Babélio présentait ce livre. le titre m'a plu. Je l'ai lu.
Des brumes d'encre enflent. Elles ne restent plus à la frontière du Bleu-Royaume, dont le fils d'Enoch est le dieu tutélaire. Dans les nuées, des créatures, immondes, qui sentent le lait caillé, poussent et vivent plus longtemps. Elles perdent de leur force loin de ces nuées.
Le lecteur peut se croire au Moyen Age, ou plutôt à l'époque de la Renaissance. La neuvième compagnie des légions du Roy a fait une longue campagne et sans qu'elle puisse se reposer, se voit immédiatement confier une mission dangereuse et vitale pour le royaume.Les soldats sont en loques. Leurs armes, comme la double hache, le marteau, le pistolet à rouet, font frémir. Ce sont des hommes aguerris au combat, supportant toutes les fatigues, la vie de camp, commandés depuis six mois par Saléon, compétent mais d'origine qui n'est pas noble. Peut-il alors espérer le grade de capitaine ? Le mot d'ordre de la légion est discipline.
A côté de ces guerriers aux noms éloquents (Franc-Caquet, Quintaine, Esquiche-Poussière) et au langage vert, on trouve des mages avec des grimoires, capables de choses extraordinaires. On trouve aussi des Amazones, qui savent tirer à l'arc et monter à cheval à la perfection. Chez ces femmes, il n'y a pas de hiérarchie. Seule la cause à défendre importe. A les côtoyer, les hommes vont perdre leurs préjugés . Il y a aussi un médecin dévoué . Et un meneur de bêtes, dont une jeune chienne, à qui le petit roi donnera un nom. Les hommes comprendront l'importance de nommer les bêtes et la valeur de celles-ci, dignes d'être aimées et considérées.
C'est un univers de guerre qui rappelle L'Iliade, avec les proférations d'injures lancées à l'ennemi, auquel s'ajoute un climat de peur installé par les créatures monstrueuses . La lâcheté fait tache dans ce milieu héroïque et qui se soucie de cohésion. Les paysans, devenus brigands par pure nécessité, susciteront l'estime des soldats. Les hommes de guerre gardent leur humanité par leur sens de l'amitié, leur sollicitude envers les blessés, leur réticence à faire combattre les civils, leurs blagues. S'ajoute également la présence de femmes qui certes inspirent à certains du désir, mais ce qui est mis en avant, c'est une égale efficacité au combat par l'emploi de qualités différentes.
L'intérêt se porte en deux endroits, le siège de la ville, et la source de la brume. Ainsi plusieurs personnages ont le statut de rôles principaux, on s'intéresse à des individus, ce qui personnalise et humanise le combat.
La fin du livre voit la constitution d'un groupe de chevaliers dévoués à défendre et à protéger, les Chevauche-Brumes.
Ce fut une lecture agréable, à l'intrigue classique, offrant plusieurs centres d'intérêt.

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J'ai passé un bon moment avec ce premier tome. Rien de révolutionnaire et une construction assez classique, mais une aventure divertissante malgré tout. C'est très facile et rapide à lire, simple à suivre et comprendre. Ça aurait presque pu être un one shot et je me demande si la suite a vraiment des choses à offrir. Après, j'avoue que je ne suis pas pressée de le savoir. J'ai passé un moment sympa, mais ne ressens pas spécialement l'envie de "plus". On verra donc, si je lis la suite, un jour, ou non.
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Malgré l'intérêt premier pour le résumé du livre et la superbe couverture j'ai eu du mal a réellement apprécier ce voyage.
L'histoire pourtant à tout pour être vraiment bien et nous transporter comme il se doit, mais cela n'a pas eu l'effet escompté sur moi.
Les points forts sont quand même les personnages attachants, et un univers riche et dense.
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