Je pense bien que le grand roman des maths est le meilleur livre sur les mathématiques que je n'ai jamais lu. Pour un amateur lycéen comme moi de ce domaine, c'est une véritable mine d'or. Je connaissais déjà la chaîne de
Mickaël Launay et son programme Micmaths et j'ai parfaitement retrouvé son état d'esprit dans ce livre. On sent une rage dans ce roman, une frustration que les mathématiques ne soient pas jugées à leur juste valeur par une grande partie des gens. Et Mickaël essaie d'y remédier.
J'ai tout d'abord été bluffé par les sources utilisées par Mickaël. Les noms des mathématiciens, de leurs ouvrages, de leurs siècles d'existence, de leur ville natale abondent, on en est presque submergé. de plus, de temps à autre, de petits paragraphes isolés du reste du roman viennent nous éclairer sur certains théorèmes ou raisonnements sur lequel ne s'attarde pas Mickaël dans l' ”histoire principale” (à l'instar des quêtes secondaires dans un RPG, finalement) et nous encourage à nous renseigner davantage sur les sujets qui nous intéressent. Les illustrations ne sont pas superflues, elles s'inscrivent bien dans la continuité du propos de l'auteur.
Avant de commencer ce livre, je ne me rendais pas compte à quel point les mathématiques ont mis du temps à se construire. Je ne savais pas par exemple qu'il avait fallu attendre le XVIème siècle avec le français François Viète pour que les mathématiciens commencent à utiliser le calcul littéral ou la Renaissance pour classifier les différentes types de frises en sept catégories. Nous profitons de l'accumulation de siècles et de siècles de connaissances sans en connaître l'évolution ni les efforts déployés pour en arriver là.
Au delà des anciennes méthodes, des premiers théorèmes, des découvertes formidables dans le domaine des Mathématique dont nous parle l'auteur (j'ai particulièrement apprécié les ensembles de Mandelbrot), j'ai aimé la manière qu'il a de nous transmettre sa passion. Il disserte de temps à autre sur l'objectif des mathématiciens ou sur l'ambiguïté entre découverte et recherche de la vérité. J'apprécie particulièrement ces moments de réflexion, où il nous donne son propre avis.
Pour conclure, j'admire Mickaël. J'admire sa passion. J'attends avec impatience la réalisation de ses futurs projets. A suivre...