Il m'avoue qu'il n'est bien qu'avec moi. Il me dit qu'être avec moi, c'est être chez lui.
Putain. Elle n'est pas sexy comme les autres. Elle est sexy parce qu'elle se fiche que je la regarde manger une carotte, ou que son chignon soit à moitié défait. Elle est si bien dans sa peau, elle ne craint pas d'être observée - je n'ai jamais connu une femme comme elle. Elle ne pense pas que je la dévisage parce que je l'écoute. C'est le cas. Je pourrais l'écouter éternellement babiller à propos de routine sexuelle, de sodomie ou de films porno.
- C'est pour ça que l'idée que tu me voies autrement que comme une femme de plus m'a terrifiée. Tu as eu tant d'histoires par le passé, et tu n'as aucune idée du nombre de coeurs que tu n'as aucune idée du nombre de coeurs que tu as brisés. Tu ne sais sûrement même pas comment ne pas les briser, Will, et je suis trop intelligente pour en faire partie.
- Je sais. Ca fait partie de ton charme. Tu es trop intelligente pour succomber à mon charme comme les autres filles. Tu m'obliges à travailler pour te séduire. Tu m'obliges à creuser, à te montrer qui je suis vraiment. Tout avec toi est nouveau, ça me plaît. Je marche sur un fil. Tu n'as rien d'ennuyeux, Hanna Bergstrom.
Cette routine facile m'a-t-elle lassé ? Le sexe sans attaches n'est-il plus adapté à mon style de vie ?
Nous arrivons à son étage, ce qui me permet d'éviter de répondre. Je le suis dans un long couloir. Son dos et ses épaules se contractent à chaque pas. Il porte un bas de pyjama bleu, ses tatouages sont visibles sous son T-shirt blanc. Je refoule le désir de passer mon doigt sur sa peau, de retirer son T-shirt pour les admirer. Il y en a beaucoup plus qu'avant, mais quels sont-ils dans le détail ? Quelles histoires se cachent sur l'encre de sa peau ?
- .....Tu es trop intelligente pour succomber à mon charme comme les autres filles. Tu m'obliges à travailler pour te séduire. Tu m'obliges à creuser, à te montrer qui je suis vraiment. Tout avec toi est nouveau, ça me plait......
Elle ferme les yeux, inspire profondément et sourit en les rouvrant, l'air légèrement inquiet.
- Je parle trop ?
- Ouais, mais ces derniers temps, tu parles toujours trop.
Elle cligne des yeux et chuchote :
- Avoue que tu adores ça !
Je l'imagine soudain la tête renversée en arrière, la bouche ouverte, criant d'une voix rauque tandis que je l'embrasse dans le cou et sur les lèvres. Je la vois enfoncer ses ongles dans mes épaules, jusqu'à ce que ce soit légèrement douloureux... puis je cligne des yeux, en sursautant parce que ma chaise vient de heurter celle de mon voisin de derrière. Je lui demande de m'excuser et murmure quelque chose à Ziggy avant de filer aux toilettes.
Je verrouille la porte derrière moi. " C'était quoi, ça, Sumner ? " Je m'asperge le visage d'eau froide.
La vie est faite de connections, de moments forts comme ceux où vous dites à vos deux meilleurs amis que vous allez avoir un enfant.
Tout cacher à la famille est encore plus angoissant que rencontrer les parents.
Mon cœur bat dans ma gorge, dans ma poitrine, dans chaque centimètre carré de ma peau. C’est la dernière frontière sexuelle. J’ai tout fait, sauf ça. C’est tellement simple, tellement innocent. Je n’ai jamais désiré sentir quelqu’un peau contre peau comme elle. Je suis fiévreux, ma raison s’envole, je sais qu’il sera tellement bon de m’enfoncer en elle, même une seule seconde, pour la sentir, et que cela suffira.