Je l'interrompt pour protester. "Mais, continue-t-il, ta détermination est l'une des choses que j'aime le plus chez toi. Tu ne fais jamais de compromis. Tu ne t'attends jamais à ce que quelqu'un travaille à ta place. Je ne serais pas tombé amoureux de toi si tu étais différente. C'est exactement ce que j'aurais fait. Comme d'habitude. Parfois, notre ressemblance m'effraie. "
Ma mère m'a toujours conseillé de trouver une femme à ma hauteur.
"Ne tombe jamais amoureux d'une femme qui fera toujours passer tes désirs avant les siens. Choisis une femme à poigne, qui n'ait peur de rien, comme toi, et construis-toi à ses côtés. Trouve la femme qui te poussera à être un homme meilleur."
Eh bien, je l'ai trouvée. Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre qu'elle me rejoigne pour faire en sorte qu'elle soit au courant.
Il contourne la table et s'agenouille devant moi.
- Non, ce n'est pas à cause de hier soir. C'est à cause de tous ces nombreux autres soirs. C'est parce que j'ai envie de donner la priorité à ce qui est important. Et ça, dit-il en faisant un signe entre nous, c'est ce qui est important. On se voit à peine, Chloé, et ça ne va pas changer après le déménagement. Je t'aime. Tu me manques.
Je m'interromps : les mots semblent rebondir à l'intérieur de mon crâne. A la maison. Chez moi.
Que nous soyons chez moi, chez elle, en soirée avec des amis ou dans ce petit trou à rats de restaurant chinois qu'elle aime tant, j'ai toujours l'impression d'être à la maison. Le plus étrange est que cette maison qui m'a coûté une fortune ne m'avait jamais donné cette impression avant qu'elle n'y vienne et y passe du temps.
A-t-elle la même sensation que moi ? Se sent-elle chez elle seulement quand je suis à ses côtés ?
Bennett est parvenu à s'immiscer dans la moindre parcelle de mon existence. Il est toujours l'homme têtu, décidé, qu'il a toujours été et je suis heureuse qu'il n'ait pas changé parce que nous sommes ensemble. Il me traite d'égal à égal. Même si je sais qu'il m'aime plus que tout, il ne me laisse pas le droit à l'erreur. Je l'aime encore plus pour cette raison.
J'observe à nouveau l'espace qui m'entoure.
- Tu t'es acheté des centaines de dollars de petites culottes, la plupart griffées Aubade, mais tu n'as jamais pensé à t'offrir un nouveau canapé ?
Je m'efforce de ne plus sourire et de ne pas avoir l'air trop désespéré. Je ne sais même pas pourquoi je m'entête. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert.
Je vis dans un état de désir permanent.
J’ai l’impression que tu emportes mon chez-moi avec toi quand tu t’en vas.
- Dis leur de fourrer ton cul dans un avion lâche-t-il en articulant distinctement chaque syllabe.
- Tous les avions sont pleins Bennet. Comment veux-tu que je fasse ? Grimper dans un bateau ? Utiliser un Portoloin comme dans Harry Potter ? Du calme, j’arrive aussi vite que je peux.