Le folklore épique évoque la vie primitive de la Russie encore païenne, au temps de la droujina et des petits tyrans, puis la constitution des confréries
indépendantes des cosaques et leur dissolution. Toutes les aventures guerrières, les invasions barbares et les expéditions lointaines nous sont ainsi fidèlement rapportées, sur des thèmes graves ou joyeux. Nous suivons, phase par phase, les transformations de la Russie ancienne, son adhésion à la foi chrétienne, ses luttes contre les Tartares, les Turcs, les Polonais.
La musique a été très anciennement cultivée en Perse. En décrivant les rites qu'observent les Perses en sacrifiant aux dieux, Hérodote (I, 132) parle du mage qui est présent à la cérémonie; ce mage entonne une théogonie; c'est le nom, dit l'historien, qu'ils donnent à ce chant. Que les paroles de ce chant aient été conservées ou non dans les anciennes hymnes (gâthà) du livre sacré des Parsis, l'Avesta, c'est ce qu'il nous est impossible de savoir, mais cela n'a pas d'importance pour notre sujet. Nous nous bornons à constater que cette théogonie était chantée, mais non accompagnée par un instrument, car Hérodote fait remarquer un peu plus haut que les Perses n'employaient pas les flûtes. C'est à peu près tout ce qu'il est possible de savoir sur la musique chez les Perses au temps de leur splendeur, c'est-à-dire sous la dynastie des Achéménides, successeurs de Cyrus et de Darius Ier empire qui dominait toute l'Asie antérieure, et qu'il fallut Alexandre pour abattre.
Il est donc particulièrement important d'étudier la chanson populaire russe, qui non seulement adonné naissance à toute la littérature lyrique slave et continue d'être sa nourriture la plus substantielle, mais qui renferme, aussi, dans ses formes primitives et ondoyantes et sa sincérité spontanée, toute l'histoire de l'âme slave.
Albert Lavignac, Marsch galop.