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3,47

sur 384 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans l'homme qui ment, Marc Lavoine nous dit la vérité. Il nous offre un récit intimiste qui s'ouvre sur la mort de son père.

Je suis donc rentrée dans cette famille de campagne parisienne à Wissous, près d'Orly.

Nous sommes dans les années 70 . Son père Lucien est rentré marqué par la guerre d'Algérie, mutique pendant deux ans. Il travaille aux PTT et il milite au PCF, Georges Marchais est à sa tête.

Sa femme, Michou est une catholique engagée, qui élève ses enfants et s'occupe de ses parents. Quand Marc est né, elle voulait une fille… Les débuts n'ont pas été simples pour lui.

Les fins de mois sont difficiles mais Lulu est penché sur la bouteille et arrose aussi quelques maitresses. Il est souvent absent de la maison et fait souvent la ribouldingue…

Le radada ne va durer qu'un temps, Lucien va finir par être rattrapé par une insatisfaite et la Michou va reprendre le dessus, le rudoyer et le congédier.
« je la voyais prête à surmonter cette épreuve et je la trouvais drôle, accrochée à sa vengeance qu'elle voulait déguster chaude »

Marc Lavoine nous raconte son enfance, son adolescence, ses premiers émois. Il nous parle des siens avec tendresse, de son frère Francis, de son entrée dans le monde du spectacle, avec la bénédiction de sa mère, l'aide et la faveur de son père.

Cet homme discret, nous offre une écriture saisissante, touchante, drôle, poétique.

« Je suis rentré dans l'église de Saint Roch comme cela m'arrive souvent (…) ce jour là, comme d'habitude, je ne savais pas pourquoi je me sentais poussé par un vent spirituel, comme si mon corps avançait sans me consulter (….) pardonnez-moi, je n'ai pas su changer le cours des choses de ma vie, je n'ai pas eu tous les jours le courage de mon enfance, je n'ai pas menti, mais j'ai dû me taire ou faire semblant. J'ai essayé. »
« Je comprenais que, malgré les chagrins, les erreurs, les échecs et la défaite, j'avais grâce à mes parents le goût du bonheur, du combat et des victoires. »

Un agréable moment de lecture.
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L'homme qui ment est un ouvrage d'un peu moins de 200 pages de Marc Lavoine. Une célébrité qui écrit un récit..."basé sur une histoire fausse" prévient il dès l'entame. Histoire fausse vraiment? Ca ressemble davantage à une vrai autobiographie avec la pudeur inouie de celui qui ne veut pas qu'on le remarque... mais qui à l'inverse souhaite qu'on sache d'où il vient et qui il est vraiment.

Communiste et charmeur, cégétiste et volage: tel était Lulu, mon père. La 4ème de couverture dresse le tableau dépeint dans l'ouvrage. C'est en effet l'histoire de Marc Lavoine, de sa naissance en passant par son adolescence jusqu'à la mort de ses parents.

Et c'est donc plus particulièrement l'histoire du père, homme qui a profondément marqué Marc Lavoine et que ce dernier a profondément aimé.

L'écriture est touchante. Elle mélange "le parler oral" avec de la poésie. Parfois pénible et presque navrante (surtout connaissant les textes des chansons de l'auteur), souvent tirant des larmes tellement c'est beau... de manière générale, le récit est très émouvant...

"Je regardais le vent faire s'envoler des arbres les feuilles de l'automne, et murir au printemps des fleurs de rosée, puis leurs déshabillements l'hiver venu, en été je ne sais pas où alors je ne sais plus"

De petits chapitres se succèdent en alternant le côté chronologique et le coté actuel. Tout se lit quasiment d'un trait et est agréable à lire... Marc Lavoine est une belle plume. On ne peut qu'aimer le lire, comme on apprécie l'écouter ou le voir.

On comprend bien mieux Rue des Acacias... on comprend pourquoi Marc Lavoine a voulu être comédien et artiste... on comprend pourquoi il voue une fidélité indéfectible à la famille... Beaucoup de pudeur dans ce livre. Marc Lavoine se met à nu et dit les choses sans masques ou fioriture.

J'ai beaucoup apprécié cette courte lecture. Elle m'a rappelé un peu "les mots qu'on ne me dit pas" de Véronique Poulain: c'est une belle déclaration d'amour à ses parents, et à son père en particulier.

Une lecture facile mais néanmoins émouvante que je ne regrette pas.

4/5

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Marc Lavoine décrit une vie familiale dont le récit s'articule autour de Lulu, son père, qui travaille aux P.T.T. Lulu syndiqué, militant et actif, bon et joyeux camarade qui trompe sa femme sans vergogne, de façon plutôt bien organisée, sans rien cacher à ses enfants.



A la lecture du récit j'ai perçu de la part du narrateur un ressenti à plusieurs facettes :

- une facette qui révèle une enfance paisible et rassérénante lorsqu'il est entouré de ses grands-parents ; on réalise qu'ils avaient une grande importance pour le petit garçon qu'il était.
- une facette plaisante, l'été dans le Lot, en famille. Il semble insouciant, non affecté par ce qui se trame en fond de scène. On commence tout juste à percevoir chez l'auteur qui grandit une évolution du ressenti.
- l'autre facette, plus tourmentée, est décrite par le jeune homme qu'il est alors et qui voit les conséquences des agissements de Lulu sur Michou, sa mère : une souffrance tue ; une souffrance qui transpire, silencieusement, par les larmes et la dépression. Ne pas crier. Ne pas faire de bruit. Essayer de rester droite. La pudeur aussi face à des maux avec lesquels chacun s'arrange (l'alcoolisme, la tromperie).
Le narrateur ne se positionne pas en moralisateur ou en défenseur de l'un ou de l'autre et ravale ce qu'il constate de visu, sans bruit, soutenu, contenu par son frère. Les sorties entre copains, les bêtises, les blagues, restent de mise à cet âge-là et semblent une bouffée d'oxygène qui suspend ou supplante ce moment où la tristesse va poindre. L'affliction ressentie se manifeste sans aucune violence même si on l'imagine sourdre sous peu. le narrateur a assez de clairvoyance pour manoeuvrer sans blesser quiconque, sans se nuire à lui-même et trouve dans le théâtre une échappatoire salvatrice sous peine de suffoquer ou de dériver. Une sortie de scène familiale magistralement bien menée.


J'ai apprécié la lecture de ce récit, son rythme. J'ai souri à l'évocation des souvenirs des soirées entre adolescents, des premières mobylettes, des gentilles bêtises que l'on fait.
J'ai apprécié l'émotion liée aux souvenirs des aïeux.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui tantôt bouleverse, tantôt fait sourire.
Ce récit m'a beaucoup émue. A la fin, j'ai pleuré.
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Après l'enterrement de son père Lucien, Marc Lavoine se replonge au coeur des années 1960 et nous raconte l'histoire de sa famille. Avec beaucoup de pudeur et de tendresse, il évoque son enfance à Wissous en banlieue parisienne et surtout son père, membre actif du parti communiste français et incorrigible coureur de jupons.
Un père très beau, cultivé, engagé, charmeur, flambeur, idéaliste. Un homme avide de reconnaissance et d'amour. Mais d'amour au pluriel.
Ses fils ont été complices, malgré eux, de ses extravagances et ont eu droit à plus de détails qu'il n'en aurait sans doute fallu.
Quant à sa femme, elle fermait les yeux et souffrait en silence en attendant des jours meilleurs. Jolie Micheline au caractère solide mais aux dents fragiles qui n'osait rien dire mais n'en pensait pas moins.
Pour fuir un foyer détruit par les mensonges et l'adultère, le jeune Marc s'évadera dans l'écriture et le théâtre. Il partira pour Paris à 16 ans. Sa sensibilité et son énergie le portera aux sommets de la gloire, tel qu'on le connaît aujourd'hui.
Le ton du récit est sincère, tour à tour léger et grinçant. L'atmosphère est mélancolique.
Ce petit roman se lit d'une traite. J'ai beaucoup apprécié ma lecture.
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Alors que je ne suis pas amateur de biographie d'hommes célèbres, ce livre m'a tendu la main dans la médiathèque que je fréquente assidument.
J'ai été agréablement surprise car ce texte qui par moments et très poétique. Un récit émouvant, qui crie la vérité, une sorte de thérapie. Une enfance difficile face à un père volage et une mère dépressive. Un enfant aimé mais au départ rejeté. Une enfance avec de l'amour, des parents qu'il aime avec leurs défauts.
Un livre qui se lit très rapidement qui permet de mieux comprendre certaines chansons de l'auteur. Un récit simple, profond qui ne cherche pas du tout à mettre en avant la carrière artistique de l'auteur. Une bonne lecture touchante.
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Il y a dans ce petit livre qui se lit bien - ce dont j'avais besoin - l'authenticité du pudique qui se dévoile sans se plaindre, la cohérence avec l'acteur-chanteur tel que je le voyais, et une page d'histoire de France, du temps des banlieues joyeuses, du communisme populaire et du sexe sans sida. Lulu, Michou, Francis et les autres, sont autant des personnages romanesques que la réalité de Marc Lavoine : c'est son regard qu'il nous propose, sans imposer : la seule certitude de son histoire est l'amour, le reste est dans le flou des non-dits et de cette enfance-jeunesse particulière.
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Tout commence par la mort de Lulu, son père communiste, ancien employé des PTT. Tous ses proches sont réunis autour de son cercueil. Il y a ses fils Marc et Francis, sa fille Ophélie (leur demi-soeur), son épouse Michou, Geromie sa troisième femme et Catherine, sa seconde, à l'écart car interdite de cérémonie. Et en pensées il y a aussi les amis du PCF avec les couronnes. Toute sa vie est là. Et c'est à partir de là que Marc Lavoine choisit de retracer son passé, d'évoquer ses désillusions et ce qui a sans doute fait de lui ce qu'il est maintenant.
Lulu c'est tout ça : les femmes, la boisson et le PCF, mais aussi la famille. L'auteur brosse le portrait d'un homme beau, classe, drôle, créatif, tout entier à la cause, ressorti de la guerre d'Algérie rempli de douleur et d'un idéal, un rêve communiste et cégétiste. Un homme aussi incapable de résister aux femmes, et tout aussi incapable de ne pas mêler ses enfants à ses histoires de fesses comme de coeur.
Fortement touché par l'infidélité de son père (dont il est le confident) et par la tristesse de sa mère, Marc Lavoine écrit là un roman-thérapie. J'ai eu le sentiment en lisant ce livre que son écriture s'était imposée à lui. L'utilisation répétée du TU destiné aux divers membres de sa famille (et même à sa ville d'enfance) m'a donné à penser combien la nécessité d'adresser un message posthume était grande, comme pour se libérer d'un sentiment de regret et de culpabilité, sans pour autant que l'amertume domine l'amour...............
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Histoire fausse ou vraie peu importe, ce livre m'a touchée et émue.

A peine plus jeune que l'auteur, j' ai moi aussi grandi en banlieue parisienne qui avait des airs de campagne, avant qu'une ville nouvelle n'avale tout sur son passage.
Ma maman aussi "avait du poil sous les bras, ça se faisait beaucoup à l'époque", portait des "jupes au-dessus du genou" et roulait en Solex.
Mes parents aussi lisaient l'Humanité dimanche, attendaient le Grand Soir et ont connu les lendemains qui déchantent et la noyade de leurs idées d'un monde plus fraternel.
La suite de l'histoire est différente, mais on s'attache à Michou et Lulu, et à leur vie à cette époque.
Ajoutez à cela une jolie plume, un style sensible et pudique, ce livre en ce qui me concerne a fait mouche.
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Je connaissais Marc Lavoine chanteur et acteur, je viens de le découvrir écrivain.
Il s'agit de son autobiographie, de sa naissance au décès de son père.
Les premières pages m'ont laissée perplexe : quel est donc ce style si simple, à la limite du devoir d'école ?
Et puis l'enfant grandit et l'écriture prend de la maturité. Plus le propos devient profond, plus la plume prend la force des sentiments contrastés de l'adolescent puis du jeune adulte.
Je suis bluffée.
Court roman, mélancolique et intense.
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Le livre de Marc Lavoine était présenté sur une table de ma librairie, j'ai parcouru quelques pages et je me suis laissée tenter.
Récit autobiographique et assez surprenant d'une star de la chanson il y a quelques années.
Marc Lavoine se dévoile avec sincérité. Ce n'est pas une plume exceptionnelle mais là n'était sans doute pas l'idée. Cependant, il y a des passages, des lignes décrivant avec joliesse des moments durs, tendres, osés, voire dérangeants. Il y a aussi de l'émotion...
Mais l'ensemble se lit vraiment sans déplaisir, facilement et rapidement.
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