Dans son for intérieur, Kenneth se demanda à quels sacrifices personnels Erik faisait référence. Et il n'y avait vraiment aucune urgence, Kenneth aurait facilement pu fignoler les dossiers le lendemain. Dire qu'il en allait de la survie de leur boîte était largement exagéré. Erik avait probablement juste trouvé un prétexte pour partir de chez lui, mais pourquoi était-il obligé de faire venir Kenneth aussi ? La réponse était simple : parce qu'il le pouvait.
Je vous le dis , vous êtes sacrément veinards d'être ici dans la cambrousse et pas dans le feu de l'action à Göteborg.
— Mais ça va faire trois mois ! Pourquoi vous ne l’avez pas encore retrouvé ?
Patrik Hedström regarda la femme devant lui. Elle paraissait plus fatiguée et plus usée chaque fois. Elle venait au commissariat de Tanumshede toutes les semaines. Le mercredi. Et ce, depuis que son mari avait disparu au début du mois de novembre.
— On fait tout notre possible, Cia. Tu le sais.
Elle hocha la tête sans rien dire. Ses mains posées sur ses genoux tremblaient légèrement. Puis elle leva vers lui ses yeux remplis de larmes. Ce n’était pas la première fois que Patrik vivait cette scène.
J'ai été plutôt déçue par ce nouvel épisode de notre couple d'enquêteurs adoré. L'intrigue est trop simple et on devine très vite ce qui s'est passé. Camilla Lackberg nous avait habitué à un travail de meilleur qualité. On suit toujours avec intérêt la vie personnelle des héros mais l'énigme policière n'est pas assez accrochante ce qui est bien dommage. De nombreux thèmes abordés: la maltraitance, le handicap et toujours la cruauté humaine. A lire mais sans plus
Dans une petite ville comme Fjällbacka, les gens jasaient, elle le savait. Ça faisait des années qu'elle entendait ce genre de ragots. Elle n'y avait jamais vraiment pris part, mais il lui était arrivé d'écouter sans protester.
"Pas de fumée sans feu." "Je me demande comment ils peuvent s'offrir ce voyage en Thaïlande, il doit travailler au noir." "Tu as vu les décolletés qu'elle met, elle cherche à impressionner qui à ton avis?"
Des rumeurs éparses sorties de leur contexte et patiemment assemblées en un mélange de réalité et de fiction. Et qui finalement faisait office de vérité.
Je n'avais pas encore pris le temps de découvrir Camilla Läckberg... Et je commence par la fin!!! par très logique tout ça ...
La sirène me donne envie de découvrir les 5 premiers ... Autant dire que j'ai aimé ... Simple mais bon suspens, rebondissements jusqu'à la fin et personnages attachants .
Cela faisait plusieurs mois que Lisbet ne dormait plus dans le lit conjugal. Avec l'évolution de sa maladie, ce n'était pas très commode de monter à l'étage, et il avait aménagé la chambre d'amis au rez-de-chaussée pour elle. Il avait fait de son mieux pour rendre la petite pièce douillette, mais malgré tous ses efforts, ça restait une chambre pour les invités. Et cette fois, l'invité, c'était le cancer. Il occupait la pièce avec son odeur, sa ténacité et ses présages de mort.
Le cancer allait bientôt s'en aller, mais à écouter la respiration saccadée de sa femme, Kenneth aurait préféré qu'il reste. Car il ne partirait pas seul, il emporterait Lisbeth avec lui.
Les filles avaient proposé, il y avait quelques mois de cela, qu'il emménage chez Rita. Et qu'on l'appelle papi Bertil. Depuis, il saisissait chaque occasion d'utiliser ce mot, de s'y habituer et de s'en réjouir. Papi Bertil.
Il aurait voulu rester ainsi pour toujours, ne jamais la lâcher. Mais c'était impossible. Lisbet n'était pas à lui, elle n’était plus ici, il devait lâcher prise et la laisser partir. Elle ne souffrait plus, la douleur était partie. Le cancer avait gagné tout en perdant, car il était mort avec elle.
Il existe certaines choses que le cerveau humain ne peut tout simplement pas assimiler.