Labellisée coup de coeur de ma biblio communale, la série Arawn a au premier regard un look fantastique type Sauron, médiéval et violent. le premier regard n'a pas failli, c'est exactement le genre de la BD. Mêlant mythologies et aventures sanglantes, Arawn lui-même nous livre son passé, depuis son enfance humaine à son présent maléfique et immortel. Dans l'ensemble, c'est beau, trash et violent mais j'ai été sur ma faim en fermant le livre et je pense que ça vient de la perplexité que m'ont donné le titre et le sous-titre.. Rien de grave, ça ne m'empêchera pas de lire la totalité de la série - 6 tomes, c'est riien !
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En ouvrant cette bd, je découvre un monde ancrée dans la dark fantasy, un monde sombre, d'une noirceur autant dans les dessins que dans le récit. Le dessin et les couleurs de Sébastien Grenier donnent vie à ce monde et nous plongent dans une ambiance aux influences celtiques prononcées, même si elles ne sont pas très perceptibles au premier abord, car elles sont parfaitement bien diluées dans l'histoire et la servent plutôt que de s'imposer. Le scénario et les dessins rendent ici toute la violence du propos. le viol, la naissance, l'abandon, l'éducation, la quête existentielle. Tout est douleur et colère pour Arawn, amené dès sa naissance à vivre une existence hors du commun, hors du commun des mortels.
J'aime beaucoup l'idée d'explorer l'ascension au titre de divinité de ce personnage issu de la mythologie celtique brittonique. Il s'agissait pour moi d'un essai avec ce premier tome et je me réjouis à l'idée de me procurer les suivants.
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Arawn est la biographie du roi des enfers, l'histoire de son enfance, de sa famille et de prophéties inéluctables. La voix-off avec laquelle il nous conte son parcours sanglant sur fond noir est remplie de haine et de colère.
Et bien franchement, une histoire pareille, ça change des histoires classiques d'héroïc-fantasy produites par cet éditeur, où les héros, généralement en nombre de trois (une brute, un boulet et une vedette) se promènent gaiement au milieu de décors flash à la recherche d'une bêtise quelconque. Ici, le décor est sombre, le héros n'est pas là pour vous plaire et sa descente aux enfers est tragique, violente et surtout bien contée.
Après la narration, c'est graphiquement que ce premier tome en jette ! L'univers de Sébastien Grenier est sombre et violent à souhait. le découpage est excellent et les couleurs sont aussi directes que la narration !
Bon, niveau originalité, cet album ne va pas révolutionner le genre, mais il va peut-être aidé à le repositionner là où on aimerait le voir. J'attends donc avec impatience la suite du parcours d'Arawn et qu'on m'embroche Lanfeust et tous ses ersatz au passage !
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