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Après ma relecture du "livre des trois", fortement inspiré par les Mabinogion, il était naturel que je sois interpellée par les critiques de RosenDero sur la série de B.D "Arawn", elle aussi inspirée par ces mêmes légendes galloises.

Si l'inspiration est la même, le traitement est forcément très différent. le roman de Lloyd Alexander s'adressait à un public de pré-adolescents, tandis que la B.D de le Breton et Grenier est destinée à un public adulte. On est ici dans un univers dark fantasy qu'aucune touche d'humour ne viendra égayer.
Le scénario est assez bien écrit et plutôt bien mené même si certains personnages sont brossés un peu à la hâte (mais difficile de développer les personnages en profondeur avec un format de 48 pages).
Ce premier tome réserve de très bons moments, tout particulièrement les différentes épreuves que doivent affronter les 4 frères.

Gros bémol, si les dessins sont plutôt réussis, on n'évite pas les clichés, on saute même dedans à pieds joints. Les personnages masculins ont des muscles hypertrophiés et des mâchoires carrées et les personnages féminins sont des bimbos siliconées.

Cet agacement quant au design des personnages ne m'empêchera cependant pas de lire la suite de cette série dont l'univers est prometteur.

Challenge B.D 2017
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Le seigneur des enfers narre ici son histoire. Et l'on apprend qu'il était autrefois mortel, qu'il s'est lui-même arraché le coeur pour ne plus éprouver, ne plus souffrir de la disparition d'une femme, Deirdre...

Bonne surprise que ce premier tome d'Arawn. Les parallèles entre la mythologie celte et classique y sont nombreux et incitent le lecteur à approfondir : les jumeaux, l'enfant élevé par une louve, le monstre reptilien aux têtes qui repoussent si elles ne sont pas brûlées par le feu, la gorgone au regard pétrificateur qui s'automéduse etc.
À l'inverse, qu'un mortel devienne un dieu (et pas un demi-dieu) est plus rare (je n'oublie certes pas Sigmar) et c'est là où ce premier tome attise la curiosité du lecteur : quelle est l'histoire de cette divinité malfaisante qui aura eu une enfance et une vie humaine et mortelle avant de devenir ce qu'elle est ? Qui est Deirdre et qu'a-t-elle fait ? Comment la noirceur a-t-elle pu envahir l'âme du jeune Arawn au point qu'il perde toute humanité ?

Du côté des points moins réjouissants, on notera un certain manque dans le développement concernant les 3 frères d'Arawn dont on ne sait quasiment rien et dont on perçoit mal la psychologie. On comprend également assez difficilement comment le bébé répudié parvient à retrouver une place auprès des siens, ni comment les artefacts (hache, bâton, manteau, chaudron) se sont retrouvés là où il sont, placés de manière ad-hoc pour les quatre bambins.

Dernier point. Je n'arrive pas à me décider pour savoir si le personnage de Siamh (guerrière à l'armure monokini-latex) et la relation mère / fils qu'elle entretient avec son enfant eunuque, est génial ou tout simplement pathétique (bah oui, la guerrière doit être sexy et se tenir dans des positions lascives, ou ne pas être...).
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Bran le maudit est le premier volume d'un cycle consacré à Arawn, un personnage de la mythologie celtique gaélique apparaissant dans le premier des quatre contes médiévaux des Mabinogion.
Dans la mythologie galloise Arawn est l'un des rois d'Annwvyn, le royaume des dieux et des esprits (Sidh en irlandais) au même titre que Havgan envers qui il mène un affrontement éternel chaque année.
Ronan le Breton s'inspire en partie de ces textes médiévaux ainsi que d'autres issues de ce qu'on appelle communément la matière de Bretagne, pour créer sa propre fiction fantasy autour du passé d'Arawn.

De ce fait ce premier tome intitulé Bran le maudit, commence par un prologue où Arawn se prépare à nous conter son histoire en même temps qu'il se définit comme le seigneur du chaos, le dieu de la colère, le dieu de la vengeance, un être dépourvut de la moindre émotion après qu'il se soit lui-même arraché le coeur pour ne plus souffrir perpétuellement de la disparition du seul être aimé et aimant.
À noter la très belle troisième case de la page 6 nous montrant Deirdre allongé sur son lit de mort, imagerie qui rappelle dans sa forme la scène où Arwen pleure en songe la mort du roi Aragorn dans le film de Peter Jackson.
Alors que Siamh, une jeune guerrière fuyant la civilisation des hommes, trouve refuge dans les montagnes enneigées, elle est attaquée par un Fire Bolg, un être que qualifie Ronan comme immense, archaïque et sauvage. Elle est sauvée in extremis par Dag, un puissant barbare dépositaire de la hache du soleil. D'une union et d'un amour auquel elle n'aurait pu espérer, naîtra des jumeaux Math et Kern.

Quelque temps après, les jeunes parents accueillent sous leur toit un mystérieux inconnu se prénommant Bran qui cherche un asile pour la nuit. Pour les remercier de leur charité, il leur construira une forge dont il se servira lui-même pour élaborer un chaudron mystérieux. En pleine nuit, alors que le jeune couple s'est endormi, Bran assassine Dag dans son sommeil, il sera ensuite tué par Siamh (après qu'il l'est violé) alors qu'il s'apprêtait à offrir au chaudron de sang la chair et le sang des deux nourrissons.
De cette nuit mortelle, le ventre de la jeune mère sera empoisonné par un mal perfide.

Alors qu'elle s'apprête à mettre un terme à sa nouvelle grossesse, les osselets du destin lui révèlent quatre prophéties :
_ elle aura à nouveau deux fils.
_ Quatre héros, Un ours, un cerf, un serpent, un corbeau
_ le premier sera l'égal d'un Dieu, le second aura le coeur rongé de vers, le troisième serra assassiné dans son sommeil, _ le dernier trahira son sang.
_ Ses quatre fils s'affronteront dans une lutte sans merci et aucun n'en réchappera.

Siamh décide de conserver les enfants de Bran, Engus et Arawn, afin de s'assurer qu'aucun des deux n'est l'élue.
Saluons Ronan le Breton pour la densité et la beauté scénaristique de ce premier volume qui nous dévoile une partie de la jeunesse des quatre frères et notamment leurs quêtes initiatiques pour s'accomplir en tant qu'homme. Chaque enfant devra accomplir une épreuve imposée afin de mériter son affiliation paternelle et recevoir l'un des objets de pouvoir, la hache du soleil, le bâton des sylves, le manteau des ombres et le chaudron de sang. Et c'est ainsi que Math subira l'épreuve du feu, Kern l'épreuve de la terre, Engus l'épreuve de l'air et Arawn l'épreuve de l'eau.

En mêlant un bestiaire montueux qui rappelle autant la Grèce mythologique que celtique ou nordique, Ronan le Breton nous régale et nous livre un pur moment de dark fantasy comme on en voit que trop peu souvent. Ce volume met également en avant les relations compliquées entre Siamh et Arawn, le rejet d'une mère envers son fils qui conditionnera bien des choses. Et pourtant, malgré l'image de Bran qu'elle voit en Arawn, de tous ses enfants, et ce bien qu'elle voue un attachement particulier à Math, Arawn sera le seul à bénéficier d'une aide pour l'accomplissement de son épreuve.
C'est à la fois un récit brutal et violent, tout en restant par la plume de Ronan, un fabuleux conte d'où se dégage une belle poésie baroque.
Les planches de Sébastien Grenier mettent plus que jamais en avant le travail du scénariste pour nous offrir des cases d'une beauté hypnotique. Alors qu'on pouvait attendre raisonnablement Aleksi Briclot au dessin (après son travail sur les tomes 1 et 2 des légendes de la table ronde où apparaissait le personnage pour la première fois), Sébastien Grenier s'affirme comme l'un des plus grands dessinateurs actuel. La première case de la planche 39 où l'on voit le jeune Arawn et sa meute de loup, dévorait les entrailles d'un cerf fraîchement tué, est caractéristique de la capacité du dessinateur à sublimer la noirceur du récit.

Arawn est une BD somptueuse par son fond et sa forme, elle est l'aboutissement du travail de deux grands artistes, Ronan le Breton le scénariste et Sébastien grenier au dessin et à l'encrage.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Voilà une série épique, grandiose, violente, sublime, bref, une complète réussite. le scénario d'abord participe à la réussite de l'ensemble par sa construction. L'histoire est racontée directement par Arawn depuis son royaume et en voix off, accompagné de son aide de camp dont il ne reste plus qu'un tête décapitée (mais qui parle). L'histoire est dans la plus pure tradition de l'heroic fantasy et aborde librement une mythologie que l'on situera dans les îles britanniques. le scénario est linéaire, progressif et monte en intensité au fur et à mesure de l'histoire. C'est vraiment très bon et il est difficile de décrocher des albums une fois qu'on est rentré dans le bordel. A noter pour le style, et c'est suffisamment rare pour être signalé, que les femmes ont une importance non négligeable dans l'histoire.

Le fait est que le dessin n'est pas en reste. En un mot, c'est juste magnifique. Techniquement, il faut savoir que Sébastien Grenier peint séparément chaque case de chaque planche en grand format avant de procéder à un assemblage. Les personnages sont magnifiques même si on pourra reprocher - et c'est vraiment pour la fine bouche - de voir des personnages stéréotypés à l'heroic fantasy : des hommes bodybuildés et des femmes bombasses à la poitrine généreuse (c'est charmant à regarder mais bon...). Les paysages sont majestueux, les couleurs flamboyantes, le mouvement et l'action magnifiquement retranscrits. Très clairement, l'image, le dessin, la peinture de Sébastien Grenier est un l'atout suprême de cette série.

Au final, Arawn est une brillante histoire qui vaut pour un dessin splendide qui appuie une histoire solide. L'ensemble est une vraie réussite qui mérite vraiment le détour dans l'univers de l'heroic fantasy. On notera que la série a fait des petits avec les Chroniques d'Arawn qui s'intéressent aux frères d'Arawn. Si le Breton est toujours au scénario, le dessinateur change au fil des deux tomes déjà parus. L'histoire est toujours aussi solide mais le dessin est plusieurs crans en dessous, beaucoup plus... informatisé.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Labellisée coup de coeur de ma biblio communale, la série Arawn a au premier regard un look fantastique type Sauron, médiéval et violent. le premier regard n'a pas failli, c'est exactement le genre de la BD. Mêlant mythologies et aventures sanglantes, Arawn lui-même nous livre son passé, depuis son enfance humaine à son présent maléfique et immortel. Dans l'ensemble, c'est beau, trash et violent mais j'ai été sur ma faim en fermant le livre et je pense que ça vient de la perplexité que m'ont donné le titre et le sous-titre.. Rien de grave, ça ne m'empêchera pas de lire la totalité de la série - 6 tomes, c'est riien !
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En ouvrant cette bd, je découvre un monde ancrée dans la dark fantasy, un monde sombre, d'une noirceur autant dans les dessins que dans le récit. Le dessin et les couleurs de Sébastien Grenier donnent vie à ce monde et nous plongent dans une ambiance aux influences celtiques prononcées, même si elles ne sont pas très perceptibles au premier abord, car elles sont parfaitement bien diluées dans l'histoire et la servent plutôt que de s'imposer. Le scénario et les dessins rendent ici toute la violence du propos. le viol, la naissance, l'abandon, l'éducation, la quête existentielle. Tout est douleur et colère pour Arawn, amené dès sa naissance à vivre une existence hors du commun, hors du commun des mortels.
J'aime beaucoup l'idée d'explorer l'ascension au titre de divinité de ce personnage issu de la mythologie celtique brittonique. Il s'agissait pour moi d'un essai avec ce premier tome et je me réjouis à l'idée de me procurer les suivants.
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Dédicace de l'auteur sur mon exemplaire :

"Arawn, le seigneur de la Terre Brulée, le souverain des morts, le dieu de la colère et de la vengeance...

Amitiés."

Quatrième de couverture : Monstre. Démon. Abomination
Les hommes imaginent que je suis le diable
Mais, que savent-ils du roi des enfers ? Que savent-ils du bien et du mal ?

Les hommes ...Des petites créatures fragiles qui vivent dans la crainte. Des êtres stupides, aveugles et bornés
Les hommes sont des ignorants

Je me nomme Arawn. Je suis le seigneur de la Terre Brulée.Le roi des enfers. le souverain des morts.
Les humains me redoutent. Ils ont raison. J'ignore la pitié. Je méprise la faiblesse
Je suis le Dieu de la colère. le Dieu Vengeur

Pourtant,il n'en a pas toujours été ainsi. Jadis, j'étais un homme, sorti du ventre d'une mère..

Dans ce tome nous faisons connaissance avec Arawn, qui nous conte son histoire, son enfance et la prophétie qui l'accompagne... Les dessins y sont magnifiques. les cindq premi-res pages emploies la technique de l'encrage simple (enfin pas si simple que ça mais bon ^^), ensuite vient la peinture et ses effets de matières qui donnent une profondeur aux dessins et une atmosphère particulière.
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Arawn est la biographie du roi des enfers, l'histoire de son enfance, de sa famille et de prophéties inéluctables. La voix-off avec laquelle il nous conte son parcours sanglant sur fond noir est remplie de haine et de colère.

Et bien franchement, une histoire pareille, ça change des histoires classiques d'héroïc-fantasy produites par cet éditeur, où les héros, généralement en nombre de trois (une brute, un boulet et une vedette) se promènent gaiement au milieu de décors flash à la recherche d'une bêtise quelconque. Ici, le décor est sombre, le héros n'est pas là pour vous plaire et sa descente aux enfers est tragique, violente et surtout bien contée.

Après la narration, c'est graphiquement que ce premier tome en jette ! L'univers de Sébastien Grenier est sombre et violent à souhait. le découpage est excellent et les couleurs sont aussi directes que la narration !

Bon, niveau originalité, cet album ne va pas révolutionner le genre, mais il va peut-être aidé à le repositionner là où on aimerait le voir. J'attends donc avec impatience la suite du parcours d'Arawn et qu'on m'embroche Lanfeust et tous ses ersatz au passage !
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Arawn, qui est l'avant dernier d'une fratrie de 4 frères, narre l'histoire de sa famille. Ses frères et lui sont promis à des destins exceptionnels qui ne feront plus qu'un. Ce premier album, qui est une introduction, se contente de présenter les personnages. Au final, le scénario est assez ennuyeux. Les deux albums suivants se révèlent être plus dynamiques ; heureusement que je les possédais sinon je n'aurai pas poursuivi la lecture de cette série, malgré les très beaux dessins de Sébastien Grenier que je découvrais.
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Dessiné par mon cousin et tout simplement au top!!!!!
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