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Ce soir je vous parle d'une étrange expérience littéraire : lire un roman qui résonne avec notre actualité alors qu'il a été écrit avant même le début de la pandémie et qu'il aurait dû rester purement fictif et métaphorique.

Voici un roman vraiment déstabilisant. Publié en mai de cette année 2021, Hélène l'a en réalité écrit en 2019 ce qui fait d'elle une visionnaire.

En 2029, une nouvelle maladie apparaît en France et dans le monde, une sorte de grippe mortelle qui sera vite appelée "peste" pour alerter de sa dangerosité. Hélène le Bris décrit cette pandémie de manière si proche de ce que nous avons vécu que c'en est troublant. Mais l'intérêt du roman n'est pas là, mais bien dans les enjeux humains et sociétaux évoqués par l'auteure.
Thomas habite Paris et vient d'être nommé guide-conférencier au Louvre. Il s'est toujours senti plus ou moins rejeté par sa famille, n'a jamais su trouver sa place dans la fratrie, lui né d'une aventure lorsque sa mère avait 18 ans. Ses liens avec celle-ci sont donc très distendus et il revient rarement la voir. Cependant la pandémie et la distance qu'elle instaure entre les gens vont aider Lucile à ouvrir les yeux sur sa vie et notamment sa relation avec son grand fils.

Ce roman m'a bien ébranlée et touchée. Cette relation mère-fils qui se construit à retardement et qui montre bien qu'il n'est jamais trop tard. Ces réflexions sur la solitude, l'isolement, l'obéissance, le pouvoir, l'amour et l'amitié, la famille.
Oui on peut changer, reprendre sa vie en main, oser.

La fin m'a particulièrement émue. Ce n'était pas celle à laquelle je m'attendais, je l'ai trouvée dure mais en réalité, elle est pleine de sens.
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Terriblement actuel bien qu'écrit avant la crise Covid 19, ce roman renvoie à nos propres rapports humains. Car c'est surtout l'histoire touchante, pourtant si ordinaire, des mamans séparées de leurs grands enfants « partis » vivre leur vie. Tenu en haleine par les multiples rebondissements, on est entraîné au coeur des relations mère / fils, passionnantes, déchirantes : deux destins s'entrecroisent au fil des situations d'un réalisme saisissant.
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C'est une jolie histoire écrite tout en finesse sur les liens familiaux et l'impact d'une pandémie telle que le Covid sur ces liens. « Telle que » car le livre a été écrit avant la pandémie de 2020 ; mais il décrit avec tellement de précision certains aspects de la pandémie que nous avons connue que cela en est assez troublant (au point que l'auteure a pris la peine d'ajouter un postface pour clarifier ce point) .… Livre prémonitoire donc ? Mais là n'est pas le sujet principal, la pandémie servant de contexte déclencheur, comme pourrait l'être une autre catastrophe ou un drame, amenant une mère à voir sous une autre perspective les liens avec son fils et à se remettre en question.
Ce livre aborde avec un style léger un sujet universel et intemporel : le poids des nombreux facteurs complexes que sont notre vécu, nos propres failles, nos projections ou attentes ainsi que les non-dits sur les relations avec les autres. Mais le message est résolument optimiste, les protagonistes parvenant progressivement à surmonter ces obstacles.
Une jolie fable, touchante et agréable à lire même si le rapprochement mère-fils semble un peu trop « facile » et artificielle sans que les motifs déclencheurs (autres que le contexte de pandémie) soient véritablement analysés.
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Si je n'avais pas lu ce roman, je l'aurais classé dans les romans feel-good. Heureusement, je l'ai lu ! Si ça commence comme un roman feel-good, plus on avance dans la lecture, plus on s'aperçoit que c'est plus un roman noir, roman d'anticipation si proche du réel qu'il nous fait trembler.
2029, une pandémie s'abat sur le monde, un virus nommé Peszstak-Trostbrasch imprononçable appelé donc peste, une sorte de coronavirus beaucoup plus contagieux et plus mortel que celui qu'on traverse actuellement. En France, après une 1ère vague qui a atteint les grandes villes, la 2ème vague ne concerne que Paris et l'Île de France, très strictement confinées.
On suit une famille qui vit près de Chalon-sur-Saône : Lucile, maman de Thomas qu'elle a eu très jeune avec un prof, puis de 2 autres enfants qu'elle a eus plus tard avec son mari ; elle est résignée, vit son train-train de secrétaire dans le garage de son mari. Thomas s'est toujours senti délaissé et dès qu'il a pu, est parti s'installer à Paris avec son meilleur ami, Ari ; et il vient de trouver un poste de guide conférencier au Louvre ! Un fossé s'est creusé entre Lucile et Thomas. Lucile aimerait se rapprocher de lui mais n'ose pas. Thomas n'en a juste même pas envie. Mais ces confinements finissent par les rapprocher, du moins par la pensée (d'où le titre du roman). Et je pensais, moi, que ça allait se finir en happy end, vu le titre.
La fin de ce roman m'a chamboulée, bouleversée, j'ai mis quelques jours à m'en remettre.
De par ce qu'on vit actuellement, ce roman nous parle, de par ses élans d'émotions, ce roman nous parle, de par sa noirceur, ce roman nous arrache les tripes ! Et ça fait du bien parfois, surtout de la part d'un livre dont on n'attendait pas tant. Je peux dire que j'ai pris une bonne claque !
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Lucile a trois enfants : ses jumeaux, Rémi et Amandine, et puis son aîné Thomas. Cet aîné qu'elle n'a jamais trop compris, jamais trop materné, jamais trop soutenu. Cet aîné qui s'est enfui à Paris, aussi loin que possible du garage familial où il ne trouvait pas sa place. Sauf que Paris, désormais, est devenu le théâtre d'un virus extrêmement mortel, une sorte de Peste qui a surpris tout le monde et enfermé les parisiens entre eux. C'est finalement quand tout les sépare que la mère va s'inquiéter de ce que devient ce fils qu'elle a si souvent négligé.

Je ne sais trop pourquoi, l'écriture m'a rappelé Marcel Pagnol. Dans la manière de décrire peut-être, ou dans le récit, je ne sais pas. Rien à voir avec la Provence pourtant mais c'est cette image qui m'est venu dès le début de ma lecture. La parole est douce, elle ressemble à la résiliation de Lucile, au flegme de Thomas, les phrases ne partent pas tout les sens. C'est concis, à l'image de l'urgence.
Ce qui, il y a encore deux ans, serait passé pour un excellent roman d'anticipation, est devenu aujourd'hui presque un journal de bord de notre époque actuelle. Lire tant de similitudes avec notre situation couchées sur le papier de ce qui était censé ressembler à de la science fiction nous force au recul. Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on vraiment vécu tout ça ?
J'aime beaucoup l'idée que du beau puisse sortir de tout ça. Lucile et Thomas profitent de cette crise pour se retrouver, l'amitié revêt son plus bel habit et plus que jamais, on comprend que la solitude n'est pas la solution. En revanche, la fin m'a surprise, je ne m'attendais pas à un évènement de ce genre. J'avais peut-être trop besoin d'un happy end avec ce quotidien qui nous plombe beaucoup trop et qu'à force de percevoir les corrélations entre nos deux situations, je voulais imaginer que ça ne finissait forcément bien pour tout le monde. Tant pis pour moi.
Le gros coup de coeur de ce roman, c'est la couverture. Ce blanc irisé et les dessins en noir avec la petite touche de rouge... J'ai flashé immédiatement quand les Éditions Eyrolles m'ont envoyé le communiqué de presse, merci beaucoup !
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" L'ETRANGE POUVOIR DES CALAMITES"...
de la fiction à la réalité...

J'ai aimé ce livre,
Contrairement à ce qu'on pouvait craindre vu le titre...,L'auteur ne se limite pas à évoquer les conditions de vie difficile dues aux calamités.

Bien sûr on fait le rapprochement avec cette pandémie qui malheureusement nous affecte depuis 2020, mais très vite, on est amené à s'interroger sur le comportement des humains dans ce contexte étrange qui bouleverse les habitudes et les jugements.

Parfois les calamités provoquent un besoin de rassemblement des familles, mais parfois de l'éloignement, de l'indifférence, de la méfiance les uns envers les autres.

Tous les événements douloureux ont donc « un pouvoir étrange « sur le comportement humain ,c'est comme l'indique Hélène le Bris : "un révélateur des liens familiaux et amicaux",

Ann2B.
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A Bourg-les-Chalon, Lucile travaille avec son mari, Sébastien, sévère et distant, dans un garage qui n'est séparé de leur logement que par une porte. En juin 2029, son fils aîné, Thomas, rentre pour le week-end, comme tous les 6 mois, par obligation. Il n'a jamais réussi à trouver sa place dans cette famille recomposée qui privilégie la marche de leur entreprise. Peu d'échanges avec sa mère, qui fait preuve de maladresses, avant qu'il ne reparte à Paris. Avec son ami d'enfance d'origine japonaise, Ari, ils avaient pris leur distance avec leurs parents en s'installant Paris pour entamer des études. Leur cohabitation prend fin lorsqu'Ari s'installe avec sa copine, Camille, qui travaille dans une maternité. Thomas vient d'être titularisé comme guide-conférencier au Musée du Louvre. La connaissance du japonais, qu'il a appris à Osaka lors d'un voyage d'étude, a certainement accéléré sa promotion.
En septembre 2029, une épidémie de grippe, appelée "peste" par simplicité, se propage dans les grandes villes d'Europe.

Avec un style fluide, l'auteur décrit les conséquences de cette catastrophe sanitaire au niveau humain. L'auteur montre comment la situation est gérée au niveau gouvernemental, avec le développement d'un autoritarisme qui évoque des pages sombres de l'histoire. Elle détaille surtout comment chacun vit cette situation, réagit différemment et évolue en fonction de la propagation de la pandémie. Ce fléau a en effet modifié les distances entre les individus. Même si nous pouvons parfois retrouver dans certains passages l'univers d'Albert Camus ou de George Orwell, ce roman adopte une approche originale en se concentrant sur les distances entre les individus. Les principaux personnages sont attachants, rendant ce roman émouvant, malgré la description parfois froide de la crise sanitaire. Bien qu'écrit avant da pandémie de Covid 19, ce roman fait étonnement écho à la situation actuelle. Il nous permet ainsi de prendre un peu de recul par rapport à ce que nous vivons.

Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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Après la lecture de ce 2eme roman, je retrouve là le réalisme et la sensibilité de la plume de l'auteur. C'est d'abord une incroyable vision et similitude entre la peste et le Covid (qui n'existe pas à la date de l'écriture de cette fiction) puis la découverte de cette famille recomposée qui ne laisse aucune chance sentimentale à leur fils aîné. Ce roman est très émouvant et prenant.
Ce livre devrait être lu par nos gouvernants pour s'en inspirer et par les services de l'enfance et les familles pour les sensibiliser à la souffrance de certains enfants et adolescents. Merci pour ce moment de lecture intense, en attendant la suite.
Livre à offrir avec plaisir et tendresse.
Tabadelaba
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Epaté....!!!! j'ai été épaté....
L'auteure a conçu ce livre avant la pandémie du Covid...mais elle est un peu visionnaire!
Belle écriture ; posée; intense.
Un récit haletant mais pas stressant.
Merci à Eyrolles d'avoir su trouver cette auteure.
Merci à H. le Bris d'avoir su décrire de l'intérieur ces vies modestes mais oh combien riches.
Des personnages , un scénario, une écriture .
Des éloges sincères .
Lecteurs -trices, amateur-e-s de beaux romans , ne vous privez pas de celui -ci
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Un livre qui sur fond de pandémie traite de rapports difficiles entre une mère et son fils pour qui la communication est rompue depuis longtemps. Au fil des pages, leur relation évolue timidement pour un aboutissement plein d'amour et de complicité. Beaucoup de sensibilité et de pudeur dans l'écriture de ce roman.

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