J'ai honte.
Honte de n'avoir pas été sensible à cette ritournelle, honte de m'y être parfois ennuyé, honte de ne pas savoir qu'en dire, honte d'avouer ce rendez-vous manqué avec un grand monsieur de la littérature (niçois comme moi, qui plus est !)
Pourtant j'ai essayé, j'ai lu et j'ai relu certains passages pour tenter d'en extraire - de force ! - la substantifique moelle, cette magie des mots, cette harmonie, cette sensibilité mondialement reconnues. J'ai fait chou blanc.
Bien sûr, l'écriture est plaisante, tout en finesse et en retenue, mais j'ai eu le plus grand mal à m'intéresser à cette histoire si "pleine de vide", faite d'éllipses et de raccourcis, d'interminables conversations de salon chez les parents d'Ethel (la maman de l'auteur, paraît-il).
La guerre, qui pourtant gronde furieusement au dehors, est à peine évoquée, les personnages défilent comme des spectres aussitôt oubliés. Jamais le moindre relief, le moindre changement de rythme, aucun point d'ancrage pour le lecteur qui flotte à la dérive et qui, quelques jours à peine après sa lecture, n'en garde déjà (du moins en ce qui me concerne) qu'un souvenir très flou.
Ah si, peut-être ce bref exode vers ma Côte d’Azur natale a-t-il, bien tardivement, aiguisé mon intérêt. Nice et ses alentours, la vallée de la Vésubie et le village de Roquebilliere, même sommairement esquissés, m'ont sauvé du naufrage. Maigre consolation.
J'ai honte pour finir de n'avoir pas compris le lien entre la quatrième de couverture qui nous parlait du Boléro, d'émotion, de cris et de tumulte, et le contenu du roman qui à mon sens manque cruellement d'énergie.
Un courant d'air, certes très délicat, quelques vaines tentatives pour susciter notre empathie (à la mort de M. Soliman par exemple), tout au plus un souffle léger plein de raffinement et de nostalgie, mais nulle trace ici de ritournelle entraînante...
Sans doute n'ai-je pas su l'entendre ?
À M.le Clézio, et à ses nombreux aficionados, je présente mes plus plates excuses.
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Particulièrement bien écrit mais inintéressant au possible. Je ne disserterai pas plus sur le grand ennui que m'a procuré la lecture de ce livre. Je vous le déconseille, tout simplement.
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J'ai horreur de ne pas finir un livre, mais j'ai encore plus horreur de lire un livre qui ne me plait pas !
Bref, je vais le finir car je ne me le pardonnerais pas mais qu'est ce que c'est long, ennuyeux...
Quand je l'ai sorti de ma PAL, je me suis dit : "200 pages ? Allez, ce soir c'est fini" Eh non !! Plus d'une semaine que je suis dessus et je n'y arrive pas.
On me l'a vendu comme un chef d'oeuvre relatant les faits de l'entre-deux guerre, mais en fait, on suit seulement la vie de cette jeune fille un peu rebelle et qui se cherche un peu. Peut-être que je passe complètement à côté de cette lecture, que je ne comprends pas ce livre... Une déception totale ! Vivement la fin, que je passe à une lecture qui me corresponde plus.
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Il n'y a pas beaucoup de ritournelle (celle du boléro de Ravel lit-on ici ou là. Vraiment?), ni beaucoup de faim dans ce livre. Le titre ne dit rien, et le livre, pas grand chose. J.M.Le Clezio a obtenu le prix Nobel de littérature peu après la sortie de ce livre: ce dernier n'y est pour rien. C'est un petit roman (histoire inspirée par celle de la mère de l'auteur, parait-il. Et alors?), que l'on oubliera bien vite, et dont on cherche le sens. Si l'on veut vraiment comprendre ce qu'est la faim, il y a un vrai grand livre: celui de Knut Hamsum. Absolument époustouflant. Mais sur cette ritournelle de le Clezio, nous ne pouvons que passer très vite.
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Première lecture de Mr LECLEZIO pour moi
J'ai suivi une interview dans laquelle il parlait de son livre. J'ai été très séduite, et je me suis empressée d'aller l'acheter... et finalement je préfère l'entendre parler de sa mère et de son histoire que le lire. le titre était pourtant très prometteur, l'écriture est fluide, raffinée, l'épilogue est magnifique, mais je ne suis pas, à regret, entrée dans l'histoire de cette merveilleuse femme qu'est la mère de Mr LeClézio
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