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sur 848 notes
Excellente nouvelle qui aurait même inspiré Bram Stoker pour son célèbre Dracula

Tout est réuni pour un superbe récit sur les vampires. le château isolé dans une belle forêt en Europe de l'Ouest, une mystérieuse jeune fille qui en plus d'un comportement étrange ressemble à un certain tableau restauré et sans oublier l'héroïne sous l'emprise de cette créature de la nuit .

Quel dommage que cette nouvelle ne soit pas plus longue, car j'ai vraiment beaucoup apprécié la relation que les personnages avaient entre eux ...Une relation assez ambiguë et assez précurseur pour l'époque où il a été écrit.
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J'avais hâte de découvrir ce qui est l'un des premiers récits vampiriques, car après tout, je ne connaissais que Dracula qui soit aussi ancien.
Ce fut une lecture toute en ambiance, feutrée, codifiée. du surnaturel à l'état brut, misant sur l'atmosphère incertaine d'un rêve éveillé. A moins que tout ceci ne soit qu'un cauchemar ?
Court, ce récit ne tergiverse pas et n'a pas le temps d'entrer dans les détails. de toute manière, on n'en a pas, du détail, il nous faudra les deviner, remplir les non-dits, imaginer tout ce que la bonne société tait.

Une lecture plaisante, parfaite pour la période d'Halloween, un dimanche où le brouillard envahit notre perception.
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Dans cet envoûtant récit qui nous est conté par Laura, une jeune fille résidant en Styrie, nous découvrons un parangon de l'esthétique gothique (le roman fut rédigé au début des années 1870). A l'âge de six ans, Laura fit un cauchemar dans lequel une éblouissante jeune femme lui apparut. A son réveil, la fillette prétendit avoir été mordue à la gorge. Cependant, aucune cicatrice ne fut visible sur son corps. Bien des années plus tard, son chemin croise celui de Carmilla, une femme aux traits nobles et délicats. En raison d'un concours de circonstances, Carmilla est amenée à séjourner quelques temps chez Laura. Une étroite complicité se noue entre les deux jeunes femmes: Laura est enchantée de la présence de sa nouvelle amie qui l'arrache à la morosité de sa solitude. Toutefois, le comportement étrange et certaines habitudes de son invitée l'alarment. Cette jeune fille si séduisante et angélique en apparence semble dissimuler un lourd secret...

Carmilla est un récit très agréable à lire: nous partageons les craintes et les soupçons de la narratrice, cette femme craintive qui a toujours vécu auprès de son père dans un château reculé. L'intrigue comporte des éléments qui rappellent le roman policier, comme la quête du tombeau de la comtesse Karnstein par exemple. le surnaturel est également présent (le rêve prémonitoire de Laura, les passages centrés sur Carmilla), on parle d'amulettes, de charmes et de sortilèges. D'autre part, ce roman est l'un des premiers au XIXe siècle à dresser l'ébauche d'une romance entre deux femmes. Certains lecteurs voient d'ailleurs un acte érotique dans le fait que Carmilla ponctionne le sang de Laura. Carmilla se conduit en effet de façon très enjôleuse auprès de sa victime envers laquelle elle nourrit une amitié qui vire très rapidement à une obsession enivrante; ses discours enflammés révèlent sa nature possessive de prédatrice. le roman nous offre un regard très intéressant sur la façon dont les rapports entre femmes pouvaient être perçus au XIXe siècle (cette thématique fut subrepticement abordée en littérature à cette époque). L'écriture est convaincante, fluide et sensible et correspond à merveille avec la personnalité timide et tourmentée de Laura. Les surprises abondent dans ce roman saisissant que l'on n'ose plus refermer une fois qu'on l'a commencé.
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Malgré une ambiance caractéristique du roman gothique très bien installée, ce classique du 19ème siècle n'a pas su me séduire, n'est pas à remettre en cause la qualité du style d'écriture sobre et efficace, mais plutôt une affaire purement subjective, d'appétence face à ce type de récit dont j'attendais davantage de rebondissements. J'ai néanmoins apprécié découvrir ce roman annonciateur d'un genre à part entière, bien plus répandu aujourd'hui.
Je félicite et remercie les éditions Tendance Négative qui proposent un sublime ouvrage, à la plus value incontestable, dont on a plaisir à tourner les pages ! Une maison d'édition fantastique, associative et autogérée, qui travaille l’aspect ses ouvrages visuellement, de manière formidable, et qui gagnerait à être davantage réputée au sein du grand public.
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Bram Stoker n'a rien inventé. Et si, comme moi, vous aimez les histoires de vampires mais que vous n'avez pas particulièrement accroché à Dracula, découvrez le roman de Joseph Sheridan le Fanu : Carmilla.

Je l'ai lu en Folio Bilingue et j'ai adoré. L'histoire est fascinante. Certes, on en devine les tenants et les aboutissants mais l'ambiance créée par l'auteur et la relation entre les deux jeunes filles sont envoutantes.
On ne sait pas trop si la relation de Laura et de Carmilla - pour citer son nom d'emprunt - est amicale ou amoureuse. Et ce jeu de séduction entre les deux jeunes filles est bien mené. On ressent bien l'emprise psychologique qu'a Carmilla sur sa victime malgré les avertissements de son instinct. Quant à la légende du vampire, elle est respectée, aucun détail ne manque. C'est une lecture qui ne m'a pas fait frissonner mais qui m'a captivée.
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Il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour ce récit qui date de 1872. le style est bien différent de ce qu'on peut lire actuellement, avec beaucoup de description, une certaine lenteur et l'implication du lecteur dans le sens où le narrateur parle parfois au lecteur.

Cependant, j'ai beaucoup apprécié cette certaine retenue. Dès le début on devine certains événements, ce qui nous est confirmé peu à peu dans notre lecture. Ici pas de grandes révélations. L'auteur nous apprend les choses de façons plutôt soutenue. Nous comprenons tout avant la narratrice, la jeune Laura. Tout est dit mais elle ne semble pas voir la réalité. On pourrait penser que ça puisse nous agacer autant de naïveté, mais au contraire, cela rajoute un certain suspense et une touche de mystère: Pourquoi est-elle aussi aveugle? Est-ce son lien étrange avec la fameuse Carmilla? Et pourquoi son père, lui, ne voit rien ou ne veut rien en dire?

Malgré certaines contradictions et maladresses, le texte est plaisant à lire et l'histoire ne manque pas de piquer notre curiosité. Un récit gothique précurseur des romans des vampires.
Lien : http://lizzoneimaginativeetl..
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Carmilla est un gros coup de coeur pour moi. Son style ampoulé, propre à son siècle d'écriture, peut en rebuter certains, mais je lui ai pour ma part trouvé un charme surrané pas déplaisant du tout. Cela dit, tout le coeur et tout l'intérêt vient du traitement d'une figure vampirique au féminin, antérieure à Dracula et qui remet le mythe en perspective tout en lui rendant une véritable profondeur ! Carmilla est une femme libre, initiatrice des mystères du sang, mais aussi porteuse de mort, femme bafouée, femme amoureuse... c'est un personnage très riche, entourée d'autres personnages tout aussi riches, qui gagnent tous à être connus. Gros coup de coeur !
Lien : http://livre-monde.com/chron..
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Un classique du fantastique "gothique", ayant inspiré plusieurs adaptations cinématographique (dont, peut-être, le célèbre Bal des Vampires de Polanski, sur un mode parodique). Une histoire de vampires doublée d'une métaphore de l'amour interdit entre deux jeunes filles, écrite avec grâce et talent par le maître irlandais de l'horreur. C'est aussi l'un des romans qui inspira le Dracula de Bram Stoker, la référence incontestable (le premier qui parle de Twilight....) en matière de vampires. le personnage de Carmilla est construit avec finesse, usant habilement de psychologie pour mieux séduire ses proies et se rassasier. le jeu amoureux entre les deux jeunes filles est subtilement évoqué, avec une Carmilla manipulatrice et séductrice à souhait, dont on se demande si finalement elle ne commence pas à ressentir elle-même l'attirance qu'elle a suscitée, se laissant pour ainsi dire prendre à son propre piège... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Il y a peu de temps, j'ai lu Dracula. Ce grand classique n'a pas su me convaincre et m'a lecture s'est avérée très laborieuse. Pourtant, j'avais envie de découvrir Carmilla, puisque ce petit livre est antérieur au roman de Bram Stoker. Je n'ai pas été déçue cette fois.

Laura va rencontrer un peu par hasard Carmilla, une jeune fille bien étrange qui l'attire énormément. Se reconnaissant mutuellement pour s'être vues dans un « rêve », une amitié va naître très rapidement entre elles. Seulement, depuis l'arrivée de cette étrange personne, une drôle de maladie se répand et des femmes perdent la vie de façon inhabituelle. Quand Laura commence à en éprouver les symptômes tout va s'accélérer.

Il est clair qu'il existe des similitudes entre ce récit et celui de Dracula. Malgré tout pour moi Sheridan le Fanu a réussi où Bram Stoker a échoué. Il nous offre un récit court, ce qui nous permet d'avoir une histoire rythmée avec peu de temps morts et nous empêche de nous ennuyer.

Sa façon de dépeindre l'histoire est sublime. J'avais l'impression de voir les paysages dont il parlait, d'être emportée par le récit et l'ambiance. J'ai passé un très agréable moment et j'ai eu quelques frissons, même si je m'attendais bien à la conclusion. La relation entre les deux filles, entre admiration, attirance et angoisse, est très bien dépeinte et m'a envoûtée dès le départ.

Cette nouvelle est une réussite qui vaut le détour et que je conseille aux fans de vampires :)
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Court roman gothique, découvert par hasard sur une liste de lecture proposée à mon fils de 3eme... Inutile de dire que lui ne s'est pas jeté dessus, mais moi oui !
Hou qu'il a dû passer pour sulfureux en 1872, ce livre... entre le vampirisme, l'atmosphère lugubre et l'amour entre jeunes filles, Sheridan le Fanu n'y est pas allé de main morte! Rien de choquant pour un lecteur de 2023: il nous reste un récit assez lent mais qui se lit facilement, parfait pour frissonner gentiment à cette période de l'année.
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