D'un fait divers d'apparence assez simple - la disparition d'un groupe d'enfants, principalement des Rroms – le récit glisse rapidement vers le récit de la tragédie vécue par les Rroms pendant la 2e guerre mondiale, à savoir la persécution par les nazis dont ils sont victimes (avec les exécutions, les atroces expériences « scientifiques » sur les enfants). Déjà ostracisés par les sédentaires, la destinée de ce peuple va évoluer vers le génocide.
Ce récit est aussi en fil rouge, une histoire d'amour entre Silenka, une « drabarni » (guérisseuse, sorcière pour les Rroms) et Josef, un « gadjo » (un non-Rom) également à la recherche de son fils enlevé avec les autres enfants.
Le scénario de Michaël le Galli est tiré au cordeau, les beaux dessins d'
Arnaud Bétend, dans une mise en page assez classique, donnent une réelle densité au récit et le choix des tons sépia conviennent parfaitement à l'atmosphère de l'histoire.
Un dossier documentaire complète utilement le récit, en retraçant l'histoire du peuple tsigane, la politique nazie les concernant, et la situation des Rroms aujourd'hui.