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Allemagne 1939. Les populations tziganes sont présentées comme un danger pour la société. Depuis 1935, ils n'ont-ils pas été qualifiés de « criminels irrécupérables » par le second volet des lois de Nuremberg?

D'abord placés sous surveillance, ils vont être ensuite chassés, internés et exterminés.

Dans cet album de le Galli, nous allons suivre le parcours, plus exactement l'enquête de Josef un gadjo, de Silenka jeune tzigane et sa famille pour retrouver leurs enfants respectifs disparus.

Plusieurs sujets sont abordés par l'auteur : la différence culturelle entre un peuple itinérant et les sédentaires, la fraternité devant les horreurs de l'histoire, les exterminations nazies et expériences sur les adultes et enfants, l'histoire du peuple tziganes.
Le dossier de fin d'album est très bien documenté et mérite une lecture complète.

Quant au dessin, précis, réalisé en monochromie sépia très expressive, il renforce les côtés de tristesse et nostalgie présents dans ce récit.
A découvrir sans hésitation!
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Après lecture de la BD Des nouvelles d'Alain, j'ai continué à explorer les roms et leur histoire. Batchalo explore justement cette période de l'avant-guerre dans les années 30, lorsque les lois envers les Roms commencent à tomber et deviennent de plus en plus sévères. Jusqu'aux camps ...

Au final, j'ai été moins charmé que je n'aurais pensé l'être, principalement parce que la BD a une histoire qui se veut optimiste malgré tout et va passer quelques points un peu facilement (notamment l'intégration dans la communauté Rom, que je ne pense pas aussi simple) et finir sur une note d'espoir malgré tout. Mais l'ensemble m'a semblé un peu trop linéaire et les personnages trop classiques pour m'intéresser véritablement. Et c'est dommage, j'ai bien aimé l'idée de rappeler que les Roms furent victimes de l'acharnement et de la bêtise tout autant que d'autres.

Niveau dessin, par contre, j'ai beaucoup aimé ! Il y a une très belle mise en image de ce récit, des nuances de bruns parsemant les pages et donnant une coloration vieillotte et en même temps toutes les nuances qu'il faut à ce type de récit. Une bien belle représentation du genre !
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L'histoire commence en Bohême en février 1939, des enfants du village ont disparu. Tout de suite les villageois suspectent les Rroms qui ont installés leur camp près de la ville, activant le mythe des bohémiens ou romanichels voleurs d'enfants. mais des enfants des Rroms ont aussi disparus. la colère des villageois retombés, les Rroms vont prendre la route à la recherche des enfants, ils seront secondés par Josef, le gadjo policier, dont le fils a aussi disparu.

Le périple décrit est le moyen de présenter la montée de la répression et de la persécution des Rroms par le régime nazi : la notion de sous race et de sous hommes, les expériences médicales du docteur Ritter puis de Mengelé. On voit aussi l'évolution de la considération de cette population : la libre circulation, puis l'interdiction de circuler, puis la rétention dans des camps de travail pour finir dans les camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau.

Les auteurs nous permettent d'appréhender la culture de ce peuple itinérant et les valeurs qui le porte. Ils introduisent des éléments de langue, profitant du fait que Josef a intégré le groupe de voyageurs. Nous découvrons leurs croyances et le rôle de différents personnages au sein du groupe : la patriarche, la guérisseuse, la place des femmes. Nous découvrons aussi leur passion pour la musique et leur habilité pour travailler le métal (étamage).

Il ressort de ces planches de réelles valeurs : respect de la parole donnée, l'amitié, la notion de famille parfois au sens élargi, le respect des traditions, la justice au sein de la communauté...

Deux histoires sont menées en parallèle : celle de la disparition des enfants et leurs parcours, le parcours de la communauté de Chacu... L'histoire d'amour entre Silenka, la romni et Josef, le gadjo, montre comment l'amour permettait de supporter l'horreur et de survivre.

Le choix des couleurs est judicieux pour le thème, la couleur brune rappelant des documents d'époque. le jeu des lumières et des éclairages donne encore plus de force au dessin.

Ce livre est un bon moyen de sensibiliser à une partie peu connue de la seconde guerre mondiale : le génocide des tziganes. le cahier pédagogique à la fin du livre est un bon complément de la BD.

Pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, je conseille la lecture de "Tziganes : une mémoire française 1940-1946" de Kkrist Mirror. C'est l'histoire du camp d'internement de Montreuil Bellay, près de Loudun. Ce camp est reconnu depuis quelques années comme un lieu de mémoire de la répression des tziganes. Un mémorial devrait y voir le jour.
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Une superbe lecture !
J'ai choisi ce livre dans les rayons de la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne un peu par hasard. La couverture m'a intrigué, je l'ai ouvert, j'ai tourné quelques pages et je l'ai mis dans mon sac sans jeter un oeil au quatrième de couverture.
Mon seul regret est peut-être d'avoir finalement lu ce quatrième au milieu de ma lecture. J'ai alors compris où devait nous mener l'ouvrage.

Les auteurs nous transportent, pendant la Deuxième Guerre mondiale, en Bohême, dans l'actuelle République tchèque.
Nous sommes immergés aux côtés de Josef dans le monde des Rroms. Des enfants du village ont disparus, aucun doute à avoir, c'est forcément un coup des nomades. Mais leurs enfants aussi ont disparus. Josef le policier décide de partir avec eux sur les traces des enfants enlevés.
Pendant des mois, ils vont les chercher et il va découvrir ces personnes, leur mode de vie, leurs croyances et leur culture.
Et puis les griffes nazies vont se refermer sur eux. Ce sera l'enfermement, les camps de travail, de concentration...

Dans ce superbe ouvrage nous en apprenons plus sur un drame très longtemps resté caché, le sort des populations nomades sous le régime nazi. Eux qui avaient pourtant les mêmes origines supposées que les aryens vont finir par être considérés comme une sous race à éradiquer.

Le dossier final de quelques pages est passionnant, et revient notamment sur les pseudos expériences médicales réalisées par les nazis et l'un des plus célèbres d'entre eux Mengele sur les populations tziganes et entre autre sur les enfants pour faire avancer une pseudo science raciale.

Le parti pris de la couleur sépia est superbe et les dessins sont d'une finesse et d'un réalisme assez saisissants. Un vrai plaisir pour les yeux que de tourner les pages.
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Bohême 1939, c'est une bande dessinée tout en sépia qui est là pour rappeler le traitement fait aux gitans par les nazis. le dessin est magnifique mais les faits sont horribles. Enlèvements d'enfants, expériences médicales, exécutions sommaires, ce peuple opprimé va être l'un des premier à subir les tourments imposés pendant la deuxième guerre mondiale.
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En démarrant cette BD, je ne connaissais pas l'histoire, j'avais été attiré par cette couverture que j'avais trouvée magnifique. Je ne savais donc pas que j'allais être entraîné dans le drame du peuple tzigane au cours de la seconde guerre mondiale. Les faits historiques sont très bien montrés, aussi bien les persécutions et l'extermination dont ils ont été victimes que les expériences médicales sur des enfants.
Un dossier à la fin nous offre plus de détails sur l'histoire de ce peuple et même la défiance qu'ils inspirent encore aujourd'hui.
Les dessins sont superbes, la couleur unique très bien choisie.
Une bande dessinée nécessaire qui vous poursuivra quelques temps.
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Une magnifique bande dessinée qui nous immerge dans la réalité des Roms lors de la Deuxième Guerre mondiale. Une histoire et des dessins emplis de sensibilité qui vous bouleverseront.
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Il faut dire que les roms ne sont pas très appréciés en Europe. On ne se soucie que très peu de leur sort. Ils sont les victimes d'une peur irrationnelle. Ils font l'objet de fantasme et de stéréotypes.

Constitués d'une multitude de groupes et de famille, les populations tziganes trouveraient leur origine dans le nord de l'Inde, région du Penjab, qu'ils auraient quitté au Xème siècle pour une raison inconnue. Depuis, ils ont sillonné le Proche-Orient puis plus tardivement l'Europe avec leurs roulottes.

Il faut savoir qu'ils ont également été les victimes des camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. L'histoire de cette bd basée sur des faits réels commence en février 1939 en Bohême où des enfants sont enlevés. Un policier tchèque va joindre ses efforts pour les retrouver avec une communautés de roms. Malheureusement, ils vont être confrontés à l'horreur perpétuée par les nazis aidés de scientifiques acquis à leur maudite théorie sur les races.

Ce récit est non seulement très bien dessiné mais également bien scénarisé. Il y a un dosage parfait entre les faits historiques et l'intensité dramatique. L'auteur a réalisé un gros travail de recherche notamment au centre de documentation de la Fédération nationales des associations solidaires d'action avec les Tziganes et les Gens du voyage à Paris.

C'est une première pour le dessinateur mais quelle claque. La couverture est magnifique et traduit le ton sépia des 74 pages. Il a su nous captiver d'emblée par un dessin soigné. J'applaudis des deux mains pour un travail de haute qualité sur une belle histoire d'amour familiale.

Je ne vais pas reparler du devoir de mémoire qui semble gaver une partie des lecteurs. Cependant, cette bd permet de découvrir une partie moins connue, mais tout aussi macabre, des abominables actions nazies. Une bd sur un sujet difficile mais néanmoins nécessaire pour comprendre ce que ce peuple a subi. Et peut-être qu'après lecture se développera un sentiment nouveau : celui de les regarder sous un autre angle.
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En 1939, en Bohème, des enfants disparaissent. Aussitôt les villageois accusent les roms sauf que chez eux ce sont des dizaines d'enfants qui ne sont pas revenus, enlevés. le voyage commence alors pour les retrouver.

Cette bande dessinée nous raconte une bien triste histoire : celle d'une famille de tsiganes sous le régime nazi. Leurs enfants sont enlevés pour réaliser des expériences, les adultes sont parqués dans les camps de concentration.
J'ai trouvé leur périple très émouvant. On ressent leur désir de liberté, la fraternité qui les unit, et leurs croyances qui les séparent des villageois.
Bien sur, la seconde partie de l'histoire, qui de se déroule au tristement célèbre camp de Birkenau, est bien plus sombre.
On termine la bande dessinée par un cahier historique.

Le dessin est très joli, tout en monochromie sépia. Il donne un côté nostalgique au récit.
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Les Tsiganes comptent parmi les groupes qui, de par leur origine/religion/orientation sexuelle, ont été systématiquement traqués par les Nazis.
Moins connu que celui des Juifs, leur massacre n'en est pas moins dramatique et leur mode de vie particulier est sans doute en partie responsable de cette méconnaissance.
Cette BD a le mérite de tenter de combler cette lacune et on sent que les auteurs ont fait un important travail de recherche afin de relater, le plus fidèlement possible, le calvaire de ce peuple.
Cette histoire est glaçante et pointe du doigt certaines recherches qui ont été conduites par des médecins nazis sur les Tziganes et les jumeaux.
J'ai été touchée et émue même si j'ai trouvé certains ressauts de l'histoire fort peu crédibles, à commencer par la gémellité factice des deux enfants. Je ne vais pas m'étendre cependant, la force des personnages et les messages d'espoir qu'ils portent malgré tout méritent seuls d'être retenus.
Cette histoire poignante est servie par un dessin riche et bien traité mis en avant par des camaïeux bruns, bruns comme le triangle qu'ils portaient sur la poitrine.
Je suis heureuse de voir que les minorités souvent (et pendant longtemps) délaissées du devoir de mémoire apparaissent de plus en plus dans les BD historique. Dans la même veine, je conseille 'Triangle rose' qui raconte le destin des prisonniers homosexuels.
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