Soucoupes

Une petite bd sans prétention qui se sert d'une rencontre d'un troisième type pour explorer le vertige existentiel d'un type normal dans sa dépression et la complexité humaine exprimée par l'art.

C'est feel good, c'est mignon, c'est mordant par moment. Rien d'extraordinaire mais une demi-heure bien employée pour sûr !

Et si on sortait un peu des comics un peu ?

Soucoupes est l'histoire de l'interaction entre les extra-terrestres et les hommes.
"Ah oui, avec des combats dans l'espace et des invasions de martiens et des..."
Ah non. Juste une interaction, une rencontre entre un de ces extra-terrestres venus en observation, et un petit disquaire, pas vraiment le meilleur représentant de l'humanité, mais avatar parfait de Monsieur Tout-le-monde.

Et c'est ce regard extérieur, couplé à cette maxime si juste en ce qui concerne l'album "la terre est ronde mais la vie est plate", qui va faire la beauté de ce conte philosophique, de cette rencontre improbable.

Une fable magnifique, et un album superbe.

Dans Soucoupes, Obion et le Goüefflec nous plonge dans un univers très coloré, légèrement uchronique bien que ressemblant fort aux fifties. Un monde envahit pacifiquement par les extraterrestres dont les soucoupes planent désormais au dessus des villes. La communauté scientifique est en émoi mais pas seulement. Imaginez les possibilités nouvelles que peuvent apporter leur espèce ! Quelle révolution cela va être !
Christian est un disquaire coincé dans sa petite vie entre sa mère malade, sa femme peu sympathique et sa maîtresse qui attend encore et toujours qu'il plaque tout pour elle. Lui, il n'accueille pas du tout ces étrangers avec le sourire. Oui, monsieur, des étrangers ! Il n'en a que faire de leur culture ou avancées technologiques, qu'ils retournent chez eux ! Et voilà qu'un jour, l'un d'eux entre dans sa boutique. Il ne connaît pas la musique ! Pas plus que les autres formes d'art, d'ailleurs. Quelle horreur ! Christian, véritable passionné, va se charger de son « éducation » et lui ouvrir de nouvelles portes.

Cette magnifique bande dessinée (quel régal pour les yeux !) est une véritable ode à l'art dans les rapports humains … et non humains ! La narration est très originale, l'extraterrestre ne « parlant » jamais. Comment s'adresse-t-il à Christian, c'est à nous de l'imaginer. A nous de deviner également ce qu'il lui raconte, même si les réponses de Christian permettent de comprendre leurs discussions.
Lien : http://milleviesenune.com/so..

En prenant ce livre, j'avais imaginer tomber sur une histoire d'invasion extraterrestres au style des années 60, peut-être réalisée avec une touche d'humour... mais finalement on est plutôt sur une histoire plutôt rocambolesque et teintée d'humour absurde.
C'est sympathique mais sans plus. Je n'ai assez accroché à l'humour de l'auteur qui nous fait rencontrer un humain très banal à la vie morose et un extraterrestre inexpressif qui tente de lui remonter le moral avec sa technologie avancée. Dit comme ça, cela de donne pas envie et bien... effectivement cela donne pas plus envie que ça... originale, étonnante mais trop originale et trop étonnante pour moi pour que j'apprécie plus que ça cette histoire.

La rencontre entre un humain râleur et dépressif et un extraterrestre curieux et altruiste. Cela donne une sympathique bande dessinée au ton léger, centré sur l'Homme qui apprendra à surmonter ses a priori concernant « l'étranger » et ses peines de coeur. le charme des dessins fait le reste avec un aspect rétro rappelant la vieille science-fiction des années 50/60. Rien de transcendant dans cette BD mais l'effet positif qu'elle dégage nous fait du bien.

Quelle superbe BD !

C'est l'histoire d'un mec pas trop sympa au premier abord. Christian est assez réticent, en effet, à l'arrivée de soucoupes volantes sur sa chère planète Terre. Que veulent-ils ?
Puis un jour, un extraterrestre passe à son magasin de disques et va écouter la musique que lui vend Christian, et va bientôt écouter tous ses déboires... L'humain va se lier d'amitié avec ce grand scaphandre et lui raconter toutes ses mésaventures, la vie platonique d'un humain, en somme. On suit surtout la vie de Christian, sa femme, sa maîtresse, sa tante. Des personnages très attachants, des extraterrestres sobres et intriguants et une fin magique.
C'est touchant, très juste, vraiment drôle, bref un énorme coup de coeur pour cette petite pépite.

Obion est devenu, avec l'atelier Mastodonte, le grand spécialiste des jeux de mots foireux. Mais en 2015, c'est au dessin qu'il se distingue en illustrant le scénario d'Arnaud le Gouëfflec, « Soucoupes ». Un peu de SF, mais c'est avant tout l'histoire d'un homme qui nous est contée. le tout est pas paru chez Glénat pour 86 pages.

Bretagne. Un beau jour, des soucoupes volantes débarquent sur Terre. Leurs intentions sont pacifiques et l'avenir s'avère radieux pour l'humanité. Mais Christian ne voit pas ça d'un bon oeil. Irascible, râleur, ne nous couverait-il pas une petite dépression ?

Très vite on comprend que la partie extraterrestre est une facétie assez maline des auteurs. Avant tout, c'est l'histoire d'un homme malheureux et peu épanoui qui va être changée par sa rencontre avec un des visiteurs. Ce dernier veut découvrir la musique humaine. S'ensuit une amitié qui va se construire petit à petit.

De belles idées s'enchaînent dans l'ouvrage, qu'on ne dévoilera pas. Christian représente toute la misère et la beauté humaine, et il va transmettre cela à son ami extraterrestre. le sexe, l'amour, l'alcool, la musique, la peinture… le pire et le meilleur de l'humanité ! le fait que l'extraterrestre ne s'exprime pas (ni pas le « visage », ni par la parole) donne un ton original à l'ouvrage. Comme si Christian était chez le psy et s'exprimait par monologue.

Malgré toutes les fantaisies apportées, cela ne cache pas une histoire somme toute classique d'homme en pleine crise, coincé entre femme et maîtresse à Brest. C'est un peu le défaut du scénario. Enlevé les originalités SF (pas si nombreuses que ça non plus), le fil rouge reste assez léger.

Concernant le dessin, j'aime beaucoup le trait d'Obion. Ici, il fait un choix graphique audacieux auquel je n'ai pas adhéré. L'encrage est parfois présent (pour certains premiers plans), parfois non. Il y a une certaine irrégularité dans l'ensemble assez dommageable. Quelques cases sont splendides par leur ambiance, d'autres beaucoup moins réussies. À voir si vous accrochez au style particulier qu'il adopte ici.

« Soucoupes » est une bande dessinée sympathique, avec suffisamment d'originalité pour tirer son épingle du jeu. Peut-être serez-vous séduits par cette histoire de rétro-SF dans un village breton ? Ça vaut le coup d'essayer en tout cas.

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Christian, disquaire râleur et blasé voit d'un très mauvais oeil l'arrivée des extra-terrestres. Aussi, lorsque l'un d'eux débarque dans son magasin pour découvrir la musique, moqueur, il lui offre un disque de jazz "hurlant et massif"

De la belle science-fiction, très humaine, pleine d'humour et de tendresse. le dessin, pétillant avec son charme rétro nous plonge dans la cité brestoise sans jamais la nommer.


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