Richard avait pris pour cible une partie ô combien fragile de son nouvel ami. Le malheureux cherchait un second souffle, à genoux par terre. Il se tenait l'entrecuisse en marmonnant " Merde de merde, sa mère, mes couilles la pute". La syntaxe était approximative, mais la douleur réelle...
A l'intérieur, le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était l'effervescence. On aurait dit un verre d'eau rempli jusqu'à la gueule d'aspirine. ça braillait, ça galopait, ça brassait des mètres cubes d'air impressionnants. Et du coup, à cause du stress, de la moiteur et de l'agitation, ça flairait méchamment la sueur...
La goutte d'eau, c'était eux,le vase c'était moi, j'avais de la flotte jusqu'à l'occiput....
La seule différence que je connaisse entre la mort et la vie, c'est qu'à présent vous vivez en masse, et que dissous, épars en molécules, dans vingt ans d'ici,vous vivrez en détail.
( dixit Diderot)
La fille était splendide. Nettoyée au Karcher sable,dératisée, elle aurait fait une candidate supercrédible au concours de mis camping
J'ai garé mes yeux dans les siens. Fallait savoir faire des créneaux.
D'un coup, il y a eu un putain de boucan. Un peu comme un orgue d'église tombant sur une chorale de gospel.
La première gorgée a failli nous faire pleurer. Putain, on peut retourner le problème dans tous les sens, une vraie bière glacée, c'est quand même du bonheur en canette.
Je suis prêt à me couper un bras pour revivre un instant aussi entier, ras la gueule d'une envie de bouffer la tronche du temps qu'est pas foutu de s'arrêter
Lutter contre la maladie,c'est déjà une raison de vivre.